J'accepte le fait qu'être transgenre soit considéré comme une "maladie" car c'est logique, on est pas transgenre par envie, c'est lié à des traumatismes ou à des faits qui dégoûtent du genre auquel on appartient. C'est psychologique. Donc oui, j'accepte le fait d'être considéré comme quelqu'un de malade "mentalement", je suis malade "mentalement".
Je vais distinguer Transgenre et Transsexuel-le, car les définitions varient en fonction des pays, des communautés, des années, voire du temps qu'il fait...
On peut être Transgenre sans être transsexuel-le. La transsexualité implique une prise d'hormone au minimum, voire la finalisation de la transition par des opérations sur les expressions physiques du genre et en partie du sexe : ablation des seins ou ajout mammaire, ablation ou ajout du pénis.
Etre dit malade, surtout psychologiquement, reste un problème dans nos sociétés car cela implique un stigmate parce qu'une responsabilisation. Alors même qu'un squizophrène n'est en rien responsable de son état... mais bon ! Il y a une stupide association d'idée entre maladie mentale et drogue, alccolisme, comportement toxique volontaire par faiblesse (et nos sociétés détestent les faibles mentalement).
Mais pour autant la plupart des trans vont accepter de dire qu'ils "souffrent" d'une dysphorie de genre. Souffrance = pathos, donc pathologie. En psychiatrie, une difficulté psychologique ne devient une maladie que lorsqu'il y a souffrance et nécessité d'un protocole médical de prise en charge...
Ajoutons que l'homosexualité n'est pour les scientifiques par physiologique (génétique). Elle relève de la culture, des circonstances du vécu des individus.
Pour la dysphorie de genre, il n'y a pas beaucoup plus de preuve scientifique, même si on aura tout de même fréquemment des expressions hormonales particulières. Mais la composante socio-culturelle reste très importante pour le moment.
Mais bon, un-e trans n'est pas malade au sens psychologique dévalorisant. Il ou elle a cependant souvent besoin d'une prise en charge médicale... donc !? Mais il ne faut pas voire ça comme des "traumatismes" ! Ce sont des vécus, simplement et tout le monde n'a pas le même
Il faut cependant faire attention à protéger ceux qui sont fragiles mentalement et pourrait subir des pressions sociales ou individuelles visant à les transformer pour les utiliser. D'où la nécessaire protection des mineurs, et des contraintes de démarches médicales et psy pour les adultes.
Mais n'oublions pas que cette dysphorie existe partout en tout temps !
Beaucoup de sociétés traditionnelles ont des statuts de femme pour des hommes qui sont souvent des épouses secondaires ou d'homme pour des femmes qui peuvent en épouser d'autres en tant qu'"homme". Les cas sont toujours rares mais constant.