Je serais plus nuancé que ça, même si on est loin d'avoir fini le boulot. Avant la Révolution, le roi avait tous les pouvoirs, c'était vraiment ferme ta gueule, il y avait bien un parlement mais c'était seulement la haute noblesse, et il débattait sans voter pour conseiller le roi mais c'est lui qui prenait toutes les décisions. Puis, lors de la révolution, plusieurs idéologies ont émergé, dont le libéralisme, le républicanisme, le socialisme, l'anarchisme, ... Ils étaient d'accord pour renverser la monarchie absolue, mais pas sur quoi mettre à la place.
Les libéraux voulaient un régime dirigé par les bourgeois, donc une oligarchie, fondée sur le critère financier au lieu de la naissance. Les républicains voulaient une république démocratique. Ces derniers ont été au pouvoir, mais n'ont pas pu appliquer leur idéologie parce que les Vendéens semaient le chaos, et qu'il a fallu gérer ça avant de pouvoir mettre une démocratie. Résultat des courses, la Terreur, donc que des mécontents, les contre-révolutionnaires voulant rétablir la monarchie absolue, les révolutionnaires trouvant le régime non démocratique, contrairement à ce qu'ils voulaient. Du coup, Napoléon est intervenu pour réunir tous les mécontents sous sa bannière, et rétablir l'Ancien Régime sous un faux nom (je suis empereur pas roi, ça n'a rien à voir). C'est de là que vient le bonapartisme.
A sa chute, les libéraux prirent le pouvoir et restaurèrent la monarchie, en laissant le vrai pouvoir à un parlement élu au suffrage censitaire (donc dirigé par et pour les bourgeois), qui dura jusqu'à la révolution de 1848.
Ensuite, républicanisme au pouvoir, mais Napoléon III rétablit l'empire. Le républicanisme ne triompha définitivement qu'en 1871. La IIIème République était parlementaire, donc plus démocratique que ne l'est la Vème. Notre régime actuel a été fondé par De Gaulle, qui a utilisé la même méthode que Napoléon au moment où le bordel n'était plus en Vendée mais en Algérie (le fameux discours "je vous ai compris" que tout le monde a pris pour soi). Les mêmes causes entraînant les mêmes effets, on s'est retrouvé avec une Vème République moins démocratique que la IVème.