Il faisait nuit. Elle se retournait, en face du mur, sur lequel trônait sa photo avec Violette, sa meilleure amie. Elle sourit, se rappelant des souvenirs. Cette photo, datant du CE2, avait été prise par la mère de Violette, qui l’avait ensuite imprimé. Elle se retourna, sentait ce vent secouer ces cheveux d’un rouge sanglant, combien de fois on s’en était moqué, mais bon, ça s’était avant. Sa préoccupation actuelle était de stopper tout ça, sortir de son rôle et faire ce qu’elle voulait. Qui lui en voudrait ? Alors prenant son courage à deux mains, elle écrit sa lettre en disant : Je fais ce que j’appelle une fugue, vous savez, quand on s’enfuie de quelque chose, mais là ne me cherchez pas, ne déprimez pas, je suis heureuse là où je...