Lundi 2 janvier 2023 à 20h40.
Lettre 9.
Destinataire : Ary ( futur )
Et c'est alors que je me suis dis que j'allais écrire ma neuvième lettre ici.
Elle sera alors très différente des autres et ne comportera pas de limite au niveau de la 'quantité de texte' car non exprimée sur une feuille.
Je parlais dans mes précédentes lettres, la plupart du temps, d'art et de littérature en général. Ici je vais laisser libre cours à mes pensées.
Une question que je ne sais formuler me tourmente depuis un long moment. J'ai remarqué vois tu, que rare sont les gens qui font le premier pas vers moi, tu dois t'en rappeler. Peut-être suis je autocentré surtout en disant cela, mais voilà... je me demandais alors pourquoi est ce que les gens ne faisaient pas le premier pas vers moi ? Et surtout, pourquoi les gens sont si distants et parlent, pour beaucoup, différemment quand ils conversent avec moi ? Plusieurs raisons évidentes me viennent à l'esprit comme le simple fait que je ne suis pas le type de personne qu'ils fréquentent, mais il y a quelque chose d'autre qui me taraude. Cela semble si différent, les gens ont sur moi un regard que je ne comprends pas.
As-tu, depuis, trouvé la réponse ?
J'ignore si j'avais déjà énoncé cette question dans une autre lettre.
Quelque chose semble m'échapper mais je ne sais quoi.
Je viens de me dire que cela serait amusant si tu répondais à nos lettres par d'autres lettres comme une correspondance si tu en as le temps.
Tu me donneras alors de tes nouvelles. Dis moi si tu as lu d'autres livres d'Albert Camus.
Liras tu cette lettre ? Retrouveras tu cette lettre ? Puisqu'elle n'est pas rangée avec les autres et qu'elle n'est pas matérielle.
( peut être l'imprimerai je dans les jours à venir )
Il me semble avoir déjà parlé de William Turner, as tu vu l'une de ses œuvres de tes yeux ?
Je m'adresse beaucoup à toi dans cette lettre décidément. En quelle année la lis tu ?
Je n'arrive pas à écrire grand chose de plus, et cette lettre ne me convient pas, je parle de moi comme dans mes carnets de vie. Mais bon, je ne veux pas l'effacer sinon je n'en aurais plus de trace et je disais moi même que les rayures étaient belles puisqu'elles montraient nos doutes et nos fautes, nous rendant humains.
Cela fait quelques mois que j'ai commencé à t'écrire ces lettres, en espérant te faire sourire et t'occuper le temps de la lecture et des souvenirs.
Les estampes japonaises et chinoises sont magnifiques, les couleurs y sont belles.
Je remarque que cela fait longtemps que j'écris, sans doute que je m'égare trop à penser, et puis il n'y a pas cette limite de la page, qui fait qu'au final nous sommes tentés d'écrire toujours plus pour une fois que cela est possible.
Je suis très lent et je pense que tu prends autant de temps encore. C'est dur d'avoir les bons mots et de bien s'exprimer pour ne pas porter à confusion. Un 'malentendu' sur une phrase peut faire une grande différence et l'on perd le sens de la conversation.
Mais étant lent peut-être ai-je une chance de vivre plus longtemps, puisque tous les animaux lents vivent longtemps, c'est un fait ( ou presque je ne suis pas sûr, cela est plus un constat que je m'étais fait ).
( Je ne pense pas vivre plus longtemps que la moyenne pour la simple raison que je suis lent, cela est ridicule, mais il était amusant de le dire. )
Est-il utile pour un auteur de garder l'anonymat ? A quoi cela lui sert il ?
Je crois qu'ici s'achève cette neuvième lettre qui sera sans doute l'une des plus longues.
Ary.
Lettre 9.
Destinataire : Ary ( futur )
Et c'est alors que je me suis dis que j'allais écrire ma neuvième lettre ici.
Elle sera alors très différente des autres et ne comportera pas de limite au niveau de la 'quantité de texte' car non exprimée sur une feuille.
Je parlais dans mes précédentes lettres, la plupart du temps, d'art et de littérature en général. Ici je vais laisser libre cours à mes pensées.
Une question que je ne sais formuler me tourmente depuis un long moment. J'ai remarqué vois tu, que rare sont les gens qui font le premier pas vers moi, tu dois t'en rappeler. Peut-être suis je autocentré surtout en disant cela, mais voilà... je me demandais alors pourquoi est ce que les gens ne faisaient pas le premier pas vers moi ? Et surtout, pourquoi les gens sont si distants et parlent, pour beaucoup, différemment quand ils conversent avec moi ? Plusieurs raisons évidentes me viennent à l'esprit comme le simple fait que je ne suis pas le type de personne qu'ils fréquentent, mais il y a quelque chose d'autre qui me taraude. Cela semble si différent, les gens ont sur moi un regard que je ne comprends pas.
As-tu, depuis, trouvé la réponse ?
J'ignore si j'avais déjà énoncé cette question dans une autre lettre.
Quelque chose semble m'échapper mais je ne sais quoi.
Je viens de me dire que cela serait amusant si tu répondais à nos lettres par d'autres lettres comme une correspondance si tu en as le temps.
Tu me donneras alors de tes nouvelles. Dis moi si tu as lu d'autres livres d'Albert Camus.
Liras tu cette lettre ? Retrouveras tu cette lettre ? Puisqu'elle n'est pas rangée avec les autres et qu'elle n'est pas matérielle.
( peut être l'imprimerai je dans les jours à venir )
Il me semble avoir déjà parlé de William Turner, as tu vu l'une de ses œuvres de tes yeux ?
Je m'adresse beaucoup à toi dans cette lettre décidément. En quelle année la lis tu ?
Je n'arrive pas à écrire grand chose de plus, et cette lettre ne me convient pas, je parle de moi comme dans mes carnets de vie. Mais bon, je ne veux pas l'effacer sinon je n'en aurais plus de trace et je disais moi même que les rayures étaient belles puisqu'elles montraient nos doutes et nos fautes, nous rendant humains.
Cela fait quelques mois que j'ai commencé à t'écrire ces lettres, en espérant te faire sourire et t'occuper le temps de la lecture et des souvenirs.
Les estampes japonaises et chinoises sont magnifiques, les couleurs y sont belles.
Je remarque que cela fait longtemps que j'écris, sans doute que je m'égare trop à penser, et puis il n'y a pas cette limite de la page, qui fait qu'au final nous sommes tentés d'écrire toujours plus pour une fois que cela est possible.
Je suis très lent et je pense que tu prends autant de temps encore. C'est dur d'avoir les bons mots et de bien s'exprimer pour ne pas porter à confusion. Un 'malentendu' sur une phrase peut faire une grande différence et l'on perd le sens de la conversation.
Mais étant lent peut-être ai-je une chance de vivre plus longtemps, puisque tous les animaux lents vivent longtemps, c'est un fait ( ou presque je ne suis pas sûr, cela est plus un constat que je m'étais fait ).
( Je ne pense pas vivre plus longtemps que la moyenne pour la simple raison que je suis lent, cela est ridicule, mais il était amusant de le dire. )
Est-il utile pour un auteur de garder l'anonymat ? A quoi cela lui sert il ?
Je crois qu'ici s'achève cette neuvième lettre qui sera sans doute l'une des plus longues.
Ary.