Le policier obtempéra et laissa tomber par terre les clés que l’un des opposants ramassa aussitôt. Il reçu pour remerciement un coup de poing au ventre, lui coupant la respiration.
_Tu vas crever, enfoiré !
Duncan ferma les yeux pour seul réflexe lorsque l’on entendit le bruit de la détonation. Son agresseur poussa un hurlement en se tenant le bras et Duncan vit que la main de l’homme gisait sur le sol, les doigts serrant toujours l’arme. Laukner sortit du bar, son arme pointée sur le deuxième comparse qui tenait toujours en otage Duncan. Les gens autour d’eux furent pris de panique et coururent dans toutes les directions. Cette situation provoquée par Laukner profita au troisième complice qui s’enfuit discrètement, exploitant la confusion qui régnait.
_Relâche-le ou je te descends ! ordonna-t-il calmement.
L’individu sous la contrainte libéra immédiatement le policier. A peine Duncan s’était-il écarté que Laukner abattit l’assaillant sans sommation. Son acolyte s’enfuit aussi vite qu’il le put afin de sauver sa peau. Le représentant le la loi rengaina son revolver sans même chercher à poursuivre son adversaire, qui avait déjà disparu.
_Merci de m’avoir sauvé la vie ! remercia Duncan.
_Je n’ai pas voulu t’aider, mais uniquement éliminer cette vermine ! Par contre lorsque je t’ordonne de rester dans la voiture, j’aimerais la prochaine fois que tu m’obéisses ! C’est clair ?
Duncan ne broncha pas car à la vue du visage sévère de son collègue, il sut qu’il ne plaisantait pas. Il se contenta de ramasser son revolver au bord de la nausée, car la main tranchée le tenait toujours fermement. Enfin tout deux reprirent la route et continuèrent leurs investigations. Duncan pour la première fois de son existence avait eu sa vie menacée, cependant il savait que ça ne serait pas la dernière fois. Il se perdit dans ses pensées lorsque Laukner freina brusquement, le ramenant à la réalité :
_Mais qu’est-ce que tu fais, bon sang ? demanda Duncan.
_J’ai vu un môme se trimbalant avec une arme !
_Et alors ?
_C’est pas normal !
Laukner enclencha la marche arrière et recula jusqu’à la petite rue où il avait aperçu le bambin. En effet, celui-ci portait difficilement la mitraillette qui était trop lourde pour lui. L’enfant lâcha son butin lorsqu’il entendit le bruit du moteur de la voiture de police, et se mit à courir le plus vite qu’il put ! Le caporal stoppa le véhicule et se lança à sa poursuite. Il n’eut aucun mal à le rattraper et le souleva d’un bras. Le gamin cria à pleins poumons :
_Laisse-moi tranquille, sale brute ! fit l’enfant.
_ Où as-tu trouvé cette arme ?
_Je sais pas !
Laukner s’apprêta à lui donner une grande gifle mais en fut empêché grâce à l’intervention de Duncan qui retint sa main :
_Repose-le par terre, je m’en occupe ! somma-t-il d’un ton ferme.
Le caporal obéit sans même protester, ce qui était assez inhabituel chez lui. Duncan regarda l’enfant avec des yeux doux et lui parla afin de le mettre en confiance.
_Comment t’appelles-tu jeune homme ?
_Vindio !
_C’est un très joli nom, tu sais !
Le bambin lui lança un sourire. Il était blond avec des yeux marron, des cheveux en bataille et ses vêtements élimés ne laissant aucun doute quant à son statut social. Duncan lui donna une friandise qu’il accepta et mangea sans se faire prier.
_Je voulais te dire que c’est très dangereux de jouer avec une arme à ton âge !
Des paroles apaisantes étaient nécessaires pour amadouer le jeune garçon, et Duncan dut être suffisamment astucieux pour arracher les révélations sur le lieu où Vindio aurait trouvé cette arme, sans le braquer naturellement. La solution la plus habile consista à lui poser la question de façon détournée :
_C’est ton Père qui te l’a offerte pour ton anniversaire ?
_Nan, je l’ai trouvée par terre ! dit-il d’un air enjoué.
_Ah bon ? Dis-moi, tu en as de la chance ! J’aimerais bien en avoir une moi aussi !
_Oh oui ce serait super ! Comme ça tu pourrais jouer à la guerre avec moi ! Je vais te montrer où on peut en avoir une autre.
Duncan esquissa un petit sourire et intima Laukner de ne pas bouger, du regard. L’enfant pris la main du policier et l’entraîna quelques centaines de mètres plus loin. En effet, d’autres armes se trouvaient à même le sol, mais ce qui attira le plus l’attention de Duncan, c’était des traces laissées par des véhicules à plusieurs mètres de là. Il laissa Vindio sans surveillance et celui-ci en profita pour se saisir d’un fusil-mitrailleur. Le bambin inconscient du danger, mima un soldat en appuyant sur la détente et l’arme vida son chargeur dans un bruit infernal. Duncan hurla sur l’enfant par réflexe et par crainte qu’il ne se blesse gravement. La peur engendrée par la réaction violente de Duncan associée à la détonation le fit pleurer et il lâcha le fusil. Le policier s’agenouilla et serra le petit garçon dans ses bras pour se faire pardonner, en lui expliquant qu’il ne voulut pas l’effrayer, mais que ce n’était pas un jouet ; Laukner alerté par tout ce charivari accouru dans leur direction.
_Que se passe-t-il ici ?
_Ce n’est rien, précisa Duncan. Juste un accident !
_Tu ferais bien de surveiller ton protégé un peu plus, car tu vas finir par nous faire repérer ! dit-il sèchement. Je te rappelle quand même que l’on se trouve dans un endroit dangereux !
Laukner regarda tout autour de lui, visiblement nerveux, la main sur son pistolet. Duncan continua de consoler Vindio tout en restant aux aguets.
_Où habites-tu que je te ramène chez tes parents ?
L’enfant pointa du doigt la direction que devait emprunter le policier pour le reconduire chez lui. Mais avant de partir, il montra les traces suspectes sur le chemin de terre à son coéquipier.
_Et alors ? Ce ne sont que des empreintes de pneus ! fit Laukner dubitatif.
_ça ne te choques pas, donc ?
_C’est pas un bleu qui va m’apprendre comment mener une enquête !
_Pourtant il n’y a pas d’eau sur la planète !
_Où veux tu en venir ? J’ai pas le temps de jouer aux devinettes ! dit-il passablement énervé.
_En examinant les marques sur le sol, on y distingue parfaitement le dessin de la gravure des pneus ; or sans eau ce n’est pas possible. Et il n’y a qu’à cet endroit que les traces sont visibles !
_Et tu en conclues quoi monsieur l’inspecteur ? lança Laukner moqueur.
_Primo que les roues qui ont laissées ces empreintes sont gigantesques et donc qu’ils s’agissaient de gros véhicules; secundo, qu’ils transportaient certainement de l’eau et que l’un d’eux avait une fissure au niveau de son container !
Le caporal semblait presque persuadé et se baissa pour examiner les marques de plus près.
_Vas-y continue ton raisonnement !
_L’un des engins se trouvait exactement là où tu es et devait avoir une fuite dans le réservoir. Pour une raison inconnue, il s’est arrêté ici même pour une durée indéterminée, c’est pourquoi cette zone a été abondamment imbibée. Lorsqu’ils reprirent leur route, ceux qui suivaient derrière ont imprimé dans le sol les jolis dessins que tu as sous tes yeux !
_Monsieur le génie, comment expliques-tu le fait que les empreintes soient toujours visibles alors que l’eau s’est évaporée depuis bien longtemps ?
_Tout simplement parce que la terre rougeâtre a été fortement comprimée par une grande pression et grâce à cela, elle a gardée la mémoire de la gravure des pneus. Cela veut dire que le poids des engins devait être de plusieurs tonnes, signe qu’ils étaient lourdement chargés.
_Tu vas crever, enfoiré !
Duncan ferma les yeux pour seul réflexe lorsque l’on entendit le bruit de la détonation. Son agresseur poussa un hurlement en se tenant le bras et Duncan vit que la main de l’homme gisait sur le sol, les doigts serrant toujours l’arme. Laukner sortit du bar, son arme pointée sur le deuxième comparse qui tenait toujours en otage Duncan. Les gens autour d’eux furent pris de panique et coururent dans toutes les directions. Cette situation provoquée par Laukner profita au troisième complice qui s’enfuit discrètement, exploitant la confusion qui régnait.
_Relâche-le ou je te descends ! ordonna-t-il calmement.
L’individu sous la contrainte libéra immédiatement le policier. A peine Duncan s’était-il écarté que Laukner abattit l’assaillant sans sommation. Son acolyte s’enfuit aussi vite qu’il le put afin de sauver sa peau. Le représentant le la loi rengaina son revolver sans même chercher à poursuivre son adversaire, qui avait déjà disparu.
_Merci de m’avoir sauvé la vie ! remercia Duncan.
_Je n’ai pas voulu t’aider, mais uniquement éliminer cette vermine ! Par contre lorsque je t’ordonne de rester dans la voiture, j’aimerais la prochaine fois que tu m’obéisses ! C’est clair ?
Duncan ne broncha pas car à la vue du visage sévère de son collègue, il sut qu’il ne plaisantait pas. Il se contenta de ramasser son revolver au bord de la nausée, car la main tranchée le tenait toujours fermement. Enfin tout deux reprirent la route et continuèrent leurs investigations. Duncan pour la première fois de son existence avait eu sa vie menacée, cependant il savait que ça ne serait pas la dernière fois. Il se perdit dans ses pensées lorsque Laukner freina brusquement, le ramenant à la réalité :
_Mais qu’est-ce que tu fais, bon sang ? demanda Duncan.
_J’ai vu un môme se trimbalant avec une arme !
_Et alors ?
_C’est pas normal !
Laukner enclencha la marche arrière et recula jusqu’à la petite rue où il avait aperçu le bambin. En effet, celui-ci portait difficilement la mitraillette qui était trop lourde pour lui. L’enfant lâcha son butin lorsqu’il entendit le bruit du moteur de la voiture de police, et se mit à courir le plus vite qu’il put ! Le caporal stoppa le véhicule et se lança à sa poursuite. Il n’eut aucun mal à le rattraper et le souleva d’un bras. Le gamin cria à pleins poumons :
_Laisse-moi tranquille, sale brute ! fit l’enfant.
_ Où as-tu trouvé cette arme ?
_Je sais pas !
Laukner s’apprêta à lui donner une grande gifle mais en fut empêché grâce à l’intervention de Duncan qui retint sa main :
_Repose-le par terre, je m’en occupe ! somma-t-il d’un ton ferme.
Le caporal obéit sans même protester, ce qui était assez inhabituel chez lui. Duncan regarda l’enfant avec des yeux doux et lui parla afin de le mettre en confiance.
_Comment t’appelles-tu jeune homme ?
_Vindio !
_C’est un très joli nom, tu sais !
Le bambin lui lança un sourire. Il était blond avec des yeux marron, des cheveux en bataille et ses vêtements élimés ne laissant aucun doute quant à son statut social. Duncan lui donna une friandise qu’il accepta et mangea sans se faire prier.
_Je voulais te dire que c’est très dangereux de jouer avec une arme à ton âge !
Des paroles apaisantes étaient nécessaires pour amadouer le jeune garçon, et Duncan dut être suffisamment astucieux pour arracher les révélations sur le lieu où Vindio aurait trouvé cette arme, sans le braquer naturellement. La solution la plus habile consista à lui poser la question de façon détournée :
_C’est ton Père qui te l’a offerte pour ton anniversaire ?
_Nan, je l’ai trouvée par terre ! dit-il d’un air enjoué.
_Ah bon ? Dis-moi, tu en as de la chance ! J’aimerais bien en avoir une moi aussi !
_Oh oui ce serait super ! Comme ça tu pourrais jouer à la guerre avec moi ! Je vais te montrer où on peut en avoir une autre.
Duncan esquissa un petit sourire et intima Laukner de ne pas bouger, du regard. L’enfant pris la main du policier et l’entraîna quelques centaines de mètres plus loin. En effet, d’autres armes se trouvaient à même le sol, mais ce qui attira le plus l’attention de Duncan, c’était des traces laissées par des véhicules à plusieurs mètres de là. Il laissa Vindio sans surveillance et celui-ci en profita pour se saisir d’un fusil-mitrailleur. Le bambin inconscient du danger, mima un soldat en appuyant sur la détente et l’arme vida son chargeur dans un bruit infernal. Duncan hurla sur l’enfant par réflexe et par crainte qu’il ne se blesse gravement. La peur engendrée par la réaction violente de Duncan associée à la détonation le fit pleurer et il lâcha le fusil. Le policier s’agenouilla et serra le petit garçon dans ses bras pour se faire pardonner, en lui expliquant qu’il ne voulut pas l’effrayer, mais que ce n’était pas un jouet ; Laukner alerté par tout ce charivari accouru dans leur direction.
_Que se passe-t-il ici ?
_Ce n’est rien, précisa Duncan. Juste un accident !
_Tu ferais bien de surveiller ton protégé un peu plus, car tu vas finir par nous faire repérer ! dit-il sèchement. Je te rappelle quand même que l’on se trouve dans un endroit dangereux !
Laukner regarda tout autour de lui, visiblement nerveux, la main sur son pistolet. Duncan continua de consoler Vindio tout en restant aux aguets.
_Où habites-tu que je te ramène chez tes parents ?
L’enfant pointa du doigt la direction que devait emprunter le policier pour le reconduire chez lui. Mais avant de partir, il montra les traces suspectes sur le chemin de terre à son coéquipier.
_Et alors ? Ce ne sont que des empreintes de pneus ! fit Laukner dubitatif.
_ça ne te choques pas, donc ?
_C’est pas un bleu qui va m’apprendre comment mener une enquête !
_Pourtant il n’y a pas d’eau sur la planète !
_Où veux tu en venir ? J’ai pas le temps de jouer aux devinettes ! dit-il passablement énervé.
_En examinant les marques sur le sol, on y distingue parfaitement le dessin de la gravure des pneus ; or sans eau ce n’est pas possible. Et il n’y a qu’à cet endroit que les traces sont visibles !
_Et tu en conclues quoi monsieur l’inspecteur ? lança Laukner moqueur.
_Primo que les roues qui ont laissées ces empreintes sont gigantesques et donc qu’ils s’agissaient de gros véhicules; secundo, qu’ils transportaient certainement de l’eau et que l’un d’eux avait une fissure au niveau de son container !
Le caporal semblait presque persuadé et se baissa pour examiner les marques de plus près.
_Vas-y continue ton raisonnement !
_L’un des engins se trouvait exactement là où tu es et devait avoir une fuite dans le réservoir. Pour une raison inconnue, il s’est arrêté ici même pour une durée indéterminée, c’est pourquoi cette zone a été abondamment imbibée. Lorsqu’ils reprirent leur route, ceux qui suivaient derrière ont imprimé dans le sol les jolis dessins que tu as sous tes yeux !
_Monsieur le génie, comment expliques-tu le fait que les empreintes soient toujours visibles alors que l’eau s’est évaporée depuis bien longtemps ?
_Tout simplement parce que la terre rougeâtre a été fortement comprimée par une grande pression et grâce à cela, elle a gardée la mémoire de la gravure des pneus. Cela veut dire que le poids des engins devait être de plusieurs tonnes, signe qu’ils étaient lourdement chargés.