Je laisse là mes plumes cassées De tant d'années passées. Mes soupirs me portent, Là où s'ouvrent d'autres portes, Là où les rêves commencent Et où la réalité s'estompe. C'est ici que l'on s'avance , Jusqu'à ce que nos ponts rompent Et que le ciel se remplisse, D'une couleur qui nous est étrangère. Pour voir, nos yeux se plissent. Derrière ce nuage venu de la mer, Je deviens oiseaux chanteur, Ou encore maladroit conteur. Là mon esprit, dans ces lieux, divague, Il se noit sous l'écume des vagues. Je ne fais qu'attendre le temps. Peut être que cela fait cent ans. J'aime mieux mes sentiments, Depuis que je les ressens, De cette façon maintenant, Devenir brume et se confondre Dans la profonde ombre Du monde sans souvenir d'antan.