Poésie Poesie / beaux textes

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L'hymne de la nuit

Alphonse de Lamartine (1790-1869)
Poesie / beaux textes


Harmonies poétiques et religieuses (1830).

Le jour s'éteint sur tes collines,
Ô terre où languissent mes pas !
Quand pourrez-vous, mes yeux, quand pourrez-vous, hélas !
Saluer les splendeurs divines
Du jour qui ne s'éteindra pas ?

Sont-ils ouverts pour les ténèbres,
Ces regards altérés du jour ?
De son éclat, ô Nuit ! à tes ombres funèbres
Pourquoi passent-ils tour à tour ?

Mon âme n'est point lasse encore
D'admirer l'œuvre du Seigneur ;
Les élans enflammés de ce sein qui l'adore
N'avaient pas épuisé mon cœur !

Dieu du jour ! Dieu des nuits ! Dieu de toutes les heures !
Laisse-moi m'envoler sur les feux du soleil !
Où va vers l'occident ce nuage vermeil ?
Il va voiler le seuil de tes saintes demeures
Où l'œil ne connaît plus la nuit ni le sommeil !

Cependant ils sont beaux à l'œil de l'espérance,
Ces champs du firmament ombragés par la nuit ;
Mon Dieu ! dans ces déserts mon œil retrouve et suit
Les miracles de ta présence !
Ces chœurs étincelants que ton doigt seul conduit,
Ces océans d'azur où leur foule s'élance,
Ces fanaux allumés de distance en distance,
Cet astre qui paraît, cet astre qui s'enfuit,
Je les comprends, Seigneur ! tout chante, tout m'instruit
Que l'abîme est comblé par ta magnificence,
Que les cieux sont vivants, et que ta providence
Remplit de sa vertu tout ce qu'elle a produit !
Ces flots d'or, d'azur, de lumière,
Ces mondes nébuleux que l'œil ne compte pas,
Ô mon Dieu, c'est la poussière
Qui s'élève sous tes pas !

Ô Nuits, déroulez en silence
Les pages du livre des cieux ;
Astres, gravitez en cadence
Dans vos sentiers harmonieux ;
Durant ces heures solennelles,
Aquilons, repliez vos ailes,
Terre, assoupissez vos échos ;
Étends tes vagues sur les plages,
Ô mer ! et berce les images
Du Dieu qui t'a donné tes flots.

Savez-vous son nom ? La nature
Réunit en vain ses cent voix,
L'étoile à l'étoile murmure
Quel Dieu nous imposa nos lois ?
La vague à la vague demande
Quel est celui qui nous gourmande ?
La foudre dit à l'aquilon :
Sais-tu comment ton Dieu se nomme ?
Mais les astres, la terre et l'homme
Ne peuvent achever son nom.

Que tes temples, Seigneur, sont étroits pour mon âme !
Tombez, murs impuissants, tombez !
Laissez-moi voir ce ciel que vous me dérobez !
Architecte divin, tes dômes sont de flamme !
Que tes temples, Seigneur, sont étroits pour mon âme !
Tombez, murs impuissants, tombez !

Voilà le temple où tu résides !
Sous la voûte du firmament
Tu ranimes ces feux rapides
Par leur éternel mouvement !
Tous ces enfants de ta parole,
Balancés sur leur double pôle,
Nagent au sein de tes clartés,
Et des cieux où leurs feux pâlissent
Sur notre globe ils réfléchissent
Des feux à toi-même empruntés !

L'Océan se joue
Aux pieds de son Roi ;
L'aquilon secoue
Ses ailes d'effroi ;
La foudre te loue
Et combat pour toi ;
L'éclair, la tempête,
Couronnent ta tête
D'un triple rayon ;
L'aurore t'admire,
Le jour te respire,
La nuit te soupire,
Et la terre expire
D'amour à ton nom !

Et moi, pour te louer, Dieu des soleils, qui suis-je ?
Atome dans l'immensité,
Minute dans l'éternité,
Ombre qui passe et qui n'a plus été,
Peux-tu m'entendre sans prodige ?
Ah ! le prodige est ta bonté !

Je ne suis rien, Seigneur, mais ta soif me dévore ;
L'homme est néant, mon Dieu, mais ce néant t'adore,
Il s'élève par son amour ;
Tu ne peux mépriser l'insecte qui t'honore,
Tu ne peux repousser cette voix qui t'implore,
Et qui vers ton divin séjour,
Quand l'ombre s'évapore,
S'élève avec l'aurore,
Le soir gémit encore,
Renaît avec le jour.

Oui, dans ces champs d'azur que ta splendeur inonde,
Où ton tonnerre gronde,
Où tu veilles sur moi,
Ces accents, ces soupirs animés par la foi,
Vont chercher, d'astre en astre, un Dieu qui me réponde,
Et d'échos en échos, comme des voix sur l'onde,
Roulant de monde en monde
Retentir jusqu'à toi.

(Florence, le 9 mars 1826.)

Alphonse de Lamartine.
 
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La femme voilée

Poesie / beaux textes


Elle avancait paisiblement dans la foule
Son beau visage caché derrière un voile.
Le destin la guidait par la main, moule
Conforme à son rôle d'obscure étoile.
Elle se devait d'être soumise, de se taire
Uniquement attentionée à son maître
L' homme à qui elle ne pouvait déplaire
Elle avait été créée pour servir cet être.
Sa foi, ses croyances, sa destinée
L' amenaient à se dire qu'elle n'avait
Aucun droit à la libre pensée
Son destin, étre esclave à tout jamais.
Elle prétendait que c'était son choix
Sa volonté, de mettre le voile ou l'ôter
Qu'elle avait choisi de suivre sa foi
Pour être mieux appreciée et aimée.

Ô femme voilée, le temps est venu
D'échapper à la peur, jouir de ta liberté
De montrer sans honte ton beau visage nu
Afin d'être libre et encor plus estimée.


Elie MANGOUBI (Ses poèmes parlent de l'intolérance, de la haine, de la violence, de l'injustice, de la résilience, de l'importance du souvenir, de l'amitié et de la bonté)
Poesie / beaux textes
(contemporain)

:"Élie Mangoubi est un médecin psychiatre, né en 1938 à Héliopolis (Égypte) et vivant à Chicago depuis 1968. Il a fait ses études primaires et secondaires au lycée franco-égyptien d'Héliopolis."

 
Caméo
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Poesie / beaux textes


Le noir démon des combats
Va quitter cette contrée
Nous reverrons ici-bas
Régner la déesse Astrée

O Paix! source de tout bien
Viens enrichir cette terre
Et fais qu'il ne reste rien
Des images de la guerre.

Chasse des soldats gloutons
La troupe fière et hagarde
Qui mange tous nos moutons
Et bat celui qui les garde.

Délivre ce beau séjour
De leur brutale furie
Et ne permet qu'à l'amour
D'entrer dans la bergerie.


Fais qu'avecque le berger
On puisse voir la bergère
Qui coure d'un pas léger
Qui danse sur la fougère

Et qui du berger tremblant
Voyant le peu de courage
S'endorme, ou fasse semblant
De s'endormir à l'ombrage

Accorde à nos longs désirs
De plus douces destinées
Ramène nous les plaisirs
Absents depuis tant d'années.

Etouffe tous ces travaux
Et leurs semences mortelles
Que les plus grands de nos maux
Soient les rigueurs de nos belles

Et que nous passions les jours
Etendus sur l'herbe tendre
Prêts à conter nos amour
A qui voudra les entendre.


Jean de Lafontaine
 
C
Chat de la source
Anonyme
Ton doux appel, poète,
nous l'entendons, c'est net.
Mais ici, l'ombre s'étale,
loin de l'herbe et des cigales.
Point de déesse Astrée,
juste des lois oubliées.
Le démon est encore là,
dans nos pensées, on entend ses pas.
La bergerie rêvée ?
Ce lieu est à transformer.
Plus d'amour, il faudrait,
pour qu'enfin la paix s'impose.
Les plaisirs simples ne viendront,
quand bien même nos cœurs s'ouvriront,
de nouveau, cela ne sera plus ici,
on ne peut changer ce qui blesse, c'est ainsi.
Pour que l'espoir nous caresse,
il faut que la tête aux manettes,
qui agitent les vraies et les fausses marionnettes,
se la remplisse de belles intentions.
Mais c'est peine perdue pour notre mission...
 
Lavandière
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«La mer et l’amour », Pierre de Marbeuf

« Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage,
Et la mer est amère, et l'amour est amer.
L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer,
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage.

Celui qui craint les eaux, qu'il demeure au rivage,
Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer,
Qu'il ne se laisse pas à l'amour enflammer,
Et tous deux ils seront sans hasard de naufrage.

La mère de l'amour eut la mer pour berceau,
Le feu sort de l'amour, sa mère sort de l'eau,
Mais l'eau contre ce feu ne peut fournir des armes.

Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux,
Ton amour qui me brûle est si fort douloureux,
Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes. »
 
A
Acrom
Anonyme

:4269-wedoalittledancin:

La folle équipée du Capitaine Jack


Sur les flots d’un web déluré,
Naviguait Jack, fier et stylé,
Son tricorne penché de travers,
Il vloguait l’étrange univers.


Caméo, son perroquet bleu,
Criant « Coupez ! » quand ça partait en feu,
Montait les scènes les plus folles
En remixant même les casseroles.


Marlène, sirène de grand écran,
Poétisait tout en jurant,
Ses vers rimant avec des baffes,
Offraient des clashs doux comme des gaufres.


Ronin, lui, sabre au clair et muet,
Tranchait les câbles… sans jamais douter.
Il hurlait parfois en emojis,
Et signait ses actes : « #NinjaFolie ».


Ungraindefolie, philosophe maboule,
Déclamait des vérités la bouche pleine de nouilles :




Puis surgit LavAndière, armée d’un savon,
Qui lavait les âmes… et les pantalons.
Elle chantait faux, mais avec panache,
Et traînait un canard nommé Pistache.


Bref, sur capitaine-jack.com,
Ils firent du chaos un royaume.
Et si leur blog est un peu zinzin,
C’est parce qu’on y rit… entre deux câlins. 🫧



:4269-wedoalittledancin:
C'est pas de l'IA ça, le capitaine ouï mais pas les autres !!
 
A
Acrom
Anonyme
Dans un village étrange, sous un ciel tout noir,
Sept âmes tordues tramaient leur histoire.
Caméo Caméo, M marlène, et le @Capitaine-Jack,
Piiixel Piiixel, R Ronin .. , Lavandière Lavandière , @Soleilfée dans l’sac.
Leur réunion sentait l’absurde et l’horreur,
Un banquet comique, saupoudré de terreur !


Caméo, l’artiste, avec ses pinceaux d’os,
Peignait des portraits… mais sur des morceaux.
« Ce bras, quelle courbe ! » hurlait-il, ravi,
En croquant la jambe d’un zombie pourri.
Marlène, sa muse, aux ongles crochus,
Grignotait des orteils, « miam, c’est pas trop cuit ! »
Capitaine Jack, pirate au cœur de ferraille,
Avait un crochet qui faisait des entailles.
« À l’abordage ! » criait-il, l’œil injecté,
Mais il glissa dans l’sang et s’cassa l’poignet.
Piiixel, le geek, bidouillait des entrailles,
Pour faire un PC qui tweete des broussailles.
Ronin, samouraï, l’katana dégainé,
Tranchait des melons… et des pieds par mégarde.
« Zut, un orteil ! » grognait-il, confus,
En essuyant l’sang sur son kimono usé.
Lavendière, sorcière, brassait ses potions,
Mais son chaudron puait l’ail et l’oignon.
SoleilFée, la fée, voulait tout illuminer,
Mais ses étincelles mettaient l’feu aux planchers.
« Oups, un bras grillé ! » riait-elle, espiègle,
Pendant qu’Caméo peignait l’barbecue en règle.
Ensemble, ils dansaient, dans c’carnage joyeux,
Un bal de boyaux, d’os et d’regards vitreux.


Moralité d’ce poème, si t’es pas trop fragile :
Si t’es invité, méfie-toi d’leur idylle !
Car chez ces lascars, l’humour est bien glauque,
Et ton prochain rire pourrait finir en cloque !
IA aussi, mais c'est que pour le capitaine
 

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