Bonjour à tous et à toutes,
C est la 1ère fois que je me rends sur un forum de discussion. Je me sens tellement seule et complètement perdue. J ai l impression d être passée à côté de ma vie à cause de mes mauvais choix. Malheureusement, pas de retour en arrière possible! Culpabilité, regrets, déception et même dégoût...comment faire pour vivre avec tous ces sentiments enfouis en soi. Comment retrouver ma joie de vivre, alors que j ai l impression de vivre dans un monde que je ne comprends pas. J ai 3 superbes enfants, un travail qui me plaît mais une situation personnelle, que j ai pourtant choisie, que je déteste.
Et personne à qui me confier tellement tout est compliqué.
Je vous souhaite une belle journée.
C'est le lot du plus grand nombre.
La vie passe, toujours trop vite. Vita Brevis disaient les latins !
Même en vivant pleinement nous ne vivrons jamais assez !
La détestation est cependant un mot un peu fort, même si le ressenti parfois est bien celui-là. Mais il est variable, bien plus que le mot !!!
Le sentiement est augmenté par le fait que nous vivons à une époque médiatique où la perfection semble de ce monde, où il faut être heureux, totalement, sans ombres, ou ultra minimes. Les médias de divertissement gomment presque intégralement les aspérités, nombreuses, lourdes, pesantes, cumulées, et font croire à chacun-e que s'il/elle ne correspond pas c'est qu'il/elle a un problème, que sa vie est un échec, une gabegie...
C'est évidemment idiot, car totalement faux. Tous les bonheurs promis par la publicité, les séries etc. sont de pures et simples falsifications, des fictions !
Plus nous vivons plus nos armoires se remplissent, de regret (celui-là ou celle-là qui aurait été mieux, ce voyage pas encore fait et de moins en moins probable, et de toute façon qui n'aurait plus la même saveur, les mêmes potentialités... etc. etc.)
Toutes ces voies de garage qui nous semblent de vastes routes aventureuses et solaire.... parce que nous ne les avons pas prises !! (et parfois dommageablement, parfois bien heureusement !!!!).
A l'époque du choix le plus vaste des possibles, le nombre de possibles abandonnés pour ceux vécus paraît encore plus insupportables que lorsque ces choix étaient plus contraints. Assez normalement puisque le nombre de choses dont on doit donc se priver est toujours plus grand !
C'est un puit sans fond.
Et puis il faut le dire sans fard, tout ça se résume simplement au vieillissement du corps et la fermeture des opportunités sentimentales et sexuelles. Le cerveau aimerait vivre mille et une histoires d'amour, différentes, explorant le potentiel vaste des sentiments, des ressentis des plus grands moments de bonheur qui soient : aimer, être aimé-e.
Sauf qu'en plus de ça, nous nous fermons dans le même temps d'innombrables portes par des clichés, des limites, des critères, des désirs excessivement précis (même si soit disant flous) qui rendent le réel très souvent décevant, parfois même par simple anticipation de la déception...
Allez, vas-y, explique nous
