C’est un cavalier brun juché sur un cheval Son casque est en argent et sa monture est d’or Sa monture foule la douce herbe du val La douce herbe du val où chemine la Mort. Ses yeux clairs, innocents et naïfs comme l’enfant Se posent sur la fière cavalière de nuit _ Ma chère camarade, je t’implore, entends ! Les râles de souffrance de ceux à qui tu nuis. Les larmes des familles que la perte sépare La trop lente agonie des blessés condamnés. Tous ceux pour qui l’issue est le fatal départ, Pour eux je t’en supplie, abaisse ton épée. C’est un cavalier brun étendu dans un val Un val à l’herbe douce où pâture son cheval. Il est étendu mort depuis que fier et sot, Il s’est levé contre Elle et parlé fort et haut.