P
Anonyme
Ce n’est pas bien ce que j’ai fait… Voici une longue et navrante histoire, que je raconte de bout en bout et en détails dans l’espoir que quelqu’un s’y fera peut être un avis objectif… C’est donc un pavé.
J’ai largué mon ancien compagnon il y a 2 mois et lui ai demandé de partir de chez nous. Il venait d’emménager chez moi un peu plus d’un mois auparavant. Il s’est donc retrouvé sdf, hébergé sur le canapé d’un de ses amis, et il y est encore…
Contexte : on commença à sortir ensemble au mois de Janvier. Un mois plus tard, il me parlait déjà d’emménager chez moi et comme j’étais fort amoureuse de lui, j’acceptais avec joie. Pour qu’il put repartir sur des meilleures bases, je lui fit à sa demande, très argumentée et pleine de promesses d’un remboursement preste, un prêt de 2000 euros. Nous emménageâmes, je fus heureuse. Puis, quelques jours passant (une quinzaine depuis notre mise en ménage) il me mit devant le fait accompli qu’il avait été contacté par un excellent groupe qui lui proposait un poste de batteur… à 800 km de chez nous… et qu’il comptait naturellement sur moi et mon fils d’à peine un an pour que nous fassions partie de (la folle) aventure. A 5h40 et des poussières un matin de mars j’appris donc cette nouvelle alors que je venais de me relever pour aider mon fils à se rendormir. Sur le coup, je l’encaissai sans trouver mot dire, quoique en crissant un peu des dents... Et malgré mon inconfort, je lui assurai pourtant, le soleil une fois levé et haut dans le ciel, accepter sa décision, et lui apportai d’ailleurs mon soutien, prétendant que j’étais contente pour lui et que nous le suiverions. En fait, cette nouvelle me stressait énormément et me faisait tout remettre en question. Par la suite, je bu parfois bien plus que de raisons certains soirs et je déclenchai des disputes, l’accusant de prendre mon appartement pour un hôtel et moi et mon fils pour une simple option parmi d’autres en attendant de jours meilleurs… Convaincue toujours du bien-fondé de mes propos, à chaque lendemain de ces soirs d’ivresse j’essayais pourtant de me faire pardonner, parce que je ne voulais pas le perdre et que je l’aimais sincèrement. Chaque jour, j’essayais de le soutenir pour qu’il puisse avoir le plus de temps possible pour répéter jusqu’à l’audition qu’il devait passer parmi 8 autres concurrents. Quand l’audition fut terminée cependant, et qu’il m’a appris que la réponse définitive n’arriverait pas avant le mois d’août, j’ai pourtant craqué : je ne pouvais pas attendre aussi longtemps, en me posant tant de questions désagréables, et sans pouvoir me projeter concrètement dans quelque chose…. Je l’ai quitté par sms quelque jours plus tard, en lui intimant dans la foulée de quitter les lieux ! Je l’aimais énormément, beaucoup trop peut-être, mais je voyais bien que nos priorités étaient inconciliables, et ma confiance était perdue. Je l’ai quitté parce que je ne voulais jamais arriver au point ou j’arriverais à ne plus l’aimer à cause de différents aussi normaux entre deux humains : moi j’avais la stabilité de mon fils à protéger, et lui sa carrière à booster…
Cependant voilà, aussi bonnes que furent mes raisons de rompre, à cause de moi il se retrouvait sdf.
Et quelques semaines plus tard, j’apprenais que j’étais enceinte. Coup classique, me diriez-vous ?
Sachant que ce n’était pas bien ce que j’avais fait, et ne pouvant pas décemment lui demander de me soutenir dans une grossesse alors que je venais de le mettre dehors, je lui dit par message, tard un soir, d’oublier de me rendre le prêt de mes 2000 balles pour qu’il se retrouve vite un appart. Et puis il me fit le coup du silence radio. Puis, par la suite, un ami me convainquit du fait que cet homme se foutait royalement de moi et qu’il me manipulait depuis le début : la preuve, il me “ghostait” en me sachant enceinte et profitait de ma naïveté pour filer avec mon blé. Influençable que je suis, j’envoyais des sms pas très sympathiques à mon nouvel ex, en lui réclamant de nouveau mon dû. Puis je lui envoyais des messages un peu plus hot, et là j’obtint comme réponse qu’il acceptait d’être “un peu présent” et voulait bien me voir tel jour à telle heure à la sortie de la crèche. Ledit jour, il annula en prétextant être trop fatigué par son travail. Là, je lui rétorquai grosso modo d’aller se faire ****. Ça eut pour effet qu’il n’eut plus du tout envie de me répondre, pas même un peu de temps en temps comme avant.
Un temps interminablement long passa (environ une dizaine de jours filèrent sans que je n’eut plus de signe de vie de lui vivant). Inquiète et décontenancée, je m’enquis d’aller le trouver en personne sur le lieu de ses répétitions hebdomadaires et l’y trouvait presque immédiatement alors qu’il fumait une cigarette maison et éclusait une conserve de bière devant le palier de cet endroit passablement miteux. C’est alors que j’appris par ses dires qu’à défaut de sa personne, c’était son téléphone qui était mort. Je lui demandais s’il était toujours d’accord pour qu’on se revoit quelque part, ce à quoi il me répondit “oui un de ces quatre”. La conversation ne fut pas longue et se termina donc par “à un de ces quatre”. Une semaine plus tard, n’ayant toujours pas de nouvelles et de plus en plus inquiète de me faire rouler dans la farine, je tentai un sale coup : la lettre de mise en demeure par mail recommandé ! Mon envoi obtint un accusé de réception dans la demie heure. J’avais une preuve d’un de ses mensonges : son téléphone était vivant ! J’obtint des réponses d’insulte, mon ex-chéri m’intimant d'aller me faire avorter en des termes peu châtiés. A ce stade, j’étais en colère. Je me faisais rouler ! Ce fut donc sans hésitation que je me pointai à l’un de ses concerts une semaine plus tard, afin de lui parler en face de cet argent. Je ne réussit nullement à lui parler tant il s'esquiva toute la soirée, en revanche tous les membres de son groupe vinrent me saluer poliment, et je me retrouvai tantôt après à converser par hasard avec l’ami sur le canapé duquel il était hébergé. Un type qui me sembla d’emblée très chic, et qui me narra son histoire d’ancien sdf ainsi que celle de mon ex avec beaucoup d'humour. Ainsi ne sachant pas qui j’étais : “tu sais comment on appelle un punk qui s’est fait larguer” ? “Non”, lui répondis-je, mal à l’aise tout à coup. “Un sdf !!!” ricana t-il gaiement à sa propre blague. Autant dire que sur le coup, je crus être victime d’une descente d’organes, lesquels ne tarderaient pas à se liquéfier en une mélasse absurde qui allait fuir sur le sol avant de filer, plus bas, au tout à l'égout. Je me confondit navrée en sollicitude concernant cette situation qui fût la sienne, et m’enquis de savoir si tout allait pour le mieux désormais. Mon compagnon d’infortune me rassura et m’assura que la roue finira également par tourner pour son ami malchanceux. Nous trinquâmes un peu plus tard (moi à la bière sans alcool) à deux pas de mon ex qui suait sang et eaux sur sa batterie… A la fin du concert, le guitariste et chanteur vint courtoisement me demander comment j’allais. Je ne cherchai pas à cacher mon malaise face au désintérêt manifeste de mon ex chéri, et je l’informais brièvement de la dette de son batteur. Il me promit d’en parler pour moi à mon ancien amoureux, et me confia que ce dernier n’était pas disponible moralement pour avoir une conversation avec moi, et que tout ce que j’avais à faire de mieux, c’était attendre.
Sur ces entrefaites, je me barrai assez rapidement, dépitée et convaincue que j'avais commis une grossière erreur stratégique et humaine dans mes derniers agissements.
En effet, la raison du silence de mon ex devint soudain limpide : s’il ne me répondait pas, ce n’était pas pour m’arnaquer mais parce qu’il était abattu, triste, dans la m****, n'avait pas assez d’argent de côté pour se reloger, n’avait aucune raison de répondre et rien à répondre de pertinent de toutes façons. Puis, suite à mes messages houleux envoyés au moment de la mise en garde de mon ami, mon refus de reporter notre rendez-vous devant la crèche de mon fils, et enfin ma lettre de mise en demeure, il n’eut plus aucune envie de me pardonner ou de garder le contact. Normal. Quelques jours plus tard, je reçut des messages de sa part : “pour ta thune, tu attendras que j’aie un chez moi” et “ne remets plus les pieds à nos concerts, par avance”.
Je n’ai à présent aucun espoir de retour ou de pardon. J’assume avoir fait des erreurs irréparables et de me retrouver seule. J’ai fermé mes réseaux sociaux, changé d’adresse mail et changé de numéro de téléphone. Je vais assumer une nouvelle grossesse seule, et comme personne ne le comprendra je m’écarte de personnes qui me jugeront (famille comprise) afin de me concentrer entièrement sur l’équilibre de mon foyer.
J’espère naïvement que dans quelques années peut-être le géniteur de mon futur bébé s'inquiètera de nous, de ce que nous devenons. Pour l'instant, je ne veux même pas attendre un mot de sa part. Je ne pourrais jamais être assez désolée pour ce qu’il s’est passé.
J’ai largué mon ancien compagnon il y a 2 mois et lui ai demandé de partir de chez nous. Il venait d’emménager chez moi un peu plus d’un mois auparavant. Il s’est donc retrouvé sdf, hébergé sur le canapé d’un de ses amis, et il y est encore…
Contexte : on commença à sortir ensemble au mois de Janvier. Un mois plus tard, il me parlait déjà d’emménager chez moi et comme j’étais fort amoureuse de lui, j’acceptais avec joie. Pour qu’il put repartir sur des meilleures bases, je lui fit à sa demande, très argumentée et pleine de promesses d’un remboursement preste, un prêt de 2000 euros. Nous emménageâmes, je fus heureuse. Puis, quelques jours passant (une quinzaine depuis notre mise en ménage) il me mit devant le fait accompli qu’il avait été contacté par un excellent groupe qui lui proposait un poste de batteur… à 800 km de chez nous… et qu’il comptait naturellement sur moi et mon fils d’à peine un an pour que nous fassions partie de (la folle) aventure. A 5h40 et des poussières un matin de mars j’appris donc cette nouvelle alors que je venais de me relever pour aider mon fils à se rendormir. Sur le coup, je l’encaissai sans trouver mot dire, quoique en crissant un peu des dents... Et malgré mon inconfort, je lui assurai pourtant, le soleil une fois levé et haut dans le ciel, accepter sa décision, et lui apportai d’ailleurs mon soutien, prétendant que j’étais contente pour lui et que nous le suiverions. En fait, cette nouvelle me stressait énormément et me faisait tout remettre en question. Par la suite, je bu parfois bien plus que de raisons certains soirs et je déclenchai des disputes, l’accusant de prendre mon appartement pour un hôtel et moi et mon fils pour une simple option parmi d’autres en attendant de jours meilleurs… Convaincue toujours du bien-fondé de mes propos, à chaque lendemain de ces soirs d’ivresse j’essayais pourtant de me faire pardonner, parce que je ne voulais pas le perdre et que je l’aimais sincèrement. Chaque jour, j’essayais de le soutenir pour qu’il puisse avoir le plus de temps possible pour répéter jusqu’à l’audition qu’il devait passer parmi 8 autres concurrents. Quand l’audition fut terminée cependant, et qu’il m’a appris que la réponse définitive n’arriverait pas avant le mois d’août, j’ai pourtant craqué : je ne pouvais pas attendre aussi longtemps, en me posant tant de questions désagréables, et sans pouvoir me projeter concrètement dans quelque chose…. Je l’ai quitté par sms quelque jours plus tard, en lui intimant dans la foulée de quitter les lieux ! Je l’aimais énormément, beaucoup trop peut-être, mais je voyais bien que nos priorités étaient inconciliables, et ma confiance était perdue. Je l’ai quitté parce que je ne voulais jamais arriver au point ou j’arriverais à ne plus l’aimer à cause de différents aussi normaux entre deux humains : moi j’avais la stabilité de mon fils à protéger, et lui sa carrière à booster…
Cependant voilà, aussi bonnes que furent mes raisons de rompre, à cause de moi il se retrouvait sdf.
Et quelques semaines plus tard, j’apprenais que j’étais enceinte. Coup classique, me diriez-vous ?
Sachant que ce n’était pas bien ce que j’avais fait, et ne pouvant pas décemment lui demander de me soutenir dans une grossesse alors que je venais de le mettre dehors, je lui dit par message, tard un soir, d’oublier de me rendre le prêt de mes 2000 balles pour qu’il se retrouve vite un appart. Et puis il me fit le coup du silence radio. Puis, par la suite, un ami me convainquit du fait que cet homme se foutait royalement de moi et qu’il me manipulait depuis le début : la preuve, il me “ghostait” en me sachant enceinte et profitait de ma naïveté pour filer avec mon blé. Influençable que je suis, j’envoyais des sms pas très sympathiques à mon nouvel ex, en lui réclamant de nouveau mon dû. Puis je lui envoyais des messages un peu plus hot, et là j’obtint comme réponse qu’il acceptait d’être “un peu présent” et voulait bien me voir tel jour à telle heure à la sortie de la crèche. Ledit jour, il annula en prétextant être trop fatigué par son travail. Là, je lui rétorquai grosso modo d’aller se faire ****. Ça eut pour effet qu’il n’eut plus du tout envie de me répondre, pas même un peu de temps en temps comme avant.
Un temps interminablement long passa (environ une dizaine de jours filèrent sans que je n’eut plus de signe de vie de lui vivant). Inquiète et décontenancée, je m’enquis d’aller le trouver en personne sur le lieu de ses répétitions hebdomadaires et l’y trouvait presque immédiatement alors qu’il fumait une cigarette maison et éclusait une conserve de bière devant le palier de cet endroit passablement miteux. C’est alors que j’appris par ses dires qu’à défaut de sa personne, c’était son téléphone qui était mort. Je lui demandais s’il était toujours d’accord pour qu’on se revoit quelque part, ce à quoi il me répondit “oui un de ces quatre”. La conversation ne fut pas longue et se termina donc par “à un de ces quatre”. Une semaine plus tard, n’ayant toujours pas de nouvelles et de plus en plus inquiète de me faire rouler dans la farine, je tentai un sale coup : la lettre de mise en demeure par mail recommandé ! Mon envoi obtint un accusé de réception dans la demie heure. J’avais une preuve d’un de ses mensonges : son téléphone était vivant ! J’obtint des réponses d’insulte, mon ex-chéri m’intimant d'aller me faire avorter en des termes peu châtiés. A ce stade, j’étais en colère. Je me faisais rouler ! Ce fut donc sans hésitation que je me pointai à l’un de ses concerts une semaine plus tard, afin de lui parler en face de cet argent. Je ne réussit nullement à lui parler tant il s'esquiva toute la soirée, en revanche tous les membres de son groupe vinrent me saluer poliment, et je me retrouvai tantôt après à converser par hasard avec l’ami sur le canapé duquel il était hébergé. Un type qui me sembla d’emblée très chic, et qui me narra son histoire d’ancien sdf ainsi que celle de mon ex avec beaucoup d'humour. Ainsi ne sachant pas qui j’étais : “tu sais comment on appelle un punk qui s’est fait larguer” ? “Non”, lui répondis-je, mal à l’aise tout à coup. “Un sdf !!!” ricana t-il gaiement à sa propre blague. Autant dire que sur le coup, je crus être victime d’une descente d’organes, lesquels ne tarderaient pas à se liquéfier en une mélasse absurde qui allait fuir sur le sol avant de filer, plus bas, au tout à l'égout. Je me confondit navrée en sollicitude concernant cette situation qui fût la sienne, et m’enquis de savoir si tout allait pour le mieux désormais. Mon compagnon d’infortune me rassura et m’assura que la roue finira également par tourner pour son ami malchanceux. Nous trinquâmes un peu plus tard (moi à la bière sans alcool) à deux pas de mon ex qui suait sang et eaux sur sa batterie… A la fin du concert, le guitariste et chanteur vint courtoisement me demander comment j’allais. Je ne cherchai pas à cacher mon malaise face au désintérêt manifeste de mon ex chéri, et je l’informais brièvement de la dette de son batteur. Il me promit d’en parler pour moi à mon ancien amoureux, et me confia que ce dernier n’était pas disponible moralement pour avoir une conversation avec moi, et que tout ce que j’avais à faire de mieux, c’était attendre.
Sur ces entrefaites, je me barrai assez rapidement, dépitée et convaincue que j'avais commis une grossière erreur stratégique et humaine dans mes derniers agissements.
En effet, la raison du silence de mon ex devint soudain limpide : s’il ne me répondait pas, ce n’était pas pour m’arnaquer mais parce qu’il était abattu, triste, dans la m****, n'avait pas assez d’argent de côté pour se reloger, n’avait aucune raison de répondre et rien à répondre de pertinent de toutes façons. Puis, suite à mes messages houleux envoyés au moment de la mise en garde de mon ami, mon refus de reporter notre rendez-vous devant la crèche de mon fils, et enfin ma lettre de mise en demeure, il n’eut plus aucune envie de me pardonner ou de garder le contact. Normal. Quelques jours plus tard, je reçut des messages de sa part : “pour ta thune, tu attendras que j’aie un chez moi” et “ne remets plus les pieds à nos concerts, par avance”.
Je n’ai à présent aucun espoir de retour ou de pardon. J’assume avoir fait des erreurs irréparables et de me retrouver seule. J’ai fermé mes réseaux sociaux, changé d’adresse mail et changé de numéro de téléphone. Je vais assumer une nouvelle grossesse seule, et comme personne ne le comprendra je m’écarte de personnes qui me jugeront (famille comprise) afin de me concentrer entièrement sur l’équilibre de mon foyer.
J’espère naïvement que dans quelques années peut-être le géniteur de mon futur bébé s'inquiètera de nous, de ce que nous devenons. Pour l'instant, je ne veux même pas attendre un mot de sa part. Je ne pourrais jamais être assez désolée pour ce qu’il s’est passé.