Roman d'amour Le prologue de mon nouveau livre…

Qu’est-ce que l’être humain ? De nos jours, on ne cesse d’employer ce mot à tout va afin de décrire ce qui n’était à l’origine qu’un animal comme les autres. Un peu plus évolué, peut-être. Ou plutôt… qui se croyait plus évolué. Qui se tue à petit feu, qui tue les autres, qui détruit tout sur son passage, non content de se détruire lui-même. Qui se croie supérieur aux autres membres de sa propre espèce, et c’est comme cela que chacun finit par se croire supérieur à l’autre. Une espèce qui ne pense qu’à son propre intérêt, qui ne regarde pas ceux qui souffrent, mais qui regarde mal ceux qui toussent. Un animal qui se croit tout-puissant, se vantant presque d’avoir évolué, contrairement aux autres espèces qu’il utilise comme des esclaves, alors qu’il y a tant de bêtise dans le regard d’un humain et tellement d’humanité dans celui d’une « bête », que finalement toutes les espèces se confondent. Peu à peu, tout animal, évolué ou non, se fera rattraper par son instinct primitif.
Mais les humains… sont mignons, n’est-ce pas ? Ils sont gentils, puis méchants. Aimables avec certains et mauvais avec d’autres. Ils commettent des erreurs, puis les corrigent, et se battent sans même savoir pourquoi. Toutes ses petites choses… font le charme des humains. C’est ainsi, et pas autrement. On ne peux rien y changer. On ne se priverait pour rien au monde du confort que d’autres n’ont pas. Les autres espèces se meurent ? Ce n’est pas un problème, et encore moins le nôtre. Nous allons les sauver, magnanimement, tous autant que nous sommes. Bien sûr que nous y arriverons. Nous sommes l’espèce la plus intelligente, la plus importante, la plus évoluée. Comment ? Laissons faire les autres. Ce n’est pas comme si nous avions tout détruit, il serait normal que nous réparions tout le mal que nous avons causé. Mais pas maintenant, il est trop tôt. Nous verrons.
C’est du futur. Et le futur de l’humanité ? De cet ensemble d’êtres vivants d’une même espèce qui a quasiment tout colonisé ? Qui s’est tout approprié, qui pense que le monde lui appartient ? Il est incertain, n’est-ce pas ? Personne ne prédit l’avenir. Personne ne sait ce qu’il va se passer. Mais lorsque l’on voit le présent, on a peur pour l’avenir.
Pourquoi ne regarde-t-on pas ceux qui souffrent, mais regardons mal ceux qui toussent ? Ça non plus, on ne sais pas. Et on ne cherche pas à savoir. Des personnes souffrent. Ils vont mal, ils se meurent. Mais tant que cela ne nous atteint pas, on s’en moque. On les voit, mais on ne les regarde pas réellement. On les regarde, mais on ne ressent rien. Et si on ne ressent rien… la notion d’être humain perd tout son sens. Il fût un temps où on était moins pourris. Où on était capables de ressentir quelque chose. Où lorsqu’une personne pleurait, on était capables de l’enlacer. Lorsqu’une personne criait, on était capables de panser ses plaies. Il fût un temps où on pouvait trouver une chose si belle que l’on se sentait exploser à l’intérieur. Il fût un temps où une jolie femme et un bel homme avaient le droit de s’enlacer, de s’embrasser, de se disputer gentiment, pour finir par se réconcilier en souriant. Il fût un temps où on pouvait rire, sourire, pleurer, se mettre en colère ou se sentir las, haineux, excité, pensif, euphorique, on pouvait être heureux de revoir quelqu’un, ou détester quelqu’un d’autre sans raison apparente.
Je vous écris cette lettre parce que cette époque est révolue. Parce qu’il n’y a plus d’êtres humains. Juste des bêtes assoifées du sang de leur propre espèce. Parce qu’on ne peut plus rire. Ni sourire. Ni pleurer. On ne peut plus tomber amoureux. Les sentiments, c’est fini. Désormais, les animaux que l’on ose appeler « humains » peuvent tuer pour avoir aimé.
 
O
Ombres noires.
Anonyme
Ça démarre, sur de sacrées bases, pour un roman d'amour ! Long et compliqué le chemin, mais au bout de la route, peut-être qu'il y aura la lumière de l'amour.
Il me tarde la suite, dans l'espoir que cela se finisse bien et non tristement.
L'être humain ? Tout tourne autour de lui, tant qu'il est présent, même les planètes, dans leurs ballets célestes, dans cet immense univers, où nous ne sommes que d'infimes poussières... dans cette immensité.
Je te souhaite une grande et magnifique inspiration et une bonne soirée.