Je met un petit texte que j'ai écrit ce matin en pensant à mes voisins (Je précise que j'habite un petit village à la campagne)
L'irrespect est véritablement quelque chose de détestable. Les gens qui vous méprisent ou qui ne respectent ni la nature, ni les animaux; pour qui écraser un moustique est quelque chose de normal; ceux qui ne se posent même pas la question de savoir s'ils ont le droit moral de le faire. Ces gens là sont ceux qui font constamment du bruit dans le village. il semble qu'ils aient peine à vivre sans débroussailleur, ni tronçonneuse, et cela est insupportable.
Ces gens-là, lorsqu'ils sentent quelqu'un de différent, le méprise dans un premier temps, et rapidement, avec un instinct grégaire, s'allient entre eux, afin de le repousser. Ces gens-là n'aiment pas le moindre grain de sable qui pourrait bousculer leurs certitudes, habitudes de vie, celles qui leurs sont immuables, répétitives, qui les rassurent.
Ensemble, bien encrés dans leur vérité à eux, ils mettent en oeuvre leurs idées de perversité: à celui qui aime le silence, on impose le bruit à outrance, avec sans doute une certaine jouissance à l'idée de savoir que l'agacement sera là. Encore que, souvent je me demande s'ils font du bruit pour nuire au voisin, parce qu'il trouvent cela normal et qu'ils se moquent des autres, avec un "il faut que ça se fasse", ou si c'est leur état de bêtise et qu'il ne s'en rendent même pas compte...
Ensemble, ils prennent le pas pour repousser l'intrus, celui qui n'est pas comme eux, l'agaçant qui par son regard met le doigt sur leurs vilaines petites habitudes, celui qu'on ne peut écraser comme le moustique, parce que la loi l'interdit. La calomnie est leur arme la plus utilisée et la plus puissante, la plus redoutable. Comme le dit si bien l'air du Barbier de Séville de Rossini, les mots choisis, les phrases perverses se multiplient, enflent et la calomnie finit par tout balayer sur son passage, finira, ils l'espèrent, par broyer l'âme émotive, l'amoureux des fleurs et des herbes, celui qui contemple l'arbre et le ciel, qui ne fait pas de mal à une mouche. S'ils ne peuvent le tuer, comme cette maudite bestiole, ils peuvent au moins broyer sa belle âme.
Tout être qui a un peu de bon sens, s'enfuit devant un tel déchaînement de haine, et puis il y a ceux, trop orgueilleux, ou trop amoureux de l'honnêteté, qui résistent, comme le roseaux ploie sous le vent, tentant de digérer les assauts sans cesse répètés, et qui, en apparence seulement, restent stoïques. Si dans un moment de faiblesse, ils laissent entendre qu'ils sont fatigués ou vont mal, ces gens n'hésitent pas alors à les piétiner de surcroit, ainsi, on a l'assurance qu'ils n'hésiteront pas à mettre à mort l'humain, aussi agaçant que ce foutu moustique.