Poésie Poesie / beaux textes

karton
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Oui c’est vrai, ce n’est pas bon pour le moral.. j’essaierai de faire plus.. enfin moins déprimant :ROFLMAO:
Mais non stp.
Un peu comme les jours gris font partie de l'année, ces textes un peu tristes font aussi partie de la belle littérature.
Le seul critère c'est que le texte nous plaise je crois :)
 
Lavandière
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Mais non stp.
Un peu comme les jours gris font partie de l'année, ces textes un peu tristes font aussi partie de la belle littérature.
Le seul critère c'est que le texte nous plaise je crois :)
Oui tu as raison, le texte nous parle ou non.. je me rends compte que beaucoup des poèmes que j’aime sont assez noirs ou tristes.. même quand j’écris.. enfin pas tous mais c’est une façon d’extérioriser les peurs et les noirceurs..
euh non surtout ne saute pas 🤣
 
karton
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Les vieilles âmes
On les appelle les émotifs, les penseurs.
Je suis hypersensible.
Tout me touche, m'atteint, m'émeut, me submerge, me gonfle.
J'ai mal pour moi, pour l'autre.
Je ressens.
Je pleure pour un rien, je ris facilement.
Je sens les odeurs, les âmes, la tristesse.
Je n'ai aucune limite à ressentir.
Je m'énerve plus facilement,
Je suis à fleur de mots, de peaux, de beaux.
Je suis une hypersensible.
Je suis différente.
Remplie de poésie.
Quelque chose danse en moi.
Une lumière me rend bizarre, intouchable, indomptable.
J'en demande toujours trop.
Je parle pour ne rien dire, parce ce qu'il y a toujours quelque chose à en dire.
On les appelle les marginaux, les fous, les extra humains.
Je suis une écorchée, une abîmée, une blessée de vie.
Je suis empathe.
Je décèle ce qu'on ne me dit pas,
Je tire les vers du nez.
Je respecte le silence, car je le parle couramment.
Je suis ainsi.
Un peu cabossée, tendre, et émotive.
J'ai un orage qui gronde, et un arc en ciel qui brille.
Je ressens plus fort, tout ce qui effleure l'autre.
Je peux perdre pied.
Plus vite, plus violemment que quelqu'un d'une sensibilité normale.
La mienne n'est jamais banale.
J'ai une petite boule qui bouge en moi.
Qui se coince dans ma gorge, fait mal à mes yeux, ou fout le feu dans mon ventre.
Je peux ressentir très fort, m'envoler très haut et redescendre brutalement.
Je peux éclater en sanglots, et rire aux éclats pour quelque chose qui me fait peur, vibrer, ou vivre.
Je vis toujours accrochée à ma boule d'émotion.
Elle ne saute pas aux yeux des autres, mais prend toute la place en moi.
C'était ma fragilité, j'en ai fait ma force.
C'est mon démon que j'aime, mon diable au corps.
Mon cœur qui bat n'est pas un muscle chez moi,
C'est un lieu d'immersion, de rendez vous, de petites morts et de profondeurs inégalées.
Et celui qui peut me comprendre, alors seulement celui là, peut m'aimer...
Cyrielle Soares
 
Lavandière
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Nuits de juin​

Victor Hugo

« L’été, lorsque le jour a fui, de fleurs couverte
La plaine verse au loin un parfum enivrant ;
Les yeux fermés, l’oreille aux rumeurs entrouverte,
On ne dort qu’à demi d’un sommeil transparent.

Les astres sont plus purs, l’ombre paraît meilleure ;
Un vague demi-jour teint le dôme éternel ;
Et l’aube douce et pâle, en attendant son heure,
Semble toute la nuit errer au bas du ciel. »
 
J
Jill
Anonyme
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Victor Hugo, Les Contemplations, poème dans lequel il s'adresse à sa fille Léopoldine.
 
Lavandière
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Tu seras un homme mon fils(« If ») de Rudyard
Kipling

« Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaitre,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n’être qu’un penseur ;

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,

Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme, mon fils. »
 
karton
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Tu seras un homme mon fils(« If ») de Rudyard
Kipling

« Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaitre,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n’être qu’un penseur ;

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,

Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme, mon fils. »
Magnifique texte. Quand j'étais plus jeune, je le relisais une ou deux fois par an.. (y)
 
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Sous les vagues argentées, dans le secret du rivage,
La moule :cool:se cache, perle de volupté,
Douce et nacrée, elle se dérobe, sage,
Mais son écrin promet des saveurs envoûtées.

Dans le creux de sa coquille, un monde de mystère, :love:
Elle attend, patiente, le frôlement des doigts, 👀
Ses courbes délicates, ses formes singulières,
Éveillent le désir, en un tendre émoi. :love:

Caresse de l'océan, baiser de la mer,
La moule :cool:se dévoile sous un souffle marin,
Invitation discrète, promesse d’un plaisir sincère, 🤓
Elle nous attire, so :cool: us son voile satin.

Ô moule des profondeurs, trésor caché, 👀
Laisse-moi goûter à ton doux secret,
Sous les étoiles, au cœur de l'été,
Que ton parfum m'enivre, et ton goût me plaît. :alien:
 
karton
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À partir de cet instant
La liberté sera quelque chose de vivant et de transparent
Et sa demeure sera pour toujours, le cœur de l'homme

Il est décrété qu'à partir de maintenant
La vérité est une valeur
Il est décrété qu'à partir de maintenant
La vie est une valeur
Il est décrété qu'à partir de cet instant
L'homme n'aura plus jamais besoin de douter de l'homme
Que l'homme aura confiance en l'homme
Comme le palmier se confie au vent
Il est décrété que la plus grande souffrance a toujours été et sera toujours
De ne pas pouvoir se donner d'amour à qui l'on aime
Il est décrété qu'il ne sera plus jamais nécessaire d'user de la cuirasse du silence, ni de l'armature des mots
L'homme s'assiéra à table avec un regard pur
Une seule chose reste interdite
Aimer sans amour

En fait la chanson est tirée d'un poème brésilien, "les statuts de l'homme" de thiago de mello.
Une jolie rêverie utopiste ...
 
Lavandière
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Sous les vagues argentées, dans le secret du rivage,
La moule :cool:se cache, perle de volupté,
Douce et nacrée, elle se dérobe, sage,
Mais son écrin promet des saveurs envoûtées.

Dans le creux de sa coquille, un monde de mystère, :love:
Elle attend, patiente, le frôlement des doigts, 👀
Ses courbes délicates, ses formes singulières,
Éveillent le désir, en un tendre émoi. :love:

Caresse de l'océan, baiser de la mer,
La moule :cool:se dévoile sous un souffle marin,
Invitation discrète, promesse d’un plaisir sincère, 🤓
Elle nous attire, so :cool: us son voile satin.

Ô moule des profondeurs, trésor caché, 👀
Laisse-moi goûter à ton doux secret,
Sous les étoiles, au cœur de l'été,
Que ton parfum m'enivre, et ton goût me plaît. :alien:
:love: Très bien écrit.. Belle inspiration.
 
Lavandière
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Femme


À partir de cet instant
La liberté sera quelque chose de vivant et de transparent
Et sa demeure sera pour toujours, le cœur de l'homme

Il est décrété qu'à partir de maintenant
La vérité est une valeur
Il est décrété qu'à partir de maintenant
La vie est une valeur
Il est décrété qu'à partir de cet instant
L'homme n'aura plus jamais besoin de douter de l'homme
Que l'homme aura confiance en l'homme
Comme le palmier se confie au vent
Il est décrété que la plus grande souffrance a toujours été et sera toujours
De ne pas pouvoir se donner d'amour à qui l'on aime
Il est décrété qu'il ne sera plus jamais nécessaire d'user de la cuirasse du silence, ni de l'armature des mots
L'homme s'assiéra à table avec un regard pur
Une seule chose reste interdite
Aimer sans amour

En fait la chanson est tirée d'un poème brésilien, "les statuts de l'homme" de thiago de mello.
Une jolie rêverie utopiste ...

Je ne connaissais pas..
 
Zalmoxis Cillian
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Pseudo MATRIX vert animé
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Il y a une citation que j'ai beaucoup aimée dans le livre de Bernard Werber L'Encyclopédie du savoir relatif et absolu, bien qu'il ne l'ait pas inventée :

'Assieds-toi au bord de la rivière, et tu verras passer le cadavre de ton ennemi.'
 
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Anonyme
Un jour, seul dans le Colisée,
Ruine de l’orgueil romain,
Sur l’herbe de sang arrosée
Je m’assis, Tacite à la main.

Je lisais les crimes de Rome,
Et l’empire à l’encan vendu,
Et, pour élever un seul homme,
L’univers si bas descendu.


Je voyais la plèbe idolâtre,
Saluant les triomphateurs,
Baigner ses yeux sur le théâtre
Dans le sang des gladiateurs.

Sur la muraille qui l’incruste,
Je recomposais lentement
Les lettres du nom de l’Auguste
Qui dédia le monument.

J’en épelais le premier signe :
Mais, déconcertant mes regards,
Un lézard dormait sur la ligne
Où brillait le nom des Césars.

Seul héritier des sept collines,
Seul habitant de ces débris,
Il remplaçait sous ces ruines
Le grand flot des peuples taris.

Sorti des fentes des murailles,
Il venait, de froid engourdi,
Réchauffer ses vertes écailles
Au contact du bronze attiédi.

Consul, César, maître du monde,
Pontife, Auguste, égal aux dieux,
L’ombre de ce reptile immonde
Éclipsait ta gloire à mes yeux !

La nature a son ironie :
Le livre échappa de ma main.
Ô Tacite, tout ton génie
Raille moins fort l’orgueil humain !

Le lézard
Alphonse de Lamartine
 

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