B
Anonyme
Bonjour à tous et à toutes,
Cela va bientôt faire 4 ans que je suis avec mon conjoint. Je vais avoir 23 ans et lui en a 24. Nous avons tous deux été je pense, bien élevés, avec de l’amour mais ne partageons pas forcément les mêmes valeurs. J'ai pour ma part été élevée dans un principe qui est pour résumé "l'amour avant tout". En d'autres termes, je n'ai pas grandi dans la fortune mais mes parents se sont toujours débrouillés pour que nous ne manquions de rien, ma mère a fait le choix d'être mère au foyer pour se consacrer à ma fratrie et moi, mes proches n'accordent pas d'importance au matériel. Quant à sa famille, elle accorde une part très importante au travail, au fait d'avoir je cite "une situation", au paraître...Par exemple, pour eux, une personne qui ne travaille pas, une mère au foyer comme l’a déjà dit son père devant moi, « c’est une feignasse ». Une mère qui fait prendre un bain à plusieurs de ses enfants à suivre ce sont des « dégueula**es » alors que nous avons grandis comme ça : nous n’avons pas tous les moyen de faire couler un bain à chacun etc…
Lorsque j’ai connu mon copain, j’avais mon propre logement depuis un moment tandis que lui vivait encore chez ses parents sans que cela ne le dérange. Même si avec lui j’ai connu pour la réelle première fois le fait d’être aimée correctement, ainsi que d’être respectée, que nous avons vécu de bons moments, nos différences entre autres, ont été la cause d’une première rupture venant de moi. Lui râlait à l’idée de devoir faire le ménage le week-end, le linge et voulait simplement se reposer après sa semaine de travail tandis que pour moi, il s’agissait d’une corvée « logique » étant étudiante et ayant mon propre logement. Par exemple, lui n’a jamais vraiment connu ce qu’est le fait d’avoir des problèmes financiers, il voulait comme premier appartement qu’il soit exposé plein Sud. Tout ça pour vous résumer le genre de différences qui ont fait que cela n’a plus été possible. Cela faisait 2-3 mois que nous étions ensemble. J’ai fait le choix de lui redonner une chance et même si des problèmes sont revenus, je suis passée outre. Il faut savoir que durant cette rupture, sa grande sœur ayant une trentaine d’années est venue m’écrire pour essayer de comprendre la situation. Je sais qu’elle en avait fait de même avec son ex, c’est quelqu’un qui peut se montrer intrusif.
Presque 4 ans sont passés et après des problèmes de couple importants, j’ai pris la décision de mettre fin à notre couple, malgré l’amour que j’ai pour lui. Il faut savoir que durant nos conflits, j’en parlais souvent à ma mère ayant besoin de me confier à une personne de confiance tandis que lui, à sa sœur. Cependant, les deux ne s’en sont jamais mêlées. Le jour de la rupture, tandis que j’étais en train de rassembler mes affaires pour partir de l’appartement, mon ex conjoint en pleurs a contacté ses parents. Apparemment sans qu’il ne le sache, ces derniers sont venus à l’appartement. Connaissant comment sa mère peut être (hystérique et ne mâchant pas ses mots envers les gens qu’elle n’aime pas), il m’a dit plus tard lui avoir dit de ne rien me dire, ce à quoi elle l a rassuré en lui répondant qu’elle ne me dirait rien. De mon côté, lorsque j’ai su que ses parents allaient arriver, j’ai appelé les miens en sachant que ça allait être ma fête, me doutant de comment ses parents sont. Sa mère est venue frapper à la porte de notre chambre en demandant si elle pouvait me parler, j’ai accepté. S’en est suivie des moments d’humiliation et de solitude me concernant.
Elle a commencé à me sermonner (mon copain est juste intervenu au départ de manière légère en pleurant et en disant « arrête, ce n’est pas de sa faute » des choses comme ça) en expliquant que tout ce qu’ils ont, ils ne l’ont pas démérité. Que cela fait plusieurs temps qu’ils voient leur fils malheureux. Que je suis malade et qu’il faut que j’aille me faire soigner (elle me le répétait). Il faut savoir que je souffre d’une maladie dont ils n’étaient pas censés être au courant, j’avais demandé à mon ex de ne pas leur en parler. De ne pas me remettre avec quelqu’un tout de suite, de ne pas faire comme ma mère si j’ai un autre copain et de tomber enceinte jeune. Que nous n’étions pas faits pour vivre ensemble, que nous n’avons pas les mêmes valeurs. Je me suis défendue en expliquant que ma mère aussi me savait mal dans ma relation amoureuse ces derniers mois mais jamais elle ne se serait permis de faire ce que le père de mon ex et elle étaient en train de faire. C’est-à-dire de me prendre à partie, que c’était grave. De plus, j’ai ajouté que j’avais peut-être des problèmes psychologiques mais que mon ex également, que je n’étais pas la seule à devoir aller voir quelqu’un (...). Je leur ai dit que je comprenais qu’ils soient inquiets pour leur fils mais qu’il a 24 ans et qu’ils n’ont pas à faire cela. Elle m’a dit « qu’à 24 ans, 30 ans, ils seront toujours là si ça se passe en gros comme ça ». Elle a commencé à vouloir me prendre le bras, très mal à l’aise de cette proximité non-désirée je me suis « réfugiée » derrière la table de la cuisine. Mon ex était en pleurs à droite, sa mère à gauche et son père en face de moi. Elle a continué à me balancer des méchancetés, me faisant comprendre que j’étais une feignasse, qu’ils avaient du travail pour moi mais que c’est moi qui n’avais pas voulu le faire, qu’ils connaissaient quelqu’un qui souffre de ce dont je souffre mais qu’il faut arrêter, ce n’est pas si grave. J’ai regardé son père en lui disant que j’avais oublié que pour eux, quelqu’un qui ne travaille pas c’est une « feignasse » : ce dernier a haussé les épaules en mode « bah oui ». Il faut savoir que j’ai obtenu ma licence, un semestre de Master malgré de gros problèmes de santé qui font que je suis arrêtée depuis des mois. Je suis loin d’être une « feignasse » et je prends mes problèmes de santé très au sérieux, je me bats depuis des mois pour m’en sortir. C’est quand elle a parlé de ma maladie que je me suis mise à pleurer, j’étais choquée qu’ils se permettent de parler de ce qu’ils ne connaissent pas, d’une telle manière, qu’ils aient connaissance de ce dont je souffre tant, c’était une trahison pour moi venant de mon ex. Je me suis d’ailleurs tournée vers lui lorsqu’elle a commencé à en parler, en lui disant "tu leur as dit", ce à quoi elle a répondu qu’ils ont deviné seuls, qu’il n’en avait pas eu besoin. Mes problèmes de santé ne les regardent même pas. Je me suis aussi tournée à un moment donné vers lui pour lui dire en gros mais tu les laisse faire tout ça, tu n’interviens pas. Mais lui pleurait encore. Elle m’a dit que je ne savais pas ce que c’était d’être amoureuse moi, d’aimer quelqu’un. Que tous les jours elle s’inquiétait quand son fils partait au travail, qu’il ait un accident parce qu’en gros, il m’aime trop. Je leur ai répété que je n’étais pas la seule à devoir aller voir quelqu’un, d’ailleurs rien que de dire ce qu’elle a dit, cela prouve que mon ex avait aussi des problèmes. Elle a continué en disant que je voulais prendre mon ex juste pour un géniteur (parce que j’ai voulu à des moments avoir un enfant et pas lui mais JAMAIS je lui en aurais fait un dans le dos). Mon ex à ce moment-là est un peu intervenu en pleurant encore et disant que non, c’est faux, de souvenirs mais rien de sérieux qui aurait mis fin à tout cela. Elle a dit à un moment donné que j’ai toujours été très mignonne avec eux (après en avoir déjà bien pris dans la face). Tout cela a été humiliant, j’avais mon cœur qui battait à fond, j’ai répété à plusieurs reprises que cela était grave, qu’ils interviennent ainsi, en profitent tandis que mes parents n’étaient pas encore arrivés (ils sont venus après m’aider à récupérer mes affaires car j’hébergeais chez mon ex même si nous disions que c’était chez tous les 2, symboliquement parlant). A ce sujet, elle m’a aussi demandé les clés, que c’était CHEZ mon ex (ce qui pour moi était une évidence, mais il fallait me laisser le temps déjà de prendre mes affaires). Elle me traitait comme une voleuse. (Il est possible qu'il y ait eu d'autres remarques mais voilà).
J’ai quitté la pièce lorsque je me suis mise à pleurer lorsqu’ils ont parlé de ma maladie. J’ai dis en ayant assisté à tout ça que j’avais bel et bien fait le bon choix en voyant comment les évènements avaient tournés et mon ex qui n’a pas été capable de vraiment s’imposer. Elle m’a suivie en faisant la « plus gentille », en disant qu’il ne fallait pas pleurer, en parlant de ce qu’elle ne savait pas concernant ma maladie, disant que c’était moi qui décidait de m’enfermer etc puis ensuite que nous étions jeunes, que nous allions connaître d’autres amours, que nous pourrions rester amis. Moi j’étais froide, je préparais mes affaires en attendant avec hâte l’arrivée de mes proches qui devaient simplement m’aider à les transporter. L’heure qui a suivie et quelques a été très longue et gênante, ils attendaient péniblement l’arrivée de mes parents afin que je puisse m’en aller, mon ex continuait de pleurer. Ses parents lui répétaient que ça allait aller, qu’il n’avait pas un cancer non plus, que des copines il en aurait d’autres : sa mère parlait de notre relation comme si ça n’avait été rien. Son père m’a dit à un moment donné qu’en gros, il se retenait avec moi, de m’en mettre plein la face, que d’habitude il n’est pas comme ça.
Mes proches sont enfin arrivés. Il faut savoir qu’avant que ce soit le cas, j’avais prévenu ma mère de dire à mon beau-père de ne rien dire à mon ex puisque cela nous regardait que lui et moi. Ce à quoi ma mère a répondu que jamais il ferait une chose pareille. Ils sont venus m'aider à charger mes affaires, mon ex étant toujours devant la table. A peine arrivée, les premiers mots de sa mère à la mienne ont été que je rende les clés, comme si j’étais une voleuse, ce à quoi j’ai dit qu’ils croyaient quoi. Ma mère a dit fermement que non, avant, nous devions charger nos affaires : sa mère n’a pas moufté. Cette dernière nous a aussi dit de se dépêcher car elle devait « se lever tôt le lendemain », ce à quoi mon beau-père a répondu qu’ils avaient faire plus d’1h de route et qu’il fallait qu’ils comprennent que voilà. Sa mère s’en est alors pris à mon beau-père en lui disant de ne pas lui parler, qu’elle ne pouvait pas le voir ; pas le supporter (ils se sont vus seulement une fois et tout s’était bien passé). Mon beau-père est resté calme et a employé le ton de l’humour, le père de mon ex a voulu calmer le jeu en disant à sa femme de se taire. Pendant que nous chargions mes affaires, sa mère soufflait car ça n'allait pas assez vite, répétait qu’elle était heureuse que ce soit fini entre nous, que nous avions habité trop tôt ensemble, disait à mon ex tu as vu (mon nom), elle ne pleure pas elle, elle n’est pas triste, elle s’en fout. Ma petite sœur lui a dit à un moment donné que cela ne la regardait pas ce à quoi la mère de mon ex a répondu « toi ta gueule ». Bref…Tout cela été cauchemardesque et mon ex a tout laissé faire.
Je sais qu'il est humain ; normal de vouloir protéger ses enfants lorsque nous leur faisons du mal mais à notre âge, j'estime que cela nous regarde, que nous avions tous deux nos tords dans la relation (...).
Après la rupture, sa grande sœur m’a écrit pour me dire de le laisser tranquille, qu’ils respectaient ma décision de le quitter mais de respecter la leur de ne pas lui parler. Elle a aussi essayé de m’appeler sur mon téléphone. BREF. Je ne pouvais même pas terminer correctement ma relation avec mon ex. J’ai discuté avec ce dernier, il a reconnu la gravité de ce qu’il s’était passé, a dit qu’il aurait dû intervenir mais qu’il était sous le choc quand je l’ai quitté, il a envoyé un message d’excuse auprès de mes parents à ma mère. Apparemment, son père a dit à sa mère qu'elle avait été bête de traiter ma famille ainsi, même sa soeur mais bon. Le temps a fait que j’ai pris conscience de certaines choses pendant la rupture, je pensais à nous redonner une chance mais cela me paraissait insurmontable avec ce qu’il s’était passé avec sa famille. J’ai finalement décidé de le faire. Sans rentrer dans les détails, tout ne s’est pas passé comme cela aurait dû se passer une fois que nous nous sommes remis ensemble, mon conjoint a enchaîné les mauvais comportements notamment assez « importants » par moment et en totale contradiction avec l’ex éperdument amoureux qui voulait me retrouver ce qui a entraîné une remise en question de notre relation de mon côté.
Il faut aussi savoir que sa mère s’est déjà permise durant notre relation des remarques inadaptées telles que « ne faites pas d’enfants maintenant », « une vraie pétasse ! » lorsqu’elle m’avait donné des bottines que j’avais essayées devant elle mais apparemment, il s’agit de son humour…Quant à sa sœur, elle s’est déjà aussi mêlée de ce qui ne la regarde pas, je l’avais remise à sa place ce qui avait entraîné un conflit entre nous. J’avais poussé mon conjoint à dire quelque-chose à sa soeur, il avait fini par le faire, pleurer disant se sentir les fesses entre 2 chaises. Mon conjoint a souvent dit durant notre relation que je voyais/prenais à des moments ses parents comme des monstres mais je ne me trompais pas, leur vraie visage s’est révélé lors de la rupture. De plus, il a un peu pris leur défense sur des choses après la rupture, lorsque nous nous sommes remis ensemble, je ne sais pas comment expliquer. Quand je le lui ai dit que sa sœur avait essayé de m’appeler, lui m’a dit que ce n’était pas méchant, qu'elle savait que j'étais aussi mal que lui mais que c'était pour « tenter de comprendre la situation aussi de mon côté », je n’ai pas l’impression qu’il se rendait compte que cela n’est pas normal à notre âge.
En redonnant une chance à mon conjoint, je suis allée au-delà de ce qu’il s’est passé avec sa famille, mais certaines choses font qu’à l’heure d’aujourd’hui, j’ai peur pour moi, pour mon avenir. Mes proches ne cessent de me répéter que si j’ai un enfant avec mon conjoint ce sera le début de gros problèmes, qu’ils feront à leur avis tout pour me retirer la garde et j’en passe notamment en se servant de ma maladie. Je cauchemarde beaucoup d’eux ces derniers temps, je les vois dedans et j’ai peur d’eux et en même temps je m’affirme, je vois son père me poursuivre et moi tenter de le fuir. Je pense avec du recul que la situation dans laquelle je me suis retrouvée lors de notre rupture m’a beaucoup effrayée. Je me sens humiliée par leurs remarques concernant ma maladie, son père a bien fait comprendre à mon grand-père que pour eux, j’étais une malade mentale qui devait me faire soigner, lorsqu’il l’a interpellé quand nous sommes allés chercher mes dernières affaires. Ce jour-là, mon ex n’était pas là, ce sont ses parents qui se sont chargés de tout, lui étant trop mal pour le faire.
Je sais que mon conjoint et sa soeur n'osent pas tout dire à leurs parents de peur d'être "embêtés" dans leurs choix : ce qui montre je pense une certaine emprise que ces derniers ont sur eux.
J’ai récemment parlé de ces craintes à mon conjoint ce à quoi il a répondu que sa famille « étaient des humains, qu’ils peuvent s’améliorer mais qu’il ne peut pas être dans leur tête » et que mes cauchemars « ne sont que des cauchemars ». Je ne me sens pas rassurée. Je ne sais pas quoi faire. Je sais que notre vie nous la faisons avec notre conjoint mais étant donné que lui n’a pas été capable de réellement s’imposer, le sera-t-il plus tard si cela est nécessaire ? Je suis une personne qui essaie toujours de me mettre à la place des autres, je me suis dit et le défend auprès des autres qu’il a la peur de l’abandon, qu’on peut avoir des comportements voilà, être sous le choc mais tout mon entourage me dit que pour eux, ça aurait été rédhibitoire etc et ça n'excuse rien.
J’ai aussi peur qu’ils montent la tête à nos enfants notamment me concernant, notamment avec certaines valeurs auxquelles je n’adhère pas…
C’est pourquoi je sollicite vos avis, en espérant que cela puisse m’aider : que feriez-vous à ma place s’il vous plaît ? Êtes-vous de l’avis de mes proches ? Aurait-ce été aussi rédhibitoire pour vous ?
Je vous remercie sincèrement pour votre lecture et vous souhaite une bonne journée
Cela va bientôt faire 4 ans que je suis avec mon conjoint. Je vais avoir 23 ans et lui en a 24. Nous avons tous deux été je pense, bien élevés, avec de l’amour mais ne partageons pas forcément les mêmes valeurs. J'ai pour ma part été élevée dans un principe qui est pour résumé "l'amour avant tout". En d'autres termes, je n'ai pas grandi dans la fortune mais mes parents se sont toujours débrouillés pour que nous ne manquions de rien, ma mère a fait le choix d'être mère au foyer pour se consacrer à ma fratrie et moi, mes proches n'accordent pas d'importance au matériel. Quant à sa famille, elle accorde une part très importante au travail, au fait d'avoir je cite "une situation", au paraître...Par exemple, pour eux, une personne qui ne travaille pas, une mère au foyer comme l’a déjà dit son père devant moi, « c’est une feignasse ». Une mère qui fait prendre un bain à plusieurs de ses enfants à suivre ce sont des « dégueula**es » alors que nous avons grandis comme ça : nous n’avons pas tous les moyen de faire couler un bain à chacun etc…
Lorsque j’ai connu mon copain, j’avais mon propre logement depuis un moment tandis que lui vivait encore chez ses parents sans que cela ne le dérange. Même si avec lui j’ai connu pour la réelle première fois le fait d’être aimée correctement, ainsi que d’être respectée, que nous avons vécu de bons moments, nos différences entre autres, ont été la cause d’une première rupture venant de moi. Lui râlait à l’idée de devoir faire le ménage le week-end, le linge et voulait simplement se reposer après sa semaine de travail tandis que pour moi, il s’agissait d’une corvée « logique » étant étudiante et ayant mon propre logement. Par exemple, lui n’a jamais vraiment connu ce qu’est le fait d’avoir des problèmes financiers, il voulait comme premier appartement qu’il soit exposé plein Sud. Tout ça pour vous résumer le genre de différences qui ont fait que cela n’a plus été possible. Cela faisait 2-3 mois que nous étions ensemble. J’ai fait le choix de lui redonner une chance et même si des problèmes sont revenus, je suis passée outre. Il faut savoir que durant cette rupture, sa grande sœur ayant une trentaine d’années est venue m’écrire pour essayer de comprendre la situation. Je sais qu’elle en avait fait de même avec son ex, c’est quelqu’un qui peut se montrer intrusif.
Presque 4 ans sont passés et après des problèmes de couple importants, j’ai pris la décision de mettre fin à notre couple, malgré l’amour que j’ai pour lui. Il faut savoir que durant nos conflits, j’en parlais souvent à ma mère ayant besoin de me confier à une personne de confiance tandis que lui, à sa sœur. Cependant, les deux ne s’en sont jamais mêlées. Le jour de la rupture, tandis que j’étais en train de rassembler mes affaires pour partir de l’appartement, mon ex conjoint en pleurs a contacté ses parents. Apparemment sans qu’il ne le sache, ces derniers sont venus à l’appartement. Connaissant comment sa mère peut être (hystérique et ne mâchant pas ses mots envers les gens qu’elle n’aime pas), il m’a dit plus tard lui avoir dit de ne rien me dire, ce à quoi elle l a rassuré en lui répondant qu’elle ne me dirait rien. De mon côté, lorsque j’ai su que ses parents allaient arriver, j’ai appelé les miens en sachant que ça allait être ma fête, me doutant de comment ses parents sont. Sa mère est venue frapper à la porte de notre chambre en demandant si elle pouvait me parler, j’ai accepté. S’en est suivie des moments d’humiliation et de solitude me concernant.
Elle a commencé à me sermonner (mon copain est juste intervenu au départ de manière légère en pleurant et en disant « arrête, ce n’est pas de sa faute » des choses comme ça) en expliquant que tout ce qu’ils ont, ils ne l’ont pas démérité. Que cela fait plusieurs temps qu’ils voient leur fils malheureux. Que je suis malade et qu’il faut que j’aille me faire soigner (elle me le répétait). Il faut savoir que je souffre d’une maladie dont ils n’étaient pas censés être au courant, j’avais demandé à mon ex de ne pas leur en parler. De ne pas me remettre avec quelqu’un tout de suite, de ne pas faire comme ma mère si j’ai un autre copain et de tomber enceinte jeune. Que nous n’étions pas faits pour vivre ensemble, que nous n’avons pas les mêmes valeurs. Je me suis défendue en expliquant que ma mère aussi me savait mal dans ma relation amoureuse ces derniers mois mais jamais elle ne se serait permis de faire ce que le père de mon ex et elle étaient en train de faire. C’est-à-dire de me prendre à partie, que c’était grave. De plus, j’ai ajouté que j’avais peut-être des problèmes psychologiques mais que mon ex également, que je n’étais pas la seule à devoir aller voir quelqu’un (...). Je leur ai dit que je comprenais qu’ils soient inquiets pour leur fils mais qu’il a 24 ans et qu’ils n’ont pas à faire cela. Elle m’a dit « qu’à 24 ans, 30 ans, ils seront toujours là si ça se passe en gros comme ça ». Elle a commencé à vouloir me prendre le bras, très mal à l’aise de cette proximité non-désirée je me suis « réfugiée » derrière la table de la cuisine. Mon ex était en pleurs à droite, sa mère à gauche et son père en face de moi. Elle a continué à me balancer des méchancetés, me faisant comprendre que j’étais une feignasse, qu’ils avaient du travail pour moi mais que c’est moi qui n’avais pas voulu le faire, qu’ils connaissaient quelqu’un qui souffre de ce dont je souffre mais qu’il faut arrêter, ce n’est pas si grave. J’ai regardé son père en lui disant que j’avais oublié que pour eux, quelqu’un qui ne travaille pas c’est une « feignasse » : ce dernier a haussé les épaules en mode « bah oui ». Il faut savoir que j’ai obtenu ma licence, un semestre de Master malgré de gros problèmes de santé qui font que je suis arrêtée depuis des mois. Je suis loin d’être une « feignasse » et je prends mes problèmes de santé très au sérieux, je me bats depuis des mois pour m’en sortir. C’est quand elle a parlé de ma maladie que je me suis mise à pleurer, j’étais choquée qu’ils se permettent de parler de ce qu’ils ne connaissent pas, d’une telle manière, qu’ils aient connaissance de ce dont je souffre tant, c’était une trahison pour moi venant de mon ex. Je me suis d’ailleurs tournée vers lui lorsqu’elle a commencé à en parler, en lui disant "tu leur as dit", ce à quoi elle a répondu qu’ils ont deviné seuls, qu’il n’en avait pas eu besoin. Mes problèmes de santé ne les regardent même pas. Je me suis aussi tournée à un moment donné vers lui pour lui dire en gros mais tu les laisse faire tout ça, tu n’interviens pas. Mais lui pleurait encore. Elle m’a dit que je ne savais pas ce que c’était d’être amoureuse moi, d’aimer quelqu’un. Que tous les jours elle s’inquiétait quand son fils partait au travail, qu’il ait un accident parce qu’en gros, il m’aime trop. Je leur ai répété que je n’étais pas la seule à devoir aller voir quelqu’un, d’ailleurs rien que de dire ce qu’elle a dit, cela prouve que mon ex avait aussi des problèmes. Elle a continué en disant que je voulais prendre mon ex juste pour un géniteur (parce que j’ai voulu à des moments avoir un enfant et pas lui mais JAMAIS je lui en aurais fait un dans le dos). Mon ex à ce moment-là est un peu intervenu en pleurant encore et disant que non, c’est faux, de souvenirs mais rien de sérieux qui aurait mis fin à tout cela. Elle a dit à un moment donné que j’ai toujours été très mignonne avec eux (après en avoir déjà bien pris dans la face). Tout cela a été humiliant, j’avais mon cœur qui battait à fond, j’ai répété à plusieurs reprises que cela était grave, qu’ils interviennent ainsi, en profitent tandis que mes parents n’étaient pas encore arrivés (ils sont venus après m’aider à récupérer mes affaires car j’hébergeais chez mon ex même si nous disions que c’était chez tous les 2, symboliquement parlant). A ce sujet, elle m’a aussi demandé les clés, que c’était CHEZ mon ex (ce qui pour moi était une évidence, mais il fallait me laisser le temps déjà de prendre mes affaires). Elle me traitait comme une voleuse. (Il est possible qu'il y ait eu d'autres remarques mais voilà).
J’ai quitté la pièce lorsque je me suis mise à pleurer lorsqu’ils ont parlé de ma maladie. J’ai dis en ayant assisté à tout ça que j’avais bel et bien fait le bon choix en voyant comment les évènements avaient tournés et mon ex qui n’a pas été capable de vraiment s’imposer. Elle m’a suivie en faisant la « plus gentille », en disant qu’il ne fallait pas pleurer, en parlant de ce qu’elle ne savait pas concernant ma maladie, disant que c’était moi qui décidait de m’enfermer etc puis ensuite que nous étions jeunes, que nous allions connaître d’autres amours, que nous pourrions rester amis. Moi j’étais froide, je préparais mes affaires en attendant avec hâte l’arrivée de mes proches qui devaient simplement m’aider à les transporter. L’heure qui a suivie et quelques a été très longue et gênante, ils attendaient péniblement l’arrivée de mes parents afin que je puisse m’en aller, mon ex continuait de pleurer. Ses parents lui répétaient que ça allait aller, qu’il n’avait pas un cancer non plus, que des copines il en aurait d’autres : sa mère parlait de notre relation comme si ça n’avait été rien. Son père m’a dit à un moment donné qu’en gros, il se retenait avec moi, de m’en mettre plein la face, que d’habitude il n’est pas comme ça.
Mes proches sont enfin arrivés. Il faut savoir qu’avant que ce soit le cas, j’avais prévenu ma mère de dire à mon beau-père de ne rien dire à mon ex puisque cela nous regardait que lui et moi. Ce à quoi ma mère a répondu que jamais il ferait une chose pareille. Ils sont venus m'aider à charger mes affaires, mon ex étant toujours devant la table. A peine arrivée, les premiers mots de sa mère à la mienne ont été que je rende les clés, comme si j’étais une voleuse, ce à quoi j’ai dit qu’ils croyaient quoi. Ma mère a dit fermement que non, avant, nous devions charger nos affaires : sa mère n’a pas moufté. Cette dernière nous a aussi dit de se dépêcher car elle devait « se lever tôt le lendemain », ce à quoi mon beau-père a répondu qu’ils avaient faire plus d’1h de route et qu’il fallait qu’ils comprennent que voilà. Sa mère s’en est alors pris à mon beau-père en lui disant de ne pas lui parler, qu’elle ne pouvait pas le voir ; pas le supporter (ils se sont vus seulement une fois et tout s’était bien passé). Mon beau-père est resté calme et a employé le ton de l’humour, le père de mon ex a voulu calmer le jeu en disant à sa femme de se taire. Pendant que nous chargions mes affaires, sa mère soufflait car ça n'allait pas assez vite, répétait qu’elle était heureuse que ce soit fini entre nous, que nous avions habité trop tôt ensemble, disait à mon ex tu as vu (mon nom), elle ne pleure pas elle, elle n’est pas triste, elle s’en fout. Ma petite sœur lui a dit à un moment donné que cela ne la regardait pas ce à quoi la mère de mon ex a répondu « toi ta gueule ». Bref…Tout cela été cauchemardesque et mon ex a tout laissé faire.
Je sais qu'il est humain ; normal de vouloir protéger ses enfants lorsque nous leur faisons du mal mais à notre âge, j'estime que cela nous regarde, que nous avions tous deux nos tords dans la relation (...).
Après la rupture, sa grande sœur m’a écrit pour me dire de le laisser tranquille, qu’ils respectaient ma décision de le quitter mais de respecter la leur de ne pas lui parler. Elle a aussi essayé de m’appeler sur mon téléphone. BREF. Je ne pouvais même pas terminer correctement ma relation avec mon ex. J’ai discuté avec ce dernier, il a reconnu la gravité de ce qu’il s’était passé, a dit qu’il aurait dû intervenir mais qu’il était sous le choc quand je l’ai quitté, il a envoyé un message d’excuse auprès de mes parents à ma mère. Apparemment, son père a dit à sa mère qu'elle avait été bête de traiter ma famille ainsi, même sa soeur mais bon. Le temps a fait que j’ai pris conscience de certaines choses pendant la rupture, je pensais à nous redonner une chance mais cela me paraissait insurmontable avec ce qu’il s’était passé avec sa famille. J’ai finalement décidé de le faire. Sans rentrer dans les détails, tout ne s’est pas passé comme cela aurait dû se passer une fois que nous nous sommes remis ensemble, mon conjoint a enchaîné les mauvais comportements notamment assez « importants » par moment et en totale contradiction avec l’ex éperdument amoureux qui voulait me retrouver ce qui a entraîné une remise en question de notre relation de mon côté.
Il faut aussi savoir que sa mère s’est déjà permise durant notre relation des remarques inadaptées telles que « ne faites pas d’enfants maintenant », « une vraie pétasse ! » lorsqu’elle m’avait donné des bottines que j’avais essayées devant elle mais apparemment, il s’agit de son humour…Quant à sa sœur, elle s’est déjà aussi mêlée de ce qui ne la regarde pas, je l’avais remise à sa place ce qui avait entraîné un conflit entre nous. J’avais poussé mon conjoint à dire quelque-chose à sa soeur, il avait fini par le faire, pleurer disant se sentir les fesses entre 2 chaises. Mon conjoint a souvent dit durant notre relation que je voyais/prenais à des moments ses parents comme des monstres mais je ne me trompais pas, leur vraie visage s’est révélé lors de la rupture. De plus, il a un peu pris leur défense sur des choses après la rupture, lorsque nous nous sommes remis ensemble, je ne sais pas comment expliquer. Quand je le lui ai dit que sa sœur avait essayé de m’appeler, lui m’a dit que ce n’était pas méchant, qu'elle savait que j'étais aussi mal que lui mais que c'était pour « tenter de comprendre la situation aussi de mon côté », je n’ai pas l’impression qu’il se rendait compte que cela n’est pas normal à notre âge.
En redonnant une chance à mon conjoint, je suis allée au-delà de ce qu’il s’est passé avec sa famille, mais certaines choses font qu’à l’heure d’aujourd’hui, j’ai peur pour moi, pour mon avenir. Mes proches ne cessent de me répéter que si j’ai un enfant avec mon conjoint ce sera le début de gros problèmes, qu’ils feront à leur avis tout pour me retirer la garde et j’en passe notamment en se servant de ma maladie. Je cauchemarde beaucoup d’eux ces derniers temps, je les vois dedans et j’ai peur d’eux et en même temps je m’affirme, je vois son père me poursuivre et moi tenter de le fuir. Je pense avec du recul que la situation dans laquelle je me suis retrouvée lors de notre rupture m’a beaucoup effrayée. Je me sens humiliée par leurs remarques concernant ma maladie, son père a bien fait comprendre à mon grand-père que pour eux, j’étais une malade mentale qui devait me faire soigner, lorsqu’il l’a interpellé quand nous sommes allés chercher mes dernières affaires. Ce jour-là, mon ex n’était pas là, ce sont ses parents qui se sont chargés de tout, lui étant trop mal pour le faire.
Je sais que mon conjoint et sa soeur n'osent pas tout dire à leurs parents de peur d'être "embêtés" dans leurs choix : ce qui montre je pense une certaine emprise que ces derniers ont sur eux.
J’ai récemment parlé de ces craintes à mon conjoint ce à quoi il a répondu que sa famille « étaient des humains, qu’ils peuvent s’améliorer mais qu’il ne peut pas être dans leur tête » et que mes cauchemars « ne sont que des cauchemars ». Je ne me sens pas rassurée. Je ne sais pas quoi faire. Je sais que notre vie nous la faisons avec notre conjoint mais étant donné que lui n’a pas été capable de réellement s’imposer, le sera-t-il plus tard si cela est nécessaire ? Je suis une personne qui essaie toujours de me mettre à la place des autres, je me suis dit et le défend auprès des autres qu’il a la peur de l’abandon, qu’on peut avoir des comportements voilà, être sous le choc mais tout mon entourage me dit que pour eux, ça aurait été rédhibitoire etc et ça n'excuse rien.
J’ai aussi peur qu’ils montent la tête à nos enfants notamment me concernant, notamment avec certaines valeurs auxquelles je n’adhère pas…
C’est pourquoi je sollicite vos avis, en espérant que cela puisse m’aider : que feriez-vous à ma place s’il vous plaît ? Êtes-vous de l’avis de mes proches ? Aurait-ce été aussi rédhibitoire pour vous ?
Je vous remercie sincèrement pour votre lecture et vous souhaite une bonne journée
