Fiction générale La guerrière cachée : chapitre 1

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Hey guys ! ✨
Il y a longtemps maintenant, j'avais commencé un récit pour un concours d'écriture organisé par Grana padano Chuck 🐯 . Même si ce concours n'est plus d'actualité, je pensais finir cette histoire… Elle ne comporte que trois chapitres alors j'ai eu l'idée de vous publier un chapitre par semaine à partir d'aujourd'hui, pour me donner le temps de finir le dernier et de vous partager l'un de mes écrits. :'')
N'hésitez pas à me dire d'éventuels points négatifs, j'aimerais m'améliorer. x)
Bonne lecture !
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Personnages :

1- Famille de Beaussier : noble, et dont les hommes sont, de générations en générations, mousquetaires
  • Ariane de Beaussier, jeune fille de 16 ans.​
  • Étienne de Beaussier, frère d’Ariane, de dix ans son aîné.​
  • Guillaume de Beaussier, père d’Ariane et d’Étienne de Beaussier.​
  • Anne Madeleine de Beaussier, mère d’Ariane et d’Étienne, épouse de Guillaume de Beaussier.​
2- Famille d'Urrie : Riche et noble.
  • Catherine d’Urrie, jeune fille de 16 ans, meilleure amie et confidente d’Ariane de Beaussier.
  • Yves, François et Claude d’Urrie, les frères de Catherine.
  • Marc d'Urrie, père d'Yves, François, Claude et Catherine d'Urrie.
  • Gisèle d'Urrie, mère d'Yves, François, Claude et Catherine d'Urrie.
3- Personnage secondaire
  • Mme Detre, gouvernante d'Ariane de Beaussier.

NO COMMENT LES NOMS ET PRENOMS, IL FALLAIT QUE CE SOIT D'EPOQUE xD

Chapitre 1

Ariane et Catherine étaient toutes deux cachées dans l’imposante armoire de bois, dans la chambre d’Ariane. Derrière leurs rires étouffés, la voix de Mme. Detre leur parvenait, éraillée de part son âge avancé.
« Mademoiselle Ariane ! Si vous persistez à ne daignez vous montrer, j’irai prévenir votre père ! »
Les deux jeunes filles pouffèrent de nouveau, peinant à contenir leur hilarité. Les pas de la gouvernante semblèrent s’éloigner. Peu à peu, le fou rire des deux jeunes filles se calma. Seul un fin raie de lumière pénétrait dans l’armoire, permettant à peine aux deux amies de distinguer les contours du visage de l’autre. Les robes de soie et des divers étoffes les écrasaient, étouffant néanmoins leurs chuchotements. Au bout de quelques minutes, et après s’être assurée que Mme Detre ne revenait pas, Ariane poussa doucement la porte de l’armoire, qui grinça légèrement.
" La voix est libre, chuchota t-elle à Catherine.
Les deux jeunes filles sortirent prestement de l'armoire, se retrouvant au milieu de la chambre d'Ariane, immense pièce baignée de lumière. Catherine s'interrogeait.
- Que devons nous faire, désormais ? Mme Detre ne risque t-elle pas de revenir ?
- Pas pour le moment… Elle doit être en train de chercher mon père pour le prévenir que je ne veux suivre ma leçon de piano, si ce n'est déjà fait. Mais il faut à tout prix que je vois Étienne ! Alors écoute moi bien : La meilleure façon de ne pas se faire prendre est de se cacher au fond du jardin en l'attendant. Sous le grand chêne, personne n'ira nous trouver. Nous passerons par la cuisine.
Les deux jeunes filles sortirent donc à pas de loup de la chambre, silencieuses.

En effet, ce jour-ci, Ariane devait suivre, comme chaque matin, une longue leçon de piano. Mais son grand frère, Étienne, devenu mousquetaire du roi il y a quelques mois, comme l'avait d'ailleurs été auparavant son père, son grand-père, et beaucoup d'autres hommes de la famille de Beaussier, revenait d'une longue absence de plusieurs semaines durant laquelle il avait escorté le roi dans son voyage à travers divers provinces. Hors, Étienne ne pouvait rester que quelques heures auprès de sa famille avant de partir de nouveau en mission. Et, pour Ariane, suivre sa leçon de piano revenait à ne pouvoir parler à son frère, alors même qu'elle brûlait d'impatience d'entendre le récit de ses aventures depuis des semaines. Ariane avait grandi bercée par les histoires de sa famille, où les hommes, valeureux, aidaient toujours la famille royale et triomphaient du mal. La jeune fille aurait beaucoup aimé apprendre à monter à cheval et à manier l'épée ; et oh ! combien d'heures avait-elle passées à s'imaginer combattre de mauvais seigneurs et brigands dans des duels imaginaires, en faisant tournoyer un bâton ? Mais ce rêve, et même davantage ce désir même qui rongeait son âme, ne pouvait se réaliser. Et ce, parce qu'elle était une femme.

Ariane et Catherine continuaient leur progression dans le dédale de couloirs du château de Beaussier. Les deux amies s'immobilisaient au moindre bruit, prudentes. Elles parvinrent devant un grand escalier en colimaçon, qu'elles dévalèrent à grandes enjambées. Arrivées en bas, Catherine poussa soudainement Ariane avec elle, dans l'étroit espace sombre sous l'escalier. Des voix se faisaient entendre. Le cœur d'Ariane battait si fort dans sa poitrine qu'elle craignait que son tambourinement ne les fasse repérer.
"Je comprends tout à fait, Mme Detre. La conduite de Mademoiselle Ariane est tout à fait intolérable. Elle n'a en aucun cas le droit de se soustraire à votre autorité en se riant de vous, et de nous, par extension, de la sorte. Monsieur de Beaussier est parti à sa recherche, il la retrouvera bien assez vite. Ariane sera sanctionnée pour cette conduite. Cela me dérange d'autant plus qu'elle entraîne Mademoiselle Catherine dans ses bêtises… Je ne voudrai pas que Monsieur et Madame d'Urrie apprennent cela, ils nous en voudraient terriblement…"
Il s'agissait de Mme de Beaussier, la mère d'Ariane, s'adressant à Mme Detre. Si Ariane, jusque-là, prenait son manque d'obéissance envers sa gouvernante depuis ce matin avec légèreté, elle n'avait désormais aucune envie de lui faire à nouveau face, ni à ses parents d'ailleurs.
Ariane et Catherine sortirent de leur cachette en échangeant des regards inquiets. Elle progressèrent à pas rapides vers la cuisine, puis s'arrêtèrent à l'entrée. La cuisinière chantonnait, leur tournant le dos tandis qu'elle épluchait des pommes de terre. Les deux jeunes filles entrèrent dans la cuisine, courbées pour se cacher derrière les meubles. Elles avançaient centimètres par centimètres. Finalement, elles arrivèrent au fond de la cuisine, devant la porte qui donnait sur le jardin. Elles devaient désormais attendre que la cuisinière s'en aille, même quelques secondes seulement, pour sortir. Ariane et Catherine patientèrent, les minutes, interminables, s'étiraient. Les deux jeunes filles avaient l'impression que cela faisait des heures qu'elles étaient accroupies ici quand la cuisinière se leva, pour aller chercher un aliment dans le garde-manger. Engourdies, elles se levèrent et poussèrent la porte de la cuisine. D'un commun accord, et sans même avoir besoin de se parler, elle se mirent à courir aussi vite qu'elles le pouvaient en direction du grand chêne. Une fois arrivée, elle se laissèrent tomber, essoufflées, dans l'herbe, à l'ombre du feuillage de ce grand arbre. Désormais sorties du château, elles étaient soulagées. Un rire nerveux s'empara d'elles.
"J'espère qu'après tout cela, tu vas réussir à parler à Étienne !" S'exclama Catherine. Ce n'était pas au château d'Urrie, avec ses trois grands frères tous plus renfrognés les uns que les autres, que la benjamine de la fratrie d'Urrie pouvait rire de la sorte.

Ariane et Catherine étaient toujours étendues dans l'herbe sous le grand chêne. Elles écoutaient la rumeur étouffée qui provenait de la rue, derrière le mur de pierres recouvert de lierres, à quelques mètres de là où elles se trouvaient. Le bruit des sabots des chevaux et des charrettes sur le pavé, le cri des marchands à la recherche de clients, des rires d'enfants, des bribes de conversations, montaient jusqu'à elles. Soudain, Ariane se redressa.
"Que se passe t-il ? demanda Catherine.
Ariane lui fit signe de se taire, et s'avança près du mur. Elle y colla son oreille.
- Eh ! Joseph ! Comment vas-tu ? Bien ? Magnifique ! Tu salueras bien chaleureusement ta femme et tes enfants de ma part !
C'était la voix d'Étienne. Il devait être en train de contourner à cheval le jardin du château de Beaussier pour entrer par le portail. Joseph était un forgeron qu'il connaissait bien, car il venait régulièrement demander ses services, pour une nouvelle épée par exemple. Le visage d'Ariane s'illumina.
- C'est Étienne ! Enfin ! Suis moi, nous sommes les premières averties de son arrivée, nous pouvons l'accueillir au portail !"
Et elle se mit à courir, Catherine peinant à suivre la cadence. Ariane était aux anges et, d'ailleurs, elle se sentait pousser des ailes. Son frère, son cher grand frère, Étienne, le courageux mousquetaire, était enfin revenu. Les deux jeunes filles parvinrent au portail au moment où Étienne venait de descendre de son cheval pour insérer une des clés de son trousseau dans la serrure du portail. A peine avait-il refermé le portail derrière lui qu'Ariane lui sauta au cou.
"Étienne, tu es enfin revenu ! Tu ne peux deviner à quel point je mourrais d'impatience de te revoir ! Tu m'as tant manqué ! Tu promets de tout me raconter de ton périple, n'est-ce pas ? As-tu combattu de mauvais seigneurs ?
Étienne, qui n'était pas pour le moins du monde surpris de l'accueil que venait de lui réserver Ariane, souriait, heureux, s'amusant du bonheur débordant de sa jeune sœur.
- Je te le promets, je vais tout te raconter de ma mission ! Enfin, tout ce que je suis autorisé à raconter !
C'est à ce moment précis que Mme Detre surgit. Elle s'inclina tout d'abord devant Étienne.
- Quel bonheur c'est, Monsieur Étienne, de vous voir ainsi revenir tout sourire ! Monsieur et Madame de Beaussier, ainsi que moi-même, nous inquiétions de votre destin concernant ce long périple. Néanmoins, Mademoiselle Ariane s'est montrée particulièrement désobéissante ce matin, et a inquiété Monsieur et Madame en disparaissant. Il va de soi que je dois donc ramener de suite votre sœur au château, et les retrouvailles se poursuivront donc à l'intérieur.
Sur ces paroles, elle intima à Ariane de la suivre, et elle tourna le dos à Catherine et Étienne pour se diriger vers le château. Ariane lança un regard désespéré à son frère et sa meilleure amie, avant de suivre sa gouvernante, à contrecœur.
- Mme Detre est toujours aussi agréable à ce que je vois… chuchota Étienne à l'intention de Catherine, qui, malgré son abattement face à la situation, ne parvînt pas à réprimer un rire.
 
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Anonyme
OH ÇA ME RAPPELLE TON PREMIER TOPIC (j'ai pas encore lu), tu t'appelais Cerise et tu voulais des avis sur ce que tu écrivais 🥹🥹🥹🥹
Oh my god mais ouiiii ! 😭
Flash back en puissance. x)
Mais j'étais en 5ème alors bon. x)
 
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Anonyme
Ah oui et désolée pour ce premier chapitre qui est un peu énorme, je crois que je ne sais pas faire court. TwT
 
Chuisbibi
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Oh my god mais ouiiii ! 😭
Flash back en puissance. x)
Mais j'étais en 5ème alors bon. x)
Bruh bah t'écris toujours aussi bien hein 😭 J'ai pas de conseils à donner, je fais encore des fautes énormes de conjugaison dans mes écrits 😂 Mais le fait que tu utilises des mots simples et compréhensibles de tous et pourtant bien employés, ça rend la lecture agréable. Par exemple le verbe "progresser" j'aurai jamais pensé à le mettre dans un texte mais il est tellement explicite qu'on comprends très bien l'idée d'avancement jusqu'au but, et ça change du verbe "avancer". J'ai peut-être pas lu assez de textes aussi excellents que le tien mais ton style est soigné, carré, rien à redire 😭👏🏾

T'as plus de vocabulaire que moi aussi. Tu m'autorises à te piquer les mots "renfrogné" et "intimer" ? 🥺
 
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Anonyme
Bruh bah t'écris toujours aussi bien hein 😭 J'ai pas de conseils à donner, je fais encore des fautes énormes de conjugaison dans mes écrits 😂 Mais le fait que tu utilises des mots simples et compréhensibles de tous et pourtant bien employés, ça rend la lecture agréable. Par exemple le verbe "progresser" j'aurai jamais pensé à le mettre dans un texte mais il est tellement explicite qu'on comprends très bien l'idée d'avancement jusqu'au but, et ça change du verbe "avancer". J'ai peut-être pas lu assez de textes aussi excellents que le tien mais ton style est soigné, carré, rien à redire 😭👏🏾

T'as plus de vocabulaire que moi aussi. Tu m'autorises à te piquer les mots "renfrogné" et "intimer" ? 🥺
Oooh merci beaucoup Chuisbibi, venant de toi autant de compliments ça me fait chaud au cœur. 😭 💕
Et oui tu peux me piquer tous les mots que tu veux OwO ils ne sont pas ma propriété. 🤭
 
Chuisbibi
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Oooh merci beaucoup Chuisbibi, venant de toi autant de compliments ça me fait chaud au cœur. 😭 💕
Et oui tu peux me piquer tous les mots que tu veux OwO ils ne sont pas ma propriété. 🤭
Oh mais je ne suis personne, gente demoiselle ! Ce n'est que la vérité 💖
Et merci beaucoup, je vais pouvoir enrichir mes écrits jusqu'à atteindre ton niveau 😔✨
 
Haeresis
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Alors...

C'est bien écrit déjà.
Le contexte est amené assez brusquement parfois, mais bon t'as quand même un certain lexique, et c'est assez soigné.

Seulement, tu veux de la critique, je vais t'en faire une.
Tu peins des relations humaines..... et c'est tout.
C'est à dire que, il n'y a pas vraiment d'intrigue, y'a aucun moment où on s'inquiète, où on a envie d'intervenir...
Et donc t'as du mal à garder l'attention du lecteur.

Ce qui renforce les liens, ce qui donne de la profondeur aux relations... c'est les péripéties.
C'est les drames, les doutes, les tromperies, les contraintes externes...

Si tu veux conserver l'intérêt des lecteurs.. leur donner envie d'en savoir plus..
Il faut garder un peu de mystère.
C'est à dire être suggestif, faire miroiter un grand événement à venir... mais sans trop en dévoiler.
En fin de compte... développer une intrigue.

J'suis un peu sévère, tu fais ça en amateur, à ton âge... c'est super.
M'enfin voilà, tu voulais une critique... essaie de te servir du social comme d'un prétexte à dérouler l'intrigue.
Plutôt que de te servir de l'intrigue, comme d'un prétexte à faire du social.
Ca donnera plus de poids, plus d'importance à tes personnages.
 
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Anonyme
Alors...

C'est bien écrit déjà.
Le contexte est amené assez brusquement parfois, mais bon t'as quand même un certain lexique, et c'est assez soigné.

Seulement, tu veux de la critique, je vais t'en faire une.
Tu peins des relations humaines..... et c'est tout.
C'est à dire que, il n'y a pas vraiment d'intrigue, y'a aucun moment où on s'inquiète, où on a envie d'intervenir...
Et donc t'as du mal à garder l'attention du lecteur.

Ce qui renforce les liens, ce qui donne de la profondeur aux relations... c'est les péripéties.
C'est les drames, les doutes, les tromperies, les contraintes externes...

Si tu veux conserver l'intérêt des lecteurs.. leur donner envie d'en savoir plus..
Il faut garder un peu de mystère.
C'est à dire être suggestif, faire miroiter un grand événement à venir... mais sans trop en dévoiler.
En fin de compte... développer une intrigue.

J'suis un peu sévère, tu fais ça en amateur, à ton âge... c'est super.
M'enfin voilà, tu voulais une critique... essaie de te servir du social comme d'un prétexte à dérouler l'intrigue.
Plutôt que de te servir de l'intrigue, comme d'un prétexte à faire du social.
Ca donnera plus de poids, plus d'importance à tes personnages.
En fait le premier chapitre servait à la base à amener les deux suivants, où l'action commence... Mais il s'est transformé en chapitre un peu trop développé. xD
En tout cas merci de tes critiques, ça va vraiment m'aider pour les prochaines fois !!
 
Haeresis
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En fait le premier chapitre servait à la base à amener les deux suivants, où l'action commence... Mais il s'est transformé en chapitre un peu trop développé. xD
En tout cas merci de tes critiques, ça va vraiment m'aider pour les prochaines fois !!
Merci à toi, ça me fait plaisir de voir que la prochaine génération écrit.

Je te juge sur un chapitre... qui plus est un chapitre d'entracte... elle veut rien dire ma critique.
C'est juste histoire de la ramener.

Par exemple, si on compare la série game of throne au préquel là... house of the dragon.
Game of throne c'est génial, parceque l'intrigue te tient en haleine tout du long.... et donc les personnages ont l'occasion de présenter un caractère qui leur est propre.. dans des situations qui forcent une réaction singulière.
House of the dragon... bon... on se fait chi*er.
C'est du social, du social, du social, un peu de sexe et du social.

Voilà, c'est juste ça qu'il me semble important de souligner aujourd'hui.
C'est l'intrigue qui forge l'identité des personnages...
Non pas les personnages qui forgent l'intérêt de l'intrigue.

M'enfin bon, si un scénariste avec un budget de plusieurs millions arrive à l'oublier...
C'est pas à toi qu'on va en tenir rigueur.
 
kelsy☆
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Hey guys ! ✨
Il y a longtemps maintenant, j'avais commencé un récit pour un concours d'écriture organisé par Grana padano Chuck 🐯 . Même si ce concours n'est plus d'actualité, je pensais finir cette histoire… Elle ne comporte que trois chapitres alors j'ai eu l'idée de vous publier un chapitre par semaine à partir d'aujourd'hui, pour me donner le temps de finir le dernier et de vous partager l'un de mes écrits. :'')
N'hésitez pas à me dire d'éventuels points négatifs, j'aimerais m'améliorer. x)
Bonne lecture !
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Personnages :

1- Famille de Beaussier : noble, et dont les hommes sont, de générations en générations, mousquetaires
  • Ariane de Beaussier, jeune fille de 16 ans.​
  • Étienne de Beaussier, frère d’Ariane, de dix ans son aîné.​
  • Guillaume de Beaussier, père d’Ariane et d’Étienne de Beaussier.​
  • Anne Madeleine de Beaussier, mère d’Ariane et d’Étienne, épouse de Guillaume de Beaussier.​
2- Famille d'Urrie : Riche et noble.
  • Catherine d’Urrie, jeune fille de 16 ans, meilleure amie et confidente d’Ariane de Beaussier.
  • Yves, François et Claude d’Urrie, les frères de Catherine.
  • Marc d'Urrie, père d'Yves, François, Claude et Catherine d'Urrie.
  • Gisèle d'Urrie, mère d'Yves, François, Claude et Catherine d'Urrie.
3- Personnage secondaire
  • Mme Detre, gouvernante d'Ariane de Beaussier.

NO COMMENT LES NOMS ET PRENOMS, IL FALLAIT QUE CE SOIT D'EPOQUE xD

Chapitre 1

Ariane et Catherine étaient toutes deux cachées dans l’imposante armoire de bois, dans la chambre d’Ariane. Derrière leurs rires étouffés, la voix de Mme. Detre leur parvenait, éraillée de part son âge avancé.
« Mademoiselle Ariane ! Si vous persistez à ne daignez vous montrer, j’irai prévenir votre père ! »
Les deux jeunes filles pouffèrent de nouveau, peinant à contenir leur hilarité. Les pas de la gouvernante semblèrent s’éloigner. Peu à peu, le fou rire des deux jeunes filles se calma. Seul un fin raie de lumière pénétrait dans l’armoire, permettant à peine aux deux amies de distinguer les contours du visage de l’autre. Les robes de soie et des divers étoffes les écrasaient, étouffant néanmoins leurs chuchotements. Au bout de quelques minutes, et après s’être assurée que Mme Detre ne revenait pas, Ariane poussa doucement la porte de l’armoire, qui grinça légèrement.
" La voix est libre, chuchota t-elle à Catherine.
Les deux jeunes filles sortirent prestement de l'armoire, se retrouvant au milieu de la chambre d'Ariane, immense pièce baignée de lumière. Catherine s'interrogeait.
- Que devons nous faire, désormais ? Mme Detre ne risque t-elle pas de revenir ?
- Pas pour le moment… Elle doit être en train de chercher mon père pour le prévenir que je ne veux suivre ma leçon de piano, si ce n'est déjà fait. Mais il faut à tout prix que je vois Étienne ! Alors écoute moi bien : La meilleure façon de ne pas se faire prendre est de se cacher au fond du jardin en l'attendant. Sous le grand chêne, personne n'ira nous trouver. Nous passerons par la cuisine.
Les deux jeunes filles sortirent donc à pas de loup de la chambre, silencieuses.

En effet, ce jour-ci, Ariane devait suivre, comme chaque matin, une longue leçon de piano. Mais son grand frère, Étienne, devenu mousquetaire du roi il y a quelques mois, comme l'avait d'ailleurs été auparavant son père, son grand-père, et beaucoup d'autres hommes de la famille de Beaussier, revenait d'une longue absence de plusieurs semaines durant laquelle il avait escorté le roi dans son voyage à travers divers provinces. Hors, Étienne ne pouvait rester que quelques heures auprès de sa famille avant de partir de nouveau en mission. Et, pour Ariane, suivre sa leçon de piano revenait à ne pouvoir parler à son frère, alors même qu'elle brûlait d'impatience d'entendre le récit de ses aventures depuis des semaines. Ariane avait grandi bercée par les histoires de sa famille, où les hommes, valeureux, aidaient toujours la famille royale et triomphaient du mal. La jeune fille aurait beaucoup aimé apprendre à monter à cheval et à manier l'épée ; et oh ! combien d'heures avait-elle passées à s'imaginer combattre de mauvais seigneurs et brigands dans des duels imaginaires, en faisant tournoyer un bâton ? Mais ce rêve, et même davantage ce désir même qui rongeait son âme, ne pouvait se réaliser. Et ce, parce qu'elle était une femme.

Ariane et Catherine continuaient leur progression dans le dédale de couloirs du château de Beaussier. Les deux amies s'immobilisaient au moindre bruit, prudentes. Elles parvinrent devant un grand escalier en colimaçon, qu'elles dévalèrent à grandes enjambées. Arrivées en bas, Catherine poussa soudainement Ariane avec elle, dans l'étroit espace sombre sous l'escalier. Des voix se faisaient entendre. Le cœur d'Ariane battait si fort dans sa poitrine qu'elle craignait que son tambourinement ne les fasse repérer.
"Je comprends tout à fait, Mme Detre. La conduite de Mademoiselle Ariane est tout à fait intolérable. Elle n'a en aucun cas le droit de se soustraire à votre autorité en se riant de vous, et de nous, par extension, de la sorte. Monsieur de Beaussier est parti à sa recherche, il la retrouvera bien assez vite. Ariane sera sanctionnée pour cette conduite. Cela me dérange d'autant plus qu'elle entraîne Mademoiselle Catherine dans ses bêtises… Je ne voudrai pas que Monsieur et Madame d'Urrie apprennent cela, ils nous en voudraient terriblement…"
Il s'agissait de Mme de Beaussier, la mère d'Ariane, s'adressant à Mme Detre. Si Ariane, jusque-là, prenait son manque d'obéissance envers sa gouvernante depuis ce matin avec légèreté, elle n'avait désormais aucune envie de lui faire à nouveau face, ni à ses parents d'ailleurs.
Ariane et Catherine sortirent de leur cachette en échangeant des regards inquiets. Elle progressèrent à pas rapides vers la cuisine, puis s'arrêtèrent à l'entrée. La cuisinière chantonnait, leur tournant le dos tandis qu'elle épluchait des pommes de terre. Les deux jeunes filles entrèrent dans la cuisine, courbées pour se cacher derrière les meubles. Elles avançaient centimètres par centimètres. Finalement, elles arrivèrent au fond de la cuisine, devant la porte qui donnait sur le jardin. Elles devaient désormais attendre que la cuisinière s'en aille, même quelques secondes seulement, pour sortir. Ariane et Catherine patientèrent, les minutes, interminables, s'étiraient. Les deux jeunes filles avaient l'impression que cela faisait des heures qu'elles étaient accroupies ici quand la cuisinière se leva, pour aller chercher un aliment dans le garde-manger. Engourdies, elles se levèrent et poussèrent la porte de la cuisine. D'un commun accord, et sans même avoir besoin de se parler, elle se mirent à courir aussi vite qu'elles le pouvaient en direction du grand chêne. Une fois arrivée, elle se laissèrent tomber, essoufflées, dans l'herbe, à l'ombre du feuillage de ce grand arbre. Désormais sorties du château, elles étaient soulagées. Un rire nerveux s'empara d'elles.
"J'espère qu'après tout cela, tu vas réussir à parler à Étienne !" S'exclama Catherine. Ce n'était pas au château d'Urrie, avec ses trois grands frères tous plus renfrognés les uns que les autres, que la benjamine de la fratrie d'Urrie pouvait rire de la sorte.

Ariane et Catherine étaient toujours étendues dans l'herbe sous le grand chêne. Elles écoutaient la rumeur étouffée qui provenait de la rue, derrière le mur de pierres recouvert de lierres, à quelques mètres de là où elles se trouvaient. Le bruit des sabots des chevaux et des charrettes sur le pavé, le cri des marchands à la recherche de clients, des rires d'enfants, des bribes de conversations, montaient jusqu'à elles. Soudain, Ariane se redressa.
"Que se passe t-il ? demanda Catherine.
Ariane lui fit signe de se taire, et s'avança près du mur. Elle y colla son oreille.
- Eh ! Joseph ! Comment vas-tu ? Bien ? Magnifique ! Tu salueras bien chaleureusement ta femme et tes enfants de ma part !
C'était la voix d'Étienne. Il devait être en train de contourner à cheval le jardin du château de Beaussier pour entrer par le portail. Joseph était un forgeron qu'il connaissait bien, car il venait régulièrement demander ses services, pour une nouvelle épée par exemple. Le visage d'Ariane s'illumina.
- C'est Étienne ! Enfin ! Suis moi, nous sommes les premières averties de son arrivée, nous pouvons l'accueillir au portail !"
Et elle se mit à courir, Catherine peinant à suivre la cadence. Ariane était aux anges et, d'ailleurs, elle se sentait pousser des ailes. Son frère, son cher grand frère, Étienne, le courageux mousquetaire, était enfin revenu. Les deux jeunes filles parvinrent au portail au moment où Étienne venait de descendre de son cheval pour insérer une des clés de son trousseau dans la serrure du portail. A peine avait-il refermé le portail derrière lui qu'Ariane lui sauta au cou.
"Étienne, tu es enfin revenu ! Tu ne peux deviner à quel point je mourrais d'impatience de te revoir ! Tu m'as tant manqué ! Tu promets de tout me raconter de ton périple, n'est-ce pas ? As-tu combattu de mauvais seigneurs ?
Étienne, qui n'était pas pour le moins du monde surpris de l'accueil que venait de lui réserver Ariane, souriait, heureux, s'amusant du bonheur débordant de sa jeune sœur.
- Je te le promets, je vais tout te raconter de ma mission ! Enfin, tout ce que je suis autorisé à raconter !
C'est à ce moment précis que Mme Detre surgit. Elle s'inclina tout d'abord devant Étienne.
- Quel bonheur c'est, Monsieur Étienne, de vous voir ainsi revenir tout sourire ! Monsieur et Madame de Beaussier, ainsi que moi-même, nous inquiétions de votre destin concernant ce long périple. Néanmoins, Mademoiselle Ariane s'est montrée particulièrement désobéissante ce matin, et a inquiété Monsieur et Madame en disparaissant. Il va de soi que je dois donc ramener de suite votre sœur au château, et les retrouvailles se poursuivront donc à l'intérieur.
Sur ces paroles, elle intima à Ariane de la suivre, et elle tourna le dos à Catherine et Étienne pour se diriger vers le château. Ariane lança un regard désespéré à son frère et sa meilleure amie, avant de suivre sa gouvernante, à contrecœur.
- Mme Detre est toujours aussi agréable à ce que je vois… chuchota Étienne à l'intention de Catherine, qui, malgré son abattement face à la situation, ne parvînt pas à réprimer un rire.
Oh mais c’est génialeeeee, j’ai dévoré chacune des lettres que tu as écrites, j’ai hâte de lire la suite
Tu écris vraiment bien c’est captivant 🤩
 
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Il y a longtemps maintenant, j'avais commencé un récit pour un concours d'écriture organisé par Grana padano Chuck 🐯 . Même si ce concours n'est plus d'actualité, je pensais finir cette histoire… Elle ne comporte que trois chapitres alors j'ai eu l'idée de vous publier un chapitre par semaine à partir d'aujourd'hui, pour me donner le temps de finir le dernier et de vous partager l'un de mes écrits. :'')
N'hésitez pas à me dire d'éventuels points négatifs, j'aimerais m'améliorer. x)
Bonne lecture !
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Personnages :

1- Famille de Beaussier : noble, et dont les hommes sont, de générations en générations, mousquetaires
  • Ariane de Beaussier, jeune fille de 16 ans.​
  • Étienne de Beaussier, frère d’Ariane, de dix ans son aîné.​
  • Guillaume de Beaussier, père d’Ariane et d’Étienne de Beaussier.​
  • Anne Madeleine de Beaussier, mère d’Ariane et d’Étienne, épouse de Guillaume de Beaussier.​
2- Famille d'Urrie : Riche et noble.
  • Catherine d’Urrie, jeune fille de 16 ans, meilleure amie et confidente d’Ariane de Beaussier.
  • Yves, François et Claude d’Urrie, les frères de Catherine.
  • Marc d'Urrie, père d'Yves, François, Claude et Catherine d'Urrie.
  • Gisèle d'Urrie, mère d'Yves, François, Claude et Catherine d'Urrie.
3- Personnage secondaire
  • Mme Detre, gouvernante d'Ariane de Beaussier.

NO COMMENT LES NOMS ET PRENOMS, IL FALLAIT QUE CE SOIT D'EPOQUE xD

Chapitre 1

Ariane et Catherine étaient toutes deux cachées dans l’imposante armoire de bois, dans la chambre d’Ariane. Derrière leurs rires étouffés, la voix de Mme. Detre leur parvenait, éraillée de part son âge avancé.
« Mademoiselle Ariane ! Si vous persistez à ne daignez vous montrer, j’irai prévenir votre père ! »
Les deux jeunes filles pouffèrent de nouveau, peinant à contenir leur hilarité. Les pas de la gouvernante semblèrent s’éloigner. Peu à peu, le fou rire des deux jeunes filles se calma. Seul un fin raie de lumière pénétrait dans l’armoire, permettant à peine aux deux amies de distinguer les contours du visage de l’autre. Les robes de soie et des divers étoffes les écrasaient, étouffant néanmoins leurs chuchotements. Au bout de quelques minutes, et après s’être assurée que Mme Detre ne revenait pas, Ariane poussa doucement la porte de l’armoire, qui grinça légèrement.
" La voix est libre, chuchota t-elle à Catherine.
Les deux jeunes filles sortirent prestement de l'armoire, se retrouvant au milieu de la chambre d'Ariane, immense pièce baignée de lumière. Catherine s'interrogeait.
- Que devons nous faire, désormais ? Mme Detre ne risque t-elle pas de revenir ?
- Pas pour le moment… Elle doit être en train de chercher mon père pour le prévenir que je ne veux suivre ma leçon de piano, si ce n'est déjà fait. Mais il faut à tout prix que je vois Étienne ! Alors écoute moi bien : La meilleure façon de ne pas se faire prendre est de se cacher au fond du jardin en l'attendant. Sous le grand chêne, personne n'ira nous trouver. Nous passerons par la cuisine.
Les deux jeunes filles sortirent donc à pas de loup de la chambre, silencieuses.

En effet, ce jour-ci, Ariane devait suivre, comme chaque matin, une longue leçon de piano. Mais son grand frère, Étienne, devenu mousquetaire du roi il y a quelques mois, comme l'avait d'ailleurs été auparavant son père, son grand-père, et beaucoup d'autres hommes de la famille de Beaussier, revenait d'une longue absence de plusieurs semaines durant laquelle il avait escorté le roi dans son voyage à travers divers provinces. Hors, Étienne ne pouvait rester que quelques heures auprès de sa famille avant de partir de nouveau en mission. Et, pour Ariane, suivre sa leçon de piano revenait à ne pouvoir parler à son frère, alors même qu'elle brûlait d'impatience d'entendre le récit de ses aventures depuis des semaines. Ariane avait grandi bercée par les histoires de sa famille, où les hommes, valeureux, aidaient toujours la famille royale et triomphaient du mal. La jeune fille aurait beaucoup aimé apprendre à monter à cheval et à manier l'épée ; et oh ! combien d'heures avait-elle passées à s'imaginer combattre de mauvais seigneurs et brigands dans des duels imaginaires, en faisant tournoyer un bâton ? Mais ce rêve, et même davantage ce désir même qui rongeait son âme, ne pouvait se réaliser. Et ce, parce qu'elle était une femme.

Ariane et Catherine continuaient leur progression dans le dédale de couloirs du château de Beaussier. Les deux amies s'immobilisaient au moindre bruit, prudentes. Elles parvinrent devant un grand escalier en colimaçon, qu'elles dévalèrent à grandes enjambées. Arrivées en bas, Catherine poussa soudainement Ariane avec elle, dans l'étroit espace sombre sous l'escalier. Des voix se faisaient entendre. Le cœur d'Ariane battait si fort dans sa poitrine qu'elle craignait que son tambourinement ne les fasse repérer.
"Je comprends tout à fait, Mme Detre. La conduite de Mademoiselle Ariane est tout à fait intolérable. Elle n'a en aucun cas le droit de se soustraire à votre autorité en se riant de vous, et de nous, par extension, de la sorte. Monsieur de Beaussier est parti à sa recherche, il la retrouvera bien assez vite. Ariane sera sanctionnée pour cette conduite. Cela me dérange d'autant plus qu'elle entraîne Mademoiselle Catherine dans ses bêtises… Je ne voudrai pas que Monsieur et Madame d'Urrie apprennent cela, ils nous en voudraient terriblement…"
Il s'agissait de Mme de Beaussier, la mère d'Ariane, s'adressant à Mme Detre. Si Ariane, jusque-là, prenait son manque d'obéissance envers sa gouvernante depuis ce matin avec légèreté, elle n'avait désormais aucune envie de lui faire à nouveau face, ni à ses parents d'ailleurs.
Ariane et Catherine sortirent de leur cachette en échangeant des regards inquiets. Elle progressèrent à pas rapides vers la cuisine, puis s'arrêtèrent à l'entrée. La cuisinière chantonnait, leur tournant le dos tandis qu'elle épluchait des pommes de terre. Les deux jeunes filles entrèrent dans la cuisine, courbées pour se cacher derrière les meubles. Elles avançaient centimètres par centimètres. Finalement, elles arrivèrent au fond de la cuisine, devant la porte qui donnait sur le jardin. Elles devaient désormais attendre que la cuisinière s'en aille, même quelques secondes seulement, pour sortir. Ariane et Catherine patientèrent, les minutes, interminables, s'étiraient. Les deux jeunes filles avaient l'impression que cela faisait des heures qu'elles étaient accroupies ici quand la cuisinière se leva, pour aller chercher un aliment dans le garde-manger. Engourdies, elles se levèrent et poussèrent la porte de la cuisine. D'un commun accord, et sans même avoir besoin de se parler, elle se mirent à courir aussi vite qu'elles le pouvaient en direction du grand chêne. Une fois arrivée, elle se laissèrent tomber, essoufflées, dans l'herbe, à l'ombre du feuillage de ce grand arbre. Désormais sorties du château, elles étaient soulagées. Un rire nerveux s'empara d'elles.
"J'espère qu'après tout cela, tu vas réussir à parler à Étienne !" S'exclama Catherine. Ce n'était pas au château d'Urrie, avec ses trois grands frères tous plus renfrognés les uns que les autres, que la benjamine de la fratrie d'Urrie pouvait rire de la sorte.

Ariane et Catherine étaient toujours étendues dans l'herbe sous le grand chêne. Elles écoutaient la rumeur étouffée qui provenait de la rue, derrière le mur de pierres recouvert de lierres, à quelques mètres de là où elles se trouvaient. Le bruit des sabots des chevaux et des charrettes sur le pavé, le cri des marchands à la recherche de clients, des rires d'enfants, des bribes de conversations, montaient jusqu'à elles. Soudain, Ariane se redressa.
"Que se passe t-il ? demanda Catherine.
Ariane lui fit signe de se taire, et s'avança près du mur. Elle y colla son oreille.
- Eh ! Joseph ! Comment vas-tu ? Bien ? Magnifique ! Tu salueras bien chaleureusement ta femme et tes enfants de ma part !
C'était la voix d'Étienne. Il devait être en train de contourner à cheval le jardin du château de Beaussier pour entrer par le portail. Joseph était un forgeron qu'il connaissait bien, car il venait régulièrement demander ses services, pour une nouvelle épée par exemple. Le visage d'Ariane s'illumina.
- C'est Étienne ! Enfin ! Suis moi, nous sommes les premières averties de son arrivée, nous pouvons l'accueillir au portail !"
Et elle se mit à courir, Catherine peinant à suivre la cadence. Ariane était aux anges et, d'ailleurs, elle se sentait pousser des ailes. Son frère, son cher grand frère, Étienne, le courageux mousquetaire, était enfin revenu. Les deux jeunes filles parvinrent au portail au moment où Étienne venait de descendre de son cheval pour insérer une des clés de son trousseau dans la serrure du portail. A peine avait-il refermé le portail derrière lui qu'Ariane lui sauta au cou.
"Étienne, tu es enfin revenu ! Tu ne peux deviner à quel point je mourrais d'impatience de te revoir ! Tu m'as tant manqué ! Tu promets de tout me raconter de ton périple, n'est-ce pas ? As-tu combattu de mauvais seigneurs ?
Étienne, qui n'était pas pour le moins du monde surpris de l'accueil que venait de lui réserver Ariane, souriait, heureux, s'amusant du bonheur débordant de sa jeune sœur.
- Je te le promets, je vais tout te raconter de ma mission ! Enfin, tout ce que je suis autorisé à raconter !
C'est à ce moment précis que Mme Detre surgit. Elle s'inclina tout d'abord devant Étienne.
- Quel bonheur c'est, Monsieur Étienne, de vous voir ainsi revenir tout sourire ! Monsieur et Madame de Beaussier, ainsi que moi-même, nous inquiétions de votre destin concernant ce long périple. Néanmoins, Mademoiselle Ariane s'est montrée particulièrement désobéissante ce matin, et a inquiété Monsieur et Madame en disparaissant. Il va de soi que je dois donc ramener de suite votre sœur au château, et les retrouvailles se poursuivront donc à l'intérieur.
Sur ces paroles, elle intima à Ariane de la suivre, et elle tourna le dos à Catherine et Étienne pour se diriger vers le château. Ariane lança un regard désespéré à son frère et sa meilleure amie, avant de suivre sa gouvernante, à contrecœur.
- Mme Detre est toujours aussi agréable à ce que je vois… chuchota Étienne à l'intention de Catherine, qui, malgré son abattement face à la situation, ne parvînt pas à réprimer un rire.
Salut , je viens lire et franchement j’aime beaucoup. J’ai pas vraiment beaucoup à dire étant inexpérimenté sans ce stase et n’ayant pas les capacités nécessaires.
Sinon je trouve que c’est une belle histoire que tu nous raconte là j’aime beaucoup la façon dont tu l’introduit en plus on s’imerge bien dedans ✨️.
En tout cas c’est magnifique tu magne bien tes mots et tes phrases 😭🤌. J’aimerai tellement aussi bien écrire que toi TvT.

En tout cas continue sur cette voie , et hâte de lire la suite ^^.
 
🌻
🌻Sunflower🌻
Anonyme
Salut , je viens lire et franchement j’aime beaucoup. J’ai pas vraiment beaucoup à dire étant inexpérimenté sans ce stase et n’ayant pas les capacités nécessaires.
Sinon je trouve que c’est une belle histoire que tu nous raconte là j’aime beaucoup la façon dont tu l’introduit en plus on s’imerge bien dedans ✨️.
En tout cas c’est magnifique tu magne bien tes mots et tes phrases 😭🤌. J’aimerai tellement aussi bien écrire que toi TvT.

En tout cas continue sur cette voie , et hâte de lire la suite ^^.
Oooh c'est super sympa de ta part, merci beaucoup ! <33
Vraiment vos compliments me font chaud au cœur. :>

Et au fait, il ne faut pas que tu ais si peu confiance en toi OwO tu écris très bien aussi !!
 
Hehe1995
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Hey guys ! ✨
Il y a longtemps maintenant, j'avais commencé un récit pour un concours d'écriture organisé par Grana padano Chuck 🐯 . Même si ce concours n'est plus d'actualité, je pensais finir cette histoire… Elle ne comporte que trois chapitres alors j'ai eu l'idée de vous publier un chapitre par semaine à partir d'aujourd'hui, pour me donner le temps de finir le dernier et de vous partager l'un de mes écrits. :'')
N'hésitez pas à me dire d'éventuels points négatifs, j'aimerais m'améliorer. x)
Bonne lecture !
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Personnages :

1- Famille de Beaussier : noble, et dont les hommes sont, de générations en générations, mousquetaires
  • Ariane de Beaussier, jeune fille de 16 ans.​
  • Étienne de Beaussier, frère d’Ariane, de dix ans son aîné.​
  • Guillaume de Beaussier, père d’Ariane et d’Étienne de Beaussier.​
  • Anne Madeleine de Beaussier, mère d’Ariane et d’Étienne, épouse de Guillaume de Beaussier.​
2- Famille d'Urrie : Riche et noble.
  • Catherine d’Urrie, jeune fille de 16 ans, meilleure amie et confidente d’Ariane de Beaussier.
  • Yves, François et Claude d’Urrie, les frères de Catherine.
  • Marc d'Urrie, père d'Yves, François, Claude et Catherine d'Urrie.
  • Gisèle d'Urrie, mère d'Yves, François, Claude et Catherine d'Urrie.
3- Personnage secondaire
  • Mme Detre, gouvernante d'Ariane de Beaussier.

NO COMMENT LES NOMS ET PRENOMS, IL FALLAIT QUE CE SOIT D'EPOQUE xD

Chapitre 1

Ariane et Catherine étaient toutes deux cachées dans l’imposante armoire de bois, dans la chambre d’Ariane. Derrière leurs rires étouffés, la voix de Mme. Detre leur parvenait, éraillée de part son âge avancé.
« Mademoiselle Ariane ! Si vous persistez à ne daignez vous montrer, j’irai prévenir votre père ! »
Les deux jeunes filles pouffèrent de nouveau, peinant à contenir leur hilarité. Les pas de la gouvernante semblèrent s’éloigner. Peu à peu, le fou rire des deux jeunes filles se calma. Seul un fin raie de lumière pénétrait dans l’armoire, permettant à peine aux deux amies de distinguer les contours du visage de l’autre. Les robes de soie et des divers étoffes les écrasaient, étouffant néanmoins leurs chuchotements. Au bout de quelques minutes, et après s’être assurée que Mme Detre ne revenait pas, Ariane poussa doucement la porte de l’armoire, qui grinça légèrement.
" La voix est libre, chuchota t-elle à Catherine.
Les deux jeunes filles sortirent prestement de l'armoire, se retrouvant au milieu de la chambre d'Ariane, immense pièce baignée de lumière. Catherine s'interrogeait.
- Que devons nous faire, désormais ? Mme Detre ne risque t-elle pas de revenir ?
- Pas pour le moment… Elle doit être en train de chercher mon père pour le prévenir que je ne veux suivre ma leçon de piano, si ce n'est déjà fait. Mais il faut à tout prix que je vois Étienne ! Alors écoute moi bien : La meilleure façon de ne pas se faire prendre est de se cacher au fond du jardin en l'attendant. Sous le grand chêne, personne n'ira nous trouver. Nous passerons par la cuisine.
Les deux jeunes filles sortirent donc à pas de loup de la chambre, silencieuses.

En effet, ce jour-ci, Ariane devait suivre, comme chaque matin, une longue leçon de piano. Mais son grand frère, Étienne, devenu mousquetaire du roi il y a quelques mois, comme l'avait d'ailleurs été auparavant son père, son grand-père, et beaucoup d'autres hommes de la famille de Beaussier, revenait d'une longue absence de plusieurs semaines durant laquelle il avait escorté le roi dans son voyage à travers divers provinces. Hors, Étienne ne pouvait rester que quelques heures auprès de sa famille avant de partir de nouveau en mission. Et, pour Ariane, suivre sa leçon de piano revenait à ne pouvoir parler à son frère, alors même qu'elle brûlait d'impatience d'entendre le récit de ses aventures depuis des semaines. Ariane avait grandi bercée par les histoires de sa famille, où les hommes, valeureux, aidaient toujours la famille royale et triomphaient du mal. La jeune fille aurait beaucoup aimé apprendre à monter à cheval et à manier l'épée ; et oh ! combien d'heures avait-elle passées à s'imaginer combattre de mauvais seigneurs et brigands dans des duels imaginaires, en faisant tournoyer un bâton ? Mais ce rêve, et même davantage ce désir même qui rongeait son âme, ne pouvait se réaliser. Et ce, parce qu'elle était une femme.

Ariane et Catherine continuaient leur progression dans le dédale de couloirs du château de Beaussier. Les deux amies s'immobilisaient au moindre bruit, prudentes. Elles parvinrent devant un grand escalier en colimaçon, qu'elles dévalèrent à grandes enjambées. Arrivées en bas, Catherine poussa soudainement Ariane avec elle, dans l'étroit espace sombre sous l'escalier. Des voix se faisaient entendre. Le cœur d'Ariane battait si fort dans sa poitrine qu'elle craignait que son tambourinement ne les fasse repérer.
"Je comprends tout à fait, Mme Detre. La conduite de Mademoiselle Ariane est tout à fait intolérable. Elle n'a en aucun cas le droit de se soustraire à votre autorité en se riant de vous, et de nous, par extension, de la sorte. Monsieur de Beaussier est parti à sa recherche, il la retrouvera bien assez vite. Ariane sera sanctionnée pour cette conduite. Cela me dérange d'autant plus qu'elle entraîne Mademoiselle Catherine dans ses bêtises… Je ne voudrai pas que Monsieur et Madame d'Urrie apprennent cela, ils nous en voudraient terriblement…"
Il s'agissait de Mme de Beaussier, la mère d'Ariane, s'adressant à Mme Detre. Si Ariane, jusque-là, prenait son manque d'obéissance envers sa gouvernante depuis ce matin avec légèreté, elle n'avait désormais aucune envie de lui faire à nouveau face, ni à ses parents d'ailleurs.
Ariane et Catherine sortirent de leur cachette en échangeant des regards inquiets. Elle progressèrent à pas rapides vers la cuisine, puis s'arrêtèrent à l'entrée. La cuisinière chantonnait, leur tournant le dos tandis qu'elle épluchait des pommes de terre. Les deux jeunes filles entrèrent dans la cuisine, courbées pour se cacher derrière les meubles. Elles avançaient centimètres par centimètres. Finalement, elles arrivèrent au fond de la cuisine, devant la porte qui donnait sur le jardin. Elles devaient désormais attendre que la cuisinière s'en aille, même quelques secondes seulement, pour sortir. Ariane et Catherine patientèrent, les minutes, interminables, s'étiraient. Les deux jeunes filles avaient l'impression que cela faisait des heures qu'elles étaient accroupies ici quand la cuisinière se leva, pour aller chercher un aliment dans le garde-manger. Engourdies, elles se levèrent et poussèrent la porte de la cuisine. D'un commun accord, et sans même avoir besoin de se parler, elle se mirent à courir aussi vite qu'elles le pouvaient en direction du grand chêne. Une fois arrivée, elle se laissèrent tomber, essoufflées, dans l'herbe, à l'ombre du feuillage de ce grand arbre. Désormais sorties du château, elles étaient soulagées. Un rire nerveux s'empara d'elles.
"J'espère qu'après tout cela, tu vas réussir à parler à Étienne !" S'exclama Catherine. Ce n'était pas au château d'Urrie, avec ses trois grands frères tous plus renfrognés les uns que les autres, que la benjamine de la fratrie d'Urrie pouvait rire de la sorte.

Ariane et Catherine étaient toujours étendues dans l'herbe sous le grand chêne. Elles écoutaient la rumeur étouffée qui provenait de la rue, derrière le mur de pierres recouvert de lierres, à quelques mètres de là où elles se trouvaient. Le bruit des sabots des chevaux et des charrettes sur le pavé, le cri des marchands à la recherche de clients, des rires d'enfants, des bribes de conversations, montaient jusqu'à elles. Soudain, Ariane se redressa.
"Que se passe t-il ? demanda Catherine.
Ariane lui fit signe de se taire, et s'avança près du mur. Elle y colla son oreille.
- Eh ! Joseph ! Comment vas-tu ? Bien ? Magnifique ! Tu salueras bien chaleureusement ta femme et tes enfants de ma part !
C'était la voix d'Étienne. Il devait être en train de contourner à cheval le jardin du château de Beaussier pour entrer par le portail. Joseph était un forgeron qu'il connaissait bien, car il venait régulièrement demander ses services, pour une nouvelle épée par exemple. Le visage d'Ariane s'illumina.
- C'est Étienne ! Enfin ! Suis moi, nous sommes les premières averties de son arrivée, nous pouvons l'accueillir au portail !"
Et elle se mit à courir, Catherine peinant à suivre la cadence. Ariane était aux anges et, d'ailleurs, elle se sentait pousser des ailes. Son frère, son cher grand frère, Étienne, le courageux mousquetaire, était enfin revenu. Les deux jeunes filles parvinrent au portail au moment où Étienne venait de descendre de son cheval pour insérer une des clés de son trousseau dans la serrure du portail. A peine avait-il refermé le portail derrière lui qu'Ariane lui sauta au cou.
"Étienne, tu es enfin revenu ! Tu ne peux deviner à quel point je mourrais d'impatience de te revoir ! Tu m'as tant manqué ! Tu promets de tout me raconter de ton périple, n'est-ce pas ? As-tu combattu de mauvais seigneurs ?
Étienne, qui n'était pas pour le moins du monde surpris de l'accueil que venait de lui réserver Ariane, souriait, heureux, s'amusant du bonheur débordant de sa jeune sœur.
- Je te le promets, je vais tout te raconter de ma mission ! Enfin, tout ce que je suis autorisé à raconter !
C'est à ce moment précis que Mme Detre surgit. Elle s'inclina tout d'abord devant Étienne.
- Quel bonheur c'est, Monsieur Étienne, de vous voir ainsi revenir tout sourire ! Monsieur et Madame de Beaussier, ainsi que moi-même, nous inquiétions de votre destin concernant ce long périple. Néanmoins, Mademoiselle Ariane s'est montrée particulièrement désobéissante ce matin, et a inquiété Monsieur et Madame en disparaissant. Il va de soi que je dois donc ramener de suite votre sœur au château, et les retrouvailles se poursuivront donc à l'intérieur.
Sur ces paroles, elle intima à Ariane de la suivre, et elle tourna le dos à Catherine et Étienne pour se diriger vers le château. Ariane lança un regard désespéré à son frère et sa meilleure amie, avant de suivre sa gouvernante, à contrecœur.
- Mme Detre est toujours aussi agréable à ce que je vois… chuchota Étienne à l'intention de Catherine, qui, malgré son abattement face à la situation, ne parvînt pas à réprimer un rire.
Ohhh mais c graaaaave bien