S
Anonyme
Bonjour, merci pour ce partage. Tu sais la plupart des gens ont du mal avec les liens d’amitié c’est une relation compliquée. On donne beaucoup parfois trop et puis souvent on est déçu . C’est le jeu de la vie en société : on se lève et on mets un masque avent de sortir de chez soi, je te comprends et ici tu trouveras des oreilles attentives.J'ai 38 ans. Des activités, j'en ai essayé plein. Mais je ne supporte pas la plupart des gens, étant ultrasensible sensoriellement & psychiquement... C'est vraiment pénible. Je me réfugie facilement dans ma caverne. Je ne partage pas les délires de picoler à outrance, fumer, écouter de la musique forte...
Je suis plutôt en quête de sérénité. J'ai des troubles qui s'apparentent à de l'autisme Asperger, & socialement, c'est vraiment difficile. Soit j'en dit trop & je saoûle les gens, soit je me replie chez moi mais personne ne s'en inquiète. Je suis trop souvent en grande demande affective, & ça pollue toutes mes relations. Le pire c'est que je ne m'en rends pas compte sur le moment, c'est plus fort que moi, c'est après coup que je me dis "mince, j'ai encore été trop relou, je n'ai parlé que de moi" & j'ai de grandes difficultés bien marquées à m'intéresser sincèrement à l'autre, je m'y suis efforcée pourtant, mais rien à faire, je reste une égoïste auto-centrée sur elle-même, & chaque geste vers autrui est sous-tendu par une attente affective qui voudrait signifier : "Je me suis intéressée à toi tu as vu ? Aimes-moi maintenant !"
C'est toujours après coup que je réalise tout cela. Sur le moment j'ai vraiment l'impression que mes intentions sont désintéressées, alors qu'en réalité, c'est ma dépendance affective masquée qui régit tout... Ça me peine énormément, & nourrit un profond sentiment de honte de ce que je suis.
Si par exemple on ne me répond pas à mes sms, c'est forcément qu'on ne m'aime pas... C'est vraiment la m*rde.
De vivre ainsi, à quémander des miettes d'amour par ci par là.
Ça fait des années que je "travaille" sur moi-même pour apprendre à m'aimer, mais je désespère.
Mon estime personnelle est bien proche de celle de la colle à moquette, & après je m'étonne que personne n'a envie de fréquenter une telle personne.
On ne m'apprécie que lorsque je fais semblant d'aller bien, ou lorsque je vais vraiment bien (ce qui ne dure jamais très longtemps, à cause de mes troubles de l'humeur..) mais dès que la tempête pointe, les rats quittent le navire, & je coule avec...
Sauf que je ne suis pas Rose, & heureusement que je sais nager...
Je suis sacrément névrosée & mal dans ma tête.
Je te cache pas que j'ai déjà essayé d'en finir.
Mais même Dieu n'a pas voulu de moi...
Alors je survis.
Enfermée chez moi avec mes deux chats, mais sans goût à la vie.
La vie ne vaut pas la peine d'être vécue si c'est pour vivre en ermite & de trouver 10 minutes de joie dans un paquet de M&M's.
Je suis fatiguée de vivre. J'ai tant à partager, mais personne n'en veut. Je suis un être tellement différent lorsque je suis aimée pour de vrai...
J'ai le sentiment de passer à côté de ma vie, voilà