Mon enfance un peu nulle

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Bonjour,

J'espère que vous allez bien.
Je voulais vous raconter un passage de ma vie que je n'ai jamais réussi à avouer à autrui car j'en ai honte.
Cette histoire m'impacte encore aujourd'hui et je tente d'essayer d'évoluer grâce à ce forum.

Mon père et ma mère nous ont eu jeune ma soeur et moi (à l'âge de 17 et 18 ans). J'ai quelques bribes de souvenirs de mon enfance à l'âge de 3 ans où ma mère ne me nourrissait pas tous les jours et qu'elle m'a abandonné plusieurs fois. Ma mère n'était pas stable mentalement et était dépendante aux jeux vidéos, au café, à la cigarette et à l'alcool.
Lorsque j'étais chez mon père, il m'effrayait car il était très colérique. Dès que nous faisions trop de bruits, il intervenait brutalement en détruisant notre chambre et nos jouets puis nous mettait des claques ou des fessées. A cette époque-là, j'avais une belle-mère affreuse qui nous punissait au moindre faits et gestes. J'avais peur d'elle. Ma sœur et moi passions nos vacances à faire des cahiers de vacances sous sa surveillance et nous n'avions pas le droit de regarder la télévision et ni de sortir. Elle me donnait la pression niveau scolaire car j'avais des difficultés où je confondais les lettres, mon père et elle me frappaient avec un dictionnaire, m'enfermaient dans le noir ou me faisaient prendre une douche froide lorsque je n'y arrivais pas. J'ai redoublé la classe de CE1, mon père était déçu et mon ex belle-mère avait honte de le dire à ses copines. Depuis, j'avais peur de l'école (envie de vomir, maux de ventre, peur de l'échec...) mais j'avais aussi peur de rentrer à la maison. Petit à petit, en grandissant, leur éducation était de plus en plus dur. Le lit devait être fait correctement ainsi que nos chambres rangées, dans le cas contraire, ils dérangeaient tout et nous punissaient (douche froide et claques). Un jour, ils ont pris un sac poubelle et ont jeté tout nos jouets. Nous n'avions plus qu'un livre chacune, un lit et une armoire. Aujourd'hui, je me dis que je n'avais rien pour me stimuler : pas de télé, pas de jouets et j'avais qu'un livre que je connaissais.
Lorsqu'ils se sont séparés, la situation a empiré. Mon père nous frappait de plus en plus violemment. Il travaillait la journée et quand il rentrait, il montait les escaliers pour aller dans nos chambres et vérifiait les moindres recoin tous les jours. s'il trouvait quelque chose qui trainait, il cassait tout ce qu'il y avait. Même lorsque nos chambres étaient propre. Puis nous frappait, mettait des coups de points et coups de pieds, tirait les cheveux. Mes premières règles, j'avais tâché mon draps il m'a trainé par les cheveux en m'insultant et m'a dit de noter dans un calendrier. Nous avions des blessures au visage et mon père nous interdisait de sortir pendant des semaines pour que personne ne soupçonne. A l'âge de 10 ans, ma sœur et moi voulions partir par n'importe quel moyen, on voulait fuguer ou se suicider. Pendant les vacances scolaires, nous avions peur de rester dans le salon au cas où si mon père rentrait plus tôt du travail. On faisait le ménage pour éviter qu'il soit en colère, nous restions dans nos chambres en stressant et en pleurant, c'était invivable.
Mon père s'est retrouvé une autre femme qui a été pire que mon autre belle-mère. Je n'ai jamais réussi à intégrer cette nous famille car la femme était détestable et ses filles étaient des pestes. Ma sœur vivait chez ma mère et je me sentais seule à ce moment-là. Chaque jour, cette nouvelle famille m'humiliait, c'était leur activité préférée durant les repas. Mon père s'amusait à me critiquer avec elles. Pourtant, elle lui a fait subir d'atroces événements (a voulu jeté mon petit frère d'1 an par la fenêtre, elle nous a viré du camping en Bretagne, mon père et moi avions marché 30 km et avions dormis dehors,...) Elle était tellement détestable qu'elle n'avait plus d'amies. Mes seuls moments de repos étaient lorsque j'allais au lycée, j'étais heureuse avec mes amis et j'essayais de rester le plus tard possible.
Puis j'ai fait une tentative de suicide et je n'ai jamais rien dit à personne. J'avais avalé une bonne poignée de médicaments puis je me suis allongée dans le lit. Ma tête tournait, je sentais que mes paupières se fermaient et je m'étais endormie. Evidemment, il ne s'était rien passé mise à part que j'avais vomis et je dormais beaucoup.
Je suis allée voir un psychologue du CMP à qui j'ai parlé simplement du comportement de ma belle-mère, ils m'ont dit qu'il fallait attendre d'avoir 18 ans pour partir. Pendant ce temps, j'ai subi et j'en voulais à mon père.
Il a essayé de se rapprocher de moi mais ma belle-mère mettait des barrières. Mon père et moi avions fait un kebab avec ses pourboires pour ne pas qu'elle le sache. Ils ont divorcés car mon père s'est rendu compte qu'elle était ignoble.
Après toute cette histoire, j'ai tenté de parler à mon père de ce qu'il nous a fait subir étant petite. Il reconnait certaines violences mais il pense toujours que c'était nécessaire. Je garde quand même un bon lien avec lui.

Maintenant, je suis une femme, j'ai 22 ans et je me sens libre physiquement et psychologiquement. J'ai découvert des passions, j'étudie, je travaille, je construits petit à petit mon futur sans l'aide de mes "parents" et j'ai une vie très ordonnée. Je n'ai jamais parlé de tout ça à mon entourage car j'ai envie d'abandonner ce que j'ai vécu et de laisser de la place à mon présent. Même si je conserve des séquelles que j'essaie de comprendre et de guérir.

Les jours meilleurs arrivent :)
 
E
Emilie Jolie
Anonyme
Rare sont les personnes qui arrivent à surmonter les épreuves du passé. Et ce qui est rare à de la valeur. 👍
 
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Bonjour,

J'espère que vous allez bien.
Je voulais vous raconter un passage de ma vie que je n'ai jamais réussi à avouer à autrui car j'en ai honte.
Cette histoire m'impacte encore aujourd'hui et je tente d'essayer d'évoluer grâce à ce forum.

Mon père et ma mère nous ont eu jeune ma soeur et moi (à l'âge de 17 et 18 ans). J'ai quelques bribes de souvenirs de mon enfance à l'âge de 3 ans où ma mère ne me nourrissait pas tous les jours et qu'elle m'a abandonné plusieurs fois. Ma mère n'était pas stable mentalement et était dépendante aux jeux vidéos, au café, à la cigarette et à l'alcool.
Lorsque j'étais chez mon père, il m'effrayait car il était très colérique. Dès que nous faisions trop de bruits, il intervenait brutalement en détruisant notre chambre et nos jouets puis nous mettait des claques ou des fessées. A cette époque-là, j'avais une belle-mère affreuse qui nous punissait au moindre faits et gestes. J'avais peur d'elle. Ma sœur et moi passions nos vacances à faire des cahiers de vacances sous sa surveillance et nous n'avions pas le droit de regarder la télévision et ni de sortir. Elle me donnait la pression niveau scolaire car j'avais des difficultés où je confondais les lettres, mon père et elle me frappaient avec un dictionnaire, m'enfermaient dans le noir ou me faisaient prendre une douche froide lorsque je n'y arrivais pas. J'ai redoublé la classe de CE1, mon père était déçu et mon ex belle-mère avait honte de le dire à ses copines. Depuis, j'avais peur de l'école (envie de vomir, maux de ventre, peur de l'échec...) mais j'avais aussi peur de rentrer à la maison. Petit à petit, en grandissant, leur éducation était de plus en plus dur. Le lit devait être fait correctement ainsi que nos chambres rangées, dans le cas contraire, ils dérangeaient tout et nous punissaient (douche froide et claques). Un jour, ils ont pris un sac poubelle et ont jeté tout nos jouets. Nous n'avions plus qu'un livre chacune, un lit et une armoire. Aujourd'hui, je me dis que je n'avais rien pour me stimuler : pas de télé, pas de jouets et j'avais qu'un livre que je connaissais.
Lorsqu'ils se sont séparés, la situation a empiré. Mon père nous frappait de plus en plus violemment. Il travaillait la journée et quand il rentrait, il montait les escaliers pour aller dans nos chambres et vérifiait les moindres recoin tous les jours. s'il trouvait quelque chose qui trainait, il cassait tout ce qu'il y avait. Même lorsque nos chambres étaient propre. Puis nous frappait, mettait des coups de points et coups de pieds, tirait les cheveux. Mes premières règles, j'avais tâché mon draps il m'a trainé par les cheveux en m'insultant et m'a dit de noter dans un calendrier. Nous avions des blessures au visage et mon père nous interdisait de sortir pendant des semaines pour que personne ne soupçonne. A l'âge de 10 ans, ma sœur et moi voulions partir par n'importe quel moyen, on voulait fuguer ou se suicider. Pendant les vacances scolaires, nous avions peur de rester dans le salon au cas où si mon père rentrait plus tôt du travail. On faisait le ménage pour éviter qu'il soit en colère, nous restions dans nos chambres en stressant et en pleurant, c'était invivable.
Mon père s'est retrouvé une autre femme qui a été pire que mon autre belle-mère. Je n'ai jamais réussi à intégrer cette nous famille car la femme était détestable et ses filles étaient des pestes. Ma sœur vivait chez ma mère et je me sentais seule à ce moment-là. Chaque jour, cette nouvelle famille m'humiliait, c'était leur activité préférée durant les repas. Mon père s'amusait à me critiquer avec elles. Pourtant, elle lui a fait subir d'atroces événements (a voulu jeté mon petit frère d'1 an par la fenêtre, elle nous a viré du camping en Bretagne, mon père et moi avions marché 30 km et avions dormis dehors,...) Elle était tellement détestable qu'elle n'avait plus d'amies. Mes seuls moments de repos étaient lorsque j'allais au lycée, j'étais heureuse avec mes amis et j'essayais de rester le plus tard possible.
Puis j'ai fait une tentative de suicide et je n'ai jamais rien dit à personne. J'avais avalé une bonne poignée de médicaments puis je me suis allongée dans le lit. Ma tête tournait, je sentais que mes paupières se fermaient et je m'étais endormie. Evidemment, il ne s'était rien passé mise à part que j'avais vomis et je dormais beaucoup.
Je suis allée voir un psychologue du CMP à qui j'ai parlé simplement du comportement de ma belle-mère, ils m'ont dit qu'il fallait attendre d'avoir 18 ans pour partir. Pendant ce temps, j'ai subi et j'en voulais à mon père.
Il a essayé de se rapprocher de moi mais ma belle-mère mettait des barrières. Mon père et moi avions fait un kebab avec ses pourboires pour ne pas qu'elle le sache. Ils ont divorcés car mon père s'est rendu compte qu'elle était ignoble.
Après toute cette histoire, j'ai tenté de parler à mon père de ce qu'il nous a fait subir étant petite. Il reconnait certaines violences mais il pense toujours que c'était nécessaire. Je garde quand même un bon lien avec lui.

Maintenant, je suis une femme, j'ai 22 ans et je me sens libre physiquement et psychologiquement. J'ai découvert des passions, j'étudie, je travaille, je construits petit à petit mon futur sans l'aide de mes "parents" et j'ai une vie très ordonnée. Je n'ai jamais parlé de tout ça à mon entourage car j'ai envie d'abandonner ce que j'ai vécu et de laisser de la place à mon présent. Même si je conserve des séquelles que j'essaie de comprendre et de guérir.

Les jours meilleurs arrivent :)
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