Bonjour amie,
Je ne serais pas étonné que tu soies HPI/HPE, peut-être hyperactive, avec ou pas déficit de l'attention. Je n'entre en contact qu'avec des personnes de ce profil de toute manière... C'est devenu une habitude... LOL ! Le hasard n'existe pas tu sais... Mais d'un autre côté, ce sont là les seules personnes qui m'intéressent. J'ai moi même un tel profil (QI > 120, non diagnostiqué hyperactif mais fort probable, quant à l'attention : je ne peux ouvrir les yeux et les oreilles que sur ce qui m'intéresse...). Je n'ai donc commencé à respirer qu'à partir de l'université, et même si régulièrement premier de la classe, ma scolarité aura été un périple pénible.
Ah, mon métier ? Disons que je travaillais, avant affection, dans les neurosciences et les sciences de l'information, dont la cybernétique, dans un institut où, à part la présence régulière de frites très bien faites et de pâtes à la bolognaise dont le directeur des recherches tâchait sa blouse avec la sauce, je n'ai rien à dire. On est payé pour chercher, pas pour trouver, alors moi j'ai publié, et ça, il ne faut pas : ce n'est pas convenable. Tout comme porter des Doc M' de keupon alors que l'on est un chercheur en blouse (trop) blanche.
Revenons à toi, moi je suis vieux et n'ai plus d'importance, à part pour moi, bien sûr.
Tu es une adolescente, tu douilles, tu as des tendances... mmm... d'ado, on va dire (bien qu'il existe des ados "sans problèmes"... ma foi, je ne leur confierais pas mon chat), alors...
Je ne peux te dire qu'une chose : méfie-toi de certains médecins que l'on appelle "psychiatres", autrement dit : médecins de l'âme. De l'esprit. Face à une personne présentant un profil qui dérange certaines convenances, d'autant plus si elle est d'un jeune âge, ils se sentent obligés d'intervenir pour faire cesser des manifestations à type d'agitation... ou de désordre. Le problème est que pour un monsieur qui fait son midi dans des restos à 500€ par personne, conduit une Porsche Carrera et habite le XVIe, la petite algérienne Karima qui a utilisé un cutter pour protéger son corps de l'assaut de deux porcs enivrés de bière est une sauvage à qui il faut au plus vite limiter les pools d'un neurotransmetteur central bien particulier. La dopamine, autrement dit le neurotransmetteur de la... Vie.
La dopamine c'est le neurotransmetteur des envies, des passions, de l'amour que l'on peut avoir de soi et celui que l'on donne aux autres. Il est bien entendu impliqué dans les mécanismes de la récompense.
D'accord : il est à impliquer dans les origines probables des psychoses comme la schizophrènie, la paranoïa et les autres formes de délire (ce que l'on nomme "manies" dans le jargon. Manie = folie. Un maniaque n'est pas une personne qui "range" mais une personne qui délire). Mais la petite algérienne Karima n'a rien d'une schizophrène et le BON neuroleptique antidopaminergique prescrit par le BON docteur va l'ETEINDRE !
Alors, d'accord, tu n'est pas cette petite algérienne si différente socialement du bon docteur, mais... Saphisme ? Automutilation ? Première de sa classe ? Tu as un profil qui va forcément déranger le bon docteur, qui n'est en fait qu'un des bras armé de la société, un flic de l'esprit.
Alors voilà : tu n'iras pas, je pense, consulter tel monsieur de ta propre initiative, mais tes parents peuvent prendre cette décision, émus par certains actes dont le plus critique est l'automutilation. Le saphisme, oafff, ça peut les amuser : ça lui passera... elle aimera les bit** plus tard...
S'il s'agit d'un psychologue, surtout un pédopsychologue (oui, cela existe, Dolto, psychanalyste éclairée - bon, maman de Carlos, certes - était formée à la pédopsychologie), ce peut être une idée et apporter quelque chose si le courant passe. Mais un psychiatre, forcément freudien, quelquefois lacanien (différent mais pas mieux), rarement youngien (hélas car Young est vraiment intéressant)... mmm...
MÉFIANCE !!!
S'il prescrit certains produits (que je n'ai pas le droit de citer ici, ne serait-ce que pour la quiétude de personnes prenant à raison ces médicaments, l'administration est bien souvent motivée) : OK ! Tu as dérangé le monsieur et il va donc caster ton système nerveux central... pour ta propre sécurité on dira.
La psychiatrie est nécessaire, c'est une discipline de plus très intéressante, une forme clinique de la psychologie avec de plus l'usage de psychotropes (médicaments agissant sur l'esprit), l'hôpital psychiatrique actuel n'est plus celui des années 50, mais les médecins qui pratiquent ont bien souvent la main trop lourde. La psychanalyse est aussi à éviter car c'est bien plus un "délire culturel" qu'une offre thérapeutique. La psychanalyse à toutefois le mérite d'apaiser les gens riches par le transfert de leurs richesses vers le thérapeute. Oui, le transfert dont on parle n'est que... financier, et au profit du thérapeute vénéré. Freud et Lacan étaient des thérapeutes vénérés... Rien ne vaudra un psychologue hospitalier que tu peux consulter gratuitement et qui est au même de l'actualité médicale car universitaire. J'ai eu à travailler avec de telles personnes et ils sont humains et surtout : complaisants. Rare chez le psy trop distant de son patent.
Pupuce (si tu me le permets) : cesse l'automutilation : ça fait du bien sur le moment mais ce n'est pas une bonne tentative d'approche de soi, et après il faut nettoyer le sang et on se sent mal, coupable. De plus, il y aura toujours des c***, même 20 ans plus tard, alors que tu es devenu un adulte bien dans sa peau, pour te demander : what is it ???
Aime ton corps et aime toi car tu es aimable. Nom de Dieu !
Bon, une fille de 13 ans, lesbienne et qui vit une adolescence troublante çà a quelque chose qui me transcende. Ce n'est bien entendu pas sexuel (je tiens à le préciser, auquel cas je serais lu par plus que toi), mais de l'orde de l'éther.
A ce propos : as-tu une forme de spiritualité divine ? Je pense que probablement. Si tel est le cas, le premier pas est fait, tu est sur le bon chemin, je ne puis que te dire :
PATIENCE !
Oui, c'est long... Moi j'ai dû attendre mes 40 ans mais ça vaut le coup. Après, tout est très différent : tu aimes ton pire ennemi et ce qui te dérangeait, tout simplement, n'existe plus.
Une forme de psychose car tu vis dans une réalité alternative (les psy diront altérée). Mais une bonne psychose. Personnellement, je vis hors de la société, avec une miss quand il y a une volontaire, un chat et un âne (oui : charmant animal), dans un parc de 4 hectares, dans les collines au dessus de la ville. Il faut rouler au pas, jouant de l'embrayage, pour ne pas écraser les nombreux lapins sur le chemin de terre, comme figés dans la lumière des phares.
Ma foi, une société où les mamies de 96 ans se font violer et les gamines de 12 ans dépecer pour la "récupération des pièces détachées" (oui, un rein de la petite Lola c'est tout de même 3000€, mais ça c'est de l'information à ne pas diffuser en France).
Bien : NON MERCI !!!
Non, je ne suis pas anar', extrême-gauchiste, élu de Dieu, ex-hippie...
Même pas dégouté : le rejet est un gaspillage d'énergie. Seule l'ignorance de ce qui dérange, ou disons, la capacité à ignorer, est salutaire.
Ah oui, je sais : on ne doit pas dire tout cela à une miss de 13 ans, mais Petite Lesbienne est plus qu'une miss de 13 ans. Et je sais que je ne me trompe pas...
Gros bisous toi !
Jean-François