Cette idée de vouloir mettre le smic à 1600 euros est soit la preuve d'une incompétence de la gauche française, soit d'un calcul électoraliste. Je penche plutôt pour la seconde solution.
Je sais pas si l'on se rend bien compte de nos obligations internationales et de nos contraintes.
Je suis d'accord avec Judith, je ne pense pas qu'une gauche au pouvoir ferait grand chose sur le plan économique.
En augmentant le smic, vous allez à terme augmenter l'inflation en France, et c'est sans compter toutes les problématiques associées.
Une bonne augmentation du salaire minimum devrait s'accompagner d'une dévaluation monétaire, sauf que... nous avons l'euro. Nous n'avons plus le franc. Mitterrand avait pu à l'époque proposer des mesures sociales, parce que justement, il avait en partie le contrôle de la monnaie.
Ensuite sur la partie de la compétitivité française, je rappelle que la balance commerciale française est négative, et avec cette mesure, ce serait encore plus le cas, puisque justement nous ne pouvons pas dévaluer l'euro. Nous allons être encore plus dépendants des importations, et nous allons être encore plus endettés. Je vous rappelle qu'on a des obligations internationales par rapport à notre endettement.
Enfin, la législation française est peu appropriée à une telle mesure : il faudrait modifier et supprimer des textes de loi, par exemple les arrangements Fillon sur les cotisations patronales. En l'état actuel, nous affaiblirions notre système social puisque beaucoup plus de Français seraient concernés par cette réduction de cotisations patronales.
Bref j'ai fait un petit pavé mais j'avais envie de m'exprimer sur ce point précis.
Toujours la même petite musique cnews/ tf1 et des médias dominants !!
Et pourtant le programme économique du NFP a été validé par 300 economiste et par plusieurs grands économistes : Julia Cagé, Gabriel Zucman, Emmanuel Saez, Thomas Piketty.
Celkes et ceux qui ne me croient pas, il suffit d’aller lire la tribune paru dans le nouvel observateur.
En voici une liste non exhaustive :
Eric Berr, université de Bordeaux
Julia Cagé, Sciences-Po Paris
Lucas Chancel, Sciences-Po Paris et Paris School of Economics
Anne-Laure Delatte, CNRS et université de Paris-Dauphine
Cédric Durand, université de Genève
Elvire Guillaud, université Paris-1 Panthéon-Sorbonne
Elise Huillery, université de Paris-Dauphine
Pierre Khalfa, Fondation Copernic
Camille Landais, London School of Economics
Eloi Laurent, Sciences-Po Paris
Thomas Piketty, EHESS et Paris School of Economics
Emmanuel Saez, université de Californie à Berkeley
Michaël Zemmour, université Lumière Lyon-2
Gabriel Zucman, ENS et Paris School of Economics.
Etc.