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Duncan lui fit un signe reconnaissant avant de quitter la pièce. Peu après une alarme retentit, sonnant le rassemblement de tous les membres de la police devant leur chef, le Commandant Noldreen :

_Messieurs, j’ai reçu de nouvelles consignes de la part du Gouverneur ! Un vaisseau de transport a été attaqué cette nuit et l’eau qu’il transportait a été dérobée. Je vous demande d’être attentifs aux moindres signes suspects et d’en référer à vos supérieurs. Une main dans l’assistance se leva : oui, fit Noldreen en la désignant.

_C’est bien beau, mais il y a une majeure partie de la ville où nous n’avons pas accès car des gangs violents et bien armés nous empêchent d’y pénétrer. Et cela constitue une cachette sûre pour les contrebandiers !

_Je n’ignore pas les difficultés auxquelles nous sommes confrontés et nous devrions bientôt recevoir un nouveau véhicule blindé pour y faire face, affirma Noldreen. En attendant, faites votre boulot et ne prenez pas de risques inutiles…





3





Dans la partie très riche de la mégapole d’Hodja-Namane, que l’on nommait Aruna, un bâtiment attirait obligatoirement les regards ; non par sa taille, qui en comparaison des buildings mitoyens était plutôt modeste, mais par le fait qu’il était édifié sur une grande esplanade dominant par sa hauteur tout le quartier. On accédait sur la grande place au moyen d’escaliers ou en empruntant des montes charges automatiques. L’architecture de la construction dessinait un arc de cercle dont le toit descendait pratiquement au niveau du sol à chaque extrémité. Une sculpture de six mètres de diamètre en verre représentant la planète avec ses montagnes et ses cratères, était positionnée au milieu du parvis parfaitement centré par rapport à l’immeuble. Là travaillaient tous les diplomates chargés du bon fonctionnement d’Akéronne. L’intérieur du palais était finement décoré et dans le hall principal, des ascenseurs apparents tout en verre, permettaient de gagner les étages supérieurs. Dans un des cabinets situés au dernier étage, un homme était confortablement installé derrière son bureau, occupé à étudier des dossiers. Il avait au moins soixante ans, mais paraissait plus jeune malgré ses cheveux gris. On frappa à sa porte et cela le troubla à peine. Il aura fallu une deuxième sommation pour qu’il sorte de sa rêverie et y active l’ouverture. Une femme vêtue d’une longue robe rouge entra. Elle avait un visage un peu sévère et le chignon qui nouait ses cheveux accentuait un peu plus le côté stricte de son allure générale.

_Gouverneur, j’ai reçu le rapport complet de l’attaque de la nuit dernière, dit-elle en tendant une carte magnétique transparente. Le Commandant Noldreen aimerait que vous l’appeliez dès que vous aurez étudié le rapport. Il dit que c’est important !

_Je vous remercie Argane, lança Karadess.

_A votre service, Monsieur, ajouta-t-elle en faisant la révérence ; puis elle quitta la pièce.

Argane est une femme issue d’une famille aisée, qui vit sur Thénalys surnommée « la Planète douce », tant l’existence y est paisible. C’est une proche voisine d’Akéronne, mais plus éloigné de son astre lui permettant d’avoir un climat tempéré. La faune et la flore abondantes et variées en fait la plus belle planète du système d’Aldénaho. Là-bas la criminalité est très basse en raison du niveau de vie élevé ; la ressource principale est l’agriculture et l’approvisionnement en eau pour Akéronne. Argane, sérieuse et décidée a gravi les échelons un à un, vouant une fidélité sans limites à Karadess. Elle abandonna sa vie confortable pour le suivre lorsqu’il devint le Gouverneur de la « Planète Aride », au grand désespoir de ses Parents. Son loyalisme a été récompensé par un poste important aux côtés du président.

Karadess saisit la carte magnétique et l’inséra dans l’ordinateur afin d’y visionner son contenu. La contrebande d’eau à toujours existée ici, mais ces derniers temps les attaques très organisées étaient plus que préoccupantes, remarqua-t-il. Il fut dérangé par la sonnerie de son interphone et dut décrocher :

_Oui ? répondit-il.

_Une communication importante pour vous, Gouverneur.

_De qui s’agit-il ?

_Il n’a pas voulu décliner son identité et il insiste, Monsieur !

_Bien je la prends, merci Argane !

Sa secrétaire transféra son mystérieux interlocuteur. Il appuya sur la touche du téléphone, passablement énervé.

_La politesse voudrait que l’on s’annonce avant de me parler !

_Bonsoir Gouverneur, pardonne mon manque de courtoisie !

Karadess resta figé un cours instant et un frisson lui parcourra tout le corps. Il reconnut instantanément la voix de l’homme qui était au bout. Il faut dire qu’elle était facilement identifiable avec ce ton monocorde singulier.

_Que voulez-vous, demanda-t-il sur la défensive.

_Gouverneur, c’est grâce à moi si tu es en haut du pouvoir ! Je pense que c’est le moment de prouver ta reconnaissance. L’homme parlait lentement, veillant à bien articuler.

_Qu’attendez-vous exactement de moi ?

_Oh, trois fois rien pour un homme de ton influence ! J’aimerais juste que tu convaincs ton ami de la police de ne pas aller fouiner dans les quartiers sud de la ville.

Je pense que c’est dans tes cordes…

_Mais les électeurs veulent de la sécurité car ils ont peurs !

_Depuis quand te préoccupes-tu de leur bien-être Gouverneur ? J’aimerais tant rester ton bienfaiteur. Se serait dommage que je sois obligé de me fâcher, nous sommes tellement de bons amis !

_ Les gens vont finir par avoir des soupçons sur mes agissements et m’abhorrer !

_Comme c’est touchant que tu sois tant soucieux de ton image. Pourtant je ne comprends pas, les habitants qui meurent chaque jour ne t’ont jamais empêché de dormir… Est-ce que ta femme resterait auprès de toi si elle apprenait quel genre d’homme respectable tu es devenu ?

_Je vous conseille de ne pas aller trop loin, j’ai des relations ! tempêta Karadess.

_Boouu ! J’ai peur ! Tu sais que ta fille est très mignonne, je serais navré s’il lui arrivait quelque chose !

_Ne touchez pas à ma famille, je vous en prie !

L’étranger s’énerva et haussa soudain le ton :

_Alors fais ce que je dis et tout se passera bien… Et il raccrocha.

Karadess se leva de son fauteuil et observa sa main qui tremblait. Il prit de sa poche un mouchoir et s’essuya le front. Pour se remettre de son émotion, il sortit d’un placard une bouteille d’alcool et se servit un verre, qu’il avala d’un trait. Argane, alertée par les paroles anormalement élevées du Gouverneur, frappa énergiquement à la porte. Lorsqu’il ouvrit le sas, elle se précipita vers lui anxieuse.

_Tout va bien, Monsieur ?

_Oui ne vous inquiétez pas ! Vous pouvez rentrer, je n’ai plus besoin de vos services pour aujourd’hui.

_Bien, bonne soirée Gouverneur.

Argane s’éloigna du bureau apaisée néanmoins soupçonneuse : elle avait remarqué de la frayeur dans ses yeux et des gouttes de sueurs qui perlaient sur son front.
 
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Karadess resta prostré un moment devant sa fenêtre. Il admirait la magnifique vue qu’il avait de la ville tout en réfléchissant à sa situation peu confortable. La cité commençait à s’illuminer de toutes parts en raison de la nuit tombante. Au loin, se dessinaient les quartiers sud. Qu’est-ce qui se trame là bas, bon sang ! dit-il à voix basse.








David fut réveillé par Gordannah qui vint le tirer de son lit.


_Prépare-toi car je dois aller travailler et j’en profite pour te déposer chez Noviganni.


_Vous revenez quand ? questionna David.


_je n’en ai aucune idée, mais je sais que Chen-Line et toi vous vous débrouillerez. Pour rentrer, tu demanderas à Noviganni de t’expliquer comment prendre les transports de la ville.


Peu après Gordannah déposa Callagan sur le toit du hangar et redémarra aussitôt en lui souhaitant bonne journée. David se présenta devant la porte principale, et il n’eut pas le temps d’hésiter avant de rentrer à l’intérieur du bâtiment car l’hôtesse chargée de filtrer l’entrée, le reconnut au moyen du visiophone.


_Monsieur Callagan, vous pouvez entrer !


David se dirigea vers le bureau du Lieutenant avec un peu d’appréhension. Celui-ci qui dialoguait avec deux personnes, l’accueillit chaleureusement lorsqu’il le vit.


_Mets ton équipement, tu vas passer une autre batterie de tests.


Pendant que David enfilait sa veste, une explosion se fit entendre au rez-de-chaussée, laissant ébahis Noviganni et ses acolytes. Enfin plusieurs détonations résonnèrent qui entraînèrent cris et mouvements de panique. Noviganni se leva brusquement en dégainant son flingue et se précipita sur le balcon, non sans avoir avertit David de ne pas bouger. De là haut il vit des individus lourdement armés, tirant sur tout ce qui bougeait. Il ajusta un des types et vida son chargeur. L’adversaire s’écroula aussitôt. L’épaisse fumée causée par la déflagration se propagea rapidement et empêcha Noviganni de bien distinguer les autres membres, et avant d’être repéré il se mit à couvert, tout en enclenchant de nouvelles munitions. Des deux compagnons du Lieutenant qui étaient restés dans le bureau auprès de Callagan, l’un d’eux sortit armé pour prêter main forte. Il n’eut pas le temps de prendre part au combat car, imprudent il fut abattu dans l’instant qui suivit. Noviganni se risqua à regarder par-dessus la balustrade, avant de se rabaisser ; la fumée se dissipait peu à peu et il découvrit plusieurs corps à même le sol. De son arme pointée, il surveillait les escaliers lorsqu’un des agresseurs commença à les monter. Il attendit calmement que l’homme fut à bonne portée avant d’ouvrir le feu, et touché de plusieurs projectiles, celui-ci tomba par-dessus la balustrade. Puis un bruit l’alerta sur sa gauche. Il pivota mais n’eut pas le temps de se regimber car une rafale d’arme automatique le faucha, le tuant net. Le dernier soldat sensé protéger Callagan attendait avec fébrilité l’arrivée de l’ennemi, arme au poing. David était caché derrière un meuble, apeuré. Un combattant se présenta devant la baie vitrée du bureau. Le soldat qui était sur ses gardes depuis longtemps, tira précipitamment quand il vit l’opposant, néanmoins malgré la célérité de son geste, il le rata. L’adversaire fit de même avec sa mitraillette et le soldat fut projeté avec violence contre le mur. En mourrant son arme fut éjectée et atterrissa non loin de David. Le vainqueur fouillait méthodiquement la pièce comme s’il savait qu’il restait encore quelqu’un en vie. Après plusieurs secondes de tergiversations, David prit le risque de se saisir du revolver qui était à portée de mains et le braqua. L’homme finit par découvrir sa présence et s’approcha de lui, la mitraillette pointée au plafond. Il contempla un instant Callagan, qui était assis par terre tout en étant adossé contre le mur. Il tenait son arme dans sa direction en tremblant sans pouvoir réagir. Alors l’ennemi abaissa doucement la sienne et visa la tête de David. Dans un réflexe atavique celui-ci ouvrit le feu avec son revolver, fermant les yeux tout en hurlant…
 
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Lorsque David rouvrit les yeux, le type qu’il croyait avoir abattu était toujours debout et ne semblait pas avoir bougé d’un millimètre. A ce moment-là, tous les protagonistes de la scène qui venait de se dérouler se levèrent en même temps devant lui médusé !

_Merci les gars pour votre collaboration ! Vous avez étés parfaits ! s’exclama Noviganni.

Il se dirigea vers David et l’aida à se relever.

_Pardonne-moi pour cette mise en scène, continua-t-il. Je suis navré de t’avoir fait endurer cette épreuve !

David à peine remis de son effroi regardait ses mains encore tremblotantes. Il s’approcha de la passerelle et se pencha par curiosité : en contrebas il y était disposé un matelas remplit d’air ou l’un des comédiens avait basculé et atterri. Noviganni avait décidément tout prévu pour que l’action soit la plus crédible possible. David remarqua que le Commandant avait l’air fier de sa supercherie.

_J’ai eu la frayeur de ma vie et j’ai cru ma dernière heure arrivée !

_C’est bien de l’avouer, reprit le Lieutenant.

_Je comprends maintenant pourquoi il n’y avait pas de sang !

_Quel observateur ! C’est vrai, on aurait pu être davantage réaliste, mais je crois que ça a suffit !

_En effet ! Pourquoi cette mise en scène ?

_C’est simple, lors du premier test tu as fait montre de grandes qualités de combattants, mais ce n’était qu’une simple simulation ! Or je viens de te démontrer qu’en condition réelle, tu as perdu tous tes moyens et tu as été incapable de faire face à la situation. Dans un contexte analogue tu te serais fait tuer ! Et tu devines pourquoi ?

_Non.

_Car avec un simulateur tu sais que tu ne risques rien, et tu n’as pas la peur à gérer tout en prenant plus de risques ! La différence entre un bon combattant et un grand guerrier résulte dans sa capacité à maîtriser sa crainte. Tout le monde à la peur au ventre avant de se battre, cependant celui qui parvient à dominer ses instincts de peur les plus profonds a de meilleures chances de sortir vainqueur du combat ! Mon but est que tu deviennes de ceux qui ont des nerfs d’aciers.

_Pour que je me transforme en un tueur sans états d’âmes, c’est ça ?

_Non ! répliqua-t-il sèchement. Un guerrier ne tue que si nécessaire et non pas pour satisfaire de basses vengeances ! Respecte la vie même si tes adversaires eux, n’ont aucuns codes d’honneurs.

Ces dernières phrases rassurèrent Callagan sur le bien fondé de son futur apprentissage.

_Comment envisagez-vous mon entraînement ?

Il est prêt ! se dit Noviganni.

_Eh bien en trois phases distinctes : quatre heures de sport par jour pour développer ta condition physique et augmenter ton endurance, ensuite accroître tes capacités mentales et enfin progresser au tir.

_Je commence quand ?

_Tout de suite !





La chaleur commençait à être élevée lorsque Gordannah sortit de son véhicule climatisé. Il était habillé en civil, d’abord pour passer inaperçu et ensuite parce que certains accords interdisaient l’armée d’intervenir dans la mégapole. Il n’oublia pas d’emporter une arme car il s’était éloigné du quartier Aruna d’Hodja-Namane, la sécurité étant beaucoup moins bien assurée par ici. Les fortunés de la cité avaient obtenu le droit d’ériger une grande enceinte pour se prémunir de la délinquance et de la violence environnante. Chaque entrée était gardée par des gardes armés. Mais Gordannah était bien loin du lieu sûr qu’il avait l’habitude de parcourir. Il avait décidé de continuer à pieds pour commencer son investigation en toute discrétion dans les quartiers populaires. Les immeubles autour de lui étaient bien moins impressionnants en hauteur que ceux de son district dont il était originaire ! Bien moins entretenus également…

Partout les avenues étaient noires de monde, et il essaya tant bien que mal de se frayer un chemin en évitant autant que possible les bousculades. Parmi le bruit ambiant, il perçut soudainement un cri de détresse : « Au voleur, il a volé mon sac, arrêtez-le ! » Dans la foulée il faillit tomber car un énergumène l’avait poussé dans la précipitation. Certainement celui qui venait de dérober le bien du plaignant que l’on venait d'entendre. Gordannah estima qu’il était inutile de le poursuivre car il avait déjà disparu dans la foule. En plus, il n’avait plus ses jambes de vingt ans ! Il décida de poursuivre sa marche. Régulièrement des vendeurs non officiels proposaient de l’eau en bouteille à la vue des passants ; le trafic battait son plein. Il faut dire que l’eau rapporte bien plus que n’importe quel drogue car elle est indispensable pour vivre, et les trafiquants la revende moins chère par rapport à celle distribuée officiellement par le gouvernement. Quand une patrouille de police passait à proximité, ils déguerpissaient aussi vite qu’ils s’étaient installés. Cette partie de la ville que Gordannah parcourait n’était pas la plus accueillante, loin s’en faut, mais elle était très animée et agréable. Par contre la zone pauvre d’Hodja-Namane –qui couvrait près de soixante-dix pour cent de la superficie de la cité Akéronniene– était peu fréquentable et relativement dangereuse. De toute façon, il n’aurait pas à s’y aventurer ! Il quitta la grande avenue en obliquant dans une rue plus calme et moins bien éclairée. En passant à proximité d’une ruelle sombre, son sang se glaça et les battements de son cœur s’accélérèrent : Il entendit des hurlements étouffés d’une voix féminine. Sans faire de bruit il se plaqua contre l’angle du mur et jeta un coup d’œil : une jeune femme était en train de se faire violer. Elle essayait de se débattre tandis que son agresseur donnait de violent coups de reins tout en tentant de lui maintenir sa bouche fermée afin d’atténuer ses cris.

_Tu vas la boucler, petite s****pe ! Et il lui donna une grande gifle.

Le coup qu’elle reçue, la résigna à se laisser faire pour ne pas envenimer la situation, tout en pleurant. Brusquement, l’homme arrêta son va et vient car il perçut le son caractéristique d’un revolver que l’on venait d’armer et sentit le canon de celui-ci contre sa tempe.

_Retire-toi petit co**ard ou j’explose ta sale tête ! ordonna Gordannah, le regard sévère.

L’homme s’exécuta sur le champ, et se leva en remontant son pantalon. Sa victime se recroquevilla sur elle-même, choquée.

_De quoi te mêles-tu ? C’est qu’une petite pétasse !

Le mec ria d’une façon méprisante, presque diabolique. Alors Gordannah s’énerva et lui décocha un violent coup de poing au visage.

_Tu vas me le payer ! lança l’agresseur.

L’individu vexé tenta de se saisir d’un automatique mais n’en eut pas le temps puisque Gordannah le tenant toujours en joue pressa la détente. La balle l’atteignit en plein cœur expulsant une gerbe de sang, tout en le projetant par terre, le tuant sur le coup… Il rengaina son arme et s’agenouilla afin de prendre dans ses bras la jeune femme qui se laissa réconforter par ce sauveur inespéré. Elle enfouit honteuse sa tête dans la veste de Gordannah en sanglotant, comme une petite fille, sans faire trop de bruit. Il lui caressa le dos avec affection tout en lui proférant des paroles apaisantes.

_Là, c’est fini… Vous n’avez plus rien à craindre, chuchota-t-il doucement.

Puis elle finit par s’apaiser, les yeux rougis par les larmes.

_Je dois vous conduire dans un centre de soins, êtes-vous d’accord ?

Elle hocha la tête. Il se leva et mit sa veste sur son corps en parti dénudé et la porta dans ses bras. Ainsi après l’avoir déposé dans un centre médicalisé, il reprit son chemin…
 
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Dans une autre partie de la ville, une voiture de la police filait à vive allure en direction d’Aruna au détriment de toute prudence : en effet, partout à Hodja-Namane les piétons circulaient indifféremment sur les trottoirs ou sur les routes prévues pour les engins motorisés. Il faut dire que très peu d’entre eux pouvaient se payer un tel luxe, c’est pourquoi les voitures étaient peu nombreuses. C’est ainsi que vu la vitesse excessive du véhicule de la police, quelques personnes durent s’écarter de la route lors de son passage. Enfin ils arrivèrent aux portes d’Aruna et les gardes les laissèrent passer. A partir de cette zone les routes étaient exclusivement aériennes –situées à dix mètres du sol– et desservaient uniquement les buildings sans jamais rejoindre la terre ferme. Suivant la hauteur des constructions, les véhicules se parquaient à l’intérieur des bâtiments ou sur leurs toits. La voiture de police s’immobilisa à l’aide d’un dérapage sur le toit du commissariat. Ce n’était plus qu’un tas de tôle, criblée de balles, à se demander comment elle pouvait encore rouler ! Le conducteur sortit précipitamment et alla demander du secours. Il était touché mais ses blessures étaient superficielles en comparaison de celles de son coéquipier.

_Que s’est-il passé Ovedren ? s’exclama un collègue.

_On s’est fait accrocher du côté de la zone sud !

Des infirmiers accoururent vers la voiture pour extirper le policier. Il était salement touché et avait perdu beaucoup de sang. Le commissariat central avait obtenu les crédits nécessaires pour disposer d’un bloc chirurgical pour faire face aux urgences et il était souvent utilisé.

_Dépêchez-vous, sinon on va le perdre ! hurla l’un des médecins.

Ovedren suivit le brancard en encourageant son partenaire :

_Je t’en supplie Denton, tiens le coup !

Quelques instants après, son compagnon faisait les cent pas anxieusement devant la baie vitrée du bloc opératoire. Il n’eut pas beaucoup de temps à attendre pour savoir si son coéquipier allait s’en sortir car le cardiographe soudain indiqua un signal plat… Et ni les électrochocs, ni les massages cardiaques ne le ramenèrent à la vie.

Ovedren tapa du poing sur la vitre par dépit tout en pleurant.

_Ils ne nous ont laissé aucunes chances, ces fumiers ! maugréa-t-il.

Les autres membres de la police n’osaient pas le regarder en face et semblaient désolés pour lui. Il faut préciser que Denton était plus qu’un camarade, c’était un ami avec qui il s’était sorti plus d’une fois de positions périlleuses. Il se ressaisit et sentit la haine monter en lui. Ovedren se dirigea d’un pas déterminé vers le bureau du Commandant et y pénétra avec fracas, sans autorisation.

_C’est vous qui avait tué Denton, vous êtes le seul responsable ! cria-t-il, le pointant du doigt.

Aussitôt, un garde du corps immobilisa l’intrus en l’étranglant et en tordant son bras dans le dos. Noldreen qui savait que ses hommes travaillaient dans des conditions difficiles, fit signe au gorille de le lâcher.

_Quand allez-vous nous donner les moyens de lutter à armes égales ! continua-t-il, exaspéré.

_Malheureusement, ce n’est pas moi qui décide pour les budgets sinon on serait équipé avec du matériel plus performant depuis longtemps ! répondit le Commandant.

_Donc, vous allez attendre que l’on se fasse descendre un à un sans rien faire ?

_Expliquez-moi plutôt ce qui s’est passé ? dit-il en esquivant la question.

_Denton et moi on poursuivait un trafiquant quand notre attention a été détournée par des mouvements suspects près d’un dépôt. On a voulu aller voir de plus près de quoi il en retournait, et des hommes en tenu de guerre nous ont tirés dessus. On a du s’enfuir en vitesse en montant dans la voiture pour en réchapper ! C’est à ce moment-là qu’ils ont utilisé des armes de gros calibres et transformé notre véhicule en passoire.
 
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_Quel genre d’armes avaient-ils ! demanda Noldreen inquiet.

_Je n’ai pas eu le temps de bien voir, mais c’est certainement pas des armes que l’on peut trouver à l’armurier du coin !

_Je vous remercie, vous pouvez disposer, et soigner moi ces blessures !

Il sortit de chez son supérieur calmé, en se jurant qu’il vengerait son ami…

De plus le Commandant Noldreen n’avait pas reçu de bonnes nouvelles de la part du gouverneur : en effet il lui avait annoncé il y a quelques heures que le budget de la police se réduirait, car il n’avait pas assez d’argent pour développer le circuit de distribution d’eau. Le chef de la police comprenait bien que le liquide de vie était prioritaire sur Akéronne. Il était conscient également que le véhicule blindé dont ils avaient tant besoin n’était pas près d’être livré ! Comment mes hommes vont encaisser la nouvelle ? songea-t-il.





Gordannah était rentré dans un bar, un des plus fréquenté du coin, baptisé Al Hoonat. Les clients venaient pour se rafraîchir et se divertir. On pouvait rencontrer toutes sortes de personnes et les négociations honnêtes ou pas étaient omniprésentes chaque jour. Il essaya de gagner le bar et c’était presque un calvaire tellement il y avait du monde ! De plus la musique dont le niveau sonore était à la limite du supportable, n’arrangeait rien. Finalement il parvint à rallier le comptoir. Il dut attendre un bon quart d’heure avant qu’on ne daigne prendre sa commande et le servir. Non loin de lui, des danseuses entièrement nues juchées chacune sur des estrades individuelles se trouvant au milieu de la foule, offraient une chorégraphie très au point avec des effets de lumières et de lasers. Le corps parfait des jeunes filles le laissait rêveur, et ça le détournait un moment de son but. Le bruit parvenait même à couvrir les querelles ; quant aux pugilats qui étaient courants, personne n’y faisait plus attention car mieux valait ne pas s’y en mêler. Décidément il préférait les petits bars d’Aruna, plus calmes et intimistes et surtout mieux fréquentés. Gordannah après avoir bu une ou deux gorgées de sa boisson s’adressa au barman :

_Je cherche un dénommé Djattas, pourriez-vous lui dire que je veux lui parler ?

_Connais pas ! répondit sèchement l’homme.

_On ma dit qu’il traînait souvent par ici !

_Je vous dis que je sais rien ! dit-il agacé

Alors, Gordannah lui glissa un billet qu’il saisit rapidement, comme s’il craignit le voir disparaître !

_Allez voir Mouze de ma part, il pourra vous renseigner ! dit le barman.

_ Où est ce que je peux le trouver ?

_C’est le type aux cheveux longs violets assis sur la table du fond, fit-il en le montrant du doigt. Vous pouvez pas le rater !

_Merci, fit Gordannah.

Il prit sa bouteille et se dirigea vers la table ou quatre personnes discutaient.

_Je peux me joindre à vous ? demanda-t-il en présentant sa bouteille.

L’homme aux cheveux violets l’autorisa à s’asseoir par un signe de la main.

_Que puis-je faire pour vous étranger ?

Gordannah dévisagea l’homme : Il paraissait avoir la trentaine, un visage fin, presque féminin. Ses yeux étaient dissimulés derrière de petites lunettes noires, et ses cheveux fins et raides, colorés en violet tombaient plus bas que ses épaules. Il portait un genre de chemise noire ouverte, laissant apparaître un torse imberbe.

_Vous êtes Mouze ? interrogea Gordannah.

_ça se pourrait bien !

_C’est le patron du bar qui m’envoie vers vous ! J’aimerais rencontrer Djattas.

_Qu’est-ce que vous lui voulez ?
 
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_On raconte qu’il est bien informé sur tout ce qui se passe dans la mégapole.

_Ces tarifs sont élevés !

_C’est pas un problème, où puis-je le trouver ?

_Passez-moi votre numéro, c’est lui qui vous contactera.

Sur ce Gordannah se leva en le saluant. Mais avant de partir, il laissa sa bouteille sur la table :

_C’est ma tournée, lança-t-il avant de s’éloigner.

Le Commandant de l’armée de l’air regagna la rue qui lui semblait bien calme en comparaison du bar qu’il venait de quitter. Il eut une pensée pour Callagan : J’espère qu’il progresse bien ! se persuada-t-il. Gordannah traîna un long moment dans les rues lorsque tout d’un coup, une sonorité discrète émanant de sa ceinture lui indiqua qu’il recevait une communication. Il mit en place son écouteur à l’oreille et répondit :

_Gordannah, j’écoute !

_Continuez votre chemin comme si de rien n’était, Monsieur Gordannah ! Prenez la troisième sur votre gauche, puis postez-vous à l’angle d’une boutique rouge qui se trouve à environ soixante-dix mètres !

_Seriez-vous Djattas ?

_Absolument !

_Comment vais-je vous reconnaître ?

_C’est moi qui décide si l’on se voit ou pas, répliqua-t-il.

Gordannah mit dix bonnes minutes pour se présenter au lieu du rendez-vous. Une fois sur place, il scruta les environs de tous les côtés, à la recherche de son contact. Puis brusquement, il entendit une voix :

_J’espère que vous avez suffisamment d’argent sur vous !

Gordannah resta perplexe car il ne vit personne et il aurait juré qu’on venait de lui parler. Puis quelqu’un lui tira son pantalon lui faisant baisser les yeux. Un petit homme rondouillard se tenait à ses pieds, il devait mesurer moins d’un mètre !

_Pas de commentaire sur ma taille, hein ! fit le nain.

_Je n’en avais pas l’intention, répondit Gordannah. Vous êtes Djattas ?

_Evidemment ! Que voulez-vous savoir ?

_Allons à l’abri des regards !

Ils se dirigèrent dans une ruelle sombre. Gordannah s’agenouilla pour se mettre à la hauteur de son interlocuteur, puis décrocha un ordinateur de sa ceinture. Il lui montra une image holographique en rotation représentant le vaisseau qui avait attaqué l’Adima il y a deux nuits.

_J’aimerai avoir tous les renseignements sur cet engin, c'est-à-dire ses caractéristiques techniques, ou est-il fabriqué et qui les pilotent !

Les yeux de Djattas s’illuminèrent.

_Je suis le meilleur informateur de tout Hoja-Namane, mais ce que vous me demandez, c’est risqué et ça a un certain prix !

_Disons trois mille Osters tout de suite et sept mille de plus si vos renseignements sont intéressants !

_Marché conclut, fit-il avec enthousiasme. Mais je veux l’acompte tout de suite !

Gordannah acquiesça et après avoir pris connaissance de son numéro de compte lui transféra l’avance. Djattas vérifia bien que l’étranger n’essaya pas de le rouler !

_Quand estimez-vous avoir les infos ?

_Je n’en ai aucune idée, mais dès que j’ai quelque chose d’intéressant, je vous re-contacte !

Sur ces entrefaites, ils reprirent leurs chemins respectifs comme si de rien n’était. Gordannah était assez loin de sa voiture et il décida de la faire venir à lui : Il programma les coordonnées sur son mini ordinateur et le véhicule se mit en marche. Il était équipé de détecteurs d’obstacles et de capteurs qui enregistraient les informations au cœur de la machine. Sur la chaussée étaient disposés des émetteurs à intervalles réguliers que l’ordinateur de bord enregistrait permettant à l’engin de se mouvoir sans conducteur avec une grande précision. En peu de temps elle arriva juste à coté de Gordannah, et la portière s’ouvrit automatiquement. Il s’installa à bord et pris la direction d’Aruna.





Les exercices que David avait pratiqués toute la journée l’avaient épuisé, et il avait mal partout. Noviganni l’avait laissé décompresser une demi-heure dans son bureau avant de revenir avec des rafraîchissements.

_Je suis content de toi, tu as bien travaillé ! l’encouragea-t-il.

_J’ai jamais fait autant de sport de ma vie ! répondit David.

_Tu vas t’y habituer ! Dans quelques semaines, tu te sentiras bien mieux dans ton corps.

C’est alors que l’on frappa à la porte. Noviganni intima poliment à la personne d’entrer. David remarqua qu’il n’était pas surpris, donc il attendait forcément une visite ! Une jeune femme fit son apparition. David resta ébahi devant sa grâce : elle était blonde platine avec des yeux verts. Ces cheveux étaient mi-longs et son corps athlétique, était bien mit en valeur par une tenue de sport moulante, ce qui faisait d’elle une créature de rêve. Il resta admiratif, le regard rivé sur elle. Le Commandant fit un balayage de la main devant ses mirettes comme pour le ramener parmi eux !

_Eh oh ! Reste avec nous, lança Noviganni en riant. Je te présente Estalie, ma fiancée.

Elle lui fit la révérence.

_Je suis enchantée de faire ta connaissance Callagan.

_Moi de même !

_C’est avec elle que tu vas développer tes facultés mentales, continua Noviganni.

_Ce dont j’aurais besoin, c’est d’un bon massage après les exercices éreintants ! envoya David.

_Ne rêve pas trop ! souffla le lieutenant. Ses massages me sont uniquement réservés !

« Finalement, je ne regrette pas du tout d’être venu dans cette partie de l’univers ! » songea-t-il. Peu de temps après cet entretien, David prit le chemin du retour, non sans avoir reçu les explications nécessaires pour rallier le domicile par « le métro aérien » d’Aruna. Il traversa l’avenue piétonne pour se diriger vers le gratte-ciel d’en face et ainsi gagner l’ascenseur géant externe. Celui-ci ne desservait que deux étages, le premier pour rejoindre les parkings où se situait la voie rapide juchée à dix mètres du sol, et enfin l’un des derniers étages du building où les gens accédaient aux transports de cette partie de la ville. Il fut aspiré par la foule qui se précipitait dans le monte charge ! La montée bien que rapide lui parut longue car il était écrasé en raison de la centaine de personnes qui s’y était attroupée. Une fois arrivé au dernier étage, les gens sortaient, pressés comme s’ils n’avaient pas une minute à perdre ! J’ai fait un voyage de centaines de millions d’années lumières pour retrouver les joies du Métro Parisien, mais c’est pas vrai ! se dit-il à voix haute. Tout d’un coup il s’aperçu qu’il venait de parler le Terrien ! Il faut que je fasse attention à l’avenir ! Cela pourrait être préjudiciable ! pensa-t-il. Le Métro était devant lui, de forme tubulaire d’un seul tenant et d’une longueur de dix mètres environ. Tout l’étage de l’immeuble faisait office de station. Les vérins hydrauliques –situés sous la rame– qui le déplaçaient, faisaient beaucoup de bruit en relâchant de la pression d’air comprimé. Ensuite les portes latérales s’ouvraient mécaniquement d’où rentaient ou sortaient les habitants d’Aruna. Puis le métro s’engouffrait dans un sas où il était propulsé par un ingénieux système qui permettait de créer du semi vide régulé. La rame filait à de grandes vitesses à travers les tubes transparents qui reliaient chaque immeuble. Fort de son expérience du Métro Parisien, David décida de laisser passer plusieurs rames pour voyager plus à l’aise et non pas se retrouver comprimé comme une sardine en boite ! Il prit soin de ne pas se tromper de direction et pénétra dans l’un d’eux. Il ne remarqua pas une jeune femme brune aux cheveux longs qui le précéda…

L’intérieur était tout ce qu’il y a de plus classique, avec des sièges parfaitement disséminés dans la rame et de quoi se tenir si l’on était debout et que l’on n’avait pas la chance de s’asseoir. Sur chaque vitre l’itinéraire et la position du métro étaient directement reflétés numériquement grâce à de micro caméras. David resta debout près des portes de façon à pouvoir admirer le panorama de la ville à travers le tube avant d’atteindre la prochaine tour. A la gare suivante, au moment où les portes s’ouvrirent, David fut bousculé et entraîné hors du métro avant qu’il ne comprenne ce qui se passa. La jeune femme le regarda droit dans les yeux :

_Tu cours un grand danger, Callagan !

David fut très surpris que cette inconnue sembla le connaître.

_Qui êtes vous et comment connaissez vous mon nom ?

_Je m’appelle Horvina et je suis venue te mettre en garde ! Quant à savoir pourquoi je te connais, n’a aucune importance.

_C’est toi qui me suis depuis deux jours, n’est-ce pas ?

_Oui en effet, j’attendais la bonne occasion pour t’aborder. Ta valeur est bien plus grande que tu ne l’imagines !

_Qu’est-ce que tu veux dire ?

_Je ne peux pas t’en dire plus car je mets ma vie également en danger en te parlant ! Tiens, prend ça.

Elle lui tendit une petite capsule de verre contenant un liquide.

_Qu’est-ce que c’est ?

_C’est ton vaccin ! Si tu as te sens mal, bois-le. Tu seras définitivement tiré d’affaires !

_Mais je viens de recevoir le second sérum !

_Il est incomplet ! Et ton ami l’ignorait, c’est pour ça que je devais absolument te rencontrer.

_Tu veux parler de Gordannah ?

Elle hocha la tête.

C’est quoi cette histoire de sérum incomplet ?

_« Ils » savaient que tu réapparaîtrais car ton ami à dû t’inscrire à l’avance pour que tu puisses obtenir l’antidote juste avant ton arrivée !

_J’aimerai savoir pourquoi ils m’en veulent temps ?

_Parce que tu leur fais peur et que tu pourrais un jour vouloir venger tes Parents !

_Après 25 ans ? C’est insensé ! T’as pas une meilleure explication ?

_Ecoute, surtout ne parles à personne de notre entrevue, même pas à ton ami. Je ne peux t’en dire plus malheureusement mais on se reverra bientôt, Callagan !

_Non, attends !

Elle s’enfuit dans la rame inverse juste avant que les portes ne se refermèrent et disparue, laissant David avec de nouvelles questions. Comme il ne voulait pas rester planter là comme un idiot, il se décida à reprendre le chemin du retour…





Vingt cinq minutes plus tard, David arriva au domicile de Gordannah. Il frappa à la porte et le Commandant lui ouvrit :

_Entre, comment s’est passée ta journée ?

_Très bien, cependant l’entraînement m’a épuisé !

_C’est bon signe ! Par contre il faut que l’on enregistre ton empreinte digitale un de ces quatre pour que tu puisses rentrer ou sortir en toute liberté.
 
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Chen-Line en entendant la voix de David se précipita vers lui et le serra contre elle ; cela le troubla quelque peu mais il n’en laissa rien paraître et joua le jeu. Puis elle s’adressa à Gordannah :

_Gordi, j’aimerais emmener Callagan au restaurant de l’armée, tu veux bien ?

Il ne fit aucune objection et tendit sa carte de crédit en guise de réponse. Chen-Line ravie s’appropria la carte et entraîna David dehors avec empressement. Ils gagnèrent le rez-de-chaussée du building et pénétrèrent dans le restaurant. Il y avait déjà du monde et la majorité d’entre eux étaient en tenues militaires, souvent accompagnés par leurs femmes et leurs enfants. Chen-Line interrogea un ordinateur pour savoir où se placer. Sur un écran plat tout en verre apparut le plan de l’établissement où les places libres clignotaient. Après avoir choisi l’emplacement idéal, elle pressa l’écran tactile pour valider son choix et ils rejoignirent la table. Enfin une fois installés, ils firent leurs sélections sur les différents mets proposés et Chen-Line inséra la carte de crédit. En attendant d’être servis, ils trinquèrent.

_A ton arrivée sur Akéronne dit-elle joyeuse !

David leva son verre avec peu de conviction.

_Ta planète te manque, n’est-ce pas ?

_Beaucoup ! répondit-il.

_Tu as laissé là bas des personnes que tu aimes !

_C’est vrai, mais je retournerais un jour sur Terre.

_La Terre ? C’est comme ça que se nomme ta planète ?

_Oui.

_Parle-moi d’elle, s’il te plait ! Comment est la vie sur place ? Elle mit ses coudes sur la table et joignit ses mains pour soutenir sa tête tout en fixant Callagan.

_C’est une planète bleue, couverte d’océans et munie de vastes forêts. Les climats et températures sont différents selon les latitudes. Une multitude de peuples se partagent la planète en parlant la plupart du temps des langues différentes.

_Ah bon ! Vous n’avez pas une langue universelle ?

_Non, car les cultures sont variées.

_Mais alors comment faites-vous pour communiquer ?

_On apprend les autres langues !

_Ouh la là, c’est compliqué sur ta planète !

Chen-Line le regardait en buvant ses paroles. Puis ils furent interrompus par un serveur leur apportant leur commande.

_Dis-moi Callagan, tu as une petite amie ?

_Non, plus maintenant car on s’est séparé il y a six mois.

Puis elle baissa ses yeux dans son assiette et commença à manger, satisfaite de la réponse.

_Raconte-moi l’histoire d’Akéronne ! suggéra David.

_La légende relate que la planète a été en partie explorée par deux amis : avides de découvertes ils sont arrivés ici dans l’espoir de découvrir une vie riche et variée pour en faire un inventaire. Ils furent très déçus car Akéronne n’était qu’une planète inhospitalière dénuée de tout intérêt. Mais à leur grande surprise, elle était dotée en oxygène, donc respirable ! Alors tels des scientifiques, ils cherchèrent des explications pour savoir pourquoi la planète était devenue aride. Bref d’après eux il y a dut y avoir forcément des forêts jadis pour qu’une atmosphère se forme.

_Toute la planète a été sillonnée ?

_Non, je ne crois pas !

_Alors peut-être subsiste-t-il des oasis ?

_C’est peu probable ! On les aurait vus depuis l’espace depuis longtemps !

Puis Chen-Line revint sur son histoire :
 
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_Les deux amis qui se nommaient Hodja et Namane découvrirent que le sous-sol regorgeait de minerais en l’analysant. Namane tout excité voulu avertir sa famille, mais Hodja qui ne voulait rien partager, tira sur son ami pour garder jalousement le secret ! Dans le même temps, malheureusement pour lui, il détériora le poste de pilotage de la navette avec son arme ! Or seul Namane avait les compétences pour réparer et entretenir le vaisseau !

_Qu’est-ce qu’il est devenu alors ?

_Eh bien il réalisa qu’il était pris au piège et ne pouvait ni partir, ni avertir qui que se soit ! Après avoir épuisé les maigres réserves d’eau de la navette, il mourut de soif. Aujourd’hui Akéronne est exploitée pour ses matières premières, et la mégapole où tu vis maintenant a été baptisée de leurs noms pour leur rendre hommage.

_Chen-Line, il faut rentrer, il est tard !

_Tu as raison, on y va !

Ils se levèrent et quittèrent le restaurant puis Chen-Line s’agrippa à son bras. David la raccompagna devant sa chambre et ils s’embrassèrent.

Il n’éteignit pas tout de suite la lumière car il se perdit dans ses pensées. Le peu d’informations qu’Horvina lui révéla le tourmentait. Trois petits coups frappés à sa porte le sortirent de ces méditations.

_Oui ? répondit-il.

_C’est moi ! fit Chen-Line, je peux entrer ?

_Bien sûr !

Elle s’approcha avec prudence du lit de Callagan vêtue d’une simple chemise de nuit.

_J’ai envie d’être avec toi…

Alors elle déboutonna son chemisier, le laissa glisser le long de son corps nu jusqu’à ses chevilles. Puis elle se glissa dans le lit de Callagan pour se blottir contre lui…

Au petit matin lorsque David se réveilla, Chen-Line se rapprocha de lui tendrement et posa sa tête sur son torse. Il lui caressa ces longs cheveux blonds avec douceur tout en repensant aux péripéties de la journée d’hier : d’abord les divulgations qu’Horvina lui avaient faites et ensuite Chen-Line lui tombant dans les bras ! Décidément la vie était pleine de surprises !

_Bonjour ! fit-elle souriante, avec une petite voix.

David pour toute réponse lui apposa un baiser sur son front. Puis par habitude, regarda l’heure. Malgré qu’il se sente bien dans les bras de sa petite amie, il fallait qu’il se lève afin de poursuivre son apprentissage de l’art du combat. Pendant qu’il se douchait, elle prépara le petit déjeuner. Elle ne vit pas Gordannah, car il avait dû partir tôt ce matin, comme souvent. Peu après lorsque David fut sur le point de partir chez Noviganni, elle sauta à son cou et l’embrassa.

_Je t’aime ! lança-t-elle.

_Je t’aime aussi.

_David ! appela-t-elle.

Il fut ravi d’entendre qu’elle le nomma par son prénom.

_Tu es la première à m’appeler par mon prénom ici et ça me fait plaisir !

_Je viens te chercher ce soir, tu veux bien ?

_Evidemment !

Puis il la quitta.







4




Quelque part, dans l’un des nombreux districts pauvres d’Hodja-Namane, Aldènne jeune femme de 22 ans, s’apprêtait à rejoindre le lieu de son labeur. Elle n’était pas vilaine physiquement mais pas très bien arrangée, due à l’extrême pauvreté de la condition de son existence. Ses vêtements élimés n’avaient rien de féminins. Seuls ses longs cheveux et son visage fin permettaient de ne pas la confondre avec un homme ! L’eau étant précieuse et hors de prix pour la plupart des habitants, il fallait l’économiser le plus possible. La priorité incontestable était destinée à la consommation, vitale pour vivre. La famille d’Aldènne, tous en bonne santé travaillaient dans les mines, des enfants aux Grands Parents, ce qui leurs procuraient plus de nourritures et surtout davantage d’eau. Cela leurs accréditaient également de maintenir au minimum leurs propretés corporelles en se lavant avec la même eau à tour de rôle. Tous n’avaient pas cette chance. En effet les mines ont attiré bien plus de gens par rapport à leurs capacités de fournir du travail. Et beaucoup d’entre eux ou tombent dans la délinquance afin de survivre pour les plus forts, ou pour les plus faibles, meurent de soif et de faim dans l’indifférence totale. Aldènne quitta le logis la première pour aller travailler, en prenant des petites ruelles. De temps à autre, elle faisait des signes de la main à ses voisins en passant devant leurs masures. Ici, point de grandes avenues, ni de beaux immeubles ! Encore moins de technologie d’ailleurs. Les habitations étaient fabriquées avec des matériaux bons marchés comme les métaux, abondants sur la planète mais elles étaient dénuées de tout confort. Il n’y avait ni portes ni fenêtres de façon à créer des courant d’airs car bien entendu il n’y avait pas d’isolations et encore moins de climatisations. Après une demi-heure de marche, Aldènne fut en vue de la mine : Il y avait une grande carrière à ciel ouvert où d’énormes excavatrices et foreuses s’activaient en contrebas. Le hangar où elle se rendait, avait une architecture moderne. La mine appartenait à un dénommé Ratlingen, un milliardaire qui faisait venir l’eau directement de Thenalys. Les ouvriers qui ne l’avaient jamais vu, le détestaient car il exploitait la misère des gens en sachant la dépendance qu’ils avaient vis-à-vis de l’eau, à des fins d’enrichissement personnel. Aldènne passa un portique électronique et s‘enregistra au moyen d’une carte magnétique. Après avoir revêtit une tenue réglementaire, elle gagna son poste de travail en compagnie de son amie Léna. Leur job consistait à trier les pierres selon leurs tailles, qui arrivaient par un tapis roulant afin que celles-ci puissent parvenir dans les fourneaux, pour en extraire le métal en les chauffant à très haute température. Sur les autres tapis, des femmes et des enfants faisaient de même. Quant aux hommes, ils avaient les travaux les plus pénibles : Ils se retrouvaient à plusieurs kilomètres de profondeur, à creuser là où les machines n’avaient pas accès. Aldènne œuvrait douze heures par jour et le seul avantage qu’elle trouvait, hormis le fait de pouvoir vivre, c’était que l’usine était climatisée. Au moins, elle échappait à la chaleur insupportable d’Akéronne dans la journée. Il y avait tant de travail que personne ne parlait, de toute façon les contremaîtres veillaient au silence. L’un d’eux interpella la jeune femme :

_Aldènne ! Va apporter de l’eau aux ouvriers de la galerie 8 !

_Tout de suite chef ! répliqua-t-elle.

On lui remit un petit chariot motorisé et elle s’empressa de prendre l’ascenseur qui la conduisit à trois mille cinq cents mètres sous la surface. Les hommes attendaient avec impatience leurs rations et s’emparèrent du conteneur pour commencer la distribution.

Au fond d’une petite galerie, un vieillard qui creusait sentit des vibrations, faibles au début mais qui semblaient se rapprocher. Il cessa son travail et s’écartât légèrement pour pouvoir sentir les tremblements qui parvenaient à ses pieds. Alors un gardien le rappela à l’ordre.

_Regagne ton poste, la journée n’est pas finie !

_Y’a quelque chose qui bouge dans le sol, répondit le vieux.

_Je veux pas le savoir !

Soudain, toute la galerie trembla, manquant de déséquilibrer les hommes à proximité. Puis tout s’écroula dans un fracas épouvantable. Un énorme animal sortit des entrailles de la terre et fondit sur le vieillard en le saisissant.

_Un Sertaan ! brailla le gardien.

Le vieil homme prisonnier de la gueule du monstre, hurlait de douleur. Les dents acérées de l’animal le transperçaient de toute part. La bête d’une longueur de dix mètres ressemblait à un serpent, dont le corps était muni d’écailles et de pointes osseuses. La tête avait une gueule profilée et étudiée pour pouvoir creuser la terre. Le Sertaan coupa en deux le malheureux ouvrier dans une gerbe de sang. Puis il poussa un rugissement avant de fondre sur le gardien tétanisé. Un de ses collègues était parti chercher en urgence de quoi se défendre et tira une décharge de fusil automatique au moment ou le monstre s’attaquait à sa nouvelle proie. Les balles l’atteignirent en pleine tête, le blessant à peine mais qui eut pour effet de le faire reculer, néanmoins il ne renonça pas. Le gardien armé finalement vida le chargeur en poussant un cri de guerre, comme s’il voulait effrayer l’animal. Le Sertaan pour échapper au déluge de feu s’enfonça dans la terre et disparut. Il posa son fusil et s’occupa de son camarade qui déglutit aussitôt en voyant les deux moitiés de corps sanguinolents, dont les viscères s’étaient répandus. Tous les ouvriers cessèrent le travail dans la galerie.

_Tant que vous ne sécurisez pas les lieux face aux Sertaans, on ne reprend pas le travail, fit l’un d’eux.

_Ouais, il a raison ! ajouta un autre.

_Au lieu de dire des conneries, vous feriez mieux de reprendre le boulot ! Sinon vous serez privés d’eau ! dit le gardien.

_Eh bien, on préfère mourir de soif plutôt que de se faire bouffer par ces monstres ! Déjà qu’on se tue à la tâche, on veut pas risquer en plus davantage nos vies !

Sentant un vent de révolte gronder, les deux gardiens abdiquèrent et rendirent compte de la situation à leurs chefs.





Non loin de la mine, se dressait un building à l’allure majestueuse. Celui-ci possédait au dernier étage une serre où étaient cultivés un grand nombre de plantes et de fleurs. Seul les grandes fortunes de la planète pouvaient s’offrir un tel luxe : d’abord parce que la climatisation coûte très cher en raison du climat désertique d’Akéronne, ensuite par la nécessité de posséder de l’eau en abondance. Parmi les plantes, un homme s’en occupait méticuleusement, voire avec amour ! Le sas de la serre s’ouvrit et un individu entra avec empressement !

_Monsieur le directeur ! s’écria-t-il.

L’homme ne prit même pas le soin de se tourner vers son employé.

_J’avais pourtant dis de ne jamais venir me déranger lorsque je m’occupe de mes plantes !

_C’est important, Monsieur le directeur ! Nous avons une émeute !

_Que se passe-t-il ? répondit-il calmement toujours sans se retourner.

_Un gardien vient de me rendre compte qu’un ouvrier a été tué par un Sertaan !

_La belle affaire ! Et alors ?

_Ils cessent le travail tant que l’on n’assurera pas leur sécurité !

_Et qu’avez vous répondu ?

_Rien ! Ils étaient menaçants.

Ratlingen humait le parfum d’une fleur munie de pétales bicolores.

_elles sont magnifiques n’est-ce pas ? pointant du doigt un massif floral.

_Que dois-je faire, Monsieur ?

_Que devez vous faire ? dit-il en haussant le ton. Mais les remettre au travail tout simplement ! C’est pour ça que je vous paye, non ?

Ratlingen fatigué de devoir s’occuper de se genre de détail appela le chef de la sécurité.

_Dering ! Donnez-moi des précisions à propos de la révolte !

_Monsieur, ils ont quitté leurs postes !

_bien, je vous remercie. Et il raccrocha.

_Quels sont vos directives, Monsieur ?

_Vous virez tous ceux qui ont pris part à la sédition ! lança sans émotion Ratlingen.

_Comment ? Mais ils ont des familles à faire vivre !

_Si cela vous pose un problème, c’est vous qui vous vous retrouverez à la rue !

_A vos ordres Monsieur !

Sur ce, l’employé sortit dépité.





La fin de journée approchait et David s’entraînait avec application. Ses muscles étaient un peu douloureux, signe d’intenses efforts. Le Lieutenant Noviganni était satisfait de la bonne volonté de son élève, de plus celui-ci lui avait été confié par son ami Gordannah et il ne voulait pas décevoir ce dernier. En outre, parvenir à faire de Callagan un guerrier apte à survivre quelques soient les situations, était une grande responsabilité.

_C’est bon pour aujourd’hui, tu as bien travaillé, je suis fier de toi ! dit Noviganni. Il reste moins de deux heures pour l’initiation suivante.

_Avec Estalie ! s’enthousiasma David.

_Oui, et je te prie de te focaliser sur les exercices qu’elle va t’enseigner, lança-t-il goguenard.

_Cela ne va pas être facile !

_Vas dans la salle 5, je vous rejoins tout à l’heure.

David prit d’abord une douche, puis se dirigea vers la pièce ou l’attendait la fiancée de Noviganni. Il frappa poliment à la porte et attendit une réponse avant d’entrer.

_Entre Callagan, fit-elle. Estalie se trouvait en position de tailleur au milieu de la salle. Prend la même position que moi, s’il te plait !

David fit de même que la jeune femme, mais par manque de pratique ne trouvait pas la position très confortable.

_Quel est la suite du programme ? questionna David.

_C’est simple, tu vas essayer de vider ton esprit, de ne penser à rien. C’est un exercice difficile ! Alors concentre-toi au maximum.

David adopta la même position qu’elle.

_Fais comme moi, respire profondément, continua-t-elle. Relâche tous tes muscles et ferme les yeux. Maintenant, je vais me lever, mais toi, tu restes en place surtout !

A ces mots, elle se plaça derrière lui et mit ses mains sur ses tempes. David sentit comme un fluide traverser sa tête, puis se répandant dans tout le corps. Le bien-être était évidant, néanmoins des forces ataviques lui donnèrent un sentiment de malaise : en effet les brides d’images qu’il entrevoyait n’étaient que peur, destructions et chaos. Des images de guerriers faits pour le combat se répandirent dans son esprit, comme si c’était naturel. Soudain, il rouvrit les yeux avec stupeur et retira les mains d’Estalie de son visage.

_Que m’avez-vous fait ? demanda-t-il inquiet tout en se relevant.

_Rien sinon de révéler des instincts en toi !

_Que voulez-vous dire ?

Estalie soupira ne sachant pas comment s’y prendre pour lui expliquer. C’est cet instant que choisit Noviganni pour entrer et donner quelques explications :

_Tu fais parti d’un peuple très ancien qui a des qualités guerrières remarquables ! Estalie et moi sommes là pour t’en faire prendre conscience et développer tes pouvoirs.

_Comment savez-vous que j’ai des pouvoirs ? questionna David.
 
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_Jadis j’ai côtoyé des Guerriers d’Henndal ! Et je sais parfaitement de quoi ils sont capables.

_Des Guerriers d’Henndal ? répéta-t-il surprit.

_Tu viens d’une planète que l’on nomme Henndal. Les Guerriers d’Henndal ont une caractéristique physique.

Il s’approcha de David, lui tendant un miroir. Celui-ci vit avec stupéfaction que ses yeux avaient virés à la couleur verte assez vive, presque fluorescente.

_C’est incroyable ! reprit David. Mais pourquoi mes yeux ont-ils changés de couleurs ?

_Tous simplement parce que tu es métissé ! Le peuple qui t’a vu naître, a la particularité d’avoir des yeux verts ; en outre ta Mère était une Henndali alors qu’au contraire ton Père était de notre peuple ! Les Henndalis de part leurs rétines vertes sont reconnaissables facilement tandis que toi, tu es « un sang mélangé » ! L’avantage est que tu peux te transformer à volonté pour pouvoir utiliser tes facultés extrasensorielles. Jusqu’à présent, seul un danger soudain permettait ta métamorphose de façon instinctive. Maintenant tu dois pouvoir changer d’état comme tu le souhaites. Fais un essai !

David se concentra de toutes ses forces en expirant, et ses yeux revinrent à leurs couleurs d’origines. Puis il se retourna vers Noviganni :

_Parlez-moi de mon peuple !

_C’est pas à moi de te révéler ce genre d’informations ! Gordannah n’y tient pas pour le moment et je suis d’accord avec lui ! Dans l’immédiat, la seule chose que tu as à faire est de progresser au plus vite. De plus les Guerriers d’Henndal ne sont pas trop aimés et je te conseille de rester discret sur ce sujet, vu ?

David hocha de la tête. Estalie qui était restée neutre à la conversation s’adressa de nouveau à David.

_Bien ! On continu sur notre lancée ?

_D’accord ! dit-il.

_Je vais te bander les yeux et des petites cibles carrées vont se mouvoir au fond de la pièce. A toi de les dénombrer avec certitude !

Il fixa son attention à son comble, mais se trouva impuissant devant une perception qu’il jugeait inexistante.

_Estalie, je ne sens rien !

_Concentre-toi bien, inspire profondément et relâche tes muscles. Fais comme l’exercice de tout à l’heure !

C’est alors qu’il put les compter distinctement, sans se tromper.

_Tu vois, ce n’est pas difficile ! Bon, exercice suivant ! Maintenant, il faut que tu les détruises.

Tous les trois mirent un casque anti-bruit et on remit à David un pistolet. Il tendit le bras en direction des cibles et tira. Son score n’était pas très élevé, malgré les objectifs qui étaient fixes. Il retira son bandeau et constata les dégâts.

_C’est pas terrible, hein ? Il venait d’en toucher seulement une sur cinq !

_Tu ne maîtriseras pas du premier coup toutes tes possibilités ! On continuera demain.

_On vient de me dire qu’une jeune personne est venue te chercher ! prévint Noviganni en souriant.

Callagan, après avoir salué Estalie et Noviganni, sortit avec ardeur pour rejoindre Chen-Line. Puis tous deux regagnèrent le domicile collés l’un à l’autre. En rentrant dans le logis, Gordannah les accueillit chaleureusement. David lui fit un compte rendu complet de sa journée et relata tout ce qu’il apprit de Noviganni sur ses propres origines. Gordannah avait bien remarqué que ses deux protégés s’étaient rapprochés de façon plus intime. Il fit comme si de rien n’était car il trouvait leur union bénéfique et voir Chen-Line épanouie le remplissait de bonheur surtout après tout ce qu’elle avait endurée dans sa jeunesse.

_Gordannah ? interpella David.
 
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_Oui ?

_Pourquoi vous ne voulez rien me dire sur mes origines ?

_Il y a des vérités dont je pense que tu n’es pas prêt à entendre ! En outre, moins tu en sauras et plus tu pourras te canaliser sur ta formation. Je t’assure que le moment venu je te conterai ton histoire.

David parut satisfait de la réponse et il s’était juré de ne pas revenir sur la question.





Lorsqu’Aldènne rentra chez elle, l’ambiance générale était morose et sa Mère était en pleurs.

_Que se passe-t-il ? demanda-t-elle.

_Ton Père a été limogé cet après-midi ! répondit sa Mère.

_Mais c’est injuste ! On a tous besoin de travailler !

Aldènne tourna les talons et se dirigea d’un pas décidé hors du logis.

_ Où vas-tu ma fille ?

_Je reviens, je vais trouver un arrangement !

Elle se rendit au pas de course vers le siège principale du propriétaire de cet immense empire. Arrivée sur place, le bâtiment monumental qui se dressait devant elle l’intimidait par ces dimensions. Devant l’entrée, deux hommes armés montaient la garde. Elle s’approcha décidée et sans peur, de l’un d’eux :

_J’aimerais rencontrer le directeur, s’il vous plait !

_Rentre chez toi, tu perds ton temps !

_Mais il faut absolument que je le vois !

_On vient de te dire que ce n’est pas possible !

Aldènne comprit que les gardes resteraient inflexibles et décida de passer au plan B. Elle décocha un violent coup de genou dans les parties intimes du vigile qui s’écroula aussitôt se tordant de douleur. Son camarade qui ne s’y attendait pas, n’eut pas le réflexe de retenir la jeune femme qui profita de la diversion pour pénétrer dans l’immeuble. Elle courut dans l’immense hall ne sachant pas quelle porte emprunter. Elle savait aussi que si les gardes la rattrapaient, ils ne lui feraient pas de cadeaux. Son unique chance était de rencontrer le grand patron au plus vite. Aldènne se cacha derrière une colonne et s’accroupit afin de reprendre son souffle. Elle entendit des pas résonner et voulait regarder où se trouvaient ses poursuivants, mais se ravisa.

_ Petite ! Viens par ici, on te fera pas de mal ! dit l’une des sentinelles.

Il était hors de question pour Aldènne évidemment de se dévoiler. Puis elle distingua une autre voix peu engageante.

_Garde ! Que faites-vous là !

_Une jeune femme est entrée et je la cherche, chef !

_Imbécile ! Vous vous êtes fait avoir par une femme ? Je m’en occupe, retournez à votre poste !

_A vos ordres chef !

Dering, le chef de la sécurité fouilla le lieu soigneusement mais ne trouva personne.

_Ils se sont moqués de moi, dit-il tout haut comme s’il avait un public. Puis il s’éloigna.

Aldènne attendit quelques minutes de plus tout en retenant sa respiration. Elle aperçut une porte qui pourrait bien être l’entrée recherchée. Puis elle se risqua à jeter un coup d’œil et vit que le vigil avait abandonné sa prospection. La voie lui semblant libre, elle se releva doucement et courut dans la direction désignée. Elle poussa un cri car elle fut agrippée au cou par Dering qui manqua de l’étrangler.

_Voyez vous ce que je viens d’attraper ! dit-il triomphalement comme s’il tenait un trophée. Dis-moi ma belle, que viens tu faire par ici ?

_Je veux rencontrer le directeur !
 
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_Tu crois qu’il a va recevoir une fille de ton genre ?

_Vous me faites mal !

_T’es plutôt bonne toi !

Il desserra sont étreinte pour tripoter ses seins et en les pressant maladroitement.

_Ne me touche pas salopard ! cria-t-elle.

Mais Dering continua de malaxer sa poitrine et plus sa proie protestait et se débattait plus il en tirait de plaisirs. Alors elle mordit sauvagement jusqu’au sang le bras de son agresseur qui hurla et lâcha prise.

_Sale petite garce ! Il la gifla si fort qu’elle tomba à la renverse. Tu vas voir ce que c’est qu’un homme ! Un vrai ! Il s’apprêta à lui arracher ses vêtements quand une voix vociféra par le biais d’un haut parleur.

_ça suffit Dering !

Ratlingen du haut de ses appartements manipulait une caméra, utilisant à volonté le zoom. Le chef de la sécurité se mit au garde à vous comme s’il craignait son patron. Aldènne se releva et jeta un regard plein de mépris envers Dering.

_Que veut cette femme ? demanda le milliardaire.

_Elle veut vous voir, Monsieur.

Toujours à l’aide de sa caméra, elle fit un portrait d’elle et la trouva à son goût.

_Dering, faites la patienter dans le petit salon.

La brute dut accompagner Aldènne avec réticence et la quitta non sans lui avoir adressé un regard antipathique :

_Tu ne perds rien pour attendre !

Elle ne baissa pas les yeux et affronta le vigile sans la moindre peur. Une fois l’incident passé, elle inspecta le salon. C’était la première fois qu’elle vit un tel luxe : deux grandes chutes d’eau trônaient au fond de la grande pièce avec chacune une rivière artificielle formant un circuit d’eau fermé, bordées de plantes et de fleurs. Différentes couleurs lumineuses ajoutaient à l’ambiance féerique du lieu. C’était incroyable d’avoir une reproduction de la nature de Thénalys, surtout sur Akéronne où les conditions ne sont absolument pas favorables. Elle se dirigea vers un canapé et ne put résister à l’essayer. Elle posa ses fesses puis finit par se trémousser dessus avec joie. À l’aide de ses écrans, Ratlingen n’en perdait pas une miette et fut subjugué par sa grâce naturelle. Aldènne fut interrompue par une suivante venue la chercher. Elle était habillée d’une toge faite dans un tissu translucide, laissant entrevoir un corps de déesse. Des bijoux la mettaient en valeur et elle était de plus parfumée. Cela contrastait avec l’apparence négligée d’Aldènne, due à sa pauvreté.

_Veuillez me suivre Mademoiselle.

Toutes deux prirent un escalator transparent, dont on voyait tout le mécanisme, et rejoignirent les appartements privés du milliardaire. La suivante activa un interrupteur et la porte s’ouvrit. Aldènne entra, visiblement impressionnée mais ne le montrant pas. Elle resta debout dans la pièce spacieuse en y contemplant chaque détail. À ce moment là le propriétaire des lieux se présenta devant elle très poli. Aldènne se méfiait de ces faux semblants, car elle était « une pauvre » face à un des hommes les plus puissants d’Hodja-Namane. En outre, elle méprisait ceux qui bâtissaient leurs fortunes grâce au petit peuple.

_Que puis-je faire pour toi ? demanda-t-il.

Elle le dévisagea avec attention : il était beau garçon, donnait l’impression d’avoir dans les 35 ans environ et paraissait très sûr de lui.

_Mon Père a été licencié ce matin et je suis venue vous supplier de le réhabiliter !

_Pourquoi ferai-je ça, dis-moi ?

Elle le regarda sans sourciller et l’attitude à adopter n’était certainement pas de pleurnicher. Avec ce genre d’homme, c’était superflu. De plus elle trouvait cette conduite avilissante et ne répliqua pas.
 
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_C’est très courageux de ta part d’être venue jusqu’à moi ! reprit-il. Et je pense que l’on peut s’arranger, tu as de sérieux atouts qui sont loin d’être négligeables !

Il s’approcha pour lui caresser les cheveux et elle eut un petit mouvement de recul. Elle savait exactement où l’homme voulait en venir car la phrase équivoque qu’il venait de prononcer cachait à peine son désir. Mais elle était venue pour ça et ne reculerait pas ! Il l’embrassa dans le cou et malgré ses réticences, se laissa faire.

_Comment te nommes-tu et quel est ton âge ?

_Je m’appelle Aldènne et j’ai 22 ans.

_Et ton Père s’appelle ?

_Jefferson !

Il alla vers son bureau et appela Dering.

_Dering ! Il y a eu une méprise sur le dossier Jefferson, il ne faisait pas parti des émeutiers, veille à réparer cette erreur au plus vite, vu ?

_Bien Monsieur, fit Dering.

A ces mots Aldènne se sentit soulagée. Puis il fit appeler sa suivante qui se présenta immédiatement en lui faisant la révérence.

_Oui Monsieur ?

_Elonnie, tu vas rendre présentable cette jeune personne et me la ramener en princesse !

_Bien Monsieur.

Elle suivit Elonnie et arriva dans une salle de bain qui avait la superficie totale du logis de sa propre famille. La suivante la déshabilla et l’installa dans une grande baignoire. C’était la première fois qu’Aldènne trempait son corps entier dans de l’eau ! En général, elle se lavait avec moins de deux litres d’eau, et encore lorsque c’était possible. La sensation du liquide sur elle était merveilleuse, la délassant tout en la rendant heureuse. Elonnie versait des produits tous plus odoriférants les uns que les autres. Aldènne ignorait que le simple fait de se baigner procurait un plaisir intense et un bien-être certain. Dire que des millions de gens sur Akéronne sont privés de l’effet bénéfique de l’eau, et qu’ils ne Connaîtront sans doute jamais cette sensation, pensa-t-elle. La servante la lavait délicatement, puis la rinça et la sécha. Enfin, elle s’occupa de ses cheveux, les coiffant avec dextérité. Aldènne était méconnaissable et sa beauté éclatait au grand jour. Les deux femmes revinrent auprès de Ratlingen et il lança un regard admiratif envers la jeune femme. Elonnie lui retira son unique parure laissant apparaître son corps nu. Puis elle fit ses respects à Ratlingen avant de se retirer. Celui-ci contempla la jeune femme quelques secondes avant d’ajouter :

_Va t’allonger sur le lit.

Aldènne tremblait légèrement et dut obtempérer, mais après tout c’était elle qui avait provoqué cette situation. Ratlingen se déshabilla à son tour et la pénétra. Pour elle, il n’y avait point d’amour ni aucun plaisir. Elle n’était qu’une conquête de plus pour l’homme richissime. Ce n’était ni plus ni moins que de la prostitution, et elle savait qu’elles étaient nombreuses à passer à l’acte pour un peu d’eau, source de vie. Pour Aldènne, écarter les jambes n’était pas un problème, néanmoins c’était le fait de mendier auprès « d’un riche » qui lui laissa un goût amer car eux profitaient de la pauvreté ambiante et en abusaient largement. Une fois l’acte terminé, elle se leva et reprit ses vieux vêtements. Juste avant qu’elle ne s’en aille il lui adressa une dernière parole assassine.

_J’ai très envie de continuer à te baiser, reste à ma disposition ma belle, tu me dois bien ça dorénavant !

_Et je deviens votre chose, c’est ça ?

_Je viens de sauver l’emploi de ton Père, il me semble ?

_Mais ça ne vous coûte rien !

_Je n’y étais pas obligé !

Aldènne baissa les yeux.
 
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_Bien, l’incident est clos ! Je te ferai appeler bientôt !

Elle quitta Ratlingen furibonde, se sentant prisonnière et fautive. Elle avait couché avec lui de manière consentante et fut prise dans l’engrenage. Elle rentra vite chez elle, et honteuse s’enferma dans sa chambre. Malgré sa force de caractère, elle se mit à pleurer, mais silencieusement pour ne pas alerter les siens…





Quelque part près d’un hangar dans les faubourgs sud de la ville, d’énormes camions munis de six roues motrices s’activaient. Ils étaient massifs et la cabine de pilotage se trouvait au ras du sol par rapport aux roues qui la dépassaient largement en hauteur. Ils sortaient du grand bâtiment en roulant au pas à cause du poids de leurs chargements. Les hommes s’occupant du fret, profitaient de la nuit pour évacuer en toute discrétion leur cargaison. Ils courraient dans tous les sens afin de terminer au plus vite cette tâche, si possible avant que l’aube n’apparaisse. A côté d’immenses cuves aux nombres de quatre, deux individus discutaient. L’un d’eux notait sur un petit écran portatif l’immatriculation des camions qui partaient. Sur le container à hauteur d’épaule on pouvait y lire le nom suivant : ADIMA. Lorsque les deux hommes se séparèrent, le responsable du chargement interpella son camarade et ajouta :

_Stenman ! J’ai oublié de te dire que Darkaan voulait te voir immédiatement !

_Bon ok, je vais le voir tout de suite ! A plus tard !

Stenman, grand homme brun au physique agréable se dirigea d’un pas décidé vers le bureau de son patron. Il était vêtu d’un uniforme noir d’aspect militaire et portait un revolver au ceinturon. Il réajusta sa tenue avant de frapper à la porte.

_Entrez, Stenman !

Du bureau situé en hauteur, on avait une vue d’ensemble du hangar.

Où en est-on du transfère de l’eau ? questionna Darkaan.

_C’est pratiquement terminé !

_Il va falloir arrêter d’attaquer les cargos pour l’eau car cela risque de devenir dangereux.

_Dangereux ? s’étonna Stenman. Mais leurs pilotes ne valent rien !

_Je ne mets pas en doute votre talent de pilotage, loin de là ! C’est vrai qu’ils ne vous arrivent pas à la cheville ! Cependant, cela risquera par finir d’attirer l’attention un moment donné ou un autre. Et même si l’armée n’a pas le droit d’intervenir sur Akéronne, j’aimerais éviter que l’on se s’intéresse de trop près à notre business ! De plus deux flics ont fouiné par ici, et même s’ils n’ont rien vu, ils peuvent avoir des soupçons.

_Dans ce cas, que proposez vous ? reprit Stenman.

_On va prélever l’eau directement à sa source sur Akéronne !

_Et vous pensez que cela n’attirera pas l’attention ?

_Non évidemment, mais au moins on ne risque pas de savoir où vos navettes atterrissent !

_Et le Gouverneur ?

_Pour l’instant, je le tiens !

_Et si jamais il nous trahissait ?

_Il y a peu de chance, il aime trop son niveau de vie actuel et de plus je peux utiliser des moyens particulièrement persuasifs pour l’en dissuader ! Puis il laissa échapper un petit rire. A ce moment-là il reçu une communication : Oui ?

_Le dernier transport vient d’être chargé !

_C’est parfait ! Stenman, tu prends le volant ! répondit le boss.

_A vos ordres ! Et les containers ?

_Ils restent là ! De toute manière, ils ne sont pas près de nous trouver, même en les ayant localisés.

Les deux hommes montèrent à bord du dernier engin et emboîtèrent le pas de ceux qui les devançaient. Ils roulèrent pendant plusieurs kilomètres et quelques fois leurs progressions
 
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étaient ralenties par le fait que les rues par endroit étaient relativement étroites ; celles-ci obligeaient les chauffeurs à faire d’adroites manœuvres pour ne pas tout défoncer sous le poids de leurs monstres d’acier. Ils étaient loin d’être arrivés lorsque Stenman dut ralentir, pour ensuite s’arrêter complètement. Ils avaient rejoint la grande file de camions, totalement immobilisée. Le coin semblait désert et le peu de maisons qui restaient debout étaient abandonnées depuis longtemps. Le boss appela le camion de tête pour savoir de quoi il en retournait :

_Que ce passe-t-il devant ?

_Je me heurte à un obstacle Chef ! On dirait une embuscade !

_Bien, réglez-moi rapidement ce problème !

_C’est comme si c’était fait chef ! dit Winster.

L’homme en treillis couleur noir sortit de l’engin et alla examiner les alentours. Son passager alluma de puissants projecteurs afin qu’il puisse voir comme en plein jour. Winster vérifia la solidité de l’ouvrage mais compris qu’il n’était pas suffisamment résistant pour les empêcher de passer. Au moment où il fit quelques pas de retour en arrière, un groupe de six personnes surgirent des deux côtés. Ils étaient tous armés et le menacèrent. C’était l’eau qu’ils voulaient ! Dans la petite bande qui était composée de jeunes, il y avait même parmi eux des enfants. Un des adolescents s’adressa à lui :

_File-nous ta cargaison sinon, on te descend !

_D’accord, va chercher des récipients et je t’en donne !

_Te fous pas de moi ! On veut le camion, fit celui qui semblait être leur chef.

_ça, ce ne sera pas possible !

Alors les braqueurs mirent Winster en joue. Celui-ci parla à voix basse dans son micro afin que les agresseurs ne l’entendent pas :

_Que fait-on Boss ?

_Continu de les distraire, Wayburn s’en occupe !

Winster devant les armes menaçantes fit semblant d’avoir peur afin de détourner leur attention en jouant la comédie:

_Par pitié, ne tirer pas ! Je ferais tout ce que vous voudrez !

Le chef de la petite bande parut satisfait et sourit, mit en confiance.

_Tu deviens raisonnable, tu as compris qu’on plaisantait pas, hein ? Bon, lance-moi les clés du camion !

Winster obéit en lançant les clés vers l’individu qui les attrapa adroitement au vol. Winster distingua des ombres furtives se placer derrière les assaillants. Son supérieur lui indiqua par l’entremise de son oreillette et que les hommes étaient en place et qu’ils attendaient le signal. Les braqueurs commençaient à s’impatienter et montraient de la nervosité en partie due par leur manque d’expérience :

_Ecarte-toi du véhicule ! sortit leur chef.

_Bande d’amateurs, lâcha Winster tout en plongeant au sol.

Les jeunes braqueurs surpris par le comportement de leur victime ne savaient pas quelle attitude adoptée. Leur hésitation leur fut fatale puisqu’ils furent fauchés par des tirs en rafales d’armes lourdes, dans un fracas épouvantable. Le silence de la nuit reprit ses droits, faisant place à un véritable carnage. Wayburn et ses hommes sortirent des bas cotés de la route tout en évacuant les douilles de leurs fusils d’assauts. Quant à Winster lui, se releva tout en y allant de son commentaire :

_Bande de petits crétins, voilà où cela vous a mené !

Il se dirigea vers les cadavres pour pouvoir reprendre ses clés de contact. C’est alors qu’il entendit des petits gémissements. L’adolescent qui tenait toujours les clés dans sa main, n’avait pas été tué du premier coup et était vraiment mal en point. Son visage était ensanglanté et il ne pouvait prononcer le moindre mot tant la douleur était perceptible sur ses traits. Sans la moindre émotion, Winster lui arracha les clés et ajouta :

_T’aurais mieux fait de rester chez ta Mère, petit !

Winster dégaina son flingue et le jeune vit impuissant l’arme se braquer en direction de sa tête. Une dernière détonation retentit dans la nuit et le convoi reprit la route, écrasant la petite barricade sous le poids de leurs roues. Quelques minutes passèrent et des enfants qui avaient assisté à la scène, sortirent de leurs cachettes pour aller dépouiller les corps sans vie.





Au petit matin, les corps étaient recouverts d’une fine pellicule de sable charriée par les vents de la nuit. Des hommes se trouvaient autour, cherchant des indices afin de comprendre ce qui était arrivé. L’un d’eux à genoux, tenait le corps d’un jeune dans ses bras en pleurant.

Personne n’en menait large et la détresse se lisait dans leurs regards. Pourtant ces hommes avaient l’habitude de tuer ou d’être tués, mais là il s’agissait de leurs fils. L’individu qui était à genoux se releva, laissant le corps inanimé à terre en séchant ces larmes.

_Ceux qui ont fait ça vont le payer ! lança Hidrack.

Hidrack était à la tête d’une petite bande spécialisée dans le vol et le recèle de l’eau. Ce genre de gang était relativement répandu dans cette partie de la ville. Ils vivaient dangereusement mais préféraient ce mode de vie plutôt que de bosser comme des esclaves pour une misère.

_On va aller les venger ! poursuivit-il.

_Et quelles certitudes as-tu sur ceux qui ont fait ça ? demanda Rauthfeld, son second.

_ça ne peut-être que le gang T13 qui est responsable !

Hidrack était un type assez grand et musclé, ressemblant à un mercenaire et n’ayant peur de rien. Depuis tout petit, il avait dû se prendre en charge afin de survivre et préférait voler plutôt que de travailler pour une bagatelle. La petite troupe enterra ses morts et rentra pour faire le point et établir un plan. Vinnie, sa femme s’écroula par terre lorsqu’elle apprit la mort de son fils. Hidrack ne s’occupa même pas d’elle, tellement il était obsédé par sa vengeance.

_La douleur t’aveugle ! Qui nous prouve que le T13 est derrière ce massacre ? dit Gaidine l’un de ses hommes.

_Ils étaient sur leur territoire, ça te suffit pas comme preuve ? répondit Hidrack.

_ça ne veut absolument rien dire !

_Je ne vois pas ce qu’il faut pour te convaincre.

_Et bien entendu, tu veux attaquer le T13 qui est le plus puissant de la zone sud ? continua Gaidine. Tu ne crois pas qu’on n’a aucunes chances contre eux ?

Hidrack ne pouvait rien répondre car son soldat avait raison, se serait du suicide. En outre Rauthfeld mit tout le monde d’accord en déposant un objet sur une table :

_ Où as-tu trouvé cette douille ? demanda Hidrack.

_Près des cadavres !

Tous l’examinèrent, la faisant passée de mains en mains. Ils n’en avaient jamais vu une de pareille et pourtant ils connaissaient toutes les armes existantes. Cette douille semblait être une création d’une autre civilisation.

_A votre avis, qui peut fabriquer cette cartouche ? sonda Rauthfeld.

_J’ai beau chercher, j’en ai aucune idée ! répondit Hidrack.

_Bien, que fait-on à présent ?

_Vous avez tous raison, pour le moment on continu notre business, et on en profite pour élucider le massacre en toute discrétion par la même occasion !

Les hommes avant de quitter la maison se restaurèrent rapidement et s’équipèrent en conséquence. Alors que la troupe partait, Hidrack revint sur ses pas et prit la douille qui se trouvait sur la table. Il la contempla quelques secondes avant de la jeter rageusement par terre.
 
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Une fois la bande partie, Vinnie qui avait assisté à la scène, récupéra la douille, car lui vint une idée en tête.





Dans une autre zone à la périphérie d’Hodja-Namane, la cinquantaine de camions lourds

qui contenaient l’eau de l’Adima, étaient parqués dans des sous-sols non aménagés. On y observait une activité frénétique : les hommes étaient occupés à transférer l’eau des camions vers un gigantesque réservoir. La construction d’une immense base enterrée commençait dans le plus grand secret. Des ouvriers qualifiés de toutes compétences s’affairaient sérieusement à leurs tâches et les fondations progressaient rapidement. Des engins énormes et hyper sophistiqués creusaient le sol, tandis que les premiers bâtiments voyaient le jour. Wayburn

mitraillette dans le dos, surveillait l’avancée des travaux, assisté par ses hommes. Fairley, la

plus haut responsable du chantier passa à proximité de lui tout en ayant un œil sur chaque étape de la construction. Finalement avant de s’éloigner, il héla Wayburn :

_Pourquoi on extrait le minerai sur place plutôt que d’importer le nôtre ? On gagnerait du temps !

_C’est simple, le leader à reçu directement les directives du Roi lui-même ! répondit

Wayburn.

_Et alors, quelles sont-elles ? demanda Fairley.

_Pour ne pas éveiller les soupçons, il exige que l’on utilise les matières premières de la planète, car des vaisseaux cargos faisant la navette depuis Henndal seraient trop voyants ! Donc utilisons ce que cette maudite planète peut nous offrir !

_Mais on va mettre beaucoup plus de temps !

_Cela n’a aucune importance ! L’essentiel est de terminer la base quelle que soit la durée.

Après ce court échange, Fairley repartit vers ses préoccupations. De toute manière, ce n’était

pas son problème, en plus il était grassement payé pour ce travail.

Darkaan était remonté en surface avec un camion de commandement, car le Roi attendait d’avoir de ses nouvelles. Il appuya sur une série de boutons afin de déclencher le déploiement

d’une gigantesque antenne. Puis il l’orienta vers la planète Henndal grâce aux calculs d’un

puissant ordinateur. Pas question pour Darkaan d’avoir une image holographique du Roi, la

distance avec la planète Henndal ne le permettant pas. La communication fut rapidement

établie avec le lointain système.

_Bon, où en êtes-vous Darkaan ?

_Nous avons commencé les fondations Seigneur ! On a suffisamment d’eau pour l’instant,

ce qui nous permet d’assurer la construction pendant plusieurs mois.

_Excellente nouvelle ! Et qu’en t-il du jeune Callagan ?

_Conformément à vos prévisions, il est bien de retour sur Akéronne, Seigneur.

_C’est parfait ! Avez-vous trafiqué son vaccin comme je vous l’ai demandé ?

_Oui Seigneur ! Cela devrait l’affaiblir.

_Bien ! Dans ce cas, veuillez attendre mes injonctions à son sujet et concentrez-vous sur les

travaux en cours exclusivement pour le moment !

_J’agirai selon vos désirs Seigneur.

_Darkaan, re-contactez moi lorsque les progrès de l’édification de la base seront signifiants !

Je vous enverrais ma fille pour inspection…

Le Roi rompit la communication et se leva de son trône. Il était âgé de soixante-sept ans et ses cheveux gris mi-longs ne le rajeunissaient pas. Il était sobrement vêtu pour un roi, un costume noir avec une touche de bleu, et pour seul apparat, avait un large bracelet en métal précieux qui était le seul objet pour nous rappeler qu’il avait les plus hautes fonctions. Son visage avait des traits durs qui trahissaient une certaine cruauté. Toute sa cours était présente et avait entendu les bonnes nouvelles. Bientôt les Alviniens qui s’étaient retirés dans le système Aldénaho allaient subir la vengeance du peuple Henndali. Pour l’instant, ils ne se doutaient de rien. Le Roi Venkaart se retira dans ses appartements, suivi de Doronis, son fidèle bras droit et conseiller.

_Venkaart, tu sous-estimes Callagan et je pense que c’est une erreur que de ne pas nous en

débarrasser maintenant qu’il est faible ! Il peut devenir dangereux !

_Tu te fais du souci pour rien ! Il lui faudrait quelqu’un de notre peuple pour le former

efficacement ou bien une personne qui connaisse parfaitement nos us et coutumes.

_L’individu qui a caché le bébé a été assez astucieux et malin pour lui avoir sauvé la vie ! lança Doronis. En outre, un de nos compatriotes qui pourrait l’aider, ce n’est pas impossible !

Après tout, sa Mère nous a bien trahis. De plus tu oublies qu’il a des qualités de combattant nettement supérieures à la plupart de nos soldats.

_Je n’ai pas omis ce détail, mais tout cela ne sont que suppositions, répondit Venkaart. Dans un premier temps, nous devons nous focaliser sur notre objectif commun. Ensuite, et seulement ensuite, on s’occupera de son cas et de celui qui l’a aidé !







5




Duncan et Laukner patrouillaient à bord de leurs véhicules en dehors d’Aruna, à la recherche d’indices probants concernant le pillage de l’Adima. Ils roulaient au ralenti en regardant dans toutes les directions à la fois, ne sachant pas par où commencer. Laukner n’avait pas adressé la parole une seule fois à son coéquipier depuis qu’ils avaient quitté le poste de police. Duncan n’en laissa rien paraître et resta attentif à sa mission, qu’il prenait très au sérieux. Lassé de tourner dans le quartier sans rien découvrir, Laukner se gara sur le côté de la route et coupa le moteur.

_Que fais-tu ? s’exclama Duncan.

_J’en ai marre, j’ai chaud et j’ai soif ! Toi le bleu, tu restes là, j’en ai pas pour longtemps.

_Le règlement nous interdit de nous séparer !

_J’emmerde le règlement ! Et je te conseille d’en faire autant ou bien de te taire ! Attends-moi tranquillement sans bouger d’ici !

Laukner extirpa difficilement sa grande carcasse du véhicule et se dirigea vers un bar. Duncan le suivit du regard jusqu’à ce qu’il disparaisse en pénétrant dans l’établissement. Peu après il sortit à son tour de la voiture afin de s’étirer et de se dégourdir les jambes, malgré la chaleur suffocante. Les gens du coin ne prêtaient même pas attention à sa présence et continuaient leurs activités de plus belle. Il attendit une bonne vingtaine de minutes, mais Laukner ne revenait pas, alors il décida d’aller le chercher. Il n’était pas loin de midi et il y avait déjà du monde à l’intérieur, mais malgré cela, Duncan repéra rapidement son coéquipier. Il faut dire que l’uniforme voyant de la police lui facilitait la tache pour localiser son collègue. Celui-ci était attablé en compagnie de deux charmantes créatures à la plastique avantageuse, tout en buvant et riant. Laukner ne semblait pas trop préoccuper par la mission qui leur était assignée et Duncan voulu le rappeler à l’ordre mais se ravisa car le bonhomme n’était décidément pas commode. Finalement, il prit la direction de la sortie résigné et une fois la porte franchie, fut happé par plusieurs individus. Il fut maîtrisé instantanément et l’un de ses agresseurs lui retira son arme, et visa son visage avec tout en jubilant:

_ça fait longtemps que je voulais buter un sale flic ! Une arme comme celle-là, ça doit faire un grand trou ! Donne-nous les clés de ta bagnole !
 

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