Salut a tous! Moi aussi je suis jeune(enfin un peu plus vieille,18 ans) et j'écris beaucoup. Comme c'est ma passion, je suis en ce moment en train d'écrire un roman réaliste qui fait pour l'instant 420 pages, que j'adore.
"La nuit suivante fut plutôt agitée pour André, et pour cause, il s’était reposé toute la journée précédente. Ne dormant que d’un œil, je l’entendais se lever de son lit, puis faire tomber son verre qui se brisa dans un tel fracas, qu’il réveilla en sursaut Léon. Mon mari se redressa dans son lit, avant de me demander d’allumer ma bougie. Après quelques sermons, je parvenais à tâtons à atteindre une allumette, la petite lueur me suffisait à distinguer nos visages fatigués.
J’entendais ses petits pas se rapprocher, puis il frappa doucement à notre porte, comme je lui avais appris s’il avait un problème. Je regardais Léon, qui hocha la tête.
— Retournez-vous coucher André. Ordonnais –je à mon fils, quelque peu déçue de ne pouvoir le serrer contre moi.
— J’ai faim maman…
— Vous mangerez demain matin. Allez dans votre lit.
Il obéissait, mais cinq minutes après, alors que nous nous apprêtions à nous recoucher, nous l’entendîmes pleurer.
D’un bond presque animal, de cet instinct de mère qui me poussait à ne pas réfléchir, je me précipitais vers la chambre d’où émanait les cris. Léon, moins sentimental que moi, pensait à un caprice, aussi il resta couché.
La pièce était allumée lorsque j’y pénétrait, Juliette et Marie, réveillées par les pleurs, s’étaient levées et s’apprêtaient à venir me voir, agenouillées près de mon petit garçon qui pleurait, assis au milieu des morceaux de verre brisé. Les plantes de ses pieds étaient en sang, son nez coulait, son visage était trempé de larmes, il avait marché comme il fallait sur les morceaux de verre, n’y voyant rien du tout. Je conseillais aux filles de se recoucher, puis je le portais jusqu’à ma chambre, il n’avait cessé de pleurer, ses pieds gouttaient à présent, tâchant le parquet, je me dépêchais de le conduire jusqu’à Léon. Mon mari s’était levé, il avançait vers moi avec un air inquiet.
— Que se passe-t-il ?
— Il a marché sur le verre. Il me faut du linge pour panser ses plaies.
Léon hésitait, n’ayant jamais fait ce genre de requête, je l’aidais, presque agacée.
— Dans le tiroir, là, près du paravent.
Dans la précipitation, il sortait plusieurs linges dont la plupart tombaient à terre, et revenait vers moi avec deux d’entre eux. J’avais assis André sur le lit, je tentais de l’apaiser, Léon nettoya ses pieds avec un peu d’eau, bien qu’il pleure plus fort encore parce que ça piquait, puis il banda soigneusement ses petits pieds blessés avec les linges. André avait maintenant cessé de pleurer.
— C’est fini. Demain matin, appelez-moi quand vous voudrez vous lever, d’accord ? Allez, vous avez mérité du repos.
Je le prenais dans mes bras jusqu’à son lit et cette fois, il s’endormait profondément. Le lendemain matin, je le portais jusqu’au salon, où tel un roi, je l’asseyais devant son verre de lait et ses deux tartines de confiture. Je lui laissais le soin d’expliquer à sa cousine et à sa demie – sœur ce qui lui était arrivé cette nuit-là. Le verre avait été nettoyé par mes soins après le lever des filles, désormais, André irait boire le soir avant de dormir, pour que je n’ai plus besoin de lui laisser un verre d’eau sur sa table de chevet.
Suite à cet accident, je devais nettoyer chaque matin les plaies d’André, pour que les blessures cicatrisent bien, il détestait cela au début car il avait mal, mais au bout d’une semaine, il était complètement guéri et il riait même des chatouilles que ce nettoyage lui causait." Ça c est un petit extrait de mon petit roman (page 42)
j espère t avoir aidée