Ça n'a rien à voir avec une vision religieuse du corps sacré.
Mon corps m'appartient et si je n'ai pas envie d'en faire "profiter" un inconnu c'est mon droit.
Et puis il y a quelque chose de paradoxal dans ce que vous dites, car dans les messages précédents vous étiez en train de guetter combien de relations d'un soir j'aurais pu avoir (par dizaines...quand même !), tout en me reprochant de ne pas partager mon intimité avec d'autres.
Donc il faudrait que je couche avec des hommes (sexuellement lésés)pour leurs permettre d'accéder à ce plaisir dont ils sont privés par la société.
Mais alors avec ces hommes là, et dans ces cas là, si c'est pour la bonne cause, je pourrais faire 3 passes par jour que je serais vu comme une sainte ?
Par contre, avoir des relations sexuelles avec des hommes considérés comme privilégiés de ce point de vue là. Alors là, beurk, pas beau, quelle égoïste...
Alors oui, mon choix parce que je vaux suffisamment pour moi même pour avoir envie d'être HEUREUSE AVEC quelqu'un et pas de FAIRE PLAISIR À quelqu'un.
Si ça c'est de l'égoïsme selon vous, je l'assume TOTALEMENT.
Au bout d'un moment je m'en fous. Je ne suis pas mère Theresa.
Sinon on arrêterait tous de manger pour soutenir ceux qui meurent de faim ailleurs. À défaut d'avoir, nous individuellement, le moyen technique de leurs donner à manger.
Je peux proposer un café et un sandwich au mec ou à la fille qui dort dehors en bas de la rue, mais je ne peux pas résoudre un problème de famine à l'autre bout du monde.
C'est une question plus subtile que de dire oui à tous en sortant sur le trottoir, je pense que vous vous en doutez au fond...
Etre plus compréhensive, et parfois, oui, pour un ami mal en point, par compassion offrir une tendresse complète, pas un simple hug avec le bout de doigts et un sourire figé.
Etre moins regardante sur l'apparence et tout dans l'apparence, quitte à mettre plus de temps, mais aussi à vouloir voir ce qu'on ne trouve pas à première vue.
Ne pas demander à un homme de se vendre mais regarder plus ce qui n'est pas en vitrine que ce qui l'est...
Faire plaisir à quelqu'un peut parfois être le meilleur moyen de se faire plaisir aussi... Ne serait-ce que ça est à découvrir !
Il y a une différente entre être mère Theresa, et être attentive, et capable de juger de l'importance, du sens, de la portée de ses actes.
Car si je vous lisais aussi extrêmement que vous me lisez il serait question soit de s'effondrer en l'autre par amour d'une autre (dieu) ... et alors là beurk ! oui pour le coup, soit de ne rien faire ! en effet pourquoi même ce sandwich et ce café ? Pour se donner bonne conscience facilement ? (car oui, c'est à très peu de frais, surtout de temps et de soi) de l'intérêt au désinteressement.
Poser un acte intime, c'est aller bien plus loin, et surtout si c'est rare. Si effectivement c'est faire 6 passes rapides pour la BA chaque semaine, ca n'a plus aucun sens, ca devient d'ailleurs de la concurrence déloyale pour les prostituées !
"Sainte", "Mère théresa"... Votre vocabulaire n'indique-t-il pas, au-delà de la simple "référence culturelle", ce fond commun ? Cette force encore sur ce sujet comme d'autres de la religion, de ses impressions, de son imprégnation... ?
Ouai, faudrait pas que ça soit un abus de faiblesse non plus. Parce qu'entre rendre service et être un prédateur sexuel qui en profite...
Si c'était son kiné de base, c'est quand même une entorse selon moi à la déontologie.
Excellent !!! parce que c'est une femme c'est lui qui est suspect !!! Oh !!! là on va loin...
Car si cela avait été le contraire, c'aurait bien sûr été aussi l'homme qui aurait été un vicieux demandeur subordonant une innoncente kiné culpabilisée etc. (oui, maintenant vous me direz que non
).
Vous voyez, c'est bien ce climat qui créé ce dont je vous parle plus bas sur les propositions devenues infaisables : l'homme est pour vous toujours suspect d'être un prédateur (sauf à ce que vous l'ayez devant vous et qu'il vous plaise visuellement, auditivement)...
Mais les femmes ... d'uniques et éternelles victimes / proies ?
(Je veillerai à inverser les genres dans certains exemples pour voir vos réactions
Les assistantes sexuelles ça existe, même si je ne suis pas sure qu'en France ce soit légal, car considéré comme de la prostitution je pense.
Il y a eu des essais en Suisse de remboursement par le système de soin pour les handicapés (de fait mieux traité que d'autres en ce cas, même si on peut le comprendre parfois). Je ne sais pas où cela en est.
Le film Nagtionale 7 avait abordé ce problème (trop rarement posé, et à mon sens comme pour le reste sur cette question par persévérance du fond religieux sur le sexe comme chose qu'on peut faire, discrètement, pas avec n'importe qui (quoique finalement on se demande vu les choix fait) mais dont il ne faut pas 'trop' parler... pour ne plus dire sale, honteux etc.)
Vous ne savez même pas pourquoi ces femmes se retrouvent là... vous ne connaissez par leur vie, leur parcours, les abus de toute sortes qu'elles ont pu subir ou subissent dans le cadre de leur métier.
Les troubles dont elles peuvent être victimes...
Penser que la plupart font cela par choix éclairé, ce serait une erreur.
Je ne suis même pas sure qu'elles y prennent un quelconque plaisir.
Donc si elles n'aiment pas, si elles sont malades ou autres, cela implique que l'avantage dont elles bénéficient n'en est plus un ? Elles ne peuvent plus être que des victimes dans tous les actes de leur vie, seconde après seconde ?
Et si ce ne sont que certaines qui sont dans ces cas pathologiques, cela vaut pour toutes ?
Mais Nietzsche est un homme comme un autre. Et ce n'est pas parce qu'il a dit quelque chose que c'est fondamentalement vrai.
C'est juste. Mais en ce cas on le dira de toute citation
sur tout sujet ! (c'est toujours une question d'étalage de confiture culturelle mais aussi de formulation, de lien parfois avec d'autres éléments de pensée de l'auteur).
Vous faites des sondages dans les maisons de retraite ?
Il y a des études oui, bien sûr. En particulier du fait des mst.
Je pourrais sortir avec un chômeur, tant que le gars sait gérer un minimum son argent.
Dans le sens pas 3000 crédits sur le dos qu'ils ne comptent pas rembourser. Pas un flambeur...
Vraiment ? Le dire c'est une chose, mais le faire ?
Bon bah si c'est uniquement biologique comme vous le pensez, pourquoi en parle t'on alors ? Puisqu'on n'y changera rien...
Parce que nous ne semblons pas vouloir être que de nature mais aussi de culture, non ?
Sortir avec des "moindres qualités" comme vous dites, ne garantie pas la beauté morale de la dite personne.
Ni l'inverse, d'où l'importance d'éduquer son jugement critique, l'outrepassement radical de l'apparence, voire la méfiance par défaut avec ce qui semble agréable. Du moins, si vous cherchez réellement de la beauté morale...
Car il y a parfois ce qu'on dit, et ce qu'on veut...
= ont l'aimabilité de baiser tout ce qui bouge (encore) sans discernement... pardon on dit "faire des faveurs à ces demoiselles" quand meilleures fesses ne sont pas plus intéressantes ailleurs.
(Oui parce qu'on peut aussi aller sur ce terrain là, et ne vous inquiétez pas que beau ou moche, riche ou pauvre, ils sont un paquet à fonctionner comme cela)
Un paquet à le dire et un paquet de femmes à le croire, car c'est utile pour critiquer les hommes entre soi. Mais peu observable dans les faits par le fait même de la sélectivité féminine... Ca reste le fait d'une apparence (celle-ci inclut parfois un peu de technique de drague) est dans les clous, et avec de grosses consommations dont je parlais précédemment.
Bien sur, de l'imprudence...
Oui, de l'imprudence. Les hommes plutôt dominés que je défends font cependant parfois des choix dans les relations, même si secondaires : celui de quitter si cela se passe mal par exemple. Et même parfois de retirer leur proposition, voire de ne pas la faire s'ils détectent des signaux, même faibles, de comportements pathologiques dangereux.
Je ne dis pas en cela que c'est obligatoirement de la faute de celle ou de celui qui n'a "rien vu venir", mais ca peut le devenir si c'est répétitif ! Les femmes sont très nombreuses à réitérer les mêmes échecs car avec le même "genre d'homme", beaucoup plus que les hommes.
slow learn ou déni et préférence pour l'apparence quelqu'en soit le coût ?
Vous pouvez vous faire racketter ou tabasser dans le métro.
Donc on est tous de potentielles victimes de violences, mais pas forcément les mêmes et pas dans les mêmes proportions.
Exactement, vous m'avez donc compris sur la misère sexuelle ?
SI vous voulez on fait de la polygamie à l'envers, j'aurais un harem d'hommes à mes pieds pour être sure de donner une chance à chacun.
Allez ! Où sont les inscriptions ?
On peut séduire avec tellement de choses.
Non, pas tant finalement, justement. alors évidemment on peut toujours répondre par "vous manquez d'imagination", mais c'est comme pour l'infinité des goûts et des couleurs, c'est une fiction. Il y a bien une palette mais très très loin d'une infinité et finalement avec quelques dizaines de possibilités au-delà desquelles il y a indistinction, tant pour les sens que pour le cerveau.
Les histoires, personnelles, se ressemblent beaucoup plus qu'elles ne se distinguent. Et c'est se qui permet de lire et de voir des fictions avec très peu de différences réelles d'appréciation, sauf à rentrer dans un détail pour "parler" mais qui n'informe nullement les choix effectués.
Like water off a duck's back
Je l'ai lu aussi écrit comme je l'ai écrit... Mais ok, je le note comme variante.
Je n'ai jamais dit que ça serait forcément facile.
Plus pour vous que pour moi, c'est surtout ça le fond du problème : l'inégalité (oui, c'est bien cela au fond de mon intérêt pour ce sujet, la source de toutes les inégalités)
Alors je ne fais pas partie de cette partie de la population qui considère la drague comme du harcélement.
Tout dépend la forme que cette drague prend. Si ça reste courtois oui.
Après quand est-ce que la lourdeur commence ...
J'en conviens que ce n'est pas toujours facile de comprendre les signaux négatifs non verbaux.
Après à partir du moment où une femme ne rappelle pas et ne donne pas suite. Bon...
Mais pour qu'elle ne rappelle pas (par exemple), il faut au moins lui avoir fait une proposition : "C'était sympa (cette sortie, cet évênement [où tu m'as donné ton numéro]), ca te dirait de boire un verre un de ces soirs ?"
Or, déjà, ce peut aussi être courtois de répondre : "C'est gentil mais je suis désolée, je ne suis pas trop dans cette idée en ce moment [avec toi]".
Mais non, essentiellement, il n'y aura pas de réponse (c'est plus facile d'ignorer, même quand on a pas mille propositions et c'est la méthode la plus courante). On peut aussi se demander alors pourquoi avoir donné son numéro ou son email (mais bon tu vas évidemment me répondre que ce devait poiur ce débarrasser d'un lourd (en fait tout ce qui ne plait pas est donc lourd, c'est aussi très simplifiant, c'est sûr).
Car oui, c'est ce qu'il semble, la lourdeur commence assez simplement à l'apparence.
Et cette absence de réponse ira beaucoup plus loin si des peronnes communes sont connues
(vous l'avez dit vous-même pour la réputation des femmes, cela vous gène-t-il de le penser pour celle des hommes ?) Et puis je suis content d'apprendre que tu ne fais pas partie de cette population féminine qui demande aux non requis par une invitation formelle de s'auto-censurer radicalement et de sortir même du champs de vision, mais elle devient de plus en plus nombreuse... Car, là aussi, c'est plus facile...
De fait la facilité, qui ressort du traitement existentiel de l'autre, est symptomatique du 'libéralisme' radical qui veut que chacun fasse ce qui lui plait, bien au-delà de ce que demande la vie en commun. La disparition progressive de la politesse y est aussi associé, ainsi que l'affaiblissement de la propreté publique par exemple. Tout doit devenir une question de choix individuels pour qui a en réalité les moyens de les faire.
Pour les autres... Tant pis !
Je ne suis pas sure que ces femmes à l'époque avaient la possibilité de choisir leur mari pour vivre un amour.
Alors si ce n'est pas pour cela,
Au moins faire en sorte de tomber sur un parti avantageux, socialement parlant, c'était une stratégie compréhensible. Ça, c'est quand on ne choisissait pas le mari à leur place.
Je pense qu'il ne faut ni sous-estimer, ni surrestimer la domination de l'époque. D'autant que beaucoup de jeunes hommes aussi se voyaient assignés à des mariages intéressant le patriarcat, c'est à dire la famille ! Certains étaient facilement déshérités s'ils leur prenaient par malheur l'envie de se mésalier (et cela même dans des familles paysannes de tout petit propriétaires terriens). Beaucoup d'ouvrières ou d'ouvrières agricoles, donc la majorité de la population choisissait leur compagnon car il n'y avait justement que trop peu ou pas d'enjeux matériels. Les bals populaires étaient de ce fait les lieux de rencontre les plus courant et presque quotidien dans certains quartiers (voir C
asque d'Or). Et on voit la raison qui y fait sortir les couteaux...
C'est une réécriture de l'histoire par un féminisme bourgeois que de n'imaginer que des Emma Bovary ou des Odette de Crécy. Même si la seconde est dans une dynamique utilitariste et un choix personnel (cocotte = michtoneuse), parce qu'elle est très belle et courue. Alors qu'elle aurait très bien pu chercher l'amour. Mais le verbatim de la Grande cocotte restait "mieux vaut l'argent que l'amour..."