L'Ombre de Brighella...
Dell'Arte... La Commedia !
Derrière le masque du loup, se tapit la ruse.
Sur cette scène d’ombres, il tire toutes les ficelles ;
Entre ses crocs acérés, ondule une langue de serpent.
Il crache son venin : le mensonge qui rassure.
Sur ce théâtre, il s'érige en juge et bourreau,
Bannissant d'un clic ceux qui voient sous sa peau.
Il invente des crimes, il macule les absents,
Pour que l'on oublie qu'il se repaît de sang.
Et c'est la vérité qu'au final il accuse...
Mais quand le rideau tombe, il ne reste que le néant,
Car tout n'était qu'illusion et faux-semblant.
Alors, que le silence devienne son seul auditoire.
Puisqu'il nous force à l'exil,
Nous contraint à nous éloigner,
C'est ce qu'il semble enfin désirer :
Seul face au vide, au soir de sa folie,
Un souffle de conscience... à chercher dans l'oubli.
Scène finale :
Les acteurs font leur révérence,
Dernier salut à la salle, aux spectateurs...
Et chacun, vers l'horizon, reprend son chemin,
Pour certains, leurs valeurs et leur honneur,
Au creux des mains...
*Finché non ci ritroviamo in un altro mondo... forse.