Salut tout le monde !
Aujourd'hui, O Osirisse et moi publions le chapitre un de notre histoire. Pour ceux qui n'ont pas lu le prologue, voici le lien :
foforum.fr Bonne lecture ! ^^
Shamaya se réveilla en sursaut. Depuis une semaine, elle faisait toutes les nuits le même rêve, enfin plutôt, le même cauchemar.
Dans ce cauchemar elle se trouvait dans une très grande salle, baignée du clair de lune par un toit de verre. Tous les murs étaient recouverts de lierre, excepté celui qu'elle regardait, recouvert de trois horloges de tailles variables aux motifs détaillés. Un parfum floral flottait dans la pièce. Elle n'arrivait pas à détacher son regard des trois horloges, suivant avec application les aiguilles se déplacer. Elle avait l'impression que quelque chose clochait, sans vraiment savoir quoi. En elle-même, elle sentait la peur enfler, ce qui contrastait avec l'apparence si sereine du lieu. Elle s'asseyait pour contempler longuement ce qui l'entourait. Jusqu'au moment où toutes les nuits, elle voyait tout ce qui se trouvait dans cette grande salle s'écrouler. C'était là qu'elle se réveillait à chaque fois.
Si seulement je pouvais savoir ce qu'il se passe après ça...
Ce rêve lui paraissait tellement réel que Shamaya ressentait intensément le besoin de savoir ce qu'il se passait ensuite.
Elle sortit de son lit et marcha jusqu'à la cuisine. Ses pieds se posaient comme des plumes sur le sol glacé, pour ne pas réveiller sa mère. Elle ouvrit le robinet, pour se servir un verre d'eau. L'eau chaude lui brûla le bout des doigts.
Elle regarda par la fenêtre, elle y voyait malheureusement le même paysage chaque jours. Un paysage d'horreur et de brutes.
ll faut que ça s'arrête...
Shamaya était fatiguée de la violence à laquelle elle devait être confrontée tous les jours. Son père en était mort, la joie de sa famille en même temps : au commencement du chaos qui régnait depuis maintenant un an, un incendie avait ravagé toute la partie centrale de Eiael, dont l'hôpital où son père gravement malade recevait des soins. Depuis, Shamaya et sa mère vivaient dans l'ombre. Elles avaient toutes deux perdu leur bonheur et Shamaya ne sortait de chez elle que pour aller chercher le strict nécessaire en matière de nourriture. La civilisation était détruite, du moins atteinte, il ne servait à rien de chercher quelques boutiques. Elle rapportait donc chez elle des fruits ou légumes volés dans des champs, leurs repas étaient frugaux.
Shamaya avait entendu dire que des Épargnés s'étaient cachés quelque part dans le pays et tentaient de sauver ce monde. Elle et sa mère faisaient bien parti des Épargnés, ne tuaient pas où ne participaient pas au chaos pour tenter de s'imposer et de survivre, se contentant de rester dans l'ombre, mais indirectement car elles n'avaient pas les moyens de les rejoindre. Certes, elles ne savaient pas où était le repère des Épargnés, mais il aurait été possible de le savoir en prouvant leur bon sens auprès d'un sage, tel que Maître Holiss, connu et craint dans tout le pays, qui avait déjà arpenté Eiael à la recherche d'autres Épargnés. Ce qui les empêchait de s'y rendre était l'état de sa mère, très faible, trop, pour un voyage à travers les terres de Eiael. En effet, la mère de Shamaya ne sortait que rarement de son lit depuis la mort de son mari et ne s'alimentait que peu. Son état restait stable mais faible.
Shamaya soupira. Elle ouvrit le placard en dessous du lavabo et chercha à quantifier les restes de provisions. Elle ignorait totalement combien de temps elles pourraient encore tenir. Elle prépara le maigre petit-déjeuner de sa mère, composé de choux. Elle prit l'assiette, et entra dans la chambre de sa mère en marchant sur la pointe des pieds, pour déposer l'assiette à côté de son lit. Une fois fait, Shamaya sortit de la chambre en silence.
Une petite heure plus tard, elle entendit du bruit dans la chambre de sa mère. Celle ci s'était réveillée.
Shamaya hésita à rentrer lui dire bonjour, cependant elle se dit qu'il fallait mieux la laisser tranquille.
Même si la jeune fille ne le disait pas, la solitude la rongeait. Elle avait seulement l'habitude de garder son malheur pour elle.
N'ayant jamais vraiment eu d'amis, parce qu'elle était peut-être trop différente, renfermée, introvertie, elle avait pris l'habitude de s'occuper seule, comme elle le pouvait. Elle aimait plonger dans les livres que sa grand mère lui avait offert plus jeune, ils lui permettaient de s'échapper de ce monde. Shamaya adorait tout autant écrire, même si elle ne se trouvait pas réellement douée en ce domaine.
Elle passait également beaucoup de temps à coiffer, tresser, sa longue chevelure blanche. Ses parents étant tout les deux bruns, personne ne savait comment leur enfant avait hérité de si beaux cheveux.
"Je l'ai su dès le jour de ta naissance que c'était un signe, un signe que tu es spéciale Shamaya" lui avait dit une fois son père.
Quand elle y repensait, Shamaya ne pouvait s'empêcher de sourire. Elle avait eu la chance d'hériter de la gentillesse infinie de son père, mais aussi de son grand courage. C'était ces deux atouts, qu'elle essayait du mieux qu'elle pouvait, d'emmener avec elle partout où elle allait. Seulement dans un monde pareil, ce n'était pas toujours facile.
Aujourd'hui, O Osirisse et moi publions le chapitre un de notre histoire. Pour ceux qui n'ont pas lu le prologue, voici le lien :
Fantastique - L'Élue céleste-début - Foforum
Cela faisait maintenant un an que les terres de Eiael étaient devenues un enfer. La rage et souffrance des humains avaient tout détruit. Un ciel noir...
foforum.fr Chapitre 1
Shamaya se réveilla en sursaut. Depuis une semaine, elle faisait toutes les nuits le même rêve, enfin plutôt, le même cauchemar.
Dans ce cauchemar elle se trouvait dans une très grande salle, baignée du clair de lune par un toit de verre. Tous les murs étaient recouverts de lierre, excepté celui qu'elle regardait, recouvert de trois horloges de tailles variables aux motifs détaillés. Un parfum floral flottait dans la pièce. Elle n'arrivait pas à détacher son regard des trois horloges, suivant avec application les aiguilles se déplacer. Elle avait l'impression que quelque chose clochait, sans vraiment savoir quoi. En elle-même, elle sentait la peur enfler, ce qui contrastait avec l'apparence si sereine du lieu. Elle s'asseyait pour contempler longuement ce qui l'entourait. Jusqu'au moment où toutes les nuits, elle voyait tout ce qui se trouvait dans cette grande salle s'écrouler. C'était là qu'elle se réveillait à chaque fois.
Si seulement je pouvais savoir ce qu'il se passe après ça...
Ce rêve lui paraissait tellement réel que Shamaya ressentait intensément le besoin de savoir ce qu'il se passait ensuite.
Elle sortit de son lit et marcha jusqu'à la cuisine. Ses pieds se posaient comme des plumes sur le sol glacé, pour ne pas réveiller sa mère. Elle ouvrit le robinet, pour se servir un verre d'eau. L'eau chaude lui brûla le bout des doigts.
Elle regarda par la fenêtre, elle y voyait malheureusement le même paysage chaque jours. Un paysage d'horreur et de brutes.
ll faut que ça s'arrête...
Shamaya était fatiguée de la violence à laquelle elle devait être confrontée tous les jours. Son père en était mort, la joie de sa famille en même temps : au commencement du chaos qui régnait depuis maintenant un an, un incendie avait ravagé toute la partie centrale de Eiael, dont l'hôpital où son père gravement malade recevait des soins. Depuis, Shamaya et sa mère vivaient dans l'ombre. Elles avaient toutes deux perdu leur bonheur et Shamaya ne sortait de chez elle que pour aller chercher le strict nécessaire en matière de nourriture. La civilisation était détruite, du moins atteinte, il ne servait à rien de chercher quelques boutiques. Elle rapportait donc chez elle des fruits ou légumes volés dans des champs, leurs repas étaient frugaux.
Shamaya avait entendu dire que des Épargnés s'étaient cachés quelque part dans le pays et tentaient de sauver ce monde. Elle et sa mère faisaient bien parti des Épargnés, ne tuaient pas où ne participaient pas au chaos pour tenter de s'imposer et de survivre, se contentant de rester dans l'ombre, mais indirectement car elles n'avaient pas les moyens de les rejoindre. Certes, elles ne savaient pas où était le repère des Épargnés, mais il aurait été possible de le savoir en prouvant leur bon sens auprès d'un sage, tel que Maître Holiss, connu et craint dans tout le pays, qui avait déjà arpenté Eiael à la recherche d'autres Épargnés. Ce qui les empêchait de s'y rendre était l'état de sa mère, très faible, trop, pour un voyage à travers les terres de Eiael. En effet, la mère de Shamaya ne sortait que rarement de son lit depuis la mort de son mari et ne s'alimentait que peu. Son état restait stable mais faible.
Shamaya soupira. Elle ouvrit le placard en dessous du lavabo et chercha à quantifier les restes de provisions. Elle ignorait totalement combien de temps elles pourraient encore tenir. Elle prépara le maigre petit-déjeuner de sa mère, composé de choux. Elle prit l'assiette, et entra dans la chambre de sa mère en marchant sur la pointe des pieds, pour déposer l'assiette à côté de son lit. Une fois fait, Shamaya sortit de la chambre en silence.
Une petite heure plus tard, elle entendit du bruit dans la chambre de sa mère. Celle ci s'était réveillée.
Shamaya hésita à rentrer lui dire bonjour, cependant elle se dit qu'il fallait mieux la laisser tranquille.
Même si la jeune fille ne le disait pas, la solitude la rongeait. Elle avait seulement l'habitude de garder son malheur pour elle.
N'ayant jamais vraiment eu d'amis, parce qu'elle était peut-être trop différente, renfermée, introvertie, elle avait pris l'habitude de s'occuper seule, comme elle le pouvait. Elle aimait plonger dans les livres que sa grand mère lui avait offert plus jeune, ils lui permettaient de s'échapper de ce monde. Shamaya adorait tout autant écrire, même si elle ne se trouvait pas réellement douée en ce domaine.
Elle passait également beaucoup de temps à coiffer, tresser, sa longue chevelure blanche. Ses parents étant tout les deux bruns, personne ne savait comment leur enfant avait hérité de si beaux cheveux.
"Je l'ai su dès le jour de ta naissance que c'était un signe, un signe que tu es spéciale Shamaya" lui avait dit une fois son père.
Quand elle y repensait, Shamaya ne pouvait s'empêcher de sourire. Elle avait eu la chance d'hériter de la gentillesse infinie de son père, mais aussi de son grand courage. C'était ces deux atouts, qu'elle essayait du mieux qu'elle pouvait, d'emmener avec elle partout où elle allait. Seulement dans un monde pareil, ce n'était pas toujours facile.
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