ʟ'ʜɪsᴛᴏɪʀᴇ ᴅ'ᴜɴᴇ ᴘᴏᴍᴍᴇ - 1. ʟᴇ ᴘᴏɪʀᴇᴀᴜ

1. ʟᴇ ᴘᴏɪʀᴇᴀᴜ
Il était une fois l'histoire d'une petite pomme toute rouge. Elle habitait dans une petite clairière, dans une petite maisonnette, éloignée de tout danger.
Toute jeune, elle rêvait déjà de faire le tour du monde. Sa mère, l'avait fait avant elle et l'avait inspiré à poursuivre dans cette voie ...
Malheureusement, elle était bien trop petite et bien trop faible pour mener à elle seule ce voyage périlleux sur la terre. Elle attendait donc ce jour où elle croiserait le chemin d'une petite pomme courageuse et téméraire qui l'aiderait à réaliser son plus cher rêve.

Puis un jour... Elle se rendit, comme à son habitude, au marché. Elle croisa le chemin de sa voisine, petite pomme jaune, tout aussi petite et faible qu'elle. Elles se rendirent donc ensemble au marché. Elles échangèrent de leur vie, de leur tracas, et de leur soucis, comme de bonnes amies. Car en effet, elle se connaissait depuis toute petite : elles s'étaient rencontrées dans un parc quand elles n'étaient que jeunettes et s'étaient tout de suite liées d'amitié.
Elles étaient inséparables.

Au marché, elles achetèrent chacune de leur côté les provisions dont elles avaient besoins pour subvenir au long hiver qui s'annonçait : petite pomme rouge acheta des poireaux, des pommes de terre, et de la viande pour cuisiner une énorme marmite de bon bouillon, tandis que petite pomme jaune, acheta des pâtisseries, des mets délicats, et beaucoup de sucre pour se goinfrer tout l'hiver.

Puis elles se rejoignirent à la fontaine du village. C'était une grande fontaine abondante et luxuriante, où tous les habitants se rassemblaient pour je ne sais quelle chose. Certains venaient également pour remplir de gros seaux d'eaux, utiles à eux-mêmes. Les deux amis aimaient bien se retrouver autour de celle-ci.
Elles discutèrent quelques minutes encore, puis se dire au revoir, comme à leur habitude, en se faisant plein de bisous baveux.

Elles se quittèrent donc et petite pomme rouge prit le chemin de sa petite clairière.
Elle devait passer par la forêt des merveilles, une forêt où les feuilles des arbres vibraient sous les bourrasques de vent et où la faune et la flore était plus abondante que nul autre part.
Pourtant, petite pomme rouge n'aimait pas cette forêt ; pour cause, des pommes sauvages faisaient la loi dans celle-ci et se permettait d'intimider les pommes civilisées.
Certains villageois, avaient d'ailleurs rapporté des crimes et délits de celles-ci, comme des vols, des agressions, ou encore des kidnappings. Pourtant, malgré toutes les plaintes des petites pommes du village, aucune n'avait osé tenir tête aux pommes sauvages, de peur de disparaître comme leurs confrères...

Pour cette raison, petite pomme rouge prenait toujours ses précautions : elle avait sur elle un grand poireau qu'elle avait achetée au marché. Avant de pénétrer dans la forêt des merveilles, elle le sortis de son sac de course, le brandit en avant de sa main gauche et mit sur sa poitrine la main droite : « Je promets sur ma vie que je me défendrais si quelqu'un m'attaque. Même s'il doit se prendre un coup de poireaux. »

C'était sa petite promesse habituelle, qu'elle trouvait comique et qui lui donnait un peu de force et l'encourageait à braver ses peurs. Car c'était une petite chocotte...

Armée de son poireau et de son sac de course, elle se mit en route.

La forêt des merveilles était une douce et paisible forêt. Malgré les pommes sauvages qui y régnaient et faisaient la loi, elle restait admirablement belle et verdoyante. Les écureuils montaient et descendaient sur les branches des arbres et les animaux sauvages vivait paisiblement, sans complication ni dérangement.

Angoissée, petite pomme rouge restait néanmoins sur ses gardes. Tournant la tête de gauche à droite, elle scrutait l'horizon et faisait attention au moindre bruit qui laissait penser à une éventuelle attaque de pommes sauvages.

Soudain le cui-cui d'un petit oiseau la surpris. C'était un beau perroquet Ara, tout de couleur et joyeux. Elle se détendit donc.

Elle marchait vite. Mais elle était rassurée, la fin de la forêt approchait. Elle pouvait déjà apercevoir le bout de la clairière où elle habitait.

Quelques mètres la séparait de la clairière quand elle entendit des craquements de branches. Elle tourna machinalement la tête. Ses yeux scrutaient, paniqués.
Sans s'en rendre réellement compte, elle serrait le poireau dans sa main.

Pensant qu'elle avait rêvé, elle se remit en marche un peu plus vite mais les craquements de branches retentirent de plus belles et provoquèrent chez elle un sentiment d'insécurité extrême.

« - Qui est là...?! Montrez-vous... !! », réussit-elle à articuler.

Dans un brouhaha de cris, les Aras quittèrent les arbres qui la surplombaient. Elle aperçue alors une ombre dans les branches. Effrayée, et les larmes aux yeux, elle se mit à courir mais l'ombre la rattrapa bien vite et tomba du ciel, à ces pieds.

Petite pomme rouge se sentit bien faible à présent et priait au fond d'elle que son éventuel agresseur ne lui fasse pas de mal. Elle était même prête à lui donner ses légumes et à lui préparer une grosse marmite de bouillon tout l'hiver.

L'ombre s'étendit de tout son long devant elle, et afficha un regard dur et noir.

« - Que... voulez-vous... ? », bégayait-elle.

Sa voix était à peine audible.

« - Donne-moi ton sac. »

La voix de la pomme sauvage semblait dur et rocailleuse. La peur de la petite pomme était légitime.

« - Mais je... Je n'ai rien dans mon sac... Seulement des provisions pour l'hiver... Et... Mon portefeuille... S'il vous plaît, je suis encore une jeune pomme rouge, laissez-moi... »

Son agresseur la dévisageait gravement.

« - C'est pas grave. Donne-moi tout. »

Paralysée jusqu'aux dents, petite pomme rouge n'avait certainement aucune chance contre ce vilain méchant. Mais un flash lui traversa l'esprit. Une phrase de sa mère défunte qu'elle lui avait toujours répété quand elle semblait perdue : « Bats toi ma chérie et ne laisse pas les gens t'intimider. Tu es forte et capable. Crois en toi. »

Cette phrase lui revint en mémoire et petite pomme rouge y trouva le courage nécessaire pour se défendre. Et puis elle avait juré serment sur sa vie, elle ne pouvait pas...

Alors instinctivement, les yeux dans ceux de son rival, elle brandit le poireau et claqua la joue de la pomme sauvage.

Il faut dire qu'elle avait été bien courageuse, mais cela n'avait pas suffi. Elle ne lui avait même pas fait mal. Peut être une simple caresse amicale ?

La pomme sauvage, le visage dur, la dévisagea encore plus gravement.

« - Oh non... », se dit petite pomme rouge, sentant sa fin proche.

Mais contre toute attente, la réponse qu'elle reçue fût inattendue : le visage de la pomme sauvage s'éclaircit et afficha un sourire radieux et des yeux rieurs :

« - Oh non !! Tu me fais trop rire ! », s'esclaffa-t-il.

C'était au tour de la petite pomme de dévisager cet inconnu qui après lui avoir donner la frayeur de sa vie, se marrait face à son visage déconfit.

« - Tu as vraiment cru que je voulais tes légumes ! J'ai bien mieux pour l'hiver moi : des écureuils à la brochette, miam quel délice ! »

- Oh mais comment ?! Ces pauvres écureuils, comment osez-vous manger ses pauvres créatures ?? s'écria-t-elle, indignée.

- Écoute, faut survivre hein ! se défendit-t-il en haussant les épaules. Et toi, comment tu peux bouffer des légumes ??

- Mais... Les légumes ce n'est pas vivant ! Et puis c'est meilleur pour la santé !
Et... Comment ? se souvint-elle enfin. Comment avez-vous osé me faire peur ainsi ?! N'avez-vous pas été éduqué ?! Vous êtes ce genre de pomme sauvage sans aucune considération pour les autres, vous m'indignez !! »

En signe de réponse, la pomme sauvage lui piqua son poireau et se moqua d'elle :

« - Vous n'avez aucune considération... Blablabla... Vous m'indignez... Et on en parle de ton poireau que t'as claqué sur mon visage... ? Et tu parles de considération !

- Mais... dit la petite pomme, je suis légitime !

- Si tu le dis ! »

Et il jeta le poireau dans les ronces.

« - Mais... Mon poireau ! » s'écria-t-elle en courant le chercher. »

Elle revint quelques secondes après, auprès de la pomme sauvage, occupé à fixer la clairière derrière eux.

« - Eh, t'habites là-bas ?

- Cela ne vous regarde pas ! cria-t-elle. »

Et elle rangea son poireau dans le sac.

« - Allez ! Bon... Je m'en veux de t'avoir fait flipper comme ça. En vérité je m'ennuie en ce moment et je fais peur à tous ceux qui traverse la forêt. Mais toi, je m'en veux de t'avoir fait peur. Regarde ton teint maintenant ! »

En effet, la petite pomme avait à présent un teint bien blafarde.

« - Donc je veux me faire pardonner ! Et quoi de mieux que de passer le temps avec toi : cela te fait de la compagnie dans ta clairière et moi je passe le temps ! C'est cool nan ? »

La petite pomme hésita. Inviter une pomme sauvage chez elle était inimaginable. Quel bêtise pourrait-il mettre en place ?
Mais au contraire des autres pommes sauvages, celui-ci lui faisait de la peine. Elle croyait vraiment qu'il avait fait ceci par ennui plus par méchanceté et elle se disait qu'il pourrait peut-être lui être utile...

« Il pourrait me réparer mon tiroir à confiture ou m'aider pour le bouillon... ? »

« - Alors ? demanda-t-il, un peu pressé. Tu acceptes ou pas ? »

« - Vous promettez de ne rien faire de mal ? »

- J'ai vraiment l'air de vouloir te manger ? haussa-t-il le sourcil.

- Non... Bon, dans ce cas... Oui nous pouvez venir chez moi. Mais que pour la journée ! »

La pomme sauvage sourit, satisfaite et répondit :

« Pas de problème ! Hâte de voir la maison d'une pomme civilisée !

- Hum et dernière chose : vous en voulez-vous vraiment de m'avoir effrayé ?

- Quoi ? Nan ! Vous avez vraiment cru ?! »
 
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Il était une fois l'histoire d'une petite pomme toute rouge. Elle habitait dans une petite clairière, dans une petite maisonnette, éloignée de tout danger.
Toute jeune, elle rêvait déjà de faire le tour du monde. Sa mère, l'avait fait avant elle et l'avait inspiré à poursuivre dans cette voie ...
Malheureusement, elle était bien trop petite et bien trop faible pour mener à elle seule ce voyage périlleux sur la terre. Elle attendait donc ce jour où elle croiserait le chemin d'une petite pomme courageuse et téméraire qui l'aiderait à réaliser son plus cher rêve.

Puis un jour... Elle se rendit, comme à son habitude, au marché. Elle croisa le chemin de sa voisine, petite pomme jaune, tout aussi petite et faible qu'elle. Elles se rendirent donc ensemble au marché. Elles échangèrent de leur vie, de leur tracas, et de leur soucis, comme de bonnes amies. Car en effet, elle se connaissait depuis toute petite : elles s'étaient rencontrées dans un parc quand elles n'étaient que jeunettes et s'étaient tout de suite liées d'amitié.
Elles étaient inséparables.

Au marché, elles achetèrent chacune de leur côté les provisions dont elles avaient besoins pour subvenir au long hiver qui s'annonçait : petite pomme rouge acheta des poireaux, des pommes de terre, et de la viande pour cuisiner une énorme marmite de bon bouillon, tandis que petite pomme jaune, acheta des pâtisseries, des mets délicats, et beaucoup de sucre pour se goinfrer tout l'hiver.

Puis elles se rejoignirent à la fontaine du village. C'était une grande fontaine abondante et luxuriante, où tous les habitants se rassemblaient pour je ne sais quelle chose. Certains venaient également pour remplir de gros seaux d'eaux, utiles à eux-mêmes. Les deux amis aimaient bien se retrouver autour de celle-ci.
Elles discutèrent quelques minutes encore, puis se dire au revoir, comme à leur habitude, en se faisant plein de bisous baveux.

Elles se quittèrent donc et petite pomme rouge prit le chemin de sa petite clairière.
Elle devait passer par la forêt des merveilles, une forêt où les feuilles des arbres vibraient sous les bourrasques de vent et où la faune et la flore était plus abondante que nul autre part.
Pourtant, petite pomme rouge n'aimait pas cette forêt ; pour cause, des pommes sauvages faisaient la loi dans celle-ci et se permettait d'intimider les pommes civilisées.
Certains villageois, avaient d'ailleurs rapporté des crimes et délits de celles-ci, comme des vols, des agressions, ou encore des kidnappings. Pourtant, malgré toutes les plaintes des petites pommes du village, aucune n'avait osé tenir tête aux pommes sauvages, de peur de disparaître comme leurs confrères...

Pour cette raison, petite pomme rouge prenait toujours ses précautions : elle avait sur elle un grand poireau qu'elle avait achetée au marché. Avant de pénétrer dans la forêt des merveilles, elle le sortis de son sac de course, le brandit en avant de sa main gauche et mit sur sa poitrine la main droite : « Je promets sur ma vie que je me défendrais si quelqu'un m'attaque. Même s'il doit se prendre un coup de poireaux. »

C'était sa petite promesse habituelle, qu'elle trouvait comique et qui lui donnait un peu de force et l'encourageait à braver ses peurs. Car c'était une petite chocotte...

Armée de son poireau et de son sac de course, elle se mit en route.

La forêt des merveilles était une douce et paisible forêt. Malgré les pommes sauvages qui y régnaient et faisaient la loi, elle restait admirablement belle et verdoyante. Les écureuils montaient et descendaient sur les branches des arbres et les animaux sauvages vivait paisiblement, sans complication ni dérangement.

Angoissée, petite pomme rouge restait néanmoins sur ses gardes. Tournant la tête de gauche à droite, elle scrutait l'horizon et faisait attention au moindre bruit qui laissait penser à une éventuelle attaque de pommes sauvages.

Soudain le cui-cui d'un petit oiseau la surpris. C'était un beau perroquet Ara, tout de couleur et joyeux. Elle se détendit donc.

Elle marchait vite. Mais elle était rassurée, la fin de la forêt approchait. Elle pouvait déjà apercevoir le bout de la clairière où elle habitait.

Quelques mètres la séparait de la clairière quand elle entendit des craquements de branches. Elle tourna machinalement la tête. Ses yeux scrutaient, paniqués.
Sans s'en rendre réellement compte, elle serrait le poireau dans sa main.

Pensant qu'elle avait rêvé, elle se remit en marche un peu plus vite mais les craquements de branches retentirent de plus belles et provoquèrent chez elle un sentiment d'insécurité extrême.

« - Qui est là...?! Montrez-vous... !! », réussit-elle à articuler.

Dans un brouhaha de cris, les Aras quittèrent les arbres qui la surplombaient. Elle aperçue alors une ombre dans les branches. Effrayée, et les larmes aux yeux, elle se mit à courir mais l'ombre la rattrapa bien vite et tomba du ciel, à ces pieds.

Petite pomme rouge se sentit bien faible à présent et priait au fond d'elle que son éventuel agresseur ne lui fasse pas de mal. Elle était même prête à lui donner ses légumes et à lui préparer une grosse marmite de bouillon tout l'hiver.

L'ombre s'étendit de tout son long devant elle, et afficha un regard dur et noir.

« - Que... voulez-vous... ? », bégayait-elle.

Sa voix était à peine audible.

« - Donne-moi ton sac. »

La voix de la pomme sauvage semblait dur et rocailleuse. La peur de la petite pomme était légitime.

« - Mais je... Je n'ai rien dans mon sac... Seulement des provisions pour l'hiver... Et... Mon portefeuille... S'il vous plaît, je suis encore une jeune pomme rouge, laissez-moi... »

Son agresseur la dévisageait gravement.

« - C'est pas grave. Donne-moi tout. »

Paralysée jusqu'aux dents, petite pomme rouge n'avait certainement aucune chance contre ce vilain méchant. Mais un flash lui traversa l'esprit. Une phrase de sa mère défunte qu'elle lui avait toujours répété quand elle semblait perdue : « Bats toi ma chérie et ne laisse pas les gens t'intimider. Tu es forte et capable. Crois en toi. »

Cette phrase lui revint en mémoire et petite pomme rouge y trouva le courage nécessaire pour se défendre. Et puis elle avait juré serment sur sa vie, elle ne pouvait pas...

Alors instinctivement, les yeux dans ceux de son rival, elle brandit le poireau et claqua la joue de la pomme sauvage.

Il faut dire qu'elle avait été bien courageuse, mais cela n'avait pas suffi. Elle ne lui avait même pas fait mal. Peut être une simple caresse amicale ?

La pomme sauvage, le visage dur, la dévisagea encore plus gravement.

« - Oh non... », se dit petite pomme rouge, sentant sa fin proche.

Mais contre toute attente, la réponse qu'elle reçue fût inattendue : le visage de la pomme sauvage s'éclaircit et afficha un sourire radieux et des yeux rieurs :

« - Oh non !! Tu me fais trop rire ! », s'esclaffa-t-il.

C'était au tour de la petite pomme de dévisager cet inconnu qui après lui avoir donner la frayeur de sa vie, se marrait face à son visage déconfit.

« - Tu as vraiment cru que je voulais tes légumes ! J'ai bien mieux pour l'hiver moi : des écureuils à la brochette, miam quel délice ! »

- Oh mais comment ?! Ces pauvres écureuils, comment osez-vous manger ses pauvres créatures ?? s'écria-t-elle, indignée.

- Écoute, faut survivre hein ! se défendit-t-il en haussant les épaules. Et toi, comment tu peux bouffer des légumes ??

- Mais... Les légumes ce n'est pas vivant ! Et puis c'est meilleur pour la santé !
Et... Comment ? se souvint-elle enfin. Comment avez-vous osé me faire peur ainsi ?! N'avez-vous pas été éduqué ?! Vous êtes ce genre de pomme sauvage sans aucune considération pour les autres, vous m'indignez !! »

En signe de réponse, la pomme sauvage lui piqua son poireau et se moqua d'elle :

« - Vous n'avez aucune considération... Blablabla... Vous m'indignez... Et on en parle de ton poireau que t'as claqué sur mon visage... ? Et tu parles de considération !

- Mais... dit la petite pomme, je suis légitime !

- Si tu le dis ! »

Et il jeta le poireau dans les ronces.

« - Mais... Mon poireau ! » s'écria-t-elle en courant le chercher. »

Elle revint quelques secondes après, auprès de la pomme sauvage, occupé à fixer la clairière derrière eux.

« - Eh, t'habites là-bas ?

- Cela ne vous regarde pas ! cria-t-elle. »

Et elle rangea son poireau dans le sac.

« - Allez ! Bon... Je m'en veux de t'avoir fait flipper comme ça. En vérité je m'ennuie en ce moment et je fais peur à tous ceux qui traverse la forêt. Mais toi, je m'en veux de t'avoir fait peur. Regarde ton teint maintenant ! »

En effet, la petite pomme avait à présent un teint bien blafarde.

« - Donc je veux me faire pardonner ! Et quoi de mieux que de passer le temps avec toi : cela te fait de la compagnie dans ta clairière et moi je passe le temps ! C'est cool nan ? »

La petite pomme hésita. Inviter une pomme sauvage chez elle était inimaginable. Quel bêtise pourrait-il mettre en place ?
Mais au contraire des autres pommes sauvages, celui-ci lui faisait de la peine. Elle croyait vraiment qu'il avait fait ceci par ennui plus par méchanceté et elle se disait qu'il pourrait peut-être lui être utile...

« Il pourrait me réparer mon tiroir à confiture ou m'aider pour le bouillon... ? »

« - Alors ? demanda-t-il, un peu pressé. Tu acceptes ou pas ? »

« - Vous promettez de ne rien faire de mal ? »

- J'ai vraiment l'air de vouloir te manger ? haussa-t-il le sourcil.

- Non... Bon, dans ce cas... Oui nous pouvez venir chez moi. Mais que pour la journée ! »

La pomme sauvage sourit, satisfaite et répondit :

« Pas de problème ! Hâte de voir la maison d'une pomme civilisée !

- Hum et dernière chose : vous en voulez-vous vraiment de m'avoir effrayé ?

- Quoi ? Nan ! Vous avez vraiment cru ?! »
C'est juste génial !!! 🤣😍
C'est bien écrit, on dirait un peu une histoire pour enfants surtout au début 😂
C'est trop bien !!! 🤣😆😆😆😆✨✨✨
 
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Il était une fois l'histoire d'une petite pomme toute rouge. Elle habitait dans une petite clairière, dans une petite maisonnette, éloignée de tout danger.
Toute jeune, elle rêvait déjà de faire le tour du monde. Sa mère, l'avait fait avant elle et l'avait inspiré à poursuivre dans cette voie ...
Malheureusement, elle était bien trop petite et bien trop faible pour mener à elle seule ce voyage périlleux sur la terre. Elle attendait donc ce jour où elle croiserait le chemin d'une petite pomme courageuse et téméraire qui l'aiderait à réaliser son plus cher rêve.

Puis un jour... Elle se rendit, comme à son habitude, au marché. Elle croisa le chemin de sa voisine, petite pomme jaune, tout aussi petite et faible qu'elle. Elles se rendirent donc ensemble au marché. Elles échangèrent de leur vie, de leur tracas, et de leur soucis, comme de bonnes amies. Car en effet, elle se connaissait depuis toute petite : elles s'étaient rencontrées dans un parc quand elles n'étaient que jeunettes et s'étaient tout de suite liées d'amitié.
Elles étaient inséparables.

Au marché, elles achetèrent chacune de leur côté les provisions dont elles avaient besoins pour subvenir au long hiver qui s'annonçait : petite pomme rouge acheta des poireaux, des pommes de terre, et de la viande pour cuisiner une énorme marmite de bon bouillon, tandis que petite pomme jaune, acheta des pâtisseries, des mets délicats, et beaucoup de sucre pour se goinfrer tout l'hiver.

Puis elles se rejoignirent à la fontaine du village. C'était une grande fontaine abondante et luxuriante, où tous les habitants se rassemblaient pour je ne sais quelle chose. Certains venaient également pour remplir de gros seaux d'eaux, utiles à eux-mêmes. Les deux amis aimaient bien se retrouver autour de celle-ci.
Elles discutèrent quelques minutes encore, puis se dire au revoir, comme à leur habitude, en se faisant plein de bisous baveux.

Elles se quittèrent donc et petite pomme rouge prit le chemin de sa petite clairière.
Elle devait passer par la forêt des merveilles, une forêt où les feuilles des arbres vibraient sous les bourrasques de vent et où la faune et la flore était plus abondante que nul autre part.
Pourtant, petite pomme rouge n'aimait pas cette forêt ; pour cause, des pommes sauvages faisaient la loi dans celle-ci et se permettait d'intimider les pommes civilisées.
Certains villageois, avaient d'ailleurs rapporté des crimes et délits de celles-ci, comme des vols, des agressions, ou encore des kidnappings. Pourtant, malgré toutes les plaintes des petites pommes du village, aucune n'avait osé tenir tête aux pommes sauvages, de peur de disparaître comme leurs confrères...

Pour cette raison, petite pomme rouge prenait toujours ses précautions : elle avait sur elle un grand poireau qu'elle avait achetée au marché. Avant de pénétrer dans la forêt des merveilles, elle le sortis de son sac de course, le brandit en avant de sa main gauche et mit sur sa poitrine la main droite : « Je promets sur ma vie que je me défendrais si quelqu'un m'attaque. Même s'il doit se prendre un coup de poireaux. »

C'était sa petite promesse habituelle, qu'elle trouvait comique et qui lui donnait un peu de force et l'encourageait à braver ses peurs. Car c'était une petite chocotte...

Armée de son poireau et de son sac de course, elle se mit en route.

La forêt des merveilles était une douce et paisible forêt. Malgré les pommes sauvages qui y régnaient et faisaient la loi, elle restait admirablement belle et verdoyante. Les écureuils montaient et descendaient sur les branches des arbres et les animaux sauvages vivait paisiblement, sans complication ni dérangement.

Angoissée, petite pomme rouge restait néanmoins sur ses gardes. Tournant la tête de gauche à droite, elle scrutait l'horizon et faisait attention au moindre bruit qui laissait penser à une éventuelle attaque de pommes sauvages.

Soudain le cui-cui d'un petit oiseau la surpris. C'était un beau perroquet Ara, tout de couleur et joyeux. Elle se détendit donc.

Elle marchait vite. Mais elle était rassurée, la fin de la forêt approchait. Elle pouvait déjà apercevoir le bout de la clairière où elle habitait.

Quelques mètres la séparait de la clairière quand elle entendit des craquements de branches. Elle tourna machinalement la tête. Ses yeux scrutaient, paniqués.
Sans s'en rendre réellement compte, elle serrait le poireau dans sa main.

Pensant qu'elle avait rêvé, elle se remit en marche un peu plus vite mais les craquements de branches retentirent de plus belles et provoquèrent chez elle un sentiment d'insécurité extrême.

« - Qui est là...?! Montrez-vous... !! », réussit-elle à articuler.

Dans un brouhaha de cris, les Aras quittèrent les arbres qui la surplombaient. Elle aperçue alors une ombre dans les branches. Effrayée, et les larmes aux yeux, elle se mit à courir mais l'ombre la rattrapa bien vite et tomba du ciel, à ces pieds.

Petite pomme rouge se sentit bien faible à présent et priait au fond d'elle que son éventuel agresseur ne lui fasse pas de mal. Elle était même prête à lui donner ses légumes et à lui préparer une grosse marmite de bouillon tout l'hiver.

L'ombre s'étendit de tout son long devant elle, et afficha un regard dur et noir.

« - Que... voulez-vous... ? », bégayait-elle.

Sa voix était à peine audible.

« - Donne-moi ton sac. »

La voix de la pomme sauvage semblait dur et rocailleuse. La peur de la petite pomme était légitime.

« - Mais je... Je n'ai rien dans mon sac... Seulement des provisions pour l'hiver... Et... Mon portefeuille... S'il vous plaît, je suis encore une jeune pomme rouge, laissez-moi... »

Son agresseur la dévisageait gravement.

« - C'est pas grave. Donne-moi tout. »

Paralysée jusqu'aux dents, petite pomme rouge n'avait certainement aucune chance contre ce vilain méchant. Mais un flash lui traversa l'esprit. Une phrase de sa mère défunte qu'elle lui avait toujours répété quand elle semblait perdue : « Bats toi ma chérie et ne laisse pas les gens t'intimider. Tu es forte et capable. Crois en toi. »

Cette phrase lui revint en mémoire et petite pomme rouge y trouva le courage nécessaire pour se défendre. Et puis elle avait juré serment sur sa vie, elle ne pouvait pas...

Alors instinctivement, les yeux dans ceux de son rival, elle brandit le poireau et claqua la joue de la pomme sauvage.

Il faut dire qu'elle avait été bien courageuse, mais cela n'avait pas suffi. Elle ne lui avait même pas fait mal. Peut être une simple caresse amicale ?

La pomme sauvage, le visage dur, la dévisagea encore plus gravement.

« - Oh non... », se dit petite pomme rouge, sentant sa fin proche.

Mais contre toute attente, la réponse qu'elle reçue fût inattendue : le visage de la pomme sauvage s'éclaircit et afficha un sourire radieux et des yeux rieurs :

« - Oh non !! Tu me fais trop rire ! », s'esclaffa-t-il.

C'était au tour de la petite pomme de dévisager cet inconnu qui après lui avoir donner la frayeur de sa vie, se marrait face à son visage déconfit.

« - Tu as vraiment cru que je voulais tes légumes ! J'ai bien mieux pour l'hiver moi : des écureuils à la brochette, miam quel délice ! »

- Oh mais comment ?! Ces pauvres écureuils, comment osez-vous manger ses pauvres créatures ?? s'écria-t-elle, indignée.

- Écoute, faut survivre hein ! se défendit-t-il en haussant les épaules. Et toi, comment tu peux bouffer des légumes ??

- Mais... Les légumes ce n'est pas vivant ! Et puis c'est meilleur pour la santé !
Et... Comment ? se souvint-elle enfin. Comment avez-vous osé me faire peur ainsi ?! N'avez-vous pas été éduqué ?! Vous êtes ce genre de pomme sauvage sans aucune considération pour les autres, vous m'indignez !! »

En signe de réponse, la pomme sauvage lui piqua son poireau et se moqua d'elle :

« - Vous n'avez aucune considération... Blablabla... Vous m'indignez... Et on en parle de ton poireau que t'as claqué sur mon visage... ? Et tu parles de considération !

- Mais... dit la petite pomme, je suis légitime !

- Si tu le dis ! »

Et il jeta le poireau dans les ronces.

« - Mais... Mon poireau ! » s'écria-t-elle en courant le chercher. »

Elle revint quelques secondes après, auprès de la pomme sauvage, occupé à fixer la clairière derrière eux.

« - Eh, t'habites là-bas ?

- Cela ne vous regarde pas ! cria-t-elle. »

Et elle rangea son poireau dans le sac.

« - Allez ! Bon... Je m'en veux de t'avoir fait flipper comme ça. En vérité je m'ennuie en ce moment et je fais peur à tous ceux qui traverse la forêt. Mais toi, je m'en veux de t'avoir fait peur. Regarde ton teint maintenant ! »

En effet, la petite pomme avait à présent un teint bien blafarde.

« - Donc je veux me faire pardonner ! Et quoi de mieux que de passer le temps avec toi : cela te fait de la compagnie dans ta clairière et moi je passe le temps ! C'est cool nan ? »

La petite pomme hésita. Inviter une pomme sauvage chez elle était inimaginable. Quel bêtise pourrait-il mettre en place ?
Mais au contraire des autres pommes sauvages, celui-ci lui faisait de la peine. Elle croyait vraiment qu'il avait fait ceci par ennui plus par méchanceté et elle se disait qu'il pourrait peut-être lui être utile...

« Il pourrait me réparer mon tiroir à confiture ou m'aider pour le bouillon... ? »

« - Alors ? demanda-t-il, un peu pressé. Tu acceptes ou pas ? »

« - Vous promettez de ne rien faire de mal ? »

- J'ai vraiment l'air de vouloir te manger ? haussa-t-il le sourcil.

- Non... Bon, dans ce cas... Oui nous pouvez venir chez moi. Mais que pour la journée ! »

La pomme sauvage sourit, satisfaite et répondit :

« Pas de problème ! Hâte de voir la maison d'une pomme civilisée !

- Hum et dernière chose : vous en voulez-vous vraiment de m'avoir effrayé ?

- Quoi ? Nan ! Vous avez vraiment cru ?! »
J'ai vraiment beaucoup 😂👍
J'avais les images qui défilaient dans ma tête, c'était sympa ✨️
 
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Pas du tout. Je ne connais même pas 😭😂
Après c'est pas étonnant, j'arrive à sortir des références sans les avoir réellement 🥲
ʟ'ʜɪsᴛᴏɪʀᴇ ᴅ'ᴜɴᴇ ᴘᴏᴍᴍᴇ - 1. ʟᴇ ᴘᴏɪʀᴇᴀᴜ

C'est lui xD 🥲
 
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1. ʟᴇ ᴘᴏɪʀᴇᴀᴜ
Il était une fois l'histoire d'une petite pomme toute rouge. Elle habitait dans une petite clairière, dans une petite maisonnette, éloignée de tout danger.
Toute jeune, elle rêvait déjà de faire le tour du monde. Sa mère, l'avait fait avant elle et l'avait inspiré à poursuivre dans cette voie ...
Malheureusement, elle était bien trop petite et bien trop faible pour mener à elle seule ce voyage périlleux sur la terre. Elle attendait donc ce jour où elle croiserait le chemin d'une petite pomme courageuse et téméraire qui l'aiderait à réaliser son plus cher rêve.

Puis un jour... Elle se rendit, comme à son habitude, au marché. Elle croisa le chemin de sa voisine, petite pomme jaune, tout aussi petite et faible qu'elle. Elles se rendirent donc ensemble au marché. Elles échangèrent de leur vie, de leur tracas, et de leur soucis, comme de bonnes amies. Car en effet, elle se connaissait depuis toute petite : elles s'étaient rencontrées dans un parc quand elles n'étaient que jeunettes et s'étaient tout de suite liées d'amitié.
Elles étaient inséparables.

Au marché, elles achetèrent chacune de leur côté les provisions dont elles avaient besoins pour subvenir au long hiver qui s'annonçait : petite pomme rouge acheta des poireaux, des pommes de terre, et de la viande pour cuisiner une énorme marmite de bon bouillon, tandis que petite pomme jaune, acheta des pâtisseries, des mets délicats, et beaucoup de sucre pour se goinfrer tout l'hiver.

Puis elles se rejoignirent à la fontaine du village. C'était une grande fontaine abondante et luxuriante, où tous les habitants se rassemblaient pour je ne sais quelle chose. Certains venaient également pour remplir de gros seaux d'eaux, utiles à eux-mêmes. Les deux amis aimaient bien se retrouver autour de celle-ci.
Elles discutèrent quelques minutes encore, puis se dire au revoir, comme à leur habitude, en se faisant plein de bisous baveux.

Elles se quittèrent donc et petite pomme rouge prit le chemin de sa petite clairière.
Elle devait passer par la forêt des merveilles, une forêt où les feuilles des arbres vibraient sous les bourrasques de vent et où la faune et la flore était plus abondante que nul autre part.
Pourtant, petite pomme rouge n'aimait pas cette forêt ; pour cause, des pommes sauvages faisaient la loi dans celle-ci et se permettait d'intimider les pommes civilisées.
Certains villageois, avaient d'ailleurs rapporté des crimes et délits de celles-ci, comme des vols, des agressions, ou encore des kidnappings. Pourtant, malgré toutes les plaintes des petites pommes du village, aucune n'avait osé tenir tête aux pommes sauvages, de peur de disparaître comme leurs confrères...

Pour cette raison, petite pomme rouge prenait toujours ses précautions : elle avait sur elle un grand poireau qu'elle avait achetée au marché. Avant de pénétrer dans la forêt des merveilles, elle le sortis de son sac de course, le brandit en avant de sa main gauche et mit sur sa poitrine la main droite : « Je promets sur ma vie que je me défendrais si quelqu'un m'attaque. Même s'il doit se prendre un coup de poireaux. »

C'était sa petite promesse habituelle, qu'elle trouvait comique et qui lui donnait un peu de force et l'encourageait à braver ses peurs. Car c'était une petite chocotte...

Armée de son poireau et de son sac de course, elle se mit en route.

La forêt des merveilles était une douce et paisible forêt. Malgré les pommes sauvages qui y régnaient et faisaient la loi, elle restait admirablement belle et verdoyante. Les écureuils montaient et descendaient sur les branches des arbres et les animaux sauvages vivait paisiblement, sans complication ni dérangement.

Angoissée, petite pomme rouge restait néanmoins sur ses gardes. Tournant la tête de gauche à droite, elle scrutait l'horizon et faisait attention au moindre bruit qui laissait penser à une éventuelle attaque de pommes sauvages.

Soudain le cui-cui d'un petit oiseau la surpris. C'était un beau perroquet Ara, tout de couleur et joyeux. Elle se détendit donc.

Elle marchait vite. Mais elle était rassurée, la fin de la forêt approchait. Elle pouvait déjà apercevoir le bout de la clairière où elle habitait.

Quelques mètres la séparait de la clairière quand elle entendit des craquements de branches. Elle tourna machinalement la tête. Ses yeux scrutaient, paniqués.
Sans s'en rendre réellement compte, elle serrait le poireau dans sa main.

Pensant qu'elle avait rêvé, elle se remit en marche un peu plus vite mais les craquements de branches retentirent de plus belles et provoquèrent chez elle un sentiment d'insécurité extrême.

« - Qui est là...?! Montrez-vous... !! », réussit-elle à articuler.

Dans un brouhaha de cris, les Aras quittèrent les arbres qui la surplombaient. Elle aperçue alors une ombre dans les branches. Effrayée, et les larmes aux yeux, elle se mit à courir mais l'ombre la rattrapa bien vite et tomba du ciel, à ces pieds.

Petite pomme rouge se sentit bien faible à présent et priait au fond d'elle que son éventuel agresseur ne lui fasse pas de mal. Elle était même prête à lui donner ses légumes et à lui préparer une grosse marmite de bouillon tout l'hiver.

L'ombre s'étendit de tout son long devant elle, et afficha un regard dur et noir.

« - Que... voulez-vous... ? », bégayait-elle.

Sa voix était à peine audible.

« - Donne-moi ton sac. »

La voix de la pomme sauvage semblait dur et rocailleuse. La peur de la petite pomme était légitime.

« - Mais je... Je n'ai rien dans mon sac... Seulement des provisions pour l'hiver... Et... Mon portefeuille... S'il vous plaît, je suis encore une jeune pomme rouge, laissez-moi... »

Son agresseur la dévisageait gravement.

« - C'est pas grave. Donne-moi tout. »

Paralysée jusqu'aux dents, petite pomme rouge n'avait certainement aucune chance contre ce vilain méchant. Mais un flash lui traversa l'esprit. Une phrase de sa mère défunte qu'elle lui avait toujours répété quand elle semblait perdue : « Bats toi ma chérie et ne laisse pas les gens t'intimider. Tu es forte et capable. Crois en toi. »

Cette phrase lui revint en mémoire et petite pomme rouge y trouva le courage nécessaire pour se défendre. Et puis elle avait juré serment sur sa vie, elle ne pouvait pas...

Alors instinctivement, les yeux dans ceux de son rival, elle brandit le poireau et claqua la joue de la pomme sauvage.

Il faut dire qu'elle avait été bien courageuse, mais cela n'avait pas suffi. Elle ne lui avait même pas fait mal. Peut être une simple caresse amicale ?

La pomme sauvage, le visage dur, la dévisagea encore plus gravement.

« - Oh non... », se dit petite pomme rouge, sentant sa fin proche.

Mais contre toute attente, la réponse qu'elle reçue fût inattendue : le visage de la pomme sauvage s'éclaircit et afficha un sourire radieux et des yeux rieurs :

« - Oh non !! Tu me fais trop rire ! », s'esclaffa-t-il.

C'était au tour de la petite pomme de dévisager cet inconnu qui après lui avoir donner la frayeur de sa vie, se marrait face à son visage déconfit.

« - Tu as vraiment cru que je voulais tes légumes ! J'ai bien mieux pour l'hiver moi : des écureuils à la brochette, miam quel délice ! »

- Oh mais comment ?! Ces pauvres écureuils, comment osez-vous manger ses pauvres créatures ?? s'écria-t-elle, indignée.

- Écoute, faut survivre hein ! se défendit-t-il en haussant les épaules. Et toi, comment tu peux bouffer des légumes ??

- Mais... Les légumes ce n'est pas vivant ! Et puis c'est meilleur pour la santé !
Et... Comment ? se souvint-elle enfin. Comment avez-vous osé me faire peur ainsi ?! N'avez-vous pas été éduqué ?! Vous êtes ce genre de pomme sauvage sans aucune considération pour les autres, vous m'indignez !! »

En signe de réponse, la pomme sauvage lui piqua son poireau et se moqua d'elle :

« - Vous n'avez aucune considération... Blablabla... Vous m'indignez... Et on en parle de ton poireau que t'as claqué sur mon visage... ? Et tu parles de considération !

- Mais... dit la petite pomme, je suis légitime !

- Si tu le dis ! »

Et il jeta le poireau dans les ronces.

« - Mais... Mon poireau ! » s'écria-t-elle en courant le chercher. »

Elle revint quelques secondes après, auprès de la pomme sauvage, occupé à fixer la clairière derrière eux.

« - Eh, t'habites là-bas ?

- Cela ne vous regarde pas ! cria-t-elle. »

Et elle rangea son poireau dans le sac.

« - Allez ! Bon... Je m'en veux de t'avoir fait flipper comme ça. En vérité je m'ennuie en ce moment et je fais peur à tous ceux qui traverse la forêt. Mais toi, je m'en veux de t'avoir fait peur. Regarde ton teint maintenant ! »

En effet, la petite pomme avait à présent un teint bien blafarde.

« - Donc je veux me faire pardonner ! Et quoi de mieux que de passer le temps avec toi : cela te fait de la compagnie dans ta clairière et moi je passe le temps ! C'est cool nan ? »

La petite pomme hésita. Inviter une pomme sauvage chez elle était inimaginable. Quel bêtise pourrait-il mettre en place ?
Mais au contraire des autres pommes sauvages, celui-ci lui faisait de la peine. Elle croyait vraiment qu'il avait fait ceci par ennui plus par méchanceté et elle se disait qu'il pourrait peut-être lui être utile...

« Il pourrait me réparer mon tiroir à confiture ou m'aider pour le bouillon... ? »

« - Alors ? demanda-t-il, un peu pressé. Tu acceptes ou pas ? »

« - Vous promettez de ne rien faire de mal ? »

- J'ai vraiment l'air de vouloir te manger ? haussa-t-il le sourcil.

- Non... Bon, dans ce cas... Oui nous pouvez venir chez moi. Mais que pour la journée ! »

La pomme sauvage sourit, satisfaite et répondit :

« Pas de problème ! Hâte de voir la maison d'une pomme civilisée !

- Hum et dernière chose : vous en voulez-vous vraiment de m'avoir effrayé ?

- Quoi ? Nan ! Vous avez vraiment cru ?! »
J’aimerais trop lire ton histoire mais elle est longue et là je viens rapidement ici parce que mes parents sont pas loin donc… 😭😭😭😭😭😭 p***ain si seulement je pouvais venir ici quand et je veux !
Mais sinon je suis sur que c’est super, comme tout ce que tu écris ! ✨
 
Chuisbizarre
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J’aimerais trop lire ton histoire mais elle est longue et là je viens rapidement ici parce que mes parents sont pas loin donc… 😭😭😭😭😭😭 p***ain si seulement je pouvais venir ici quand et je veux !
Mais sinon je suis sur que c’est super, comme tout ce que tu écris ! ✨
T'inquiète Cerise prend ton temps 🤗🍒
 
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Par contre j'aurai une question : est ce que la police que j'ai utilisé pour le titre de la discussion et du chapître s'affiche correctement ? 😅🤔
Parce que si c'est pas le cas, je vais devoir la changer 🥲
 
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