La France à l’abandon
Il est des villages que l’on traverse sans les voir,
Des gares où plus rien ne descend,
Des silences plus lourds qu’un discours au lavoir,
Et des routes qui mènent au néant.
Les lampadaires clignotent comme une mémoire vacillante,
Dans les bourgs où l’on ne fête plus rien.
Les écoles ont fermé, les commerces s’éteignent,
Et les clochers résonnent dans le vide des lendemains.
Autrefois, il y avait des voix, des rires,
Le pain chaud du matin, la poste, la mairie.
Aujourd’hui, le temps s’écoule comme une fuite,
Et les vieux regardent partir les derniers trains de vie.
Les campagnes pleurent sans faire de bruit,
Les usines rouillent sous des ciels de grisaille,
Et même les murs semblent vouloir fuir
Ce pays qui se dérobe, muraille après muraille.
On dit que la France est belle — c’est vrai.
Mais il faut l’aimer tout entière, même ses plis oubliés.
Pas seulement les vitrines, les grandes avenues,
Mais aussi les ruelles tordues, les âmes tenues.
La France à l’abandon n’est pas morte, elle attend.
Elle espère un regard, un geste, un printemps.
Elle est là, sous les herbes folles, dans les maisons closes,
Dans le souffle d’un enfant, dans le rêve d’une chose.
Il est des villages que l’on traverse sans les voir,
Des gares où plus rien ne descend,
Des silences plus lourds qu’un discours au lavoir,
Et des routes qui mènent au néant.
Les lampadaires clignotent comme une mémoire vacillante,
Dans les bourgs où l’on ne fête plus rien.
Les écoles ont fermé, les commerces s’éteignent,
Et les clochers résonnent dans le vide des lendemains.
Autrefois, il y avait des voix, des rires,
Le pain chaud du matin, la poste, la mairie.
Aujourd’hui, le temps s’écoule comme une fuite,
Et les vieux regardent partir les derniers trains de vie.
Les campagnes pleurent sans faire de bruit,
Les usines rouillent sous des ciels de grisaille,
Et même les murs semblent vouloir fuir
Ce pays qui se dérobe, muraille après muraille.
On dit que la France est belle — c’est vrai.
Mais il faut l’aimer tout entière, même ses plis oubliés.
Pas seulement les vitrines, les grandes avenues,
Mais aussi les ruelles tordues, les âmes tenues.
La France à l’abandon n’est pas morte, elle attend.
Elle espère un regard, un geste, un printemps.
Elle est là, sous les herbes folles, dans les maisons closes,
Dans le souffle d’un enfant, dans le rêve d’une chose.