Oui c'est sûr que la peur est là, faut du courage pour faire les démarches nécessaires. Mais après faut peser : est-ce que les conséquences à long termes sont plus « dévastatrices » en y stagnant ou en sortant ? En soi, même moi je suis confrontée au problème, j'hésite à vraiment agir surtout pour mes frères et sœurs, mais de l'autre côté bah qu'est-ce qu'ils penseront de moi si on/ils finit/finissent être placés ? 😭
Chuis désolée que t'aies eu à vivre ça d'ailleurs
Ne t'inquiètes pas je comprends totalement.
Quand je me suis mise à lancer une alerte ( même si ce n'est pas moi qui ai parlé directement à l'assistante sociale ), mes deux petites soeurs alors très jeunes ont aussi été placées. Elles seront revenues chez elles au bout d'une semaine, moi je suis restée, parce que le problème ne les concernait pas.
Mais ma famille m'en a énormément voulu, comme si c'était de ma faute si j'avais été maltraitée, limite ! On m'a qualifiée du diable en personne, d'utilisatrice, de sans pitié... Sans une seule fois dénoncer mes bourreaux.
Je le comprends et je suis à 100% avec toi.
Je comprends que tu aies peur par ailleurs et que tu veuilles te sacrifier pour tes frères et sœurs.
Pour le "ce qu'on va penser de moi" je pense que tu t'affirmer en force. L'assurance aide énormément. Il faut même que tu ailles jusqu'à te faire respecter, toi et tes droits, peu importe à quel point ça les contrarie. Il faut que te faire entendre soit ta motivation, non seulement pour toi mais aussi pour aider d'autres à parler.
S'ils te jugent ou ne te comprennent pas, sache que tu ne sera pas un problème. C'est tout simplement eux qui ne seront pas prêts à comprendre mes choses et eux qui ont des problèmes.
Pour éviter que tes frères et sœurs soient placés, tout dépend : S'ils vivent des violences, il se peut qu'ils l'intériorisent. Mais si tu as envie de parler, fais-le aussi pour eux. Peu importe leur volonté, si des faits sont là, parlé pour eux, car la volonté est parfois différente de ce dont on a besoin.
S'ils ne vivent pas de violences je te conseille de bien l'expliquer aux professionnels, de bien dire que c'est bien TOI qui souffre, et TOI qui vit des violences.