C
Anonyme
Bonjourrrr,
Je voudrais avoir votre avis concernant ma plaidoirie pour mon concours d'éloquence (brevet déposé xd)
Merci d'émettre des remarques pertinentes et utiles ET SURTOUT SINCERE ! <33
1. Exorde :
Être ou ne pas être, telle est la question. Je suis certain que chacun d’entre vous a déjà entendue ne serait-ce qu’une fois, cette phrase issue du célèbre monologue de Hamlet. Bien que cette interrogation soit simple et courte, elle reste marquante. Mais pourquoi ? Je vous la pose autrement : La vie vaut-elle la peine d’être vécue ?
Alors chers spectateurs, l’accusé ne nous montre-t-il pas par le biais de cinq misérables mots qu’il sombre dans la perdition ?
Mesdames et Messieurs,
Lorsque l’on se penche sur l’action d’un prince aussi complexe et déchiré que Hamlet, un homme égaré dont l'esprit et la morale ont été brisés par la douleur, la confusion et les lourds fardeaux d'un destin tragique, on ne peut se contenter de juger à la hâte.
C’est pour cela que je vous invite à explorer avec moi les abîmes de l’âme de cet homme et à chercher la vérité derrière le geste fatal porté à Polonius.
Par conséquent, je souhaite plaider la cause de Hamlet, prince du Danemark.
2. Narration :
Revenons un instant aux événements qui ont conduit à ce meurtre, afin de comprendre le contexte dans lequel cet acte se déroule.
Le malheureux n’arrive pas à se remettre de la mort de son père bien-aimé, le roi du Danemark. Pire encore, il se sent profondément trahi par sa mère, qui s’est déjà remariée, et pour couronner le tout avec son ancien beau-frère !
Ajoutez à cela, le fantôme de son père qui lui apparait et lui révèle que son oncle Claudius l’a assassiné pour s’emparer du trône et épouser sa veuve, et qui lui demande de le venger.
Dévasté, déchiré par ses tourments moraux, le pauvre Hamlet décide de chercher la vérité avant d’agir. Il feint la folie, à la manière de Brutus dans la Rome antique, dissimulant ses véritables intentions, et espère confirmer la culpabilité de Claudius. Et c’est dans cet état de trouble et de chaos intérieur que se produit le meurtre tragique de Polonius.
Ce jour-là, le prince frustré et remplit de colère, se trouve dans le salon de sa mère, la reine Gertrude. Au cours d’une dispute verbale, il lui manifeste avec acrimonie son désaccord concernant son mariage avec le nouveau roi.
Soudain, un bruit suspect se fait entendre derrière un rideau. Pensant que c’est son oncle, Hamlet, dans un accès de rage, se précipite et le transperce d’un coup d’épée. Cependant, à sa grande stupeur, ce n’est pas le cadavre de Claudius qui git sur le sol, mais Polonius, le conseiller du roi, qui se cachait là pour espionner leur conversation.
3. Argumentation :
Tout d’abord, il serait facile de condamner Hamlet comme un meurtrier aveuglé par la haine, mais cette analyse serait simpliste et inexacte. Il est le contraire d’un homme sans cœur : sensible et humain, il est tourmenté entre ses valeurs morales et son devoir de vengeance. L’accusé ne cherche pas à tuer pour assouvir ses désirs personnels, à l’inverse de son oncle.
Ensuite, rappelons-nous qu’il n’ôte pas la vie d’un homme innocent. Bien que respectable en apparence, Polonius est un manipulateur et la marionnette du roi Claudius. Flatteur excessif, la « victime » incarne l’esprit courtisan mieux que personne. Sous son masque d’hypocrisie se cache un être vicieux s'immisçant dans les affaires privées de la famille royale, et encourageant sa fille Ophélie à se jouer du pauvre prince.
En outre, il est important de souligner qu’Hamlet n’avait pas d’intention meurtrière envers Polonius. Ce tragique événement est le fruit d’une réaction impulsive, dictée par sa rancœur.
Comprenez également qu’il est désemparé, incapable de discerner le juste du faux, l’ami de l’ennemi. Ses émotions débordent, et dans ce moment de désespoir… c’est le drame.
Pourquoi alors, ne devrait-il pas être vu comme une victime de sa propre folie ?
4. Réfutation :
Certains diront peut-être que, peu importe le contexte, un meurtre reste un meurtre, et ne peut être justifié. Peut-être.
Mais juger une action humaine uniquement sur ce qui est visible, sans explorer les profondeurs du contexte, des circonstances et des tourments qui l’ont causée, ce serait comme ne voir que la partie émergée d’un iceberg. Alors, quel sens aurait la justice, si elle se contentait de flotter à la surface sans sonder les abîmes ?
Peut-être diront-ils que Hamlet aurait dû agir avec plus de discernement, qu’il aurait dû vérifier avant d’agir. Mais rongé par la rage et le désarroi, comment un homme pourrait-il faire preuve de cette lucidité ? En vérité, ce n’est pas lui qui est coupable ici, mais bien cet environnement toxique qui l’a poussé dans ce tourbillon de violence.
5. Péroraison :
Mesdames et Messieurs,
Je vous encourage à considérer ce meurtre non pas comme un simple crime, mais comme une tragédie au sein d’une tragédie. J’en appelle à votre empathie, à votre compassion, et plus encore, à votre humanité.
L’accusé n’est pas un monstre. Il n’est pas ce meurtrier sans cœur que l’on pourrait croire. Hamlet est un homme brisé, et écrasé par la vie et la mort. Il n’a jamais voulu tuer Polonius, mais a cédé sous le poids accablant de sa quête de justice.
Je vous invite à voir ce prince non pas comme un simple criminel, mais comme un homme déchiré entre son devoir de vengeance et sa moralité. Il est victime de ses propres tourments et de la société corrompue qui l’a poussé à ce destin tragique. En le jugeant, nous devons regarder au-delà de l’acte et reconnaître l’humanité, la souffrance et les tiraillements qui l’habitent. Le meurtre de Polonius n’est pas une preuve de cruauté, mais un malheureux incident, né de la confusion et de l’impulsivité.
Hamlet, ce prince du Danemark, incarne nos propres luttes : entre ce que nous croyons juste, ce que nous devons faire, et ce que la vie nous force parfois à devenir. Alors en le jugeant, ne nous demande-t-il pas à nous aussi : Être ou ne pas être ? Telle est la question.
Je vous remercie.
Je voudrais avoir votre avis concernant ma plaidoirie pour mon concours d'éloquence (brevet déposé xd)
Merci d'émettre des remarques pertinentes et utiles ET SURTOUT SINCERE ! <33
1. Exorde :
Être ou ne pas être, telle est la question. Je suis certain que chacun d’entre vous a déjà entendue ne serait-ce qu’une fois, cette phrase issue du célèbre monologue de Hamlet. Bien que cette interrogation soit simple et courte, elle reste marquante. Mais pourquoi ? Je vous la pose autrement : La vie vaut-elle la peine d’être vécue ?
Alors chers spectateurs, l’accusé ne nous montre-t-il pas par le biais de cinq misérables mots qu’il sombre dans la perdition ?
Mesdames et Messieurs,
Lorsque l’on se penche sur l’action d’un prince aussi complexe et déchiré que Hamlet, un homme égaré dont l'esprit et la morale ont été brisés par la douleur, la confusion et les lourds fardeaux d'un destin tragique, on ne peut se contenter de juger à la hâte.
C’est pour cela que je vous invite à explorer avec moi les abîmes de l’âme de cet homme et à chercher la vérité derrière le geste fatal porté à Polonius.
Par conséquent, je souhaite plaider la cause de Hamlet, prince du Danemark.
2. Narration :
Revenons un instant aux événements qui ont conduit à ce meurtre, afin de comprendre le contexte dans lequel cet acte se déroule.
Le malheureux n’arrive pas à se remettre de la mort de son père bien-aimé, le roi du Danemark. Pire encore, il se sent profondément trahi par sa mère, qui s’est déjà remariée, et pour couronner le tout avec son ancien beau-frère !
Ajoutez à cela, le fantôme de son père qui lui apparait et lui révèle que son oncle Claudius l’a assassiné pour s’emparer du trône et épouser sa veuve, et qui lui demande de le venger.
Dévasté, déchiré par ses tourments moraux, le pauvre Hamlet décide de chercher la vérité avant d’agir. Il feint la folie, à la manière de Brutus dans la Rome antique, dissimulant ses véritables intentions, et espère confirmer la culpabilité de Claudius. Et c’est dans cet état de trouble et de chaos intérieur que se produit le meurtre tragique de Polonius.
Ce jour-là, le prince frustré et remplit de colère, se trouve dans le salon de sa mère, la reine Gertrude. Au cours d’une dispute verbale, il lui manifeste avec acrimonie son désaccord concernant son mariage avec le nouveau roi.
Soudain, un bruit suspect se fait entendre derrière un rideau. Pensant que c’est son oncle, Hamlet, dans un accès de rage, se précipite et le transperce d’un coup d’épée. Cependant, à sa grande stupeur, ce n’est pas le cadavre de Claudius qui git sur le sol, mais Polonius, le conseiller du roi, qui se cachait là pour espionner leur conversation.
3. Argumentation :
Tout d’abord, il serait facile de condamner Hamlet comme un meurtrier aveuglé par la haine, mais cette analyse serait simpliste et inexacte. Il est le contraire d’un homme sans cœur : sensible et humain, il est tourmenté entre ses valeurs morales et son devoir de vengeance. L’accusé ne cherche pas à tuer pour assouvir ses désirs personnels, à l’inverse de son oncle.
Ensuite, rappelons-nous qu’il n’ôte pas la vie d’un homme innocent. Bien que respectable en apparence, Polonius est un manipulateur et la marionnette du roi Claudius. Flatteur excessif, la « victime » incarne l’esprit courtisan mieux que personne. Sous son masque d’hypocrisie se cache un être vicieux s'immisçant dans les affaires privées de la famille royale, et encourageant sa fille Ophélie à se jouer du pauvre prince.
En outre, il est important de souligner qu’Hamlet n’avait pas d’intention meurtrière envers Polonius. Ce tragique événement est le fruit d’une réaction impulsive, dictée par sa rancœur.
Comprenez également qu’il est désemparé, incapable de discerner le juste du faux, l’ami de l’ennemi. Ses émotions débordent, et dans ce moment de désespoir… c’est le drame.
Pourquoi alors, ne devrait-il pas être vu comme une victime de sa propre folie ?
4. Réfutation :
Certains diront peut-être que, peu importe le contexte, un meurtre reste un meurtre, et ne peut être justifié. Peut-être.
Mais juger une action humaine uniquement sur ce qui est visible, sans explorer les profondeurs du contexte, des circonstances et des tourments qui l’ont causée, ce serait comme ne voir que la partie émergée d’un iceberg. Alors, quel sens aurait la justice, si elle se contentait de flotter à la surface sans sonder les abîmes ?
Peut-être diront-ils que Hamlet aurait dû agir avec plus de discernement, qu’il aurait dû vérifier avant d’agir. Mais rongé par la rage et le désarroi, comment un homme pourrait-il faire preuve de cette lucidité ? En vérité, ce n’est pas lui qui est coupable ici, mais bien cet environnement toxique qui l’a poussé dans ce tourbillon de violence.
5. Péroraison :
Mesdames et Messieurs,
Je vous encourage à considérer ce meurtre non pas comme un simple crime, mais comme une tragédie au sein d’une tragédie. J’en appelle à votre empathie, à votre compassion, et plus encore, à votre humanité.
L’accusé n’est pas un monstre. Il n’est pas ce meurtrier sans cœur que l’on pourrait croire. Hamlet est un homme brisé, et écrasé par la vie et la mort. Il n’a jamais voulu tuer Polonius, mais a cédé sous le poids accablant de sa quête de justice.
Je vous invite à voir ce prince non pas comme un simple criminel, mais comme un homme déchiré entre son devoir de vengeance et sa moralité. Il est victime de ses propres tourments et de la société corrompue qui l’a poussé à ce destin tragique. En le jugeant, nous devons regarder au-delà de l’acte et reconnaître l’humanité, la souffrance et les tiraillements qui l’habitent. Le meurtre de Polonius n’est pas une preuve de cruauté, mais un malheureux incident, né de la confusion et de l’impulsivité.
Hamlet, ce prince du Danemark, incarne nos propres luttes : entre ce que nous croyons juste, ce que nous devons faire, et ce que la vie nous force parfois à devenir. Alors en le jugeant, ne nous demande-t-il pas à nous aussi : Être ou ne pas être ? Telle est la question.
Je vous remercie.