C'est à la base un exercice scolaire, mias je l'apprécie grandement. Je suis fière de mon récit.
Assis, voûté, pensif dans ce confortable fauteuil beige terne. Je regarde droit devant moi et je songe au passé qui se consume, à l'éphémérité de la vie. Mes deux mains tremblantes serrent fermement ma canne, précieuse alliée qui, en tout temps, m'empêche de boîter. Précieuse alliée qui m'a accompagné à travers toutes ces années, témoin de mes pas hésitants. Perdu dans mon imaginaire, mes pensées s'entremêlent, se volatilisent. Mes souvenirs ne sont que des fragments, des feuilles mourantes de la fin d'automne. Moments de joie ou de malheur intense, ce ne sont que des morceaux fragiles, détruits par le temps. Ma mémoire défaille, bientôt, je ne serai qu'une souche, une vieille branche dénudée, un homme sans souvenirs, sans coeur. Un arbre creux, vide à l'intérieur. Le cycle des saisons sera pour moi terminé. Aucun espoir d'une renaissance printanière, mon périple sera achevé.
Pourtant, ce sont ces mêmes feuilles mortes, fragments d'un automne intérieur, qui semblent immortelles. Le temps peut altérer et fragiliser mes souvenirs, mais peut-il réellement les détruire ? Est-ce un voyage vers une nouvelle légèreté, une nouvelle liberté ? Mes souvenirs s'effritent mais ne se détruisent pas. On me libère d'un poids, pour que je voyage en paix vers un jour plus doux. Ces feuilles prennent leur envol et dansent vers l'inconnu. Quels horizons inexplorées m'attendent encore ? Rien n'est perdu, mon coeur se débarrasse seulement d'un fardeau. Je ne suis pas un vieil homme aigri. Je ne suis pas celui qui a bravé de dures épreuves. Je suis un enfant s'émerveillant d'un monde qu'il ne connait pas. Je suis ici pour apprendre. Délesté de mon passé, je peux partir, vers un futur radieux. Vers un printemps ensoleillé. J'oublie tout. C'est mon devoir. Le temps doit altérer et avaler mes souvenirs. Je dois devenir une souche, une vieille branche pour fleurir à nouveau. Le temps et la mort ne sont que l'étape, ils ne sont pas à craindre. Je lâche ma canne et j'enlève mes lunettes. Apaisé, je ferme les yeux et je tend mes bras. Je ne pense plus. Les feuilles se sont toutes envolées. Je souris et je soupire une dernière fois.
Mon voyage commence. 
Assis, voûté, pensif dans ce confortable fauteuil beige terne. Je regarde droit devant moi et je songe au passé qui se consume, à l'éphémérité de la vie. Mes deux mains tremblantes serrent fermement ma canne, précieuse alliée qui, en tout temps, m'empêche de boîter. Précieuse alliée qui m'a accompagné à travers toutes ces années, témoin de mes pas hésitants. Perdu dans mon imaginaire, mes pensées s'entremêlent, se volatilisent. Mes souvenirs ne sont que des fragments, des feuilles mourantes de la fin d'automne. Moments de joie ou de malheur intense, ce ne sont que des morceaux fragiles, détruits par le temps. Ma mémoire défaille, bientôt, je ne serai qu'une souche, une vieille branche dénudée, un homme sans souvenirs, sans coeur. Un arbre creux, vide à l'intérieur. Le cycle des saisons sera pour moi terminé. Aucun espoir d'une renaissance printanière, mon périple sera achevé.
Pourtant, ce sont ces mêmes feuilles mortes, fragments d'un automne intérieur, qui semblent immortelles. Le temps peut altérer et fragiliser mes souvenirs, mais peut-il réellement les détruire ? Est-ce un voyage vers une nouvelle légèreté, une nouvelle liberté ? Mes souvenirs s'effritent mais ne se détruisent pas. On me libère d'un poids, pour que je voyage en paix vers un jour plus doux. Ces feuilles prennent leur envol et dansent vers l'inconnu. Quels horizons inexplorées m'attendent encore ? Rien n'est perdu, mon coeur se débarrasse seulement d'un fardeau. Je ne suis pas un vieil homme aigri. Je ne suis pas celui qui a bravé de dures épreuves. Je suis un enfant s'émerveillant d'un monde qu'il ne connait pas. Je suis ici pour apprendre. Délesté de mon passé, je peux partir, vers un futur radieux. Vers un printemps ensoleillé. J'oublie tout. C'est mon devoir. Le temps doit altérer et avaler mes souvenirs. Je dois devenir une souche, une vieille branche pour fleurir à nouveau. Le temps et la mort ne sont que l'étape, ils ne sont pas à craindre. Je lâche ma canne et j'enlève mes lunettes. Apaisé, je ferme les yeux et je tend mes bras. Je ne pense plus. Les feuilles se sont toutes envolées. Je souris et je soupire une dernière fois.
Mon voyage commence.
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