Côte Sauvage Commune de Carnoët
Devant l'œil, le velours pourpre et tendre des fleurs,
Un souffle de carmin sur l'herbe échevelée,
Bravant le vent salé, les marines rumeurs,
Fragile premier plan d'une côte esseulée.
Plus loin, le roc puissant, la falaise abrupte,
Où le granit ancien défie l'océan gris,
Dans l'anse retirée, l'eau marine culbute,
Sculptant la pierre brute aux éternels replis.
Le ciel, théâtre sombre où la lumière lutte,
Déchire ses nuages d'un or incandescent,
Rayons divins tombant sur la vague qui bute,
Un drame lumineux, à la fois menaçant.
C'est Clohars-Carnoët qui respire, sauvage et magnifique,
Entre la fleur qui naît et le flot souverain,
Beauté forte et farouche, paysage unique,
Où l'âme de Bretagne affronte le marin.