Classiques Publier des belles phrases et citations

E
Eviradnus
Anonyme
La colère n'est qu'un moyen de manifester à quel point on se sent malheureux.
Joanna Trollope
 
Y
Yurdernan
Anonyme
Bonjour,

En vain je cherche un mot charmant qui vous désigne,
Un mot qui réunisse en sa simplicité
Votre blanche jeunesse et votre pureté ;
Aucun ne me contente et ne m'en semble digne.

Il en est de bien doux pourtant qui me font signe,
Des mots resplendissants de candide beauté ;
C'est la neige d'hiver, c'est le Paros vanté,
Et l'hostie, et l'ivoire, et le lys, et le cygne.

Mais j'exprimerais mal, en un mot comme en cent,
Cette grâce ingénue et ce charme innocent
Qui vous font à mes yeux si touchante et si belle,

Et ne trouverais rien de plus essentiel
Que ce nom qui vous sied si bien et qui rappelle
L'image de la Vierge et la couleur du ciel.

Bonne journée
 
Y
Yurdernan
Anonyme
Bonjour,

Nous voulons trop, pour être heureux dans cette vie,
Et sombre est la réalité :
Notre incessante soif de joie et de gaieté
Reste toujours inassouvie.

Par chaque homme, ici-bas, sans cesse poursuivie,
Trompeuse est la félicité.
À ceux dont le sort est meilleur et plus vanté
Gardons-nous de porter envie !

N’approfondissons rien : ceux qui semblent heureux
Bien souvent sont le plus à plaindre ;
Ne les envions pas ! prions plutôt pour eux.

Ici-bas, il faut toujours craindre
D'en trop savoir, hélas ! et, pour vivre assez bien,
Ne rechercher le fond de rien.

Bon dimanche
 
marlène
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Femme
"Ceux qui ne voient que l'amour dans le monde
sont aussi bêtes que ceux qui ne le voient pas."

(Jean Giraudoux : 1882-1944 - Ecrivain et diplomate français)
 
Y
Yurdernan
Anonyme
Bonjour,

Ah ! si j'avais des paroles,
Des images, des symboles,
Pour peindre ce que je sens !
Si ma langue, embarrassée
Pour révéler ma pensée,
Pouvait créer des accents !

Loi sainte et mystérieuse !
Une âme mélodieuse
Anime tout l'univers ;
Chaque être a son harmonie,
Chaque étoile son génie,
Chaque élément ses concerts.

Ils n'ont qu'une voix, mais pure,
Forte comme la nature,
Sublime comme son Dieu ;
Et, quoique toujours la même,
Seigneur, cette voix suprême
Se fait entendre en tout lieu.

Quand les vents sifflent sur l'onde,
Quand la mer gémit ou gronde,
Quand la foudre retentit,
Tout ignorants que nous sommes,
Qui de nous, enfants des hommes,
Demande ce qu'ils ont dit ?

L'un a dit : « Magnificence ! »
L'autre : « Immensité ! puissance ! »
L'autre : « Terreur et courroux ! »
L'un a fui devant sa face,
L'autre a dit : « Son ombre passe :
Cieux et terre, taisez-vous ! »

Mais l'homme, ta créature,
Lui qui comprend la nature,
Pour parler n'a que des mots,
Des mots sans vie et sans aile,
De sa pensée immortelle
Trop périssables échos !

Son âme est comme l'orage
Qui gronde dans le nuage
Et qui ne peut éclater,
Comme la vague captive
Qui bat et blanchit sa rive
Et ne peut la surmonter.

Elle s'use et se consume
Comme un aiglon dont la plume
N'aurait pas encor grandi,
Dont l'œil aspire à sa sphère,
Et qui rampe sur la terre
Comme un reptile engourdi.

Ah ! ce qu'aux anges j'envie
N'est pas l'éternelle vie,
Ni leur glorieux destin :
C'est la lyre, c'est l'organe
Par qui même un cœur profane
Peut chanter l'hymne sans fin !

Quelque chose en moi soupire,
Aussi doux que le zéphyr
Que la nuit laisse exhaler,
Aussi sublime que l'onde,
Ou que la foudre qui gronde ;
Et mon cœur ne peut parler !

Océan, qui sur tes rives
Épands tes vagues plaintives,
Rameaux murmurants des bois,
Foudre dont la nue est pleine,
Ruisseaux à la molle haleine,
Ah ! si j'avais votre voix !

Si seulement, ô mon âme,
Ce Dieu dont l'amour t'enflamme
Comme le feu, l'aquilon,
Au zèle ardent qui t'embrase
Accordait, dans une extase,
Un mot pour dire son nom !

Son nom, tel que la nature
Sans parole le murmure,
Tel que le savent les deux ;
Ce nom que J'aurore voile,
Et dont l'étoile à l'étoile
Est l'écho mélodieux ;

Les ouragans, le tonnerre,
Les mers, les feux et la terre,
Se tairaient pour l'écouter ;
Les airs, ravis de l'entendre,
S'arrêteraient pour l'apprendre,
Les deux pour le répéter.

Ce nom seul, redit sans cesse,
Soulèverait ma tristesse
Dans ce vallon de douleurs ;
Et je dirais sans me plaindre :
« Mon dernier jour peut s'éteindre,
J'ai dit sa gloire, et je meurs ! »

Bonne journée
 
Y
Yurdernan
Anonyme
Bonjour,

J'ai embrassé l'aube d'été.

Rien ne bougeait encore au front des palais. L'eau était morte. Les camps d'ombres ne quittaient pas la route
du bois. J'ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes
se levèrent sans bruit.

La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.

Je ris au wasserfall blond qui s'échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.

Alors je levai un à un les voiles. Dans l'allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l'ai dénoncée au coq.
A la grand'ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre,
je la chassais.

En haut de la route, près d'un bois de lauriers, je l'ai entourée avec ses voiles amassés, et j'ai senti un peu
son immense corps. L'aube et l'enfant tombèrent au bas du bois.

Au réveil il était midi.

Bonne journée
 
E
Eviradnus
Anonyme
Dans la nature tout a toujours une raison.
Si tu comprends cette raison, tu n'as plus besoin de l'expérience.
Edgar Allan Poe
 
ArmandB11
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Homme
Salut à tous,
Une belle phrase d'André Savoret:

"L'unique vertu, la seul clarté, l'unique vertu, c'est la charité"

Petite participation. Je suis en train de naviguer sur le forum et j'aime bien... :love:
 
Y
Yurdernan
Anonyme
Bonjour,
Je porte des douleurs plus vieilles que moi-même,
Mon cœur est encombré de chagrins hérités,
Et je sens quelquefois mon front devenir blême
De remords que je sais n'avoir pas mérités ;

L'angoisse, les regrets, les tares, les faiblesses
De ceux d'où nous sortons roulent à travers nous,
Pour passer, augmentés de nos propres détresses,
Par le cœur des enfants bercés sur nos genoux ;

Un fleuve plus chargé de hontes et d alarmes
Descend en emportant dans ses érosions
Des opprobres nouveaux et de nouvelles larmes,
Et grossit à travers les générations ;

Jusqu'à ce qu'entraînant toujours plus de misère,
Il charrie, en ses flots sans cesse plus malsains,
Un poison si puissant de mal héréditaire,
Qu'il tue, en y passant, les derniers cœurs humains ;

Et qu'épuisant enfin dans des êtres étranges
Son onde d'amertume en un dernier effort,
Il aille déposer ses limons et ses fanges
Dans l'estuaire immense et morne de la Mort.

Bonne journée
 
Y
Yurdernan
Anonyme
Bonjour,

Nous voulons trop, pour être heureux dans cette vie,
Et sombre est la réalité :
Notre incessante soif de joie et de gaieté
Reste toujours inassouvie.

Par chaque homme, ici-bas, sans cesse poursuivie,
Trompeuse est la félicité.
À ceux dont le sort est meilleur et plus vanté
Gardons-nous de porter envie !

N’approfondissons rien : ceux qui semblent heureux
Bien souvent sont le plus à plaindre ;
Ne les envions pas ! prions plutôt pour eux.

Ici-bas, il faut toujours craindre
D'en trop savoir, hélas ! et, pour vivre assez bien,
Ne rechercher le fond de rien.

Bonne journée
 
E
Eviradnus
Anonyme
C'est à chacun d'entre nous de cultiver le meilleur et de lutter contre le pire.
Kofi Annan
 

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