L'Étreinte du Silence. (récit.)

⚠️Ceci est un écrit datant d'il y a cinq ans. Le style n'est donc pas très bon. ⚠️

Une nuit sans sommeil, à encore me tourmenter l'esprit. Je me levai alors de mon lit, m'apprêtant à répéter un plan, un schéma presque perpétuel, commun à chacune de mes autres nuits. Je revêtis un manteau de laine extrêmement fine et douce couvrant mes épaules exposées à la fraîcheur nocturne et mes jambes nues, sous une robe de chambre de soie bleue. Mon but n'était absolument pas d'avoir chaud. Si c'était le cas, cette maigre laine, bien que très longue, n'aurait jamais satisfait mes souhaits. Je voulais juste sentir quelque chose d'autre que la soie sur mon corps alors que je m'exposais à la froideur du dehors. Ainsi vêtue, je sortis, pieds nus et peu habillée, dans la fraîcheur d'un début d'hiver. Quel bonheur ! Je décidai alors de m'enfoncer dans la forêt en prolongement de mon jardin, atmosphère si agréable par ce temps et cette heure. J'en avais besoin. Les ronces entaillèrent mes pieds nus. Mais la douleur fut exquise. Une douleur si mince et si habituelle. Ahhh. L'odeur de la forêt. L'humidité de la mousse, l'essence du bois en décomposition...

Alors que je m'enfonçais dans la forêt, ma tête et mon plaisir, j'entendis un vacarme dans un buisson voisin. Un bruissement énorme, que je n'avais jamais entendu ici, dans ma forêt. L'angoisse me serra la gorge. Le sanglier allait me tuer, me dévorer en utilisant ses infâmes défenses ! Mourir, ici ? Dans cette forêt, à cet âge ? Je restai pétrifiée. À ma grande surprise, je ne vis aucun animal surgir du buisson. Non. Je vis de gigantesques jambes rachitiques émerger de la verdure noircie par la nuit. Par réflexe, je levai la tête pour voir le propriétaire de ces jambes. Il était légèrement plus petit que la cime des chênes verts les plus massifs. Et il était extrêmement mince. Ensuite, je vis son visage, ou plutôt, son absence de visage. Là où il aurait dû être, ne se trouvait qu'un ovale blanc, vierge. Je fus émerveillée par cela. Il n'avait pas de visage, pas de regard ! Il ne pouvait donc pas… me juger ! Il était si atypique et différent. Je me sentais proche de lui. Très soudainement. Et son attitude, sa tenue, son port… me firent fondre. Malheureusement, je ne pouvais pas lui parler… Il n'avait pas de bouche. Du moins, je le crus. Quel ne fut pas mon bonheur lorsque je l'entendis m'adresser la parole… dans ma tête !

“-Donc… d'après vos pensées, vous ne me trouvez pas monstrueux ? Selon vous, je ne suis pas une erreur de la nature ?” Il me transmit ses pensées. La voix de ses pensées était grave, profonde, et distordue. Et surtout, adorablement gênée et mal assurée. J'avais gêné cet être ? Oh… Un être pour qui personne n'a eu d'empathie. Une personne comme moi avait de l'empathie pour lui. Malgré moi, je lui répondis en pensées. Il s'énerva un peu, mais surtout contre lui-même. C'était adorable également. Il semblait si troublé. S'attendait-il à mon hostilité ?... Comment être hostile envers une chose aussi mignonne ?

“-Pourquoi ? Pourquoi me trouvez-vous adorable ? Je ne comprends pas. N'êtes-vous pas hypocrite ?” Il essaya de se rassurer ainsi, car les pensées semblaient inconcevables. Inconcevables ?! Comment ? Et puis, me penser hypocrite ?! MOI ?

“-COMMENT OSEZ-VOUS SONGER À UNE CHOSE PAREILLE ? JE SUIS HONNÊTE ! Vous êtes comme moi… Différent. Et d'après vos pensées, rejeté aussi. Alors oui, je suis honnête !”

Alors, il semblait complètement désemparé. Je sentis sa présence dans mon esprit. Il fouillait tous les souvenirs, toute ma vie. Il soupira. Et… S'il avait eu un visage, je jugerais qu'il sanglotait.
“-Je suis désolé. Je suis désolé. Je suis désolé. Je suis désolé…” se répétait-il, erratique.
“-Je vous ai sentie, mais j'ai été incapable de savoir que vous étiez une personne innocente. Et différente. Je ne savais pas… Je ne savais pas…”

“-Alors maintenant, voyez-moi. Je sais que vous allez me détester, mais je vais vous laisser…” Je fus aussitôt plongée dans sa tête. Je vis tout. Son enfance désastreuse qui me le fit adorer de plus belle, sa passion pour les superhéros (passion commune, qui plus est), puis la naissance de sa misanthropie, les infanticides, les tortures. La naissance de celui que l'on appelle “le Slenderman.” Alors que je ne le regardais pas, il écrivit une note. J'ai relevé mes yeux vers son visage, ou du moins son absence de visage, un sourire aux lèvres. Sa peau se craquelait. C'était donc ainsi qu'il pleurait… ? Alors, le grand homme maigre se baissa et me tendit un bout de papier :

“Tu es mon amie, la seule que je n'ai jamais eue. L'acceptes-tu, malgré mon passé ? Je sais bien que je dois être une horrible personne à tes yeux alors, je comprendrais. Mais laisse-moi te demander une chose. Veux-tu être mon amie ?”

C'était extrêmement mignon. Je répondis “oui”, sans hésiter. Il me demanda de lui donner un nom. Alors, je lui ai dit qu'il s'appellerait désormais Cyrus. Avant de rentrer chez moi, j'ai essayé de lui faire un câlin. Il était intangible. Alors, à ma grande surprise, il me fit une étreinte. Dans ma tête, il me murmura affectueusement :

“Je reviendrai te voir, pour passer de bons moments.”

Alors, je me remis en route, à la fin de son étreinte. Et je dis :

“Au revoir… Cyrus.”
 
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⚠️Ceci est un écrit datant d'il y a cinq ans. Le style n'est donc pas très bon. ⚠️

Une nuit sans sommeil, à encore me tourmenter l'esprit. Je me levai alors de mon lit, m'apprêtant à répéter un plan, un schéma presque perpétuel, commun à chacune de mes autres nuits. Je revêtis un manteau de laine extrêmement fine et douce couvrant mes épaules exposées à la fraîcheur nocturne et mes jambes nues, sous une robe de chambre de soie bleue. Mon but n'était absolument pas d'avoir chaud. Si c'était le cas, cette maigre laine, bien que très longue, n'aurait jamais satisfait mes souhaits. Je voulais juste sentir quelque chose d'autre que la soie sur mon corps alors que je m'exposais à la froideur du dehors. Ainsi vêtue, je sortis, pieds nus et peu habillée, dans la fraîcheur d'un début d'hiver. Quel bonheur ! Je décidai alors de m'enfoncer dans la forêt en prolongement de mon jardin, atmosphère si agréable par ce temps et cette heure. J'en avais besoin. Les ronces entaillèrent mes pieds nus. Mais la douleur fut exquise. Une douleur si mince et si habituelle. Ahhh. L'odeur de la forêt. L'humidité de la mousse, l'essence du bois en décomposition...

Alors que je m'enfonçais dans la forêt, ma tête et mon plaisir, j'entendis un vacarme dans un buisson voisin. Un bruissement énorme, que je n'avais jamais entendu ici, dans ma forêt. L'angoisse me serra la gorge. Le sanglier allait me tuer, me dévorer en utilisant ses infâmes défenses ! Mourir, ici ? Dans cette forêt, à cet âge ? Je restai pétrifiée. À ma grande surprise, je ne vis aucun animal surgir du buisson. Non. Je vis de gigantesques jambes rachitiques émerger de la verdure noircie par la nuit. Par réflexe, je levai la tête pour voir le propriétaire de ces jambes. Il était légèrement plus petit que la cime des chênes verts les plus massifs. Et il était extrêmement mince. Ensuite, je vis son visage, ou plutôt, son absence de visage. Là où il aurait dû être, ne se trouvait qu'un ovale blanc, vierge. Je fus émerveillée par cela. Il n'avait pas de visage, pas de regard ! Il ne pouvait donc pas… me juger ! Il était si atypique et différent. Je me sentais proche de lui. Très soudainement. Et son attitude, sa tenue, son port… me firent fondre. Malheureusement, je ne pouvais pas lui parler… Il n'avait pas de bouche. Du moins, je le crus. Quel ne fut pas mon bonheur lorsque je l'entendis m'adresser la parole… dans ma tête !

“-Donc… d'après vos pensées, vous ne me trouvez pas monstrueux ? Selon vous, je ne suis pas une erreur de la nature ?” Il me transmit ses pensées. La voix de ses pensées était grave, profonde, et distordue. Et surtout, adorablement gênée et mal assurée. J'avais gêné cet être ? Oh… Un être pour qui personne n'a eu d'empathie. Une personne comme moi avait de l'empathie pour lui. Malgré moi, je lui répondis en pensées. Il s'énerva un peu, mais surtout contre lui-même. C'était adorable également. Il semblait si troublé. S'attendait-il à mon hostilité ?... Comment être hostile envers une chose aussi mignonne ?

“-Pourquoi ? Pourquoi me trouvez-vous adorable ? Je ne comprends pas. N'êtes-vous pas hypocrite ?” Il essaya de se rassurer ainsi, car les pensées semblaient inconcevables. Inconcevables ?! Comment ? Et puis, me penser hypocrite ?! MOI ?

“-COMMENT OSEZ-VOUS SONGER À UNE CHOSE PAREILLE ? JE SUIS HONNÊTE ! Vous êtes comme moi… Différent. Et d'après vos pensées, rejeté aussi. Alors oui, je suis honnête !”

Alors, il semblait complètement désemparé. Je sentis sa présence dans mon esprit. Il fouillait tous les souvenirs, toute ma vie. Il soupira. Et… S'il avait eu un visage, je jugerais qu'il sanglotait.
“-Je suis désolé. Je suis désolé. Je suis désolé. Je suis désolé…” se répétait-il, erratique.
“-Je vous ai sentie, mais j'ai été incapable de savoir que vous étiez une personne innocente. Et différente. Je ne savais pas… Je ne savais pas…”

“-Alors maintenant, voyez-moi. Je sais que vous allez me détester, mais je vais vous laisser…” Je fus aussitôt plongée dans sa tête. Je vis tout. Son enfance désastreuse qui me le fit adorer de plus belle, sa passion pour les superhéros (passion commune, qui plus est), puis la naissance de sa misanthropie, les infanticides, les tortures. La naissance de celui que l'on appelle “le Slenderman.” Alors que je ne le regardais pas, il écrivit une note. J'ai relevé mes yeux vers son visage, ou du moins son absence de visage, un sourire aux lèvres. Sa peau se craquelait. C'était donc ainsi qu'il pleurait… ? Alors, le grand homme maigre se baissa et me tendit un bout de papier :

“Tu es mon amie, la seule que je n'ai jamais eue. L'acceptes-tu, malgré mon passé ? Je sais bien que je dois être une horrible personne à tes yeux alors, je comprendrais. Mais laisse-moi te demander une chose. Veux-tu être mon amie ?”

C'était extrêmement mignon. Je répondis “oui”, sans hésiter. Il me demanda de lui donner un nom. Alors, je lui ai dit qu'il s'appellerait désormais Cyrus. Avant de rentrer chez moi, j'ai essayé de lui faire un câlin. Il était intangible. Alors, à ma grande surprise, il me fit une étreinte. Dans ma tête, il me murmura affectueusement :

“Je reviendrai te voir, pour passer de bons moments.”

Alors, je me remis en route, à la fin de son étreinte. Et je dis :

“Au revoir… Cyrus.”
Salut,
J'aime beaucoup ton récit. Cette ambiance mystérieuse, mais au final les deux protagonistes communiquent, et plutôt bien même . Bravo (y)
j'espère qu'il y aura un chapitre 2 ? :)
 
Deer Alastor. ~
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Salut,
J'aime beaucoup ton récit. Cette ambiance mystérieuse, mais au final les deux protagonistes communiquent, et plutôt bien même . Bravo (y)
j'espère qu'il y aura un chapitre 2 ? :)
Merci, je suppose. Peut-être ferais-je une suite... Ça datait d'il y a des années, donc si je retrouve l'inspiration, je pourrais continuer !