S
Anonyme
Bonjour/bonsoir. J’ai juste besoin de partager mon expérience, et j’aimerais bien que quelqu’un m’aiguille un peu sur ce que je devrais faire, parce que j’ai l’impression qu’il n’y a juste pas d’issues. C’est la première fois que je viens sur ce forum, et j’ai vu d’autres personnes qui avaient vécu un peu comme moi/qui se sentaient perdus comme moi qui en parlaient ici et les gens ont l’air plus bienveillants que ce que j’ai déjà pu croiser.
Alors, je suis désolé mais je vais un peu raconter ma vie, voilà. J’ai bientôt 16 ans. Je suis gay, j’ai un copain.
Ma vie a assez mal commencé, on va dire, parce que j’avais certains membres de ma famille qui avaient sans doute vécu des choses bizarres beaucoup trop tôt et qui l’ont retranscrit sur moi. En gros, j’ai vécu de l’inceste, pendant à peu près 4 ans (de mes 8 à mes 11 ans environ). An*lingus, attouchements au niveau des parties intimes, etc. Je n’osais pas en parler, parce que j’avais vraiment honte, et aussi parce que j’avais une peur bleue à l’idée d’être grondé, qu’on me crie dessus. En plus, en dehors de ce qu’ils me faisaient subir, ça peut faire bizarre dit comme ça mais je les aimait (ne me jugez pas, s’il vous plaît).
Ma prof en CM2 a remarqué qu’il y avait un problème chez moi (j’avais 10 ans). Elle dit à mes parents qu’il fallait peut-être que j’aille voir un psy, et ça a été fait, du coup.
Quand je suis arrivé au collège, (déjà, j’avais arrêté la psy parce qu’elle n’en avait rien à battre du secret professionnel) les gens m’ont tt de suite trouvé « bizarre ». Je recevais des insultes constamment. En cours, parfois, quand je voulais prendre la parole, on me huait. En sixième, je me suis faite frapper et bousculer. En cinquième, des camarades de classe me cassaient des affaires. Je me souviens que je rentrais de la récré et je retrouvais mes cours en bordel, mes crayns cassés en deux et mon classeur pété. En quatrième, ça carrément viré en harcèlement s*xuel pendant 6 mois environ. Bref, des années collège bien m*rdiques. En troisième, la meuf que je considérait comme ma meilleure amie m’a agressé (main dans le pantalon pour toucher mon engin, l’autre main qu’elle me passe sous le t-shirt pour me caresser le torse, etc). Oui, même les mecs peuvent se faire agresser. Et ça , elle l’a fait deux fois, dont une fois aux chiottes du collège quand même. À ce moment là, je me suis vraiment vu tétanisé, comme quand j’étais petit. Je me suis vraiment senti faible, et je suis maudît intérieurement de ne pas pouvoir bouger malgré moi.
Après ça, les personnes qui s’occupaient de moi ont commencé à me faire subir plusieurs choses. Violences psychologiques, insultes, et ils ont une ou deux fois levé la main sur moi. Évidemment, les assistantes sociales s’en s’en mêlées, et ça m’a vraiment fait beaucoup de mal. Entre-temps, j’avais réussi à dénoncer tout ce que j’avais subit de la part de tellement de personnes ces dernières années, mais on m’a répondu littéralement que c’était ma faute.
Après tout ça, je ne pouvais juste plus tenir. J’ai commencé à prendre des plantes, à me faire mal, j’ai développé des tca, parce que je détestais tellement mon corps que je devais lui faire du mal. Je me dégoûtait littéralement, et je prenais vraiment 3 douches par jour, en y passant vraiment 45 minutes à chaque fois tellement je me sentais sale. Je n’arrivais pas à dire non, parce que j’avais peur de me faire lyncher ou agresser si j’osais dire non pour quoi que ce soit. Une estime de moi même catastrophique, et des grosses difficultés à faire confiance et même à aimer. J’ai un copain, je suis gay, mais j’ai tellement de m*rde en moi et je me déteste tellement que je ne suis pas sûr de l’aimer réellement. C’est même quasi sûr, en fait. Pourtant, je veux tout sauf lui faire de mal car il est vraiment adorable.
Aujourd’hui, c’est toujours compliqué. Je suis insomniaque, et les rares fois où je dors c’est pour faire des cauchemars où je vois mes agresseurs s*xuels me courir dessus et où je revis constamment mes traumas. Même en étant réveillé, je les revis. Il suffit vraiment d’un gros bruit, d’un cri ou même d’une déglutition trop bruyante pour que ça me rappelle en permanence que je suis sali.
Bref, voilà . C’était GIGA LONG , c’est vrai, mais je suis quand même content que des gens entendent mon histoire parce que j’ai besoin d’en parler, beaucoup. Je reviendrai pour en reparler. En tout cas, merci si vous avez lu tout ça. Bonne nuit/bonne journée !
Alors, je suis désolé mais je vais un peu raconter ma vie, voilà. J’ai bientôt 16 ans. Je suis gay, j’ai un copain.
Ma vie a assez mal commencé, on va dire, parce que j’avais certains membres de ma famille qui avaient sans doute vécu des choses bizarres beaucoup trop tôt et qui l’ont retranscrit sur moi. En gros, j’ai vécu de l’inceste, pendant à peu près 4 ans (de mes 8 à mes 11 ans environ). An*lingus, attouchements au niveau des parties intimes, etc. Je n’osais pas en parler, parce que j’avais vraiment honte, et aussi parce que j’avais une peur bleue à l’idée d’être grondé, qu’on me crie dessus. En plus, en dehors de ce qu’ils me faisaient subir, ça peut faire bizarre dit comme ça mais je les aimait (ne me jugez pas, s’il vous plaît).
Ma prof en CM2 a remarqué qu’il y avait un problème chez moi (j’avais 10 ans). Elle dit à mes parents qu’il fallait peut-être que j’aille voir un psy, et ça a été fait, du coup.
Quand je suis arrivé au collège, (déjà, j’avais arrêté la psy parce qu’elle n’en avait rien à battre du secret professionnel) les gens m’ont tt de suite trouvé « bizarre ». Je recevais des insultes constamment. En cours, parfois, quand je voulais prendre la parole, on me huait. En sixième, je me suis faite frapper et bousculer. En cinquième, des camarades de classe me cassaient des affaires. Je me souviens que je rentrais de la récré et je retrouvais mes cours en bordel, mes crayns cassés en deux et mon classeur pété. En quatrième, ça carrément viré en harcèlement s*xuel pendant 6 mois environ. Bref, des années collège bien m*rdiques. En troisième, la meuf que je considérait comme ma meilleure amie m’a agressé (main dans le pantalon pour toucher mon engin, l’autre main qu’elle me passe sous le t-shirt pour me caresser le torse, etc). Oui, même les mecs peuvent se faire agresser. Et ça , elle l’a fait deux fois, dont une fois aux chiottes du collège quand même. À ce moment là, je me suis vraiment vu tétanisé, comme quand j’étais petit. Je me suis vraiment senti faible, et je suis maudît intérieurement de ne pas pouvoir bouger malgré moi.
Après ça, les personnes qui s’occupaient de moi ont commencé à me faire subir plusieurs choses. Violences psychologiques, insultes, et ils ont une ou deux fois levé la main sur moi. Évidemment, les assistantes sociales s’en s’en mêlées, et ça m’a vraiment fait beaucoup de mal. Entre-temps, j’avais réussi à dénoncer tout ce que j’avais subit de la part de tellement de personnes ces dernières années, mais on m’a répondu littéralement que c’était ma faute.
Après tout ça, je ne pouvais juste plus tenir. J’ai commencé à prendre des plantes, à me faire mal, j’ai développé des tca, parce que je détestais tellement mon corps que je devais lui faire du mal. Je me dégoûtait littéralement, et je prenais vraiment 3 douches par jour, en y passant vraiment 45 minutes à chaque fois tellement je me sentais sale. Je n’arrivais pas à dire non, parce que j’avais peur de me faire lyncher ou agresser si j’osais dire non pour quoi que ce soit. Une estime de moi même catastrophique, et des grosses difficultés à faire confiance et même à aimer. J’ai un copain, je suis gay, mais j’ai tellement de m*rde en moi et je me déteste tellement que je ne suis pas sûr de l’aimer réellement. C’est même quasi sûr, en fait. Pourtant, je veux tout sauf lui faire de mal car il est vraiment adorable.
Aujourd’hui, c’est toujours compliqué. Je suis insomniaque, et les rares fois où je dors c’est pour faire des cauchemars où je vois mes agresseurs s*xuels me courir dessus et où je revis constamment mes traumas. Même en étant réveillé, je les revis. Il suffit vraiment d’un gros bruit, d’un cri ou même d’une déglutition trop bruyante pour que ça me rappelle en permanence que je suis sali.
Bref, voilà . C’était GIGA LONG , c’est vrai, mais je suis quand même content que des gens entendent mon histoire parce que j’ai besoin d’en parler, beaucoup. Je reviendrai pour en reparler. En tout cas, merci si vous avez lu tout ça. Bonne nuit/bonne journée !