Actualités La France annonce des « premières mesures » pour faire face aux pénuries de personnel hospitalier

Une série de nouvelles « premières mesures » destinées à faire face à la pénurie de travailleurs de la santé qui ralentit le fonctionnement des hôpitaux à travers la France a été annoncée par le gouvernement français.

La France annonce des « premières mesures » pour faire face aux pénuries de personnel hospitalier


Brigitte Bourguignon, la nouvelle ministre de la Santé de France, a déclaré hier (8 juin) que les heures supplémentaires travaillées seraient doublées et que les étudiants infirmiers seraient « immédiatement » employables afin de continuer à augmenter les effectifs dans les services hospitaliers en difficulté.

Elle a déclaré que ces mesures seraient introduites « sans attendre » les conclusions de la stratégie d'urgence qui a déjà été annoncée par le président Emmanuel Macron le 31 mai.

François Braun, le président du syndicat Samu-Urgences de France, a été chargé de l'élaboration de ce plan et présentera un rapport au plus tard le 1er juillet, expliquant où les pénuries se font le plus vivement sentir dans différentes régions du pays.

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« Nous allons examiner hôpital par hôpital les difficultés observées : fatigue du personnel, congés de maladie récurrents, incapacité à recruter [de nouveaux employés...] pour créer une carte exhaustive d'ici le début de l'été », a déclaré le président.

Mme Bourguignon a averti que « l'été sera difficile » et que son département devra « trouver des solutions pour que les Français ne soient pas privés de soins de santé ».

Cela se produit alors que les services d'urgence d'au moins 120 hôpitaux ont été contraints de limiter leur activité, selon Samu-Urgences de France, et que les travailleurs de la santé ont entamé une grève mardi (7 juin), appelant à quelque chose à faire pour éviter des décès inutiles.

Mme Bourguignon a déclaré que « le gouvernement assume ses responsabilités face à cette crise » et qu'il avait « décidé de rétablir le doublement des salaires pour les heures supplémentaires effectuées par le personnel non médical, et pour les médecins, pour toute la période estivale ».

Elle a également fait référence à une « mesure exceptionnelle » qui signifierait que les étudiants infirmiers et les soignants qui terminent leur formation initiale le mois présent ou le mois prochain pourront commencer à travailler « immédiatement », sans attendre que leurs diplômes soient officiellement délivrés.

Tous les travailleurs de la santé à la retraite qui sont prêts à retourner au travail pourront réclamer leur pension avec leur salaire.

En outre, les agences régionales de santé (ARS) ont été appelées à « remobiliter les mesures de gestion des crises pour leur région », afin de mieux coordonner les hôpitaux publics et les cliniques privées.

Ces « premières mesures seront bientôt accompagnées des propositions de la stratégie Braun », a déclaré Mme Bourguignon.

Pas assez de médecins pour certifier un décès​


Les mesures du ministère de la Santé visent à réduire la probabilité de situations comme celle vécues par une famille dans l'Hérault, lorsque leur mère de 77 ans est morte subitement à la maison.

La femme est morte dans sa salle de bain le lundi matin (6 juin), mais il n'y avait pas assez de médecins disponibles pour venir certifier le décès, et sa famille n'a pas été autorisée à déplacer son corps jusqu'à leur arrivée.

Ils ont dû attendre jusqu'à la fin de la journée, rapporte France Bleu.

Le beau-fils de la femme a dit : « Nous avons appelé 15 et 18. Mon voisin a appelé la gendarmerie et aussi l'Agence Régionale de Santé. Le gendarme à qui nous parlions a confirmé qu'il n'y avait pas de médecins disponibles.

« Même lui était indigné ; il n'avait jamais vu quelque chose comme ça auparavant.

« Ils nous ont dit que le corps devrait rester là où il était jusqu'à mardi matin, dans le meilleur des cas. De plus, elle n'avait plus de médecin généraliste ; le sien avait pris sa retraite peu de temps auparavant.

« Je suis en colère. Nous ne pouvons rien faire et c'est très difficile psychologiquement.

« Même pour mon pire ennemi, je ne les laisserais pas traiter un corps comme ça. »
 
M
MOna
Anonyme
Une série de nouvelles « premières mesures » destinées à faire face à la pénurie de travailleurs de la santé qui ralentit le fonctionnement des hôpitaux à travers la France a été annoncée par le gouvernement français.

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Brigitte Bourguignon, la nouvelle ministre de la Santé de France, a déclaré hier (8 juin) que les heures supplémentaires travaillées seraient doublées et que les étudiants infirmiers seraient « immédiatement » employables afin de continuer à augmenter les effectifs dans les services hospitaliers en difficulté.

Elle a déclaré que ces mesures seraient introduites « sans attendre » les conclusions de la stratégie d'urgence qui a déjà été annoncée par le président Emmanuel Macron le 31 mai.

François Braun, le président du syndicat Samu-Urgences de France, a été chargé de l'élaboration de ce plan et présentera un rapport au plus tard le 1er juillet, expliquant où les pénuries se font le plus vivement sentir dans différentes régions du pays.

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« Nous allons examiner hôpital par hôpital les difficultés observées : fatigue du personnel, congés de maladie récurrents, incapacité à recruter [de nouveaux employés...] pour créer une carte exhaustive d'ici le début de l'été », a déclaré le président.

Mme Bourguignon a averti que « l'été sera difficile » et que son département devra « trouver des solutions pour que les Français ne soient pas privés de soins de santé ».

Cela se produit alors que les services d'urgence d'au moins 120 hôpitaux ont été contraints de limiter leur activité, selon Samu-Urgences de France, et que les travailleurs de la santé ont entamé une grève mardi (7 juin), appelant à quelque chose à faire pour éviter des décès inutiles.

Mme Bourguignon a déclaré que « le gouvernement assume ses responsabilités face à cette crise » et qu'il avait « décidé de rétablir le doublement des salaires pour les heures supplémentaires effectuées par le personnel non médical, et pour les médecins, pour toute la période estivale ».

Elle a également fait référence à une « mesure exceptionnelle » qui signifierait que les étudiants infirmiers et les soignants qui terminent leur formation initiale le mois présent ou le mois prochain pourront commencer à travailler « immédiatement », sans attendre que leurs diplômes soient officiellement délivrés.

Tous les travailleurs de la santé à la retraite qui sont prêts à retourner au travail pourront réclamer leur pension avec leur salaire.

En outre, les agences régionales de santé (ARS) ont été appelées à « remobiliter les mesures de gestion des crises pour leur région », afin de mieux coordonner les hôpitaux publics et les cliniques privées.

Ces « premières mesures seront bientôt accompagnées des propositions de la stratégie Braun », a déclaré Mme Bourguignon.

Pas assez de médecins pour certifier un décès​


Les mesures du ministère de la Santé visent à réduire la probabilité de situations comme celle vécues par une famille dans l'Hérault, lorsque leur mère de 77 ans est morte subitement à la maison.

La femme est morte dans sa salle de bain le lundi matin (6 juin), mais il n'y avait pas assez de médecins disponibles pour venir certifier le décès, et sa famille n'a pas été autorisée à déplacer son corps jusqu'à leur arrivée.

Ils ont dû attendre jusqu'à la fin de la journée, rapporte France Bleu.

Le beau-fils de la femme a dit : « Nous avons appelé 15 et 18. Mon voisin a appelé la gendarmerie et aussi l'Agence Régionale de Santé. Le gendarme à qui nous parlions a confirmé qu'il n'y avait pas de médecins disponibles.

« Même lui était indigné ; il n'avait jamais vu quelque chose comme ça auparavant.

« Ils nous ont dit que le corps devrait rester là où il était jusqu'à mardi matin, dans le meilleur des cas. De plus, elle n'avait plus de médecin généraliste ; le sien avait pris sa retraite peu de temps auparavant.

« Je suis en colère. Nous ne pouvons rien faire et c'est très difficile psychologiquement.

« Même pour mon pire ennemi, je ne les laisserais pas traiter un corps comme ça. »
C'est une honte ce qui se passe ! un homme a témoigné pour expliquer qu'il était en attente d'une double greffe, lorsqu'on l'a appelé pour lui dire de venir rapidement, il n'a trouvé personne pour l'emmener, pas d'ambulance, pas de pompier, on lui a rit au nez quand il a suggéré qu'on lui envoie un hélicoptère.
Finalement une personne de sa famille a pu l'emmener mais quand il est arrivé, il était trop tard pour recevoir la greffe. La situation est très grave mais ça n'a pas l'air t'inquiéter grand monde, a part le personnel hospitalier qui est à bout et auquel le gouvernement ne propose que le doublement des HS.
Quant aux étudiants qui vont soigner les gens, les médecins sont inquiets et en particulier à l'approche des vacances, ce qui peut se comprendre. Je pense que nous allons tout droit dans le mur après toutes ces années pendant lesquelles les soignants n'ont pas cessé de tirer la sonnette d'alarme.
 
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