Un long texte étrange

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M
Membre supprimé 350
Anonyme
Bon bon bon, déjà bonjour tout le monde. J’espère que vous allez bien.

Peut-être que certains doivent me reconnaître, d’autres pas. Qu’importe. Je connais la plupart des gens ici cependant. Je squatte de temps à autre le forum pour lire les topics etc. sans y répondre car soit manque de temps la majeur partie des cas, de motivation d’autres fois ou peur de faire une gaffe.

Honnêtement, je ne sais pas pourquoi j’écris un topic ici pour la première fois. Je ne cherche pas de réponse, ni de soutien. J’ai certainement besoin de parler, dire ce que je ressens. Enfin, j’imagine. Peut-être faire part de quelque chose aussi. Je ne sais pas trop, je suis pas mal perdu disons.

En une phrase, je vous dirai que je ne vais pas bien. Un peu comme tout le monde en soit. Tout le monde a une raison d’aller mal. Certaines sont juste plus grave que d’autres. Mon cas n’est pas dramatique non. Des gens vont bien pire. Personne n’est irrécupérable. De mon expérience, il faut un ingrédient essentiel afin de calmer ses hm pensées ou problèmes en général. La volonté. Savoir s’accrocher, prendre des décisions difficiles et juste s’imposer certaines choses en demande, et pas qu’un peu. Mais rien qu’avec ça, on a énormément de chance de s’en sortir et de mener une vie bien meilleure sur le long terme.

Personnellement, ça m’avait pris de mes hm 6 ans à mes 12 ans pour sortir la tête de l’eau et je considère que le moment où j’allais vraiment plus que bien, c’était à mes 14 ans. Que de lutte pour en arriver là. J’ai fait des erreurs, je ne suis pas forcément une bonne personne, mais je ne regrette rien. Ça ne sert à rien de regretter car, tout ce que j’ai fait m’a permis d’être qui je suis aujourd’hui, et ça, j’en suis fier. Je ne suis pas le meilleur, clairement pas non, mais je suis fier de moi quand même. De tout ce que j’ai traversé, ce que j’ai fait et ce qui je suis devenu. Du haut de mes 18 ans fraîchement obtenus, je regarde dans mon passé, tempétueux certains moment, douloureux dans d’autres, mais je ne regrette rien. Je préfère me tourner face au futur, ce destin que je dois bâtir, construire de mes propres mains, par mes propres décisions.

Je ne saurais expliquer en détail comment j’ai pu m’en sortir. Globalement, cette volonté, mais aussi une forme d’indifférence que j’ai crée avec le temps pour me protéger de ma sensibilité. Garder de l’empathie malgré cette carapace résistante et impénétrable. Impénétrable car un autre facteur accentue ces barrières, ces défense mental contre les pensées noires, sombres et néfastes. Une rage. Une rage nourri chaque jour de ma vie. Une rage d’impuissance envers ce qui m’entoure. Une colère noire contre ces personnes qui m’ont fait du mal. Une frustration perpétuelle envers moi pour tout ce que j’ai raté. Je ne regrette rien oui, plus maintenant. Mais fut un temps où c’était effectivement très présent. Cette forme de colère, qui fait parti de moi, semble néfaste oui. Mais elle m’a aussi protégé. Elle m’a protégé des pensées les plus néfastes. Étrange oui mais grâce à elle, je n’ai jamais, oh grand jamais eu de pensées suicidaire concrète. Grâce à elle, je n’ai jamais cherché à me faire du mal, à faire des choses « stupides » qui me serait néfaste. Fumer ou boire, elle ne m’a jamais laissé penser à ça une seule seconde. Comment elle le faisait ? En discréditant toutes ces pensées, ces idées avant même qu’elle ne puisse me faire quoi que ce soit. Sans crédibilité, ils ne marchent juste plus et me permet d’en être complètement indifférent.

Mais voilà, cette colère n’est pas non plus des plus hm agréable. Elle a ses tares. Je peux facilement entrer dans une colère brutale. Pas d’insultes non, elle n’aime pas ça. Elle aime faire mal en disant des vérités oui mais d’une manière douloureuse. C’est problématique quand ça concerne des personnes qu’on aime. Elle est incontrôlable quand elle prend toute la place, quand elle me dirige. Elle n’a pas de pitié, ne ressent pas d’émotion. Elle ne pardonne rien ni personne, sauf exceptions très particulière qui se résume qu’à une seule et unique personne. Rien ne peut l’ébranler à part le temps. Attendre qu’elle atteigne son pic pour enchaîner sur sa chute inexorable. Mais après, il fait voir ce que j’ai causé et c’est dur… Douloureux de voir les gens qu’on aime choqués, blessé… Mais je n’y peux rien. Je l’ai laissé grandir en moi pour qu’elle me protège et j’en paie le prix. Sang chaud je suis devenu.

Pourtant, elle fait partie de moi. J’ai toujours été quelqu’un de calme, patient et doux. Mais quand elle entre en jeu, je switch. Je deviens brutale, je n’écoute plus. Je terrorise et je suis moi-même terrorisé de ce que je fais, de qui je deviens lors de ces moments là. Je ne suis entré dans cette colère qu’une seule fois, une fois de trop. Imaginé, la voix qui devient soudainement très grave et caverneuse, le regard bouillant et direct, aussi haineux que possible. Aucune insulte, juste des faits à reprocher, des comportements et actes divers mais dit d’une manière à faire du mal. Imaginez faire peur à des adultes de la trentaine quand vous en faites 16. Qu’ils vous ont connus doux, silencieux surtout et qui entre dans une rage telle. Les gestes ont joins la parole, j’avais pris une canette de bière et lancé au visage de mon beau-père. Dommage que je l’ai loupé (Elle était pleine, je m’y attendais pas).

Une colère qui est présente oui. Ma rage est entrée en hibernation et tout allait pour le mieux durant mes 17 ans. Mais c’était celle aussi où j’étais le plus fragile envers à peu près tout. Le râteau de ma crush, pour ceux qui s’en souviennent de mes topics sur Ciao, mes problèmes avec ma mère et mon départ. Mais elle s’est à nouveau réveillée avec les problèmes qui s’accumulent à nouveau, j’ai certainement besoin d’elle oui, certainement. Devoir m’occupé de 5 personnes en même temps qui ne vont pas bien a été usant, très usant. Au point que je les ai lâché. Je ne pouvais plus, je craquais de partout, je ne pouvais pas tenir. Alors, ma rage est entrée en jeu à nouveau, elle m’a fait partir pour me recentrer sur une personne, une seule uniquement.

Je suis solitaire, j’ai toujours vécu seul. Je n’ai pas d’amis concrètement. Je n’en ai pas besoin pour vivre, je n’en ai jamais eu besoin.

Sur ces pensées, ce long texte pénible et usant à lire, j’en conçois. Je me tourne vers notre destin, vers notre futur, sa main dans la mienne, à rêver du jour où on pourra enfin être ensemble, 1 année à tenir, à lutter encore et toujours pour qu’on puisse enfin être unis. Tout ce qu’il me reste à faire est de ne pas craquer, de tenir bon, seul pendant quelques temps oui, jusqu’à ce qu’elle revienne, que l’on puisse définir enfin comme nous allons construire ce futur.

Compliqué, mais je me comprends, et je me permets de vous en faire part pour ceux que ça intéresse, pour les curieux ou je ne sais qui en fait. Juste besoin d’écrire un peu. Je vais aussi le mettre sur Ciao.

Je vous souhaite à tous, une agréable journée.

Kiki
 
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