S
Anonyme
Bonjour ! Je sais, j’ai déjà posté récemment ici (enfin, Audrey plutôt). J’aimerais m’expliquer. Je suis atteinte d’un ATDS (autre trouble dissociatif spécifié), donc un trouble dissociatif en gros. J’ai juste besoin de parler de ce que je ressens en ce moment, parce que croyez-moi, ce n’est clairement pas un trouble facile. Comme j’ai envie de préserver un peu mon anonymat (parce que honnêtement, je n’ai pas besoin d’être jugée en ce moment), je vais m’appeler Sthéno, j’ai un prénom qui s’en rapproche. Donc, j’ai 14 ans (presque 15, en juin) et j’ai un ATDS, du coup. Pour l’instant, je suis encore au collège, en troisième. J’ai été diagnostiquée en mars dernier à peu près, lors d’un passage aux urgences psychiatriques. Pour les personnes qui ne connaissent peut-être pas ce trouble, c’est un trouble d’origine traumatique (comme le TDI, le TDNS ou le TDI-P mais bref).
En fait, pour la formation de ce trouble, c’est l’hippocampe, donc le centre de la mémoire, qui n’est pas formé avant l’âge de 7 à 9 ans, du coup. Et qui est gravement endommagé quand l’enfant vit un stress chronique, intense avec pleins de situations traumatiques sur une durée plus ou moins longue. Le cerveau met donc des barrières amnésiques pour séparer l’individu du/des traumas, et ces parties vont se développer chacune de leur côté, ce qui va créer des alter (gros résumé) parce que le stress à haute dose, c’est neurotoxique. Le problème, c’est que là, les conséquences de tous mes traumas, je me suis noyée dedans et j’ai du mal à remonter.
À l’heure actuelle, mon trouble me bouffe un peu (beaucoup) la vie. J’ai des reviviscences de traumas, j’ai des flashs back, et c’est compliqué. Je suis suivie, mais honnêtement, c’est très compliqué avec mes psy, notamment mon psychiatre qui est… enfin, voilà quoi 😶. En fait, j’ai juste l’impression de ne pas avoir eu d’enfance et que c’est fichu pour le reste de mon adolescence. J’ai vécu beaucoup trop de choses pour une gamine. Et mon gros problème, c’est que je crois que j’attends que les personnes qui m’ont fait du mal viennent me voir pour me dire pardon.
Bon, j’aimerais faire une petite métaphore. Si quelqu’un vient et vous plante avec un couteau, et retire la lame, votre plaie restera ouverte quoi qu’il arrive. Mais pire, et c’est mon cas, si la personne a encore le couteau dans les mains et qu’elle regarde votre blessure saigner en disant « ah, ça, bah non c’est pas moi qui l’ai fait », comment vous voulez vous reconstruire correctement ? Et quand les personnes qui sont sensées prendre soin de vous vous disent que cette personne ne vous a rien fait, que c’est votre faute, que vous l’avez mêrité etc, comment je suis sensée aller mieux ? Honnêtement, je ne sais pas, voilà. Si quelqu’un peut m’aider, je suis preneuse.
En fait, pour la formation de ce trouble, c’est l’hippocampe, donc le centre de la mémoire, qui n’est pas formé avant l’âge de 7 à 9 ans, du coup. Et qui est gravement endommagé quand l’enfant vit un stress chronique, intense avec pleins de situations traumatiques sur une durée plus ou moins longue. Le cerveau met donc des barrières amnésiques pour séparer l’individu du/des traumas, et ces parties vont se développer chacune de leur côté, ce qui va créer des alter (gros résumé) parce que le stress à haute dose, c’est neurotoxique. Le problème, c’est que là, les conséquences de tous mes traumas, je me suis noyée dedans et j’ai du mal à remonter.
À l’heure actuelle, mon trouble me bouffe un peu (beaucoup) la vie. J’ai des reviviscences de traumas, j’ai des flashs back, et c’est compliqué. Je suis suivie, mais honnêtement, c’est très compliqué avec mes psy, notamment mon psychiatre qui est… enfin, voilà quoi 😶. En fait, j’ai juste l’impression de ne pas avoir eu d’enfance et que c’est fichu pour le reste de mon adolescence. J’ai vécu beaucoup trop de choses pour une gamine. Et mon gros problème, c’est que je crois que j’attends que les personnes qui m’ont fait du mal viennent me voir pour me dire pardon.
Bon, j’aimerais faire une petite métaphore. Si quelqu’un vient et vous plante avec un couteau, et retire la lame, votre plaie restera ouverte quoi qu’il arrive. Mais pire, et c’est mon cas, si la personne a encore le couteau dans les mains et qu’elle regarde votre blessure saigner en disant « ah, ça, bah non c’est pas moi qui l’ai fait », comment vous voulez vous reconstruire correctement ? Et quand les personnes qui sont sensées prendre soin de vous vous disent que cette personne ne vous a rien fait, que c’est votre faute, que vous l’avez mêrité etc, comment je suis sensée aller mieux ? Honnêtement, je ne sais pas, voilà. Si quelqu’un peut m’aider, je suis preneuse.