Thème : Horreur/dramatique.
Le nouveau jeu est à présent ouvert, créez votre propre histoire, faites vos propres choix. Une seule règle : s’amuser. Seriez-vous capable de tout faire ? Même oublier votre famille, votre éducation, et même votre propre personnalité ? Vous créer une nouvelle vie ? Alors, c’est parti. Et ne vous limitez pas. Ici, ce n’est pas vous, c’est votre personnage en priorité. Bonne chance.
Mon père est mort il y a 3 ans. Depuis, je vis avec ma mère et mes deux sœurs. Ma plus grande sœur, Lisa, a 21 ans tandis que l’autre, Lou, en a 19. Je suis le plus jeune, j’ai 16 ans. Ma mère est en dépression depuis la mort de notre père. Ils s’aimaient beaucoup. Moi aussi, ça m’affecte, mais je m’interdis de montrer ma tristesse face à ma mère, car je me dis que je n’ai pas le droit d’être plus triste qu’elle.
Je ne sais pas vraiment pourquoi je me mets à écrire cette histoire, peut-être juste un besoin de m’évader, de faire sortir mes émotions. Car pour tout avouer, je ne parle pas trop, j’ai toujours détesté cela. Les relations et moi, ça n’a jamais été mon fort. J’ai un psychologue. Il est gentil. Mais c’est tout. Depuis qu’il y a trois ans, j’ai refusé de parler de mon père, je n’ose plus repartir sur ce sujet. Alors, on parle de tout et de rien. Ça ne m’aide pas trop, mais au moins cela me permet de rater deux heures de cours.
Oui, j’avoue qu’à l’école non plus ce n’est pas facile. Je suis en 2nde. Quand mon père est mort en 4ème, j’ai commencé à être une « petite victime ». Au début, je pensais que tous ces gens avaient de la peine pour moi, mais au fur et à mesure, c’est devenu très toxique. Heureusement, au lycée, les gens sont plus matures alors j’ai moins affaire à cela, voire même pas du tout. Oui, vous vous demandez alors pourquoi je me plains. Tout simplement, car mon harcèlement m’a détruit et que cela a développé en moi une certaine phobie scolaire. Je ne veux pas non plus que les gens me connaissent, connaissent ma vie. Car c’est à moi et moi seul de pouvoir me relever.
J’ai une amie, Flavie. C’est la seule qui sait à peu près tout. J’ai commencé à la fréquenter vers le milieu de l’année scolaire, en mars. C’est elle qui est venue vers moi. Et malgré le fait que j’ai été très distant les premiers jours, maintenant je sais qu’elle peut lire en moi comme dans un livre ouvert. Normalement, elle devrait venir me donner les cours tout à l’heure. Je sais qu’internet existe, j’ai un téléphone et tout le tralala, mais je préfère la bonne vieille méthode et puis ça me permet d’avoir de la visite en dehors de mes deux sœurs.
Aujourd’hui, je ne suis pas allé en cours à cause de ma mère. Ou plutôt « grâce » à ma mère. Quand je lui ai dit au revoir, tout allait bien. C’est quand j’ai ouvert la porte qu’elle s’est mise à crier mon prénom pour que je ne parte pas. Ses larmes avaient rempli son visage et elle tremblait fortement. Papa est mort comme ça : il est parti au travail et n’est jamais revenu. Ce n’est que quelques jours plus tard qu’il a été retrouvé pendu dans une grande forêt pas très loin de chez nous. Et c’est encore quelques jours après que la police a découvert que c’était un assassinat et non un suicide. Enfin bref… pourquoi mon père ? Je ne sais pas, mais j’espère un jour en savoir plus quand ma mère ira mieux.
Soudainement, alors que j’étais perdu dans mes pensées, on toqua à la porte de ma chambre. Je ne réagis pas tout de suite, regardant la porte dans le vide. Aucune motivation ne me parcourait le corps. Je me sentais vide, sans émotion, sans envie.
- Je peux entrer ? demanda timidement la petite voix de Flavie derrière la porte.
Je lui fis un appel de lumière avec ma lampe de chevet, n’ayant pas la force de parler. Et sachant que mes volets n’ont pas été ouverts de la journée, cela se voyait bien. Et puis mon amie avait l’habitude…
Doucement, elle ouvrit la porte, passant sa tête dans l’entrebâillement pour avoir mon autorisation une seconde fois.
- Mais ouiiii, entre ! rigolais-je nerveusement en me redressant sur le lit.
Elle se rapprocha de mon lit avec prudence, manquant de trébucher sur mes affaires jonchant le sol de ma chambre. Parfois, elle fut même obligée de sauter, ce qui faisait glisser ses lunettes sur son nez. Quand elle fut arrivée à mon niveau, elle m’adressa un sourire chaleureux en remontant ses lunettes rondes sur le haut de son nez. Plaçant ses cheveux bruns de chaque côté de son visage, les faisant rebondir sur sa poitrine, elle chercha mon regard pour me soutenir.
Je détournai le regard, tournant la tête vivement :
- Je vais bien.
- Non, tu ne vas pas bien, conclut-elle après un petit moment.
Je laissai sortir un soupir agacé en plongeant ma tête dans mes bras, le dos totalement courbé.
- Andrea…
Je ne savais pas quoi dire. Je me sentais mal d’être aussi distant, d’être aussi nul et faible même devant ma meilleure amie. Je sentis sa main se poser sur mon dos avec prudence. Habituellement, cela m’aurait dérangé, je l’aurais repoussé. Mais là, je n’avais pas la force. Cela ne me dérangeait pas. Je me sentais neutre.
- Je veux être quelqu’un d’autre… je veux recommencer de zéro…
Cela sortit automatiquement de ma bouche. C’était la première fois que je me confiais sur cela. J’eus l’impression de me libérer d’un poids énorme sans pour autant me sentir léger. Son pouce fit des va-et-vient sur mon dos, geste tendre que je n’oublierai pas de si peu.
Il y eut un silence apaisant. J’aurais voulu que ce moment dure éternellement auprès de la fille la plus formidable que je n’ai jamais rencontrée.
- Dis Andrea, tu aimes les jeux vidéo ?
Je redressai la tête, la regardant avec étonnement, surpris par sa question si soudaine.
- Euh oui, pourquoi ?
Elle eut un moment d’hésitation, comme si elle avait tout à coup un regret.
- J’ai un jeu vidéo chez moi dans le grenier. Je ne suis pas trop rpg et monde libre. Et… c’est écrit sur le derrière du jeu un truc du genre « Ici, ce n’est pas vous, c’est votre personnage en priorité ». Ça devrait te plaire, non ? être quelqu’un d’autre ?
J'espère que vous aimez~…
Et merci à quelqu'un (je ne sais pas si cette personne veut être citée) de m'avoir proposé et encouragé à poster cela.
Le nouveau jeu est à présent ouvert, créez votre propre histoire, faites vos propres choix. Une seule règle : s’amuser. Seriez-vous capable de tout faire ? Même oublier votre famille, votre éducation, et même votre propre personnalité ? Vous créer une nouvelle vie ? Alors, c’est parti. Et ne vous limitez pas. Ici, ce n’est pas vous, c’est votre personnage en priorité. Bonne chance.
Mon père est mort il y a 3 ans. Depuis, je vis avec ma mère et mes deux sœurs. Ma plus grande sœur, Lisa, a 21 ans tandis que l’autre, Lou, en a 19. Je suis le plus jeune, j’ai 16 ans. Ma mère est en dépression depuis la mort de notre père. Ils s’aimaient beaucoup. Moi aussi, ça m’affecte, mais je m’interdis de montrer ma tristesse face à ma mère, car je me dis que je n’ai pas le droit d’être plus triste qu’elle.
Je ne sais pas vraiment pourquoi je me mets à écrire cette histoire, peut-être juste un besoin de m’évader, de faire sortir mes émotions. Car pour tout avouer, je ne parle pas trop, j’ai toujours détesté cela. Les relations et moi, ça n’a jamais été mon fort. J’ai un psychologue. Il est gentil. Mais c’est tout. Depuis qu’il y a trois ans, j’ai refusé de parler de mon père, je n’ose plus repartir sur ce sujet. Alors, on parle de tout et de rien. Ça ne m’aide pas trop, mais au moins cela me permet de rater deux heures de cours.
Oui, j’avoue qu’à l’école non plus ce n’est pas facile. Je suis en 2nde. Quand mon père est mort en 4ème, j’ai commencé à être une « petite victime ». Au début, je pensais que tous ces gens avaient de la peine pour moi, mais au fur et à mesure, c’est devenu très toxique. Heureusement, au lycée, les gens sont plus matures alors j’ai moins affaire à cela, voire même pas du tout. Oui, vous vous demandez alors pourquoi je me plains. Tout simplement, car mon harcèlement m’a détruit et que cela a développé en moi une certaine phobie scolaire. Je ne veux pas non plus que les gens me connaissent, connaissent ma vie. Car c’est à moi et moi seul de pouvoir me relever.
J’ai une amie, Flavie. C’est la seule qui sait à peu près tout. J’ai commencé à la fréquenter vers le milieu de l’année scolaire, en mars. C’est elle qui est venue vers moi. Et malgré le fait que j’ai été très distant les premiers jours, maintenant je sais qu’elle peut lire en moi comme dans un livre ouvert. Normalement, elle devrait venir me donner les cours tout à l’heure. Je sais qu’internet existe, j’ai un téléphone et tout le tralala, mais je préfère la bonne vieille méthode et puis ça me permet d’avoir de la visite en dehors de mes deux sœurs.
Aujourd’hui, je ne suis pas allé en cours à cause de ma mère. Ou plutôt « grâce » à ma mère. Quand je lui ai dit au revoir, tout allait bien. C’est quand j’ai ouvert la porte qu’elle s’est mise à crier mon prénom pour que je ne parte pas. Ses larmes avaient rempli son visage et elle tremblait fortement. Papa est mort comme ça : il est parti au travail et n’est jamais revenu. Ce n’est que quelques jours plus tard qu’il a été retrouvé pendu dans une grande forêt pas très loin de chez nous. Et c’est encore quelques jours après que la police a découvert que c’était un assassinat et non un suicide. Enfin bref… pourquoi mon père ? Je ne sais pas, mais j’espère un jour en savoir plus quand ma mère ira mieux.
Soudainement, alors que j’étais perdu dans mes pensées, on toqua à la porte de ma chambre. Je ne réagis pas tout de suite, regardant la porte dans le vide. Aucune motivation ne me parcourait le corps. Je me sentais vide, sans émotion, sans envie.
- Je peux entrer ? demanda timidement la petite voix de Flavie derrière la porte.
Je lui fis un appel de lumière avec ma lampe de chevet, n’ayant pas la force de parler. Et sachant que mes volets n’ont pas été ouverts de la journée, cela se voyait bien. Et puis mon amie avait l’habitude…
Doucement, elle ouvrit la porte, passant sa tête dans l’entrebâillement pour avoir mon autorisation une seconde fois.
- Mais ouiiii, entre ! rigolais-je nerveusement en me redressant sur le lit.
Elle se rapprocha de mon lit avec prudence, manquant de trébucher sur mes affaires jonchant le sol de ma chambre. Parfois, elle fut même obligée de sauter, ce qui faisait glisser ses lunettes sur son nez. Quand elle fut arrivée à mon niveau, elle m’adressa un sourire chaleureux en remontant ses lunettes rondes sur le haut de son nez. Plaçant ses cheveux bruns de chaque côté de son visage, les faisant rebondir sur sa poitrine, elle chercha mon regard pour me soutenir.
Je détournai le regard, tournant la tête vivement :
- Je vais bien.
- Non, tu ne vas pas bien, conclut-elle après un petit moment.
Je laissai sortir un soupir agacé en plongeant ma tête dans mes bras, le dos totalement courbé.
- Andrea…
Je ne savais pas quoi dire. Je me sentais mal d’être aussi distant, d’être aussi nul et faible même devant ma meilleure amie. Je sentis sa main se poser sur mon dos avec prudence. Habituellement, cela m’aurait dérangé, je l’aurais repoussé. Mais là, je n’avais pas la force. Cela ne me dérangeait pas. Je me sentais neutre.
- Je veux être quelqu’un d’autre… je veux recommencer de zéro…
Cela sortit automatiquement de ma bouche. C’était la première fois que je me confiais sur cela. J’eus l’impression de me libérer d’un poids énorme sans pour autant me sentir léger. Son pouce fit des va-et-vient sur mon dos, geste tendre que je n’oublierai pas de si peu.
Il y eut un silence apaisant. J’aurais voulu que ce moment dure éternellement auprès de la fille la plus formidable que je n’ai jamais rencontrée.
- Dis Andrea, tu aimes les jeux vidéo ?
Je redressai la tête, la regardant avec étonnement, surpris par sa question si soudaine.
- Euh oui, pourquoi ?
Elle eut un moment d’hésitation, comme si elle avait tout à coup un regret.
- J’ai un jeu vidéo chez moi dans le grenier. Je ne suis pas trop rpg et monde libre. Et… c’est écrit sur le derrière du jeu un truc du genre « Ici, ce n’est pas vous, c’est votre personnage en priorité ». Ça devrait te plaire, non ? être quelqu’un d’autre ?
J'espère que vous aimez~…
Et merci à quelqu'un (je ne sais pas si cette personne veut être citée) de m'avoir proposé et encouragé à poster cela.