Une étrange émotion
Ce sont enfin les vacances. Je prépare ma licence de Sciences. J'ai mon concours en juin 2023. Je n'ai donc pas trop de temps à consacrer à des interventions ici, sur mon forum préféré. Je profite de cette opportunité pour partager cette histoire. Tout cela s'est passé durant nos vacances d'été. J'étais avec mes parents dans une grande location, au bord de l'océan. Une demeure du XIXe siècle. Il se passait d'ailleurs des choses étranges que je relate prochainement dans la rubrique "Ésotérisme et paranormal" de ce même forum. Mais ce qui nous interpelle ce soir c'est ce récit décalé et quelque peu surréaliste. Pourtant ce texte n'est que le témoignage de faits bien réels, vécus au début septembre. Bien évidemment, j'ai longuement hésité avant cette narration. Après réflexion, l'anonymat me permet d'en partager le déroulement dans la plus totale certitude de rester dans l'ombre d'une intervenante comme toutes les autres. Avec la différence que je sais écrire. Moindre mal.
Je roule à bicyclette sur la piste cyclable qui longe l'océan. C'est une longue plage sans fin. Je savoure les moments où je pédale à l'ombre des pins. Des pins parasols qui n'ont jamais si bien porté leur nom. Il fait chaud. Je suis en jupette et en T-shirt. Malgré cette chaleur proche de la canicule qui va s'installer dans les prochains jours, je savoure ces instants de bonheur. J'adore les grosses chaleurs. Elles m'offrent énergie et puissance. J'évolue donc dans la sérénité la plus totale. L'absence de vent est un plaisir supplémentaire en ce samedi 3 septembre 2022. Sur la gauche l'immensité bleue des flots. Au-dessus de ma tête le bleu lapis-lazuli d'un ciel sans nuage. Je croise tout de même quantité de cyclistes. Principalement des familles. Des séniors également. Il doit être quinze heures trente.
Prise d'une impérieuse envie naturelle, je prends le sentier qui quitte la route sur la droite. Une centaine de mètres. Il y a là des cabanons de jardins. Une aire de repos. Des bancs et des tables. Des totems indicateurs car ici tous les sentiers sont soigneusement balisés. Quelques promeneurs. En familles ou en groupes. Une animation fort sympathique. Je dois vraiment faire pipi. Je pousse ma bicyclette sur cette portion du sentier qui descend. Cela ressemble à une carrière abandonnée. Du schiste. Cette pierre de craie qui s'effrite inexorablement. De grosses pierres jonchent le fond du cratère. Il y a là aussi quelques cabanons dans une ambiance très "western". En pleine chaleur accablante, je n'ai d'autres choix que d'aviser une des cabanes abandonnées. Cabanes de chantier.
Loin de toutes considérations exhibitionnistes, je retrousse ma jupette, je descends ma culotte pour me soulager dans une indicible libération. Je me soulage. Je vide ma vessie en soupirant d'aise. << Bonjour mademoiselle ! >>. C'est un homme, la probable cinquantaine. Il est légèrement en hauteur. Il tient son sexe à sa base, entre son pouce et son index. Comme il y a d'autres personnes pas loin, dont je peux entendre les éclats de voix, je ne suis pas inquiète. De plus, l'exhibitionniste n'a aucune attitude menaçante. Bien au contraire. C'est une constante chez ces individus extravertis. J'en suis. J'en fais partie. Je sais très exactement ce qui se passe dans leur psyché. Le plaisir d'être vue, de "surprendre", reste la seule finalité de leurs attitudes "déviantes". C'est d'ailleurs très étonnant.
Curieusement, je ne suis nullement inquiète. Je termine tranquillement ma petite affaire. Un peu par défi, un peu par perversité, je relève la tête pour regarder. Le quidam agite son sexe dans ma direction. Je le fixe effrontément. Il cesse pour me dire : << Le plus beau spectacle du monde ! >>. J'éclate de rire. Ce qui a pour effet d'arroser mes mollets et mes chevilles. En riant je ne contrôle plus vraiment. La situation ne fait pas que m'amuser, elle m'excite subitement. Je fais comme l'inconnu. Je regarde partout autour de nous. Il est en short. T-shirt et baskets. Il se masturbe doucement. Que dire dans ces moments si particuliers ? Nous nous observons longuement. Ça fait quelques minutes que je ne pisse plus. Je glisse ma main entre mes cuisses. C'est excitant.
Nous nous masturbons. Sans cesser de nous fixer. J'ai beaucoup de difficulté à soutenir le regard de cet homme. Les éclats de voix qui nous parviennent rajoutent encore au côté surréaliste de la situation. Je suis à la limite de l'ankylose. La crampe me guette. Je me redresse. << Une pipe, ça te dis ? >> me lance le quidam. Je reste d'abord interloquée. Il n'est pas le premier à me faire ce genre de proposition. Ce n'est pas la première fois que je me retrouve confrontée à ce style de "plans". Moi qui aime les provoquer je me retrouve même un peu gênée de ne pas avoir anticipé. Je n'avais pas vu ce type. Un opportuniste. Un point commun que j'apprécie. Je reprends très rapidement mes esprits. J'aime avoir le contrôle total. La proximité des gens me rassure complètement.
<< Tu n'a pas envie de sucer ? >> rajoute le mec avec un calme déconcertant. Je regarde son sexe. Une belle "lance à incendie" plutôt attractive. J'aime voir les pénis lorsqu'ils me sont présentés de manière incongrue. Les vingt centimètres lascifs qu'agite le bougre en me fixant avec défi. Je me redresse. Je m'entends demander : << Ici ? >>. Le coquin ne me laisse pas le temps de répondre. << Non, là, dans la cabane ouverte. Si ça te chante ! >> lance le masturbateur. Je regarde la porte du cabanon à moitié arrachée. Une inexplicable excitation me fait frissonner à plusieurs reprises. Et si c'était la plus excellente occasion de tenter cette expérience ? Après tout, il y a des gens pas loin. Je ne risque rien d'autre que ce que je commence à désirer le plus fort au monde. La fellation.
Je monte les trois marches taillées dans la craie. Je rejoins ce type qui m'invite à le suivre. Curieusement, je n'ai nulle envie de m'enfuir. Alors qu'habituellement je prends mes jambes à mon cou. L'intérieur de la cabane est plutôt tristounette. De la poudre de craie au sol. Des planches disjointes qui laissent passer la lumière. Et toujours cette chaleur que l'ombre dérisoire du toit délabré ne tempère pas. Il me montre son sexe : << Tu en as déjà vu des comme ça ? >> me demande t-il. Cette question ridicule me fait rire. Je réponds : << Oui, et des plus belles encore ! >>. Ce qui n'est évidemment qu'un mensonge éhonté. Il m'est difficile de faire une réelle différence entre celles que j'ai déjà vu. Ma référence la plus absolue reste celle de mon complice. Celle de mon ami Jonathan.
Il se colle contre la cloison. Cambré sur ses genoux fléchis. Il se masturbe doucement. Je regarde partout autour de nous. Je me sens soudain stupide. Ridicule. Une timidité irrépressible monte du plus profond de moi-même. Je n'ose plus soutenir le regard de cet homme. Il n'est pas beau. Un peu dégarni. Du ventre. Rien de ces physiques d'athlètes que j'aime tant. Non. Il y a là le "laisser aller" dans sa plus pitoyable réalité. J'en ai des frissons. Pourtant, tout au fond de moi, il y a une envie folle de goûter à ce sexe. << Viens ! >> murmure le type en se redressant pour s'approcher. Il me saisit par ma natte qu'il tient comme une laisse. Donnant quelques à coups. Tout mon corps se tend. Je vis là une sensation toute neuve. L'inconnu se penche pour murmurer : << OK ? >>.
Je ferme les yeux. Bien décidée à partir à la découverte d'une toute nouvelle expérience. Je sais très bien ce que le quidam frotte sur mon visage. Il insiste. N'oubliant aucun relief. Mon front, mon nez, mes joues, autour de ma bouche. Je ressens une profonde sérénité. J'apprécie d'être le jouet de cet homme. Il passe son sexe sur mon visage en chuchotant : << C'est super, non ? >>. Je ne dis rien. Je n'ose pas ouvrir les yeux. Tous mes sens sont en émois. L'excitation est intense. Différente de toutes celles connues jusque là. Lorsqu'il insiste sur mes lèvres, je les garde obstinément serrées. C'est qu'il insiste en murmurant : << Ouvre ! >>. Je reste immobile. Il rajoute : << S'il te plaît ! >>. C'est tout aussi étrange de me faire tutoyer par un homme que je ne connais pas.
L'odeur de son sexe envahit mes narines. Une autre sensation m'envahit. Une odeur masculine que je reconnais. Celle de Jonathan m'a habitué à ces effluves parfumées d'une genre tout particulier. Je hume sans pouvoir retenir mon gémissement d'extase. J'ouvre la bouche sans vraiment m'en rendre compte. L'homme y enfonce son sexe. L'odeur et le goût sont une sorte de symbiose naturelle. Il passe ses index sur mes joues creusées par l'effort de succion. Je vis cet instant comme à l'extérieur de moi-même. C'est à la fois répugnant, dégoûtant et pourtant si excitant. La substance que je récupère est légèrement salée. Il subsiste une amertume assez désagréable lorsque je l'avale. Il en arrive encore. J'aspire. Cela emplit parfois ma bouche. Je déglutis avec beaucoup de difficultés.
De nombreux hauts le cœur me font tousser. C'est dégueulasse et pourtant tellement excitant. Je suis une cérébrale. Je viens de comprendre que pour apprécier l'instant dans toute sa substantifique moelle je me dois de laisser mon imagination prendre le dessus. Je ne me suis jamais sentie plus profondément dans l'intimité d'un homme. Je sais qu'il me regarde. Je garde les yeux fermés. Je suis à la fois morte de honte, gênée comme jamais et pourtant tellement désireuse de continuer. D'en savoir davantage. Les montées de liquide séminal se font de plus en plus abondantes. Je comprends que c'est proportionnel aux plaisirs que j'offre à ce vicieux. Il me tient par les oreilles. M'imposant l'immobilité la plus totale. Il fait bouger son sexe. À chaque fois il y a davantage de liquide.
Un liquide épais, visqueux, gluant que j'avale avec énormément de difficulté. Ça colle dans ma bouche. Toutes les deux trois minutes mon "tortionnaire" me permet de cesser. Je reprends ma respiration comme une noyée qui retrouve l'air vivifiant. Il me tient sous le menton, par la nuque sur laquelle il appui parfois avec force. Je manque à chaque fois de m'étouffer. Ce que je vis sur l'instant est nouveau. Je découvre. Je reste étonnée. Je me demande pourquoi cet homme, à qui j'offre le plus indicible des plaisirs, me traite de cette manière, en murmurant des propos vulgaires. Soudain, il me saisit fermement par les oreilles. Il hurle en se vidant dans ma bouche. C'est la première fois de ma vie que je bois la tasse. Une telle quantité de sperme que je ne peux avaler.
Pourtant, d'une poigne ferme, il m'empêche de me soustraire à son étreinte. Il me pince le nez sans me laisser d'autres choix que de déglutir. C'est dégueulasse. Il m'en coule des narines. Ça me brûle partout. Jusque dans les sinus. Je tente de me débattre. La force d'un homme entrain de jouir en poussant des cris gutturaux. Comment pourrais-je opposer la moindre résistance ! Il me lâche enfin. Je me détourne à quatre pattes. Je me redresse instantanément. Je tourne les talons pour filer à toute vitesse. Je remonte en courant pour vomir devant deux bonnes sœurs qui se promènent là. Je me sens ridicule. Je me dépêche de retrouver ma bicyclette fermée à cadenas au poteau du totem indicateur. Des gens m'observent. << Un problème mademoiselle ? >> me demande un monsieur.
Je le rassure. Je monte sur ma machine. Je crois que je n'ai jamais pédalé aussi vite qu'en cette fin d'après-midi. Quelques kilomètres. Je m'arrête devant la caravane d'un marchand de glaces. Je prends un cône à la vanille. Ce qui fait enfin disparaître ce goût persistant qui congestionnait ma gorge et l'intérieur de mon nez. Assise sur un rocher, je revis cette expérience dans le moindre détail. C'est curieux. C'est étrange. Mais je reste extrêmement excitée. J'avise les bosquets en contrebas du parking. C'est là, à l'abri des regards, que je me masturbe. Je crois que c'est même plus fort que quand je le fais devant Jonathan lors de nos soirées masturbations des dimanches. Il ne faut surtout pas qu'il le sache. Lui qui aimerait tant me faire découvrir les plaisirs de la fellation. Secret de fille.
Bisou
Ce sont enfin les vacances. Je prépare ma licence de Sciences. J'ai mon concours en juin 2023. Je n'ai donc pas trop de temps à consacrer à des interventions ici, sur mon forum préféré. Je profite de cette opportunité pour partager cette histoire. Tout cela s'est passé durant nos vacances d'été. J'étais avec mes parents dans une grande location, au bord de l'océan. Une demeure du XIXe siècle. Il se passait d'ailleurs des choses étranges que je relate prochainement dans la rubrique "Ésotérisme et paranormal" de ce même forum. Mais ce qui nous interpelle ce soir c'est ce récit décalé et quelque peu surréaliste. Pourtant ce texte n'est que le témoignage de faits bien réels, vécus au début septembre. Bien évidemment, j'ai longuement hésité avant cette narration. Après réflexion, l'anonymat me permet d'en partager le déroulement dans la plus totale certitude de rester dans l'ombre d'une intervenante comme toutes les autres. Avec la différence que je sais écrire. Moindre mal.
Je roule à bicyclette sur la piste cyclable qui longe l'océan. C'est une longue plage sans fin. Je savoure les moments où je pédale à l'ombre des pins. Des pins parasols qui n'ont jamais si bien porté leur nom. Il fait chaud. Je suis en jupette et en T-shirt. Malgré cette chaleur proche de la canicule qui va s'installer dans les prochains jours, je savoure ces instants de bonheur. J'adore les grosses chaleurs. Elles m'offrent énergie et puissance. J'évolue donc dans la sérénité la plus totale. L'absence de vent est un plaisir supplémentaire en ce samedi 3 septembre 2022. Sur la gauche l'immensité bleue des flots. Au-dessus de ma tête le bleu lapis-lazuli d'un ciel sans nuage. Je croise tout de même quantité de cyclistes. Principalement des familles. Des séniors également. Il doit être quinze heures trente.
Prise d'une impérieuse envie naturelle, je prends le sentier qui quitte la route sur la droite. Une centaine de mètres. Il y a là des cabanons de jardins. Une aire de repos. Des bancs et des tables. Des totems indicateurs car ici tous les sentiers sont soigneusement balisés. Quelques promeneurs. En familles ou en groupes. Une animation fort sympathique. Je dois vraiment faire pipi. Je pousse ma bicyclette sur cette portion du sentier qui descend. Cela ressemble à une carrière abandonnée. Du schiste. Cette pierre de craie qui s'effrite inexorablement. De grosses pierres jonchent le fond du cratère. Il y a là aussi quelques cabanons dans une ambiance très "western". En pleine chaleur accablante, je n'ai d'autres choix que d'aviser une des cabanes abandonnées. Cabanes de chantier.
Loin de toutes considérations exhibitionnistes, je retrousse ma jupette, je descends ma culotte pour me soulager dans une indicible libération. Je me soulage. Je vide ma vessie en soupirant d'aise. << Bonjour mademoiselle ! >>. C'est un homme, la probable cinquantaine. Il est légèrement en hauteur. Il tient son sexe à sa base, entre son pouce et son index. Comme il y a d'autres personnes pas loin, dont je peux entendre les éclats de voix, je ne suis pas inquiète. De plus, l'exhibitionniste n'a aucune attitude menaçante. Bien au contraire. C'est une constante chez ces individus extravertis. J'en suis. J'en fais partie. Je sais très exactement ce qui se passe dans leur psyché. Le plaisir d'être vue, de "surprendre", reste la seule finalité de leurs attitudes "déviantes". C'est d'ailleurs très étonnant.
Curieusement, je ne suis nullement inquiète. Je termine tranquillement ma petite affaire. Un peu par défi, un peu par perversité, je relève la tête pour regarder. Le quidam agite son sexe dans ma direction. Je le fixe effrontément. Il cesse pour me dire : << Le plus beau spectacle du monde ! >>. J'éclate de rire. Ce qui a pour effet d'arroser mes mollets et mes chevilles. En riant je ne contrôle plus vraiment. La situation ne fait pas que m'amuser, elle m'excite subitement. Je fais comme l'inconnu. Je regarde partout autour de nous. Il est en short. T-shirt et baskets. Il se masturbe doucement. Que dire dans ces moments si particuliers ? Nous nous observons longuement. Ça fait quelques minutes que je ne pisse plus. Je glisse ma main entre mes cuisses. C'est excitant.
Nous nous masturbons. Sans cesser de nous fixer. J'ai beaucoup de difficulté à soutenir le regard de cet homme. Les éclats de voix qui nous parviennent rajoutent encore au côté surréaliste de la situation. Je suis à la limite de l'ankylose. La crampe me guette. Je me redresse. << Une pipe, ça te dis ? >> me lance le quidam. Je reste d'abord interloquée. Il n'est pas le premier à me faire ce genre de proposition. Ce n'est pas la première fois que je me retrouve confrontée à ce style de "plans". Moi qui aime les provoquer je me retrouve même un peu gênée de ne pas avoir anticipé. Je n'avais pas vu ce type. Un opportuniste. Un point commun que j'apprécie. Je reprends très rapidement mes esprits. J'aime avoir le contrôle total. La proximité des gens me rassure complètement.
<< Tu n'a pas envie de sucer ? >> rajoute le mec avec un calme déconcertant. Je regarde son sexe. Une belle "lance à incendie" plutôt attractive. J'aime voir les pénis lorsqu'ils me sont présentés de manière incongrue. Les vingt centimètres lascifs qu'agite le bougre en me fixant avec défi. Je me redresse. Je m'entends demander : << Ici ? >>. Le coquin ne me laisse pas le temps de répondre. << Non, là, dans la cabane ouverte. Si ça te chante ! >> lance le masturbateur. Je regarde la porte du cabanon à moitié arrachée. Une inexplicable excitation me fait frissonner à plusieurs reprises. Et si c'était la plus excellente occasion de tenter cette expérience ? Après tout, il y a des gens pas loin. Je ne risque rien d'autre que ce que je commence à désirer le plus fort au monde. La fellation.
Je monte les trois marches taillées dans la craie. Je rejoins ce type qui m'invite à le suivre. Curieusement, je n'ai nulle envie de m'enfuir. Alors qu'habituellement je prends mes jambes à mon cou. L'intérieur de la cabane est plutôt tristounette. De la poudre de craie au sol. Des planches disjointes qui laissent passer la lumière. Et toujours cette chaleur que l'ombre dérisoire du toit délabré ne tempère pas. Il me montre son sexe : << Tu en as déjà vu des comme ça ? >> me demande t-il. Cette question ridicule me fait rire. Je réponds : << Oui, et des plus belles encore ! >>. Ce qui n'est évidemment qu'un mensonge éhonté. Il m'est difficile de faire une réelle différence entre celles que j'ai déjà vu. Ma référence la plus absolue reste celle de mon complice. Celle de mon ami Jonathan.
Il se colle contre la cloison. Cambré sur ses genoux fléchis. Il se masturbe doucement. Je regarde partout autour de nous. Je me sens soudain stupide. Ridicule. Une timidité irrépressible monte du plus profond de moi-même. Je n'ose plus soutenir le regard de cet homme. Il n'est pas beau. Un peu dégarni. Du ventre. Rien de ces physiques d'athlètes que j'aime tant. Non. Il y a là le "laisser aller" dans sa plus pitoyable réalité. J'en ai des frissons. Pourtant, tout au fond de moi, il y a une envie folle de goûter à ce sexe. << Viens ! >> murmure le type en se redressant pour s'approcher. Il me saisit par ma natte qu'il tient comme une laisse. Donnant quelques à coups. Tout mon corps se tend. Je vis là une sensation toute neuve. L'inconnu se penche pour murmurer : << OK ? >>.
Je ferme les yeux. Bien décidée à partir à la découverte d'une toute nouvelle expérience. Je sais très bien ce que le quidam frotte sur mon visage. Il insiste. N'oubliant aucun relief. Mon front, mon nez, mes joues, autour de ma bouche. Je ressens une profonde sérénité. J'apprécie d'être le jouet de cet homme. Il passe son sexe sur mon visage en chuchotant : << C'est super, non ? >>. Je ne dis rien. Je n'ose pas ouvrir les yeux. Tous mes sens sont en émois. L'excitation est intense. Différente de toutes celles connues jusque là. Lorsqu'il insiste sur mes lèvres, je les garde obstinément serrées. C'est qu'il insiste en murmurant : << Ouvre ! >>. Je reste immobile. Il rajoute : << S'il te plaît ! >>. C'est tout aussi étrange de me faire tutoyer par un homme que je ne connais pas.
L'odeur de son sexe envahit mes narines. Une autre sensation m'envahit. Une odeur masculine que je reconnais. Celle de Jonathan m'a habitué à ces effluves parfumées d'une genre tout particulier. Je hume sans pouvoir retenir mon gémissement d'extase. J'ouvre la bouche sans vraiment m'en rendre compte. L'homme y enfonce son sexe. L'odeur et le goût sont une sorte de symbiose naturelle. Il passe ses index sur mes joues creusées par l'effort de succion. Je vis cet instant comme à l'extérieur de moi-même. C'est à la fois répugnant, dégoûtant et pourtant si excitant. La substance que je récupère est légèrement salée. Il subsiste une amertume assez désagréable lorsque je l'avale. Il en arrive encore. J'aspire. Cela emplit parfois ma bouche. Je déglutis avec beaucoup de difficultés.
De nombreux hauts le cœur me font tousser. C'est dégueulasse et pourtant tellement excitant. Je suis une cérébrale. Je viens de comprendre que pour apprécier l'instant dans toute sa substantifique moelle je me dois de laisser mon imagination prendre le dessus. Je ne me suis jamais sentie plus profondément dans l'intimité d'un homme. Je sais qu'il me regarde. Je garde les yeux fermés. Je suis à la fois morte de honte, gênée comme jamais et pourtant tellement désireuse de continuer. D'en savoir davantage. Les montées de liquide séminal se font de plus en plus abondantes. Je comprends que c'est proportionnel aux plaisirs que j'offre à ce vicieux. Il me tient par les oreilles. M'imposant l'immobilité la plus totale. Il fait bouger son sexe. À chaque fois il y a davantage de liquide.
Un liquide épais, visqueux, gluant que j'avale avec énormément de difficulté. Ça colle dans ma bouche. Toutes les deux trois minutes mon "tortionnaire" me permet de cesser. Je reprends ma respiration comme une noyée qui retrouve l'air vivifiant. Il me tient sous le menton, par la nuque sur laquelle il appui parfois avec force. Je manque à chaque fois de m'étouffer. Ce que je vis sur l'instant est nouveau. Je découvre. Je reste étonnée. Je me demande pourquoi cet homme, à qui j'offre le plus indicible des plaisirs, me traite de cette manière, en murmurant des propos vulgaires. Soudain, il me saisit fermement par les oreilles. Il hurle en se vidant dans ma bouche. C'est la première fois de ma vie que je bois la tasse. Une telle quantité de sperme que je ne peux avaler.
Pourtant, d'une poigne ferme, il m'empêche de me soustraire à son étreinte. Il me pince le nez sans me laisser d'autres choix que de déglutir. C'est dégueulasse. Il m'en coule des narines. Ça me brûle partout. Jusque dans les sinus. Je tente de me débattre. La force d'un homme entrain de jouir en poussant des cris gutturaux. Comment pourrais-je opposer la moindre résistance ! Il me lâche enfin. Je me détourne à quatre pattes. Je me redresse instantanément. Je tourne les talons pour filer à toute vitesse. Je remonte en courant pour vomir devant deux bonnes sœurs qui se promènent là. Je me sens ridicule. Je me dépêche de retrouver ma bicyclette fermée à cadenas au poteau du totem indicateur. Des gens m'observent. << Un problème mademoiselle ? >> me demande un monsieur.
Je le rassure. Je monte sur ma machine. Je crois que je n'ai jamais pédalé aussi vite qu'en cette fin d'après-midi. Quelques kilomètres. Je m'arrête devant la caravane d'un marchand de glaces. Je prends un cône à la vanille. Ce qui fait enfin disparaître ce goût persistant qui congestionnait ma gorge et l'intérieur de mon nez. Assise sur un rocher, je revis cette expérience dans le moindre détail. C'est curieux. C'est étrange. Mais je reste extrêmement excitée. J'avise les bosquets en contrebas du parking. C'est là, à l'abri des regards, que je me masturbe. Je crois que c'est même plus fort que quand je le fais devant Jonathan lors de nos soirées masturbations des dimanches. Il ne faut surtout pas qu'il le sache. Lui qui aimerait tant me faire découvrir les plaisirs de la fellation. Secret de fille.
Bisou
