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Inutile de chercher sur le net il n'existe pas​

Et ZERO I.A​


Je vais tout mettre, les pages une à une telles qu'elles ont été écrites​

Un début de roman qui a bien 10 ans​

Attendez que j'ai tout pondu​

Sinon désolé pour les fautes​

 
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PROLOGUE







PARIS, 19 JUIN 2006, 18H00. David Larrot quittait son travail. Il faisait encore bon à cette heure-ci et il avait envi de traîner un peu avant de rentrer. Il décida de se poser sur la terrasse d’un café et de commander un diabolo menthe. Tout en sirotant sa boisson, il regardait les gens passer : les Parisiens étaient souvent de meilleures humeurs avec ce temps estival pensa-il ! David, est bijoutier et travaille pour la haute couture notamment. Ce job le passionne car il peut laisser libre court à son imagination et surtout gérer son temps comme il le désire ce qui est presque un luxe de nos jours ! Une vibration de son téléphone portable le fit sortir de ses pensées. Il sortit son appareil machinalement de sa poche et jetât un coup d’œil : un message de ses Parents. Il ne fut pas surpris car il avait 25 ans aujourd’hui. Il appela sa boite vocale et écoutât son contenu.

_Bonsoir mon chéri, et bon anniversaire ! Si tu es libre ce soir, viens dîner, ton Père et moi avons une chose importante à te dire ! Rappelle-nous, on t’embrasse.

Après leur avoir confirmer sa présence pour le début de soirée, il paya sa consommation au garçon de café et décida de rentrer. David, depuis deux ans avait acheté un petit deux pièces en proche banlieue de façon à ne pas être trop loin de son atelier mais aussi car ses finances ne

lui permettaient pas d’acheter à Paris.

_Qu’ont-ils de si important à me communiquer ? se dit-il.

La curiosité aidant, il se dépêcha de rentrer ! Une fois la porte franchie de son appart, il jeta son sac sur le canapé du salon, prit les clés de sa voiture et roula en direction de Lescherolles.

Ses parents avaient fait construire une maison dans ce village situé à 70 kilomètres de Paris en

Seine et Marne. Après une demi-heure de route, il s’engagea dans l’unique rue du patelin et se gara devant la troisième maison sur la gauche. Alice Larrot ayant entendu un bruit de moteur sortit et aperçu son fils unique se dirigeant vers la porte d’entrée.

_ Bonsoir Maman, s’écria-t-il !

Elle le serra contre elle tout en l’embrassant. Ton Père est dans le jardin, il prépare un barbecue, dit-elle.

David traversa à grandes enjambées le salon et arriva sur la grande terrasse où son Père s’affairait autour de ses grillades.

_Bon anniversaire ! lui lança t-il en levant les yeux dans sa direction.

_Merci Papa, s’exclama t-il en faisant la bise. Qu’avez-vous de si important à me dire ?

_Buvons d’abord l’apéritif ! dit-il.

Alice les rejoignit avec un paquet dans les mains.

_tiens c’est pour tes 25 ans !

Il s’empressa de l’ouvrir et sortit de la petite boite une très belle montre chrono.

_Elle est magnifique !

Après l’avoir admiré pendant quelques secondes, il défit l’ancienne et la remplaça par la nouvelle. Il se leva et remercia ses Parents en les embrassant.

_Elle te plait dit Marc Larrot.

_Enormément, vous m’avez gâté !

_Et bien trinquons ! reprit son Père.

Tous levèrent leur verre avant de boire une gorgée du cocktail préparé pour l’occasion.

David fixa du regard ses Parents, attendant la suite des événements mais un silence pesant

s’était installé. Finalement Alice se leva et revint quelques minutes plus tard avec dans ses mains un petit coffret en bois.

_Ceci t’appartient !

_Qu’est-ce que c’est ? questionna-t-il.
 
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_Justement ton Père et moi ne savons pas ce que c’est ! Mais « il » nous a dit que ceci t’appartient, et de te le remettre le jour de tes 25 ans ! Il a prétendu aussi que tu saurais faire fonctionner l’objet…

Sans dire mot, David attrapa la boite que sa Mère lui tendait. Elle semblait ne pas dater d’hier, car le vernis était à moitié parti et le bois avait gondolé, preuve qu’elle avait été longtemps entreposée dans un endroit humide. Il l’ouvrit et en extirpa une petite pyramide à base carrée d’environ huit centimètres de côté, munie de trois étages. Elle était anormalement lourde pour sa taille et possédait sur chaque face un motif géométrique gravé. Sa couleur, gris métallique faisait penser à l’aspect d’une hématite.

_Il ? Mais de qui parlez-vous enfin ! Le ton n’était pas agressif mais plus pressant.

Alice s’assit et posa un regard plein de douceur sur son fils.

_On ne t’a pas adopté dans un hôpital comme on te l’a toujours affirmé ! Il y a près de 25 ans un homme qui avait à peu près ton age, nous a abordés alors que nous nous promenions en forêt. Il était étrangement vêtu et semblait inquiet. Il nous a suppliés de t’adopter et de t’élever comme notre propre fils ! On lui a demandé pourquoi il t’abandonnait et il nous a expliqué que tu serais en sécurité ici car là d’où tu viens tu étais en danger et…

David lui coupa la parole en répliquant d’un ton narquois :

_C’est ça, je viens des USA, car avec toutes ces armes qui circulent là bas!

Brusquement, Marc sans lever son regard sortit de son silence.

_Tu viens d’une autre planète…

_Pardon ? fit David en écarquillant les yeux ! Vous voulez plaisanter je suppose ?

_Pas vraiment ! Nous aussi on a eu du mal a y croire et pourtant … Poursuivit Alice, pour nous convaincre, il nous a montré son vaisseau spatial et je peux t’assurer que cet engin n’était pas une technologie Terrienne.

_Je n’en reviens pas ! Je suis un extra-terrestre ? Mais pourquoi m’avoir caché la vérité ?

_Pour te préserver afin que tu puisses devenir adulte en toute quiétude et vivre une existence normale !

_Cet étranger, est-il mon Père, enfin je veux dire mon Père naturel ?

_Il ne nous a rien dit à ce sujet mais a ajouté qu’il viendrait un jour te chercher, dit-elle d’une voix remplie de tristesse.

Alors que Marc Larrot apportait la viande sur la table, les pensées se bousculèrent dans l’esprit de David. Comment vivre normalement en apprenant une telle nouvelle ? Il venait de prendre conscience que sa vie ne serait plus jamais la même ! Lui, qui parmi ses amis a toujours soutenu l’hypothèse qu’une vie intelligente ailleurs était peu probable, sans le savoir

en est un digne représentant, une preuve vivante ! Je comprends ! Ce pouvoir qui est en moi n’est donc pas un don mais doit être normal puisque je viens d’ailleurs !

_
A quoi penses-tu, David ? Demanda sa Mère inquiète.

_Oh rien de spécial ! Il marqua une pause et baissa les yeux car il ne pouvait affronter les regards et ajouta :

_Je suis content que vous m’ayez dis la vérité.

Alice en entendant cette dernière phrase se sentit soulagé.

_On a beaucoup hésité ces dernières semaines pour te l’avouer mais c’est ton droit de savoir !

_Même si vous auriez pu m’en parler plus tôt, c’est courageux de votre part et c’est mieux que de l’apprendre autrement !

Le repas terminé David se leva, pris la pyramide et embrassa ses parents. Une fois installé dans sa voiture, il mit en route le moteur et baissa sa vitre :

_Bonne nuit, je vous appelle dans la semaine.

Marc et Alice Larrot regardèrent le véhicule s’éloigner avant de rentrer.

Alice avait les larmes aux yeux.

_J’ai peur qu’il parte, que cet « homme » vienne le chercher, qu’on ne le revoit plus jamais !
 
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_Ecoute fit Marc, on n’a pas de nouvelles depuis près de 25 ans alors pourquoi on en aurait aujourd’hui ? Tu ne dois pas t’en faire et puis sa vie ne nous appartient pas !

_Et l’objet extra-terrestre ? Lui rappela-t-elle.

_Puisque tu as peur de le perdre, pourquoi lui a tu donné l’objet ?

_Parce que l’étranger nous avait certifié qu’il mourrait si on ne le lui remettait pas en temps et en heure ! Et sa détresse dans son regard semblait sincère…





1





David ne trouva pas le sommeil cette nuit là. Il pensait à cette incroyable révélation de la part de ses parents. Les pensées se bousculaient dans sa tête et pour couronner le tout cette fichue pyramide était restée muette ! Je suis le seul à pouvoir la faire fonctionner ! Ben voyons ! murmura t-il. Cependant il faut bien reconnaître que cette confidence inattendue ne m’étonne qu’à moitié ! Poursuivit-il à voix haute. David s’était toujours senti différent, rapport à ce pouvoir dont il n’avait parlé à personne : il y a trois ou quatre ans en flânant à l’orée d’un bois, une grosse branche d’un arbre mort s’était cassée juste au dessus de lui, chutant irrémédiablement dans sa direction. Fort heureusement, il en avait perçu le danger ! Instinctivement, comme s’il était pourvu d’un sixième sens, il avait levé la tête et avait pu l’éviter, voyant celle-ci tomber au ralenti ! Ainsi, il avait eu le temps d’agir en se jetant sur le coté, regardant l’énorme masse s’écraser à quelques centimètres de son corps. La peur n’avait pas eu le temps de l’envahir car l’action s’était déroulée tellement vite ! Ce don lui avait probablement sauvé la vie ! Il n’avait vécu qu’une seule fois cet étrange phénomène. Et en parler, même à des gens de confiance lui paraissait délicat : comment peut-on croire à une chose pareille si on n’a pas été soi-même confronté à ce genre d’expérience ?

La fatigue finit par le gagner et malgré ses nouvelles inquiétudes, il s’endormit.



Alors que David somnolait paisiblement, un son inhabituel retentit dans le salon. Des « bips » sonores provenant de la pyramide se firent soudain entendre avec une régularité digne d’un métronome. Puis elle s’anima : les motifs géométriques s’illuminèrent les uns après les autres, se parant de différentes couleurs pastelles tout en se projetant sur les murs, sortant la pièce de la pénombre. Enfin les étages supérieurs de l’objet pivotèrent à droite ou à gauche comme s’ils cherchaient la meilleure position. Finalement après quelques secondes, le mécanisme se figea, -la bonne fréquence semblant être trouvée- et une alarme stridente résonna.

David plongé dans un demi-sommeil se réveilla. Bien que n’ayant pas recouvré toutes ses facultés, le son insolite qu’il entendit ne lui parut pas familier. Il se frotta les yeux et regarda sa montre : il est trois heures ! C’est quoi ce bordel ?s’exclama t-il ! La tonalité ne cessant pas d’émettre, il fut obligé de se lever et passa un peignoir. Du petit couloir il aperçu des flashes de lumières émanant du salon. De plus en plus intrigué il s’y dirigea. La surprise fut totale en découvrant et admirant des figures géométriques de divers tons dansant sur les murs ! Il saisit la pyramide afin d’arrêter l’alarme mais n’y parvint pas. Comment éteindre ce truc ! grommela-t-il.

Il était tellement occupé à chercher une solution pour faire cesser ce bruit irritant, qu’il ne pensa même pas un instant que ce signal lui était destiné ! Comme la pyramide était lourde, il finit par la poser sur la table et alla allumer la lumière. Puis il revint s’asseoir à coté de l’objet tout en réfléchissant. Les évènements s’étaient précipités depuis hier soir, avec ces révélations incroyables et, petit à petit, retrouvant sa lucidité il comprit :
 
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_Ce signal s’adresse à moi ! s’écria-t-il. Je suis le seul à pouvoir la faire marcher, m’a t-on dit, mais comment ?

Il se pencha au dessus d’elle et l’examina attentivement. Pas de boutons apparents, quelle est la solution ? Alors inconsciemment il passa ses mains sur chaque surface de la pyramide dans l’espoir de déclencher une réaction. Brusquement, la sonnerie se tut et David entendit un bruit de servomoteur à l’intérieur. C’était donc ça, elle doit réagir par rapport à mes empreintes digitales ! s’exclama t-il.

Puis la pyramide s’ouvrit verticalement en quatre parties identiques laissant s’échapper un faisceau lumineux d’où une forme humaine se matérialisa. David se leva et recula, stupéfait.

L’hologramme d’un homme de taille grandeur nature d’au moins 1,80m apparut : son visage respirait la douceur. Son front était légèrement dégarni, muni de cheveux gris coiffés en arrière. Une moustache épaisse mais bien entretenue lui donnait du caractère. Il était impeccablement vêtu, d’un pantalon bleu roi avec des chaussures montantes d’aspect militaire, surmonté d’une veste de la même couleur ornée de plusieurs médailles. En apparence l’homme semblait âgé de cinquante, cinquante-cinq ans.

David le contempla sans mot dire et l’étranger prit la parole :

_Je me nomme Gordannah et je suis soulagé de voir que tes Parents adoptifs ont pris soin de toi et t’on dévoilé tes véritables origines, Callagan !

_Callagan ? répéta David surprit.

_C’est ton vrai nom, d’où tu viens !

_Etes-vous mon Père ?

_Ecoute, je n’ai pas le temps de t’expliquer car il faut que l’on parte avant le lever du jour !

_Comment ça il faut qu’on parte ? Vous êtes sur la terre ?

_
Evidemment car l’émetteur à une portée limitée de quelques centaines de kilomètres!

_Comment pouvez-vous être certain que je vais vous accompagner ?

_Je suis venu te chercher car ton destin n’appartient pas à cette planète.

David se leva et tourna le dos à l’image virtuelle de l’inconnu.

_Mais même si je viens de votre peuple, ma vie est ici…

_C’est faux et tu le sais… de plus si tu restes, tu mettras la vie des tiens en danger un jour ou l’autre !

David se retourna avec célérité !

_Quoi ? Que voulez-vous dire ?

_Ils feront tout pour te retrouver et n’hésiteront pas à tuer tous ceux que tu aimes pour parvenir à leurs fins !

_Qui « ils » ? demanda-t-il, perdant patience.

_Je te dois des explications, c’est vrai mais il faut y aller, je passe te prendre dans un quart d’heure. N’oublie pas le transmetteur pyramidal et rejoins-moi à l’extérieur.

_Je…

David n’eut pas le temps de répliquer, l’hologramme disparu et la pyramide revint à sa position initiale. Il réfléchit un instant. Son histoire dont il ignorait tout venait de le rattraper. Il se leva et resta immobile durant de longues minutes, dans un état second. On en veut à ma vie ! Mais pourquoi ?songea t-il. Puis il sortit de sa torpeur et s’habilla. Une vingtaine de minutes plus tard, David entendit un son provenant d’un engin inconnu, et il sortit. Avec des yeux ébahis, il vit un véhicule assez semblable aux voitures d’ici, d’une couleur grise anthracite. Elle avait l’apparence d’une voiture de sport futuriste avec un énorme aileron arrière et quatre roues surdimensionnées, dont les deux postérieurs, encore plus grosses dépassaient largement de la caisse. Les jantes équipées de six rayons en spirales reliaient un cône effilé en son milieu. Mais le son émis n’était pas celui d’un moteur à explosion ! Deux portes s’ouvrirent verticalement et Gordannah s’en extirpa difficilement. Il faut dire qu’a vue d’œil, la machine ne devait pas faire plus de 1,30m de hauteur ! Il serra David contre lui.
 
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_Ca me fait plaisir de te revoir après toutes ces années! Mais le temps presse, il faut partir !

_Je ne veux pas vous accompagner !

Gordannah s’approcha de David et posa calmement ses mains sur ses épaules. Il devait donner un minimum d’explications pour le convaincre de laisser son ancienne vie derrière lui.

_Tu es en grand danger et je suis chargé de ton instruction… je dois faire de toi un guerrier car c’est une promesse que j’ai faite à ton Père !

_Une promesse à mon Père ? Il est vivant ?

_Non, il a été tué… Ecoute, je sais ce que tu ressens et la vérité que ta vie est ailleurs, est difficile à admettre ! Gordannah croisa les bras. Ton Père t’a confié à moi pour que tu puisses subsister ! Pour te protéger efficacement, j’ai du trouver une autre planète. Maintenant que tu es adulte, tu vas pouvoir apprendre à te défendre et à te battre ! Tu as de grands pouvoirs en toi et il faut que tu apprennes à les maîtriser.

David l’écoutait attentivement, et à ces mots, il savait qu’il l’avait convaincu !

_Débarrasse-toi de ces vêtements et mets ceux-ci. Au moins tu passeras inaperçu une fois là bas !

David s’exécuta puis écrivit un mot pour prévenir ses parents de son départ en leur expliquant qu’il reviendrait bientôt ! Enfin il rejoignit l’engin et monta à bord. Gordannah rangea le transmetteur derrière le siège et s’installa à son tour. L’espace intérieur était relativement exigu. David se retrouvait en position semi allongée ce qui était plutôt confortable. Gordannah pressa un bouton et des harnais de sécurités s’ajustèrent en même temps que les portes se rabaissèrent. Ensuite il saisit un joystick dans chaque main et démarra.

La vive accélération plaqua David contre son siège. Ce qui le surprit le plus c’était la corrélation entre la puissance du moteur et le peu de sonorité que celui-ci émettait.

Après vingt minutes de route, David un peu timoré prit la parole pour se décontracter :

_Avec quel carburant fonctionne votre voiture ? demanda-t-il.

_Quel carburant ? Gordannah rigola mais après tout il ne pouvait pas savoir ! C’est un moteur à plasma ! C’est un mélange d’atomes chauffés à très haute température qui devient gazeux et dont l’éjection nous propulse. Cela permet d’avoir une très grande autonomie en atténuant le bruit d’un moteur classique.

En effet, la machine était assez silencieuse. Sur la route, ils doublaient les véhicules qu’ils croisaient avec beaucoup d’aisance. Les quelques conducteurs qui virent le bolide les dépassant étaient étonnés d’apercevoir un engin futuriste, équipé d’un réacteur émettant une couleur bleu vif éblouissant -qui occupait toute la largeur de la caisse- et le tout silencieusement ! L’ordinateur de bord affichant les informations sur le cockpit indiquait que le lieu de leur destination était proche.

_Gordannah ! appela David.

_Oui ?

_Comment ça se fait que vous ne vous êtes pas fait repérer par les satellites terriens ?

_Oh, c’est simple ! J’ai activé un brouilleur pour atterrir en toute discrétion ! Il eu un petit sourire en coin. On est parfaitement indétectable, ne crains rien ! Ah, nous voilà en vue de la navette !

La voiture quitta la route pour s’engager sur un chemin de terre. A cette heure avancée de la nuit, il n’y avait plus âme qui vive aussi éloigné de la capitale. Gordannah alluma de puissants projecteurs qui éclairèrent une futaie au milieu des immenses champs. Aux pieds des arbres, on commençait à deviner la forme massive d’un engin dévoilée au fur et à mesure que le véhicule approchait. David fasciné, ne quittait pas la navette du regard. Gordannah stoppa la voiture à proximité et déclencha l’ouverture des portes. David tout excité, sortit en hâte pour admirer au plus prés l’engin spatial ! Il posa ses mains sur ses hanches et dû lever la tête pour regarder le cockpit situé à trois mètres du sol. La navette de forme allongée et anguleuse s’affinait en s’éloignant du poste de pilotage pour de nouveau s’élargir en raison du double
 
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réacteur dont elle était pourvue. Deux petites ailes en forme de « V » inversées obliquaient vers le sol. Les ailerons eux, formant un « X » avec les ailes, étaient trois fois plus importants qu’elles ! Pour David qui avait pour la première fois sous ses yeux une pareille machine était un moment impressionnant ! Seul Gordannah l’interrompit dans son observation.

_Callagan ! C’est bon, on est prêt à partir.

David lui lança un regard approbateur.

_Merci de me faire confiance en me suivant ! lui glissa-t-il. En route, il est temps de décoller !

L’homme enclencha un interrupteur d’un boîtier situé au niveau de sa ceinture. Des signaux lumineux jaillirent de la navette tandis que la voiture se verrouillant automatiquement se plaça en dessous avec une grande précision. Quatre vérins hydrauliques saisirent le véhicule au niveau des jantes et la hissèrent sous l’appareil. On ne distinguait plus que les roues et le dessous de la caisse. Lorsque tout était bien arrimé, la verrière du poste de pilotage s’ouvrit doucement et un marchepied s’abaissa jusqu’au niveau du sol. Gordannah intima David d’y prendre place, et ils se hissèrent dans la cabine. Les sièges enveloppants le surprirent par leurs conforts et il se retrouvait dans la même position semi allongée que dans la voiture. Gordannah était occupé à presser plusieurs commutateurs afin de pressuriser l’habitacle et de mettre en marche les moteurs. Dans le silence de la nuit, le bruit des réacteurs était assourdissant. On va attirer l’attention de toute la région ! pensa David. La navette commença à s’élever dans les airs et une fois les trains d’atterrissages rentrés, Gordannah accéléra, d’abord progressivement puis de façon plus soutenue afin de prendre de la vitesse. A bord, le radar indiquait qu’il n’y avait aucun avion terrien dans leur ligne de vol. Petit à petit, alors qu’ils prenaient de l’altitude, les villes éclairées ressemblaient un peu plus à des miniatures. Il jeta un rapide coup d’œil du coté de son passager en sachant ce qu’il ressentait.

_Je comprends ton désarroi tu sais, mais à l’époque j’étais jeune et je ne savais pas comment faire pour te cacher ! Une autre planète inconnue de notre Monde était le moyen le plus sûr, tout en sachant que je serai un jour obligé de t’y déraciner !

David resta silencieux…

_Prépare toi car nous allons quitter l’atmosphère !

Gordannah poussa au maximum la puissance des moteurs et tira sur les manettes. La navette s’inclina pratiquement à la verticale et la violente accélération les plaqua contre leurs sièges. Les réacteurs hurlaient pour permettre à la navette de s’arracher à l’attraction terrestre. En quelques minutes le ciel bleu fut remplacé par l’espace sombre et inquiétant. David pour la première fois pu admirer « sa planète bleue » vu du cosmos, elle était plus belle que jamais, surtout lorsqu’on était obligé de la quitter !

_Bien, on va s’éloigner un peu du système solaire afin d’éviter les télescopes Terrien et ensuite on pourra passer en hyper espace, reprit-il. Je mets le pilotage automatique, comme ça je vais pouvoir te donner des explications ! Il programma l’ordinateur en pianotant avec dextérité sur un mini clavier, puis reprit une fois terminé :

_Quand ton Père m’a supplié de te sauver la vie, je n’ai pas eu d’autres options que d’aller sur une planète nommée Akéronne pour échapper à tes poursuivants. Lui, s’est sacrifié en faisant croire que tu étais dans ses bras, lorsqu’ils ont fait sauter tout le périmètre ! Sur l’instant, ils t’ont cru mort ! Mais ils cherchèrent ton cadavre pour être certains d’avoir réussi. Pendant ce temps-là je me suis enfui avec toi et je devais trouver un lieu où ils n’auraient jamais l’idée de te rechercher : Akéronne. J’ai toujours été persuadé qu’ils n’abandonneraient pas, puisqu’ils ne pouvaient pas retrouver ton cadavre. Donc, il fallait qu’ils perdent définitivement ta trace ! Sur Akéronne il y a un virus mortel dont je savais qu’il existait un remède, mais qu’eux ignoraient à cette période ! C’était parfait pour te dissimuler, le temps de trouver une solution adéquate. Ainsi je n’avais aucune autre alternative que de te laisser infecter par le microbe pour te prémunir de ces cinglés ! Comme il fallait t’authentifier pour
 
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obtenir le traitement qui coûte très cher, j’ai déclaré que malgré le vaccin, tu n’avais pas survécu. Il faut savoir que la pauvreté est très étendue sur cette planète. Des gens y meurent chaque jour à cause de cette bactérie mais aussi pour la raréfaction de l’eau… Pour passer le contrôle j’ai trouvé un nourrisson mort et abandonné, et ça là bas ce n’est pas difficile vu les conditions de vie ! La Police a enregistré le décès et clos le dossier. Enfin alors que je venais d’avoir 28 ans, je me suis engagé dans l’Armée de l’air car eux étaient équipés en vaisseaux capables de franchir l’hyper espace, et à l’époque ça n’était pas courant… Puis tranquillement, j’ai cherché un autre système et je t’y ai déposé. Seulement comme tu es d’une autre race que la nôtre, tu as besoin d’un rappel avant tes 26 ans pour détruire définitivement le virus et rester en vie. Et là, les problèmes risquent de commencer car cela va alerter tôt ou tard ceux qui ont constamment eu un doute sur ta mort. Car bien entendu, maintenant ils savent que seuls les gens de leur ethnie ont besoin d’un second vaccin au bout de 25 ans après avoir été contaminés. Gordannah baissa les yeux, et poursuivi : Ils feront forcément le rapprochement avec toi ! C’est pour ça qu’il va falloir apprendre à te défendre dorénavant.

_En fait je vais avoir de gros ennuis à partir de maintenant, hein ? demanda David

_J’en ai bien peur, et c’est pour t’aider que je suis là !

_Mais pourquoi ne m’avez-vous pas apporté le sérum ?

_Parce que le gouvernement d’Akéronne ne le distribue pas n’importe comment ! Il faut inscrire le bénéficiaire pour obtenir le précieux liquide ! Cela a pour but d’éviter tout trafic et de contrôler l’immigration.

_Et pourquoi veux-t-on me tuer ? demanda-t-il également.

_Sur ta planète natale, les femmes n’ont pas le droit d’aimer un homme d’un peuple différent et encore moins d’avoir un enfant. Si « l’infidèle » est confondue, elle est immédiatement exécutée !

_Ma Mère n’est plus, n’est-ce pas ? interrogea-t-il avec émotion.

_Il y a de grandes chances.

David nota que sa dernière question avait troublé Gordannah.

_Nous pouvons faire le grand saut à présent, on est hors de porté ! glissa Gordannah.

Il immobilisa l’appareil et enregistra les coordonnées sur l’écran tactile de l’ordinateur de bord pour rallier le système Aldénaho, lieu de leur destination. Peu après le moniteur afficha un gros caractère clignotant qui devait signifier que la navette était prête.

_C’est bon Callagan, tu es paré ?

L’intéressé fit un signe affirmatif de la tête.

_Accroche-toi ! lança Gordannah, et il abaissa une manette.

La carlingue du vaisseau se mit à briller d’une luminescence douce pour commencer, pour rapidement devenir aussi éblouissante qu’une étoile dans l’univers, puis disparut.





Le vaisseau et son équipage réapparurent dans le système Aldénaho situé à plus de cinq cents millions d’années lumière de la Voie Lactée. Devant eux se présentait une planète d’une couleur marron orangée deux fois plus massive que la Terre ! David fut fasciné par la beauté du spectacle qui lui était offert. Gordannah reçut une communication et répondit dans une langue inconnue.

_Callagan, je te présente Akéronne ! Je te préviens, elle est beaucoup plus belle vue de l’espace qu’en surface ! Bien, nous avons l’autorisation de nous poser.

Puis, il pointa du doigt une station orbitale :

_Ici c’est le quartier général de l’armée, chargée de la protection des frontières. C’est ici que Je travaille !

On voyait plusieurs navettes de guerre patrouiller non loin de la station.
 
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_Gordannah, je ne parle pas votre langue ! s’inquiéta David.

_Ne sois pas anxieux, tu vas apprendre notre langue plus vite que tu ne le crois !

La navette amorça sa descente en direction de la planète. La pénétration dans l’atmosphère secoua violemment de toute part l’engin qui finit par atteindre une couche nuageuse opaque.

Gordannah pilotait au radar car on ne voyait pas à plus de dix mètres. Une fois le brouillard traversé, le panorama laissa apparaître une terre aride et désolée.

Gordannah a raison songea-t-il ! C’est un endroit lugubre !

En pilote chevronné, celui-ci mit en marche les rétros réacteurs pour ralentir la navette et stabiliser le vol à une altitude de trois mille mètres. De cette hauteur, son jeune passager pouvait distinguer le paysage avec plus de détails. Aussi loin que portait son regard, il ne voyait qu’un désert de roche alternant montagnes et plaines sans aucunes végétations. Après dix minutes de navigation, Gordannah prit pour repère un énorme cratère et obliqua sur la droite. Peu après il poussa les commandes de nouveau vers l’avant afin que la machine, obéissant docilement, puisse se rapprocher davantage du sol. Une fois un énorme pic rocheux franchi, elle apparut devant, gigantesque :

_Callagan je te présente Hodja-Namane, l’unique cité d’Akéronne !

_Une cité ? Mais c’est une mégapole ! s’exclama-t-il.

En effet, elle s’étendait à perte de vue, sur des centaines de kilomètres ! Gordannah ralentit et s’orienta vers le centre de la ville. Au loin, un petit noyau de quarante kilomètres carré formé de gratte-ciel et d’immeubles design s’accroissait à vue d’œil. Cette zone était entièrement protégée par une enceinte qui en faisait le tour. Il fallu bien une dizaine de minutes pour rejoindre le secteur. Les tours de formes géométriques variées étaient aussi hautes que peu larges. Elles avaient aussi la particularité d’être reliées entres elles au dernier étage par d’énormes tubes. L’engin spatial se dirigea vers l’une d’elle, pourvue d’une aire d’atterrissage en son sommet. La plate-forme bien plus large que l’immeuble, formait comme un chapeau qui parcourait toute la longueur de celui-ci. Gordannah se posa en douceur sur une place délimitée, et les deux passagers descendirent de l’appareil.

_Surtout si on nous adresse la parole, ne dit pas un mot ! Chuchota Gordannah. Ce n’est pas la peine d’attirer l’attention…

David fit un geste positif de la tête. La première chose qu’il ressentit en sortant de l’habitacle, c’était la chaleur accablante du climat.

Gordannah sortit une carte magnétique de sa poche et l’inséra dans une borne automatique. Aussitôt le vaisseau s’enfonça dans les entrailles du bâtiment pour y être parqué. Autour d’eux plusieurs navettes étaient impeccablement alignées où quelques personnes s’activaient sans se préoccuper de leur présence. Il fallu aller à pied à l’autre extrémité de la piste pour rejoindre les appartements. David fut soulagé qu’aucun individu ne les ait abordés. Tout au plus quelques salutations militaires destinées à son protecteur.

Le building faisait parti des plus haut du quartier, avec ses quatre-vingt-dix étages. Les logements étaient tous alignés dans la longueur et orientés au nord pour éviter l’exposition directe au rayonnement solaire. Un unique couloir par étages les desservait. Nos deux protagonistes rejoignirent le vingt-cinquième niveau. L’éclairage du corridor avait la particularité de suivre les déplacements des locataires à mesure de leur progression. C’était sans doute pour économiser l’énergie, pensa David. Gordannah s’arrêta devant une des portes et appliqua la paume de sa main sur un écran pour y déclencher l’ouverture coulissante. Ensuite il invita son hôte à entrer. Il fut accueilli par une jeune fille, relativement jolie qui lui fit la révérence. Elle était blonde, un visage fin muni de longs cheveux ondulant et semblait avoir une vingtaine d’année. Elle ne paraissait pas surprise de son arrivée, certainement briefée par Gordannah. Elle lui adressa quelques mots de bienvenus qu’il ne comprit pas mais dont il en devinait l’essence.

_Callagan, je te présente Chen-Line, fit Gordannah.

_Je suis sincèrement désolé de ne pas pouvoir communiquer avec elle ! rétorqua-t-il.

_On va y remédier au plus vite ! Il se tourna alors vers Chen-Line. Tu peux lui présenter ses appartements, s’il te plait ? prononça Gordannah en Alvinien.

_Oui bien sûr, répondit-elle.

Elle l’invita à la suivre. Le logement était plutôt grand, et l’espace intérieur bien agencé. Le mobilier rudimentaire et fonctionnel accentuait le côté spartiate. Partout une lumière bleutée discrète, néanmoins diffuse apaisait le lieu. L’éclairage s’adaptait automatiquement en fonction de l’intensité lumineuse du jour ou de la nuit. La chambre que lui montrait Chen-Line était meublée dans le même esprit. Après avoir prit connaissance des lieux et s’être installé, David fut convié à se restaurer.

_Demain, nous avons une journée chargée ensemble ! affirma Gordannah. Je te ferais visiter ton nouvel environnement. Tu dois être fatigué Maintenant !

_Effectivement, je tombe de sommeil !

_Bien ! Tu vas apprendre en dormant !

David lui lança un regard dubitatif. Gordannah inséra une carte plastique transparente dans un appareil et le programma.

_Tu vas mettre ces électrodes sur ton front et ton cerveau va emmagasiner l’enseignement de notre langue pendant la nuit. Demain matin, se sera comme si tu avais toujours vécu ici ! Bonne nuit ! Puis il sortit.

David en s’allongeant venait de prendre conscience qu’il allait passer sa première nuit à des années lumières de chez lui. Il contempla sa montre qui lui rappela tout ce qu’il avait quitté, ses amis, ses Parents qui devaient énormément s’inquiéter. Dorénavant David devenait Callagan ! La fatigue l’emporta, alors il éteignit la lumière et s’endormi équipé d’électrodes.







2




Vaisseau cargo ADIMA. Cargaison : eau. Destination : Akéronne, 2h45 du matin.

_Ici chasseur 1, rien à signaler, route sécurisée.

La deuxième navette effectuait une incursion plus poussée devant le vaisseau de transport afin de corroborer l’affirmation de son leader.

_Ici chasseur 2, tout est ok !

_Merci les gars ! Approche finale engagée, répondit l’un des pilotes de l’Adima.

_Ouais, on respire plaisanta en rigolant le copilote du cargo.

Ils étaient tellement occupés à préparer leur rentrée imminente dans l’atmosphère, qu’ils ne firent pas attention à une anomalie sur leur écran radar. Ce détail n’échappa pas à la seconde navette qui capta un signal. Son pilote surveillait le radar avec inquiétude.

_Mc Veen, je reçois un signal bizarre ! Je ne comprends pas ce que je vois !

_Ce doit être une interférence, Holtsen, car je ne décèle rien dans le coin ! reprit le leader.

_Non, non ! Le signal persiste, Il y a quelque chose dans les parages !

_Arrête de paniquer, j’active les détecteurs ! répliqua son chef. Il appuya rapidement sur une série de boutons pour mettre en marche des capteurs supplémentaires. Je passe en infrarouge ! Il attendit le résultat et sentit une sueur froide qui lui traversa le dos. Bon sang, qu’est-ce que cela signifie ! s’exclama-t-il.

Soudain derrière lui, une navette de guerre, jusque là invisible, apparut silencieusement. Son coéquipier la vit se matérialiser, comme sortie de nulle part et il cria dans son micro pour prévenir son supérieur :
 
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_Chef ! Derrière vous, dégagez bordel !

Mc Veen se contorsionna pour tourner la tête afin de regarder derrière, mais n’y parvint pas. Finalement il activa ses réacteurs pour déguerpir, toutefois trop tard… Le pilote ennemi faisant preuve d’un calme olympien l’avait dans sa ligne de mire et pressa la détente. Les canons jumelés crachèrent une gerbe de lasers qui atteignirent la petite navette et la désintégra instantanément. Son coéquipier qui assistait à la scène, prit de colère accéléra en direction de l’adversaire en lâchant plusieurs rafales de tirs.

_Mc Veeeenn ! Bande de salauds ! hurla-t-il.

Dans la précipitation, Holtsen manqua son objectif et ne vit pas une autre navette qui venait d’apparaître dans son dos. Celle-ci ne prit même pas la peine de le poursuivre, car le pilote expérimenté qui était aux commandes tira aussitôt une décharge électromagnétique qui le toucha de plein fouet. Cela immobilisa immédiatement les commandes de l’appareil et il avait beau les actionner dans tous les sens, l’engin spatial ne répondait plus et commença à dériver aléatoirement dans l’espace. Le pilote assista impuissant à l’arrivé d’un missile qui l’acheva.

Les navigateurs de l’Adima furent désemparés par les évènements et la peur les envahit.

-S.O.S ! S.O.S ! Sommes attaqués par vaisseau de guerre non immatriculés, je répète, sommes attaqués …

Le poste de pilotage du cargo fut arrosé aux canons, afin de tuer ses occupants pour les empêcher d’alerter plus longtemps les renforts. L’un d’eux avant de mourir, eu le réflexe d’éjecter un petit module étanche dans l’espace. Les navettes inconnues s’alignèrent en face de l’Adima tels des chiens de garde et patientèrent jusqu’à l’arrivée d’un bâtiment plus massif. Puis les pirates désarrimèrent et tractèrent les énormes containers d’eau et s’enfuirent avec leur précieux butin, laissant derrière eux des épaves…





Au quartier général de l’armée, il y avait une activité inhabituellement dense à cette heure de la nuit. Tout le monde était en effervescence aux vues des évènements récents. Ils avaient reçu le message de détresse et envoyé dans la foulée une escadrille de chasse composée de trois appareils. La grande salle de commandement était bardée d’ordinateurs et d’écrans. Devant les machines, une grande baie vitrée offrait une vue imprenable d’Akéronne. Une dizaine de personne derrière leurs pupitres analysaient les données qui leurs parvenaient. L’un d’eux reçu une communication attendue :

_Sergent Starq ! J’ai le lieutenant Dellinger en transmission !

_Parfait ! J’informe le Général, merci. Branchez le Scope !

_Bien sergent !

Starq appuya sur un interphone. Mon Général ? appela-t-il.

_Je vous écoute sergent !

_Vous avez le lieutenant Dellinger au rapport !

_Bien, je vous remercie sergent, je descends.

Un écran géant se mit en place au moment où le Général Isanagui se présenta. L’image d’un pilote casqué se matérialisa et Isanagui se plaça devant l’écran :

_Je vous écoute, lieutenant.

_Nous avons fini la patrouille Général, il ne reste plus que des débris !

_Comment est-ce possible que l’on est rien détecté avant le s.o.s, lieutenant ?

_Je n’en est aucune idée, mais une chose est sûre on n’est pas tombé sur des novices !

_Bon, terminez votre ronde et rentrez avec vos hommes.

_Compris Général !

Isanagui contrarié passa sa main dans ses cheveux. C’était le troisième acte de piraterie sur un convoi transportant de l’eau en moins d’un mois. Seulement, cette nouvelle attaque était différente des deux autres. En plus il venait de perdre deux de ses pilotes.
 
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_Capitaine Nolan !

Nolan se présenta au garde à vous devant Isanagui, la main gauche plaquée sur l’épaule

droite.

_Oui Général !

_Je me retire dans mes appartements, prenez le commandement en attendant et ne me dérangez que si c’est important !

_A vos ordres Général !

Nolan repartit à son poste, très fière de sa promotion provisoire. Une demi-heure plus tard, ne voyant pas revenir les navettes, il interpella un soldat chargé des transmissions.

_Est-ce que Dellinger est rentré ?

_Heu, non Capitaine.

_Contactez-le et dites lui de revenir sur le champ !

Le soldat paru embarrassé.

_Le lieutenant m’a dit qu’il devait d’abord vérifier un détail avant de regagner la base, Capitaine.

_On ne discute pas mes ordres, rappelez-le et qu’il rentre maintenant !

_Oui Capitaine !

Nolan se retira visiblement exacerbé. La jeune recrue contacta Dellinger pour lui faire part des injonctions de son supérieur ! La réponse ne se fit pas attendre.

_Qu’il aille se faire foutre Nolan ! Je n’ai pas de comptes à lui rendre ! Terminé.

Vingt minutes s’étaient écoulées lorsque les trois navettes rejoignirent la base. La station spatiale, en orbite géostationnaire autour d’Akéronne était colossale dans ses proportions : près de trois mille personnes travaillaient et vivaient sur place pour le compte de l’armée. Nolan surveilla du haut du pont la patrouille en train d’atterrir.

Dellinger stabilisa sa machine d’acier et coupa les moteurs. Aussitôt des soldats arrimèrent une passerelle. Il déclencha l’ouverture du cockpit et descendit. Nolan accouru vers lui en colère :

_Il m’a semblé vous avoir donné l’ordre de rentrer immédiatement, Lieutenant !

Dellinger retira calmement son casque. On vit un visage serein, cheveux brun court avec des yeux marron. L’homme paraissait sûr de lui et défia Nolan du regard.

_Vous avez qu’à faire un rapport à Isanagui ! dit-il en haussant les épaules.

Nolan tourna les talons et s’éloigna furieux. L’attitude désinvolte du pilote le mettait hors de lui. En plus il ne pouvait rien faire car le Lieutenant était le protégé du Général. Il faut dire que Dellinger était un très bon pilote pour ne pas dire exceptionnel. Ses qualités de combattant et son expérience n’étaient plus à prouver et il était très respecté. Il regagna son vestiaire, déposa son casque et ses gants dans un casier et monta au poste de commandement. Une fois arrivé, il alla trouver Starq :

_Dis-moi où est le Général ?

_J’ai entendu qu’il avait rejoint ses quartiers. C’est important ?

_Non ça peut attendre. Tu pourras contacter le Commandant et lui dire que j’ai peut-être une information intéressante à lui communiquer ? Je vais me reposer quelques heures.

_Ok, tu peux compter sur moi ! Et il le salua.





Les volets se soulevèrent automatiquement, laissant la lumière du jour inonder la petite pièce. L’aube s’était levée depuis plusieurs heures quand Callagan s’éveilla. Il était toujours relié à l’ordinateur par les capteurs, qu’il retira. Il se redressa ensuite et s’asseya sur le rebord du lit tout en se frottant les yeux. Son premier réflexe fut de regarder l’heure de sa montre. Il était 9h00 passé. Alors il fit sa toilette et s’habilla, puis sortit de la chambre. En arrivant au salon, il vit Chen-Line qui préparait le petit déjeuner. Elle lui fit un joli sourire lorsqu’elle l’aperçut.

_Bonjour Callagan, bien dormi ?

_J’ai passé une excellente nuit, merci !

_Le petit déjeuner est prêt, dit-elle.

_ça tombe bien, j’ai une faim de loup !

David tout d’un coup, s’arrêta net : il venait de se rendre compte qu’il venait d’échanger quelques mots avec Chen-Line, le plus naturellement du monde ! Quand elle le vit interdit, elle éclata de rire !

_C’est efficace n’est-ce pas ? Hier soir tu ignorais totalement notre langue et ce matin tu la parles couramment !

_En effet, c’est incroyable ! répondit-il. Gordannah n’est pas là ?

_Il s’est absenté pour ce matin et m’a chargée de te faire visiter le coin.

Ils passèrent à table. Callagan commença à manger, en la dévisageant de temps à autre. Il voulait lui poser une question mais n’osait pas car il la trouvait un peu trop indiscrète. La jeune fille resta silencieuse. Finalement, afin de briser le silence il se lança :

_Est-ce que Gordannah est ton Père ? demanda-t-il d’un ton hésitant.

Elle le regarda mais ne parut pas surprise par la question, comme si elle s’y attendait.

_Oh non ! Il m’a recueilli quand j’étais toute petite ! J’ai perdu mes Parents que je n’ai pratiquement pas connus et sans lui, je n’aurais pas survécu !

_Pardonne-moi de t’avoir posé cette…

Elle lui coupa la parole.

_ça n’a aucune importance, tu ne pouvais pas savoir. Je suis heureuse grâce à lui ! Tu sais la mortalité est importante à cause de l’aridité de cette planète et ceux qui n’ont pas d’emploi ne peuvent subsister longtemps s’ils ne peuvent pas se payer de l’eau. Donc, j’ai beaucoup de chance ! Il ne t’a rien expliqué sur la vie d’ici ?

_Eh bien, on n’a pas eu trop le temps de parler mais il m’a relaté que l’eau était rare !

_Rare ? En fait elle est quasi inexistante sur Akéronne ! Elle est importée de la planète voisine et son transport coûte très cher.

_Mais alors, pourquoi les gens viennent vivre dans cet endroit ?

_Tout simplement parce que les sous-sols sont riches en minerais et qu’il y a du travail ! Si on sortait, avant qu’il ne fasse trop chaud ? lança Chen-Line. Ha oui, j’oubliais ! Gordannah m’a donné ceci pour toi !

_Une ceinture ?

_C’est plus qu’une simple ceinture ! Il y a un petit ordinateur de poche intégré avec, et tu peux le détacher pour le manipuler. Grâce à lui tu peux communiquer, enregistrer des informations et te repérer dans les rues.

_Comment ça ?

_En haut des buildings se trouvent des radars que tu captes et qui te donnent ta position ou la direction que tu cherches.

_C’est génial ! s’enthousiasma David.

Puis elle le prit par la main et l’entraîna dehors.





A quelques milliers de kilomètres au dessus de leurs têtes, Gordannah parvint à la station orbitale. Il descendit de sa navette et se hâta de rejoindre le QG. Il savait que cela devait être important pour qu’on le fasse venir pendant ses jours de permissions. Le Général Isanagui vint à sa rencontre, le visage fermé :

_Un convoi d’eau a été attaqué cette nuit et nous avons perdu deux chasseurs ! s’exclama-t-il.
 
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Le visage de Gordannah se raidit.

_Pourtant lors des autres attaques, il n’y a pas eu de victimes ! Pourquoi tout d’un coup ces violences ?

_Ce ne sont pas les mêmes qui ont participé à l’assaut ! répondit le Général. Nous avons affaire à de véritables pros.

_Qu’est-ce qui vous fait dire que ce ne sont pas les mêmes agresseurs, Général ?

Isanagui s’adressa à un standardiste non loin de lui.

_Appelez-moi le lieutenant Dellinguer et dites lui de nous rejoindre au plus vite !

En moins de cinq minutes le pilote se présenta devant Isanagui. En chemin, il avait croisé le Capitaine Nolan qui l’avait fusillé du regard. En voyant Gordannah, il le salua :

_Bonjour mon Commandant ! Je vous ai fait venir car non loin de l’épave de l’Adima, j’ai pu récupérer le module de bord !

_Vous avez bien fait, lieutenant ! répondit Gordannah.

Dellinger plaça le petit appareil dans l’ordinateur et sur le grand écran on vit la scène filmée par le cargo. Dans la salle, tout le monde était médusé. Ce qui inquiéta le plus l’assemblée, c’était de constater la virtuosité des pilotes des deux vaisseaux dans la coordination de leur attaque. Gordannah étudia attentivement la vidéo.

_Ils sont très forts, constata-t-il. En plus ils sont équipés avec des navettes sophistiquées !

_Je ne savais pas qu’on pouvait rendre invisible un vaisseau spatial ! ajouta Dellinger. Ils ont basé toute leur attaque sur cet effet de surprise !

_Je pense que même sans l’avantage de l’invisibilité, ils sont supérieurs à nos pilotes, continua Gordannah.

_C’est à voir ! se vexa Dellinger.

_Commandant, je dois vous parler en privé, lâcha Isanagui. Quant à vous lieutenant, allez vous reposer, je vous laisse une permission.

_A vos ordres Général ! lança Dellinger avec satisfaction.

Gordannah suivi le Général dans ses appartements particuliers. L’espace de vie dont disposait Isanagui était relativement grand et doté de tous les raffinements possibles.

_Je vous offre un verre Gordannah ?

_Avec plaisir mon Général ! Comment se portent votre femme et votre fille ?

_A merveille ! Il faut dire que la vie est plus douce sur Thénalys. Il tendit un verre à son invité. Trinquons à la paix dans notre système !

_A la paix malgré nos ennuis en ce moment.

Ils levèrent leur verre et s’installèrent dans un petit salon.

_Vous avez raison, Gordannah ! On a bien quelques problèmes actuellement ! Qu’est-ce que vous pensez de tout ça ?

_Vous faites allusion à l’invisibilité des vaisseaux pirates ?

_Bien entendu !

_Nous savons tout deux qu’il s’agit d’une technologie Henndali ! Comme se sont les seuls à posséder cette technique, on peut penser qu’ils tirent les ficelles, mais rien n’est moins sûr !

_Que voulez-vous dire, Commandant ?

_Eh bien, que les Guerriers d’Henndal ont été pratiquement exterminés et même s’ils n’ont pas tout à fait disparus, je ne vois pas ce qu’ils auraient à y gagner. Ils n’ont plus la même puissance qu’autrefois car leurs forces résidaient dans leur nombre !

_Vous avez probablement raison, quoiqu’il en soit je vous charge d’enquêter sur cette sombre affaire. Le trafic d’eau sur Akéronne est courant, cependant là, cela prend des proportions inquiétantes et le Gouverneur commence à se plaindre !

_Sauf que l’armée n’a pas le droit d’intervenir sur Akéronne, Général !

_C’est pour ça que vous mènerez une investigation discrète…





Lorsque les jeunes rentrèrent, Gordannah était déjà présent. Il nota l’évidente complicité de ses protégés, et Callagan avait l’air épanoui. Ça va faciliter son intégration, songea-t-il !

_Alors comment s’est passée cette matinée ?

_Excellente ! répondirent-ils de concert.

_On a bien rigolé, ajouta Chen-Line.

_La vie n’est pas trop différente de là d’où je viens ! constata Callagan.

_Méfie-toi des faux semblants ! La violence et la misère sont bien plus importantes que le laisse supposer cette partie moderne de la ville ! répondit Gordannah. Il se tourna vers elle en fronçant les sourcils.

_Chen-Line ? Tu n’as pas emmené Callagan en dehors de l’enceinte de la caserne j’espère ?

_Ben si, il fallait qu’il voit la vrai ville ! dit-elle en baissant les yeux.

Comme elle parut embarrassée, il s’approcha d’elle et la serra dans ses bras.

_Même si cette partie de la ville est sécurisée, tu peux mettre ta vie en danger et la sienne par la même occasion ! Je tiens à toi et je m’en voudrais s’il t’arrivait quoique se soit !

Elle s’agrippa à son cou et déposa un baiser sur sa joue.

_Ne t’en fais pas Gordi, je suis très prudente !

Callagan remarqua bien que Gordannah n’était pas tranquille. C’est sans aucun doute sa venue ici qui le préoccupait ainsi ! Le Commandant était parti se changer et réapparut en civil.

_Chen-Line, on revient en fin de matinée. A tout à l’heure !

_Où va-t-on ? demanda David.

_On a rendez-vous pour ton vaccin et ensuite je te présenterai à un ami.

Ils rejoignirent les sous-sols du bâtiment par un ascenseur, et arrivèrent dans un parking.

David fut surpris car le hangar était pratiquement vide !

_Où sont les voitures ? s’exclama-t-il d’un air étonné.

_Au dessus de ta tête !

Aussitôt il leva les yeux, des centaines de voitures étaient perchées à quatre mètres de hauteur, rangées à la verticale, et avant qu’il n’ouvre la bouche, Gordannah donna quelques explications :

_Premièrement on évite les vols, ensuite on peut en caser plus ! dit-il d’un ton joyeux.

Plusieurs véhicules rentraient ou sortaient du garage, et quelques personnes qu’ils croisèrent saluèrent militairement le Commandant. Puis une fois au bon endroit –un numéro était inscrit au sol– un faisceau lumineux vertical venant du plafond s’activa. Gordannah sortit une carte magnétique de sa poche et coupa le rayon au moyen de celle-ci. Sans délai, la voiture descendit droite comme un piquet. Puis à mi-hauteur, les bras mécaniques la firent pivoter horizontalement avant de la déposer en douceur sur le plancher. La berline était assez semblable à celle qu’ils avaient empruntée sur Terre, mais avec une ligne moins agressive. Enfin ils quittèrent l’immeuble et Gordannah s’engagea sur un monte-charge de façon à rejoindre la route située à plusieurs mètres de hauteur. Mais avant de s’engager, le véhicule était stoppé sur une petite plateforme par une barrière. Le Commandant présenta sa carte devant une borne sans baisser sa vitre. La machine décoda la puce par un système infrarouge et l’obstacle s’enfonça dans le sol. C’était un système de sécurité simple mais empêchant les civils non résidants d’accéder dans la zone militaire. Puis Gordannah pénétra à l’intérieur de la structure. La double voie était isolée de l’extérieur par un tunnel de verre et en certaines sections permettait d’accéder à chaque gratte-ciel. Quelques minutes plus tard, Gordannah quitta l’artère principale et se dirigea sur le toit d’un bâtiment en contrebas.

_Voici l’hôpital dit-il, et il se gara.

Une fois dans les locaux, ils furent dirigés vers le bon service par les infirmières. Une charmante hôtesse les attendait et les salua d’un sourire professionnel.

_Monsieur Gordannah ?
 
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_Lui-même, répondit-il.

_Veuillez me suivre, je vous prie.

Ils traversèrent une série de longs couloirs avant d’arriver au laboratoire. Il y avait foule dans cet hôpital. David croisa le regard d’une jeune femme brune qui lui semblait familier et il s’arrêta net. Gordannah le tira par la manche.

_Viens ! Qu’est-ce qui t’arrive ?

_Cette femme !

Gordannah se retourna :

_Quelle femme ?

_Mais cette femme brune aux cheveux longs ! s’impatienta-t-il.

Il scruta le couloir bondé mais elle avait disparut. Il dut se résoudre à reprendre sa marche et hâtèrent leurs pas pour rattraper l’hôtesse. Parvenus à destination, elle s’adressa de nouveau à Gordannah :

_Le vaccin, c’est pour le jeune homme ?

_Oui ! confirma Gordannah.

_Veuillez remplir ce formulaire s’il vous plait.

Et elle emmena David dans une autre pièce. Dix minutes avaient passé quand il revint.

Voilà une bonne chose de faite ! Le plus dure reste à accomplir ! se dit Gordannah.

_Vous savez, je suis certain de l’avoir déjà vu ce matin cette femme ! continua David.

_Comment peux tu en être sûr ? Des millions de personnes vivent dans cette ville !

_Vous avez certainement raison, je ne peux pas être catégorique.

De nouveau ils rallièrent le toit de l’édifice afin de retrouver leur moyen de locomotion. Et lorsqu’ils furent installés à bord, Gordannah donna la suite du programme.

_Bien, maintenant on va rencontrer Noviganni qui va se charger de ton instruction.

_Je vais apprendre à me battre, c’est ça ? dit-il intrigué.

_Pas seulement, répondit son mentor. Tu vas aussi te familiariser avec les armes, apprendre à te maîtriser et à gérer la peur !

_Je n’ai jamais eu de revolver entre les mains !

_ça, c’est pas un problème.

Ils reprirent la route pour s’acheminer vers une autre zone de la partie prospère d’Hodja-Namane. Le bâtiment qu’ils gagnèrent était très étendu en surface, mais peu élevé en comparaison des buildings alentours. La sobriété de la construction ne laissait rien présager de ce que David allait découvrir à l’intérieur… Ils descendirent du toit au moyen d’un ascenseur d’un genre particulier pour atteindre l’entrée principale située en contrebas : en effet ils se présentèrent devant un tube de verre où il n’y avait de la place que pour une personne. Gordannah appuya sur une touche, et une flèche de couleur bleue indiquant le niveau inférieur apparut sur la paroi. Cela indiquait le sens de la descente. David se demanda comment cela pouvait fonctionner car le tube qui arrivait jusqu’en bas, n’était pas pourvu de mécanisme visible et il n’y avait également rien pour se tenir. C’est alors que Gordannah entra lorsque le sas s’ouvrit et se jeta dans le vide ! A la grande stupéfaction de David, celui-ci descendit lentement.

_C’est un système d’apesanteur, précisa Gordannah, arrivé presque en bas.

La conception innovante de la machine amusa David et il s’y engagea à son tour. Une fois qu’ils furent parvenus devant la porte, le Commandant activa un interphone et une caméra apparut. Une voix féminine lui répondit :

_Vous pouvez entrer Monsieur Gordannah, le Lieutenant Noviganni vous attend !

Gordannah connaissait les lieux par cœur et se dirigeait vers les bureaux de son ami. Pour y accéder, il fallait grimper sur une passerelle qui surplombait tout le hangar. De là on voyait les différends stands séparés par des cloisons, ou hommes et femmes s’entraînaient au corps à corps et au tir. Le cri des sportifs ajouté au bruit des détonations impressionnait le jeune David. Le bureau de Noviganni était heureusement insonorisé, car ce charivari pouvait vite devenir insupportable. Les deux amis se firent l’accolade.

_ça me fait plaisir de te voir, Gordannah ! Comment se passe la vie la haut ?

_Pas trop mal, malgré quelques soucis ces dernier temps.

_Ouais, j’ai suivi les évènements aux infos ! Il se tourna alors vers David.

_Voici le fameux Callagan, je suis enchanté de faire ta connaissance ! Gordannah m’a beaucoup parlé de toi !

David resta silencieux, intimidé par l’homme.

_Est-ce que tu peux l’évaluer maintenant ? demanda le Commandant.

_Mais avec plaisir ! Il parle notre langue ?

_Comme toi et moi ! répondit Gordannah.

_Parfait !

David observa Noviganni. Il était blond, avec des yeux marron et des cheveux coupés en brosse. Son corps athlétique était de taille moyenne, sa tenue vestimentaire plutôt décontractée laissait présager d’un homme sur qui on pouvait compter. Sa réflexion fut interrompue par l’irruption d’une femme apportant des accessoires lui étant destinés. David enfila un costume bardé de capteurs et Noviganni lui donna un pistolet factice.

_Je t’explique comment ça fonctionne ! L’arme que tu vas utiliser est un laser inoffensif et ta combinaison réagira si tu te fais toucher, par une vibration. Tu vas évoluer dans un labyrinthe, et des ennemis sous forme d’hologrammes apparaîtront au gré de ta progression. Fais de ton mieux en te concentrant, et essaie d’éviter les tirs.

David fut lâché dans un dédale en carton pâte et il commença son cheminement. Noviganni et Gordannah se placèrent dans une petite salle pour suivre leur élève au moyen de plusieurs caméras disséminées aux endroits clés. Les ordinateurs allaient analyser la performance de Callagan. Celui-ci avança fébrilement ne sachant pas à quoi s’attendre ! Le premier hologramme surgit devant lui et tira dans sa direction avant qu’il ne réagisse. Spontanément ses yeux virent la scène au ralenti et il eu le temps de tourner son buste pour éviter le tir. Voir au ralenti ! C’était la seconde fois que ce phénomène se produisait, à chaque moment qu’il se sentait en danger… Un autre ennemi factice se mit en travers de son chemin, mais il n’eut pas le temps de le braquer. David avait pointé et tiré le premier.

_Comment le trouves-tu ? demanda Gordannah.

_Il a des prédispositions certaines ! répondit son acolyte. On va corser le test !

D’autres adversaires irréels s’enchaînaient et Callagan les éliminait graduellement, jusqu’à quatre en même temps. Sa confiance en lui, augmentait avec le nombre d’ennemis abattus. Tout d’un coup, son armure se mit à vibrer violemment. Un hologramme l’avait atteint dans le dos et il ne l’avait pas senti venir. L’épreuve venait de se terminer.

_Ton protégé à des possibilités extraordinaires et je peux en faire un redoutable guerrier !

_C’est pour ça que je suis venu te trouver ! affirma Gordannah.

_Dis-moi, il a déjà manipulé une arme ?

_Non, c’est la première fois, pourquoi ?

_Parce qu’on dirait qu’il a fait ça toute sa vie !

_J’aimerai que tu l’instruises personnellement, insista Gordannah.

_Bien entendu que je vais le prendre en main ! Il va falloir que je l’évalue encore pour voir comment il gère sa peur.

_Avec toi, il va progresser rapidement. Tu es le meilleur instructeur de la ville.

_Arrête, tu vas me faire rougir !

David rejoignit les deux hommes dans le bureau les interrompant dans leur dialogue.

_Le lieutenant Noviganni accepte de t’entraîner ! dit Gordannah en voyant entrer David.

_J’espère que je ne le décevrais pas, répliqua-t-il.

_Callagan, tu vas venir à partir de demain pour commencer ta préparation, fit Noviganni.
 
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Gordannah se leva et salua son ami et s’adressa ensuite à David :

_Bon on va rentrer car Chen-Line doit se morfondre toute seule !





A quelques kilomètres de là, au poste de police principale d’Hodja-Namane, le jeune Duncan pénétra dans le bureau de son nouveau patron. Il avait été sélectionné et affecté ici pour débuter sa carrière, en commençant au bas de l’échelle. Le Commandant Noldreen, lunettes sur le nez, tenait le dossier de sa nouvelle recrue lorsque celui-ci se présenta devant lui.

_Asseyez-vous, je vous en prie.

Duncan s’exécuta tandis que Noldreen continuait sa lecture. Sur la première feuille, surlignée en rouge vif, on pouvait y lire la mention suivante :

« Orphelin à l’age de 10 ans, parents tués par Guerriers d’Henndal. »

_Vos résultats sont excellent monsieur Duncan ! Pourquoi avoir choisi la police ?

_Pour être au service de la population, Commandant !

_Vous n’ignorez pas que la criminalité dans cette ville est très élevée et que vous risquerez votre vie régulièrement ?

_Non Commandant !

_Bienvenu parmi nous Duncan ! Vous ferez équipe avec le caporal Laukner.

_Merci Commandant, et il se retira.

Duncan en sortant de la pièce suivi d’un de ses nouveaux collègues pour aller s’équiper. Ils descendirent au sous-sol afin de rallier le rayon fournitures. De là on lui donna tout le nécessaire et il s’habilla des pieds à la tête. La tenue qu’il portait dorénavant avait une couleur de camouflage marron orangé pour pouvoir se fondre avec le ton de la planète. Enfin, on lui remit son arme et il eut droit à quelques explications de la part du sergent Vestahn, le responsable du magasin :

_Le casque que tu viens de mettre est muni d’une vision infrarouge, dit le responsable du matériel.

Il quitta son comptoir et se dirigea vers lui pour la démonstration. Il appuya sur un petit bouton situé sur le côté du casque que Duncan avait coiffé et une visière transparente rouge s’abaissa.

_C’est très pratique pour distinguer les ennemis la nuit, continua le responsable. Quant à ton arme, elle contient quinze cartouches et tire des projectiles de huit millimètres !

_Alors comme ça, voici mon nouvel équipier !

Duncan se retourna surprit par cette voix grave et vit un homme de grande corpulence adossé sur le pas de la porte, bras croisés. Son visage n’avait rien d’un enfant de cœur, et était de plus durcit par une cicatrice partant de la lèvre supérieure jusqu’au milieu de la joue droite. Il se dirigea vers lui de manière inamicale. J’espère que tu sais au moins utiliser un revolver !

_J’ai appris le tir à l’école, sortit Duncan d’une voix hésitante.

_Parce que tu crois que tirer juste sur des cibles holographiques fera de toi un bon partenaire ?

_Laukner ! Laisse-lui une chance, fit Vestahn.

_Ah oui, c’est pas toi qui te retrouves sous les tirs adverses avec un bleu, répondit sèchement le balafré. Et j’ai bien l’intention de rester en vie ! En tout cas moi, j’ai pas une place de planqué !

Il sortit furieux pendant que Duncan continuait de se préparer. Vestahn dévisageait la nouvelle recrue d’un air embarrassé avant d’ajouter :

_ Je sais que ce n’est pas la meilleure façon de faire la connaissance de son partenaire !

_Ne vous inquiétez pas pour moi sergent, je m’adapterai !

_Je vais te donner un conseil, dit Vestahn : veille à toujours vérifier ton arme avant chaque patrouilles et si tu as un problème avec, n’hésite pas à venir me voir !
 
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Duncan lui fit un signe reconnaissant avant de quitter la pièce. Peu après une alarme retentit, sonnant le rassemblement de tous les membres de la police devant leur chef, le Commandant Noldreen :

_Messieurs, j’ai reçu de nouvelles consignes de la part du Gouverneur ! Un vaisseau de transport a été attaqué cette nuit et l’eau qu’il transportait a été dérobée. Je vous demande d’être attentifs aux moindres signes suspects et d’en référer à vos supérieurs. Une main dans l’assistance se leva : oui, fit Noldreen en la désignant.

_C’est bien beau, mais il y a une majeure partie de la ville où nous n’avons pas accès car des gangs violents et bien armés nous empêchent d’y pénétrer. Et cela constitue une cachette sûre pour les contrebandiers !

_Je n’ignore pas les difficultés auxquelles nous sommes confrontés et nous devrions bientôt recevoir un nouveau véhicule blindé pour y faire face, affirma Noldreen. En attendant, faites votre boulot et ne prenez pas de risques inutiles…





3





Dans la partie très riche de la mégapole d’Hodja-Namane, que l’on nommait Aruna, un bâtiment attirait obligatoirement les regards ; non par sa taille, qui en comparaison des buildings mitoyens était plutôt modeste, mais par le fait qu’il était édifié sur une grande esplanade dominant par sa hauteur tout le quartier. On accédait sur la grande place au moyen d’escaliers ou en empruntant des montes charges automatiques. L’architecture de la construction dessinait un arc de cercle dont le toit descendait pratiquement au niveau du sol à chaque extrémité. Une sculpture de six mètres de diamètre en verre représentant la planète avec ses montagnes et ses cratères, était positionnée au milieu du parvis parfaitement centré par rapport à l’immeuble. Là travaillaient tous les diplomates chargés du bon fonctionnement d’Akéronne. L’intérieur du palais était finement décoré et dans le hall principal, des ascenseurs apparents tout en verre, permettaient de gagner les étages supérieurs. Dans un des cabinets situés au dernier étage, un homme était confortablement installé derrière son bureau, occupé à étudier des dossiers. Il avait au moins soixante ans, mais paraissait plus jeune malgré ses cheveux gris. On frappa à sa porte et cela le troubla à peine. Il aura fallu une deuxième sommation pour qu’il sorte de sa rêverie et y active l’ouverture. Une femme vêtue d’une longue robe rouge entra. Elle avait un visage un peu sévère et le chignon qui nouait ses cheveux accentuait un peu plus le côté stricte de son allure générale.

_Gouverneur, j’ai reçu le rapport complet de l’attaque de la nuit dernière, dit-elle en tendant une carte magnétique transparente. Le Commandant Noldreen aimerait que vous l’appeliez dès que vous aurez étudié le rapport. Il dit que c’est important !

_Je vous remercie Argane, lança Karadess.

_A votre service, Monsieur, ajouta-t-elle en faisant la révérence ; puis elle quitta la pièce.

Argane est une femme issue d’une famille aisée, qui vit sur Thénalys surnommée « la Planète douce », tant l’existence y est paisible. C’est une proche voisine d’Akéronne, mais plus éloigné de son astre lui permettant d’avoir un climat tempéré. La faune et la flore abondantes et variées en fait la plus belle planète du système d’Aldénaho. Là-bas la criminalité est très basse en raison du niveau de vie élevé ; la ressource principale est l’agriculture et l’approvisionnement en eau pour Akéronne. Argane, sérieuse et décidée a gravi les échelons un à un, vouant une fidélité sans limites à Karadess. Elle abandonna sa vie confortable pour le suivre lorsqu’il devint le Gouverneur de la « Planète Aride », au grand désespoir de ses Parents. Son loyalisme a été récompensé par un poste important aux côtés du président.

Karadess saisit la carte magnétique et l’inséra dans l’ordinateur afin d’y visionner son contenu. La contrebande d’eau à toujours existée ici, mais ces derniers temps les attaques très organisées étaient plus que préoccupantes, remarqua-t-il. Il fut dérangé par la sonnerie de son interphone et dut décrocher :

_Oui ? répondit-il.

_Une communication importante pour vous, Gouverneur.

_De qui s’agit-il ?

_Il n’a pas voulu décliner son identité et il insiste, Monsieur !

_Bien je la prends, merci Argane !

Sa secrétaire transféra son mystérieux interlocuteur. Il appuya sur la touche du téléphone, passablement énervé.

_La politesse voudrait que l’on s’annonce avant de me parler !

_Bonsoir Gouverneur, pardonne mon manque de courtoisie !

Karadess resta figé un cours instant et un frisson lui parcourra tout le corps. Il reconnut instantanément la voix de l’homme qui était au bout. Il faut dire qu’elle était facilement identifiable avec ce ton monocorde singulier.

_Que voulez-vous, demanda-t-il sur la défensive.

_Gouverneur, c’est grâce à moi si tu es en haut du pouvoir ! Je pense que c’est le moment de prouver ta reconnaissance. L’homme parlait lentement, veillant à bien articuler.

_Qu’attendez-vous exactement de moi ?

_Oh, trois fois rien pour un homme de ton influence ! J’aimerais juste que tu convaincs ton ami de la police de ne pas aller fouiner dans les quartiers sud de la ville.

Je pense que c’est dans tes cordes…

_Mais les électeurs veulent de la sécurité car ils ont peurs !

_Depuis quand te préoccupes-tu de leur bien-être Gouverneur ? J’aimerais tant rester ton bienfaiteur. Se serait dommage que je sois obligé de me fâcher, nous sommes tellement de bons amis !

_ Les gens vont finir par avoir des soupçons sur mes agissements et m’abhorrer !

_Comme c’est touchant que tu sois tant soucieux de ton image. Pourtant je ne comprends pas, les habitants qui meurent chaque jour ne t’ont jamais empêché de dormir… Est-ce que ta femme resterait auprès de toi si elle apprenait quel genre d’homme respectable tu es devenu ?

_Je vous conseille de ne pas aller trop loin, j’ai des relations ! tempêta Karadess.

_Boouu ! J’ai peur ! Tu sais que ta fille est très mignonne, je serais navré s’il lui arrivait quelque chose !

_Ne touchez pas à ma famille, je vous en prie !

L’étranger s’énerva et haussa soudain le ton :

_Alors fais ce que je dis et tout se passera bien… Et il raccrocha.

Karadess se leva de son fauteuil et observa sa main qui tremblait. Il prit de sa poche un mouchoir et s’essuya le front. Pour se remettre de son émotion, il sortit d’un placard une bouteille d’alcool et se servit un verre, qu’il avala d’un trait. Argane, alertée par les paroles anormalement élevées du Gouverneur, frappa énergiquement à la porte. Lorsqu’il ouvrit le sas, elle se précipita vers lui anxieuse.

_Tout va bien, Monsieur ?

_Oui ne vous inquiétez pas ! Vous pouvez rentrer, je n’ai plus besoin de vos services pour aujourd’hui.

_Bien, bonne soirée Gouverneur.

Argane s’éloigna du bureau apaisée néanmoins soupçonneuse : elle avait remarqué de la frayeur dans ses yeux et des gouttes de sueurs qui perlaient sur son front.
 
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Karadess resta prostré un moment devant sa fenêtre. Il admirait la magnifique vue qu’il avait de la ville tout en réfléchissant à sa situation peu confortable. La cité commençait à s’illuminer de toutes parts en raison de la nuit tombante. Au loin, se dessinaient les quartiers sud. Qu’est-ce qui se trame là bas, bon sang ! dit-il à voix basse.








David fut réveillé par Gordannah qui vint le tirer de son lit.


_Prépare-toi car je dois aller travailler et j’en profite pour te déposer chez Noviganni.


_Vous revenez quand ? questionna David.


_je n’en ai aucune idée, mais je sais que Chen-Line et toi vous vous débrouillerez. Pour rentrer, tu demanderas à Noviganni de t’expliquer comment prendre les transports de la ville.


Peu après Gordannah déposa Callagan sur le toit du hangar et redémarra aussitôt en lui souhaitant bonne journée. David se présenta devant la porte principale, et il n’eut pas le temps d’hésiter avant de rentrer à l’intérieur du bâtiment car l’hôtesse chargée de filtrer l’entrée, le reconnut au moyen du visiophone.


_Monsieur Callagan, vous pouvez entrer !


David se dirigea vers le bureau du Lieutenant avec un peu d’appréhension. Celui-ci qui dialoguait avec deux personnes, l’accueillit chaleureusement lorsqu’il le vit.


_Mets ton équipement, tu vas passer une autre batterie de tests.


Pendant que David enfilait sa veste, une explosion se fit entendre au rez-de-chaussée, laissant ébahis Noviganni et ses acolytes. Enfin plusieurs détonations résonnèrent qui entraînèrent cris et mouvements de panique. Noviganni se leva brusquement en dégainant son flingue et se précipita sur le balcon, non sans avoir avertit David de ne pas bouger. De là haut il vit des individus lourdement armés, tirant sur tout ce qui bougeait. Il ajusta un des types et vida son chargeur. L’adversaire s’écroula aussitôt. L’épaisse fumée causée par la déflagration se propagea rapidement et empêcha Noviganni de bien distinguer les autres membres, et avant d’être repéré il se mit à couvert, tout en enclenchant de nouvelles munitions. Des deux compagnons du Lieutenant qui étaient restés dans le bureau auprès de Callagan, l’un d’eux sortit armé pour prêter main forte. Il n’eut pas le temps de prendre part au combat car, imprudent il fut abattu dans l’instant qui suivit. Noviganni se risqua à regarder par-dessus la balustrade, avant de se rabaisser ; la fumée se dissipait peu à peu et il découvrit plusieurs corps à même le sol. De son arme pointée, il surveillait les escaliers lorsqu’un des agresseurs commença à les monter. Il attendit calmement que l’homme fut à bonne portée avant d’ouvrir le feu, et touché de plusieurs projectiles, celui-ci tomba par-dessus la balustrade. Puis un bruit l’alerta sur sa gauche. Il pivota mais n’eut pas le temps de se regimber car une rafale d’arme automatique le faucha, le tuant net. Le dernier soldat sensé protéger Callagan attendait avec fébrilité l’arrivée de l’ennemi, arme au poing. David était caché derrière un meuble, apeuré. Un combattant se présenta devant la baie vitrée du bureau. Le soldat qui était sur ses gardes depuis longtemps, tira précipitamment quand il vit l’opposant, néanmoins malgré la célérité de son geste, il le rata. L’adversaire fit de même avec sa mitraillette et le soldat fut projeté avec violence contre le mur. En mourrant son arme fut éjectée et atterrissa non loin de David. Le vainqueur fouillait méthodiquement la pièce comme s’il savait qu’il restait encore quelqu’un en vie. Après plusieurs secondes de tergiversations, David prit le risque de se saisir du revolver qui était à portée de mains et le braqua. L’homme finit par découvrir sa présence et s’approcha de lui, la mitraillette pointée au plafond. Il contempla un instant Callagan, qui était assis par terre tout en étant adossé contre le mur. Il tenait son arme dans sa direction en tremblant sans pouvoir réagir. Alors l’ennemi abaissa doucement la sienne et visa la tête de David. Dans un réflexe atavique celui-ci ouvrit le feu avec son revolver, fermant les yeux tout en hurlant…
 
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Lorsque David rouvrit les yeux, le type qu’il croyait avoir abattu était toujours debout et ne semblait pas avoir bougé d’un millimètre. A ce moment-là, tous les protagonistes de la scène qui venait de se dérouler se levèrent en même temps devant lui médusé !

_Merci les gars pour votre collaboration ! Vous avez étés parfaits ! s’exclama Noviganni.

Il se dirigea vers David et l’aida à se relever.

_Pardonne-moi pour cette mise en scène, continua-t-il. Je suis navré de t’avoir fait endurer cette épreuve !

David à peine remis de son effroi regardait ses mains encore tremblotantes. Il s’approcha de la passerelle et se pencha par curiosité : en contrebas il y était disposé un matelas remplit d’air ou l’un des comédiens avait basculé et atterri. Noviganni avait décidément tout prévu pour que l’action soit la plus crédible possible. David remarqua que le Commandant avait l’air fier de sa supercherie.

_J’ai eu la frayeur de ma vie et j’ai cru ma dernière heure arrivée !

_C’est bien de l’avouer, reprit le Lieutenant.

_Je comprends maintenant pourquoi il n’y avait pas de sang !

_Quel observateur ! C’est vrai, on aurait pu être davantage réaliste, mais je crois que ça a suffit !

_En effet ! Pourquoi cette mise en scène ?

_C’est simple, lors du premier test tu as fait montre de grandes qualités de combattants, mais ce n’était qu’une simple simulation ! Or je viens de te démontrer qu’en condition réelle, tu as perdu tous tes moyens et tu as été incapable de faire face à la situation. Dans un contexte analogue tu te serais fait tuer ! Et tu devines pourquoi ?

_Non.

_Car avec un simulateur tu sais que tu ne risques rien, et tu n’as pas la peur à gérer tout en prenant plus de risques ! La différence entre un bon combattant et un grand guerrier résulte dans sa capacité à maîtriser sa crainte. Tout le monde à la peur au ventre avant de se battre, cependant celui qui parvient à dominer ses instincts de peur les plus profonds a de meilleures chances de sortir vainqueur du combat ! Mon but est que tu deviennes de ceux qui ont des nerfs d’aciers.

_Pour que je me transforme en un tueur sans états d’âmes, c’est ça ?

_Non ! répliqua-t-il sèchement. Un guerrier ne tue que si nécessaire et non pas pour satisfaire de basses vengeances ! Respecte la vie même si tes adversaires eux, n’ont aucuns codes d’honneurs.

Ces dernières phrases rassurèrent Callagan sur le bien fondé de son futur apprentissage.

_Comment envisagez-vous mon entraînement ?

Il est prêt ! se dit Noviganni.

_Eh bien en trois phases distinctes : quatre heures de sport par jour pour développer ta condition physique et augmenter ton endurance, ensuite accroître tes capacités mentales et enfin progresser au tir.

_Je commence quand ?

_Tout de suite !





La chaleur commençait à être élevée lorsque Gordannah sortit de son véhicule climatisé. Il était habillé en civil, d’abord pour passer inaperçu et ensuite parce que certains accords interdisaient l’armée d’intervenir dans la mégapole. Il n’oublia pas d’emporter une arme car il s’était éloigné du quartier Aruna d’Hodja-Namane, la sécurité étant beaucoup moins bien assurée par ici. Les fortunés de la cité avaient obtenu le droit d’ériger une grande enceinte pour se prémunir de la délinquance et de la violence environnante. Chaque entrée était gardée par des gardes armés. Mais Gordannah était bien loin du lieu sûr qu’il avait l’habitude de parcourir. Il avait décidé de continuer à pieds pour commencer son investigation en toute discrétion dans les quartiers populaires. Les immeubles autour de lui étaient bien moins impressionnants en hauteur que ceux de son district dont il était originaire ! Bien moins entretenus également…

Partout les avenues étaient noires de monde, et il essaya tant bien que mal de se frayer un chemin en évitant autant que possible les bousculades. Parmi le bruit ambiant, il perçut soudainement un cri de détresse : « Au voleur, il a volé mon sac, arrêtez-le ! » Dans la foulée il faillit tomber car un énergumène l’avait poussé dans la précipitation. Certainement celui qui venait de dérober le bien du plaignant que l’on venait d'entendre. Gordannah estima qu’il était inutile de le poursuivre car il avait déjà disparu dans la foule. En plus, il n’avait plus ses jambes de vingt ans ! Il décida de poursuivre sa marche. Régulièrement des vendeurs non officiels proposaient de l’eau en bouteille à la vue des passants ; le trafic battait son plein. Il faut dire que l’eau rapporte bien plus que n’importe quel drogue car elle est indispensable pour vivre, et les trafiquants la revende moins chère par rapport à celle distribuée officiellement par le gouvernement. Quand une patrouille de police passait à proximité, ils déguerpissaient aussi vite qu’ils s’étaient installés. Cette partie de la ville que Gordannah parcourait n’était pas la plus accueillante, loin s’en faut, mais elle était très animée et agréable. Par contre la zone pauvre d’Hodja-Namane –qui couvrait près de soixante-dix pour cent de la superficie de la cité Akéronniene– était peu fréquentable et relativement dangereuse. De toute façon, il n’aurait pas à s’y aventurer ! Il quitta la grande avenue en obliquant dans une rue plus calme et moins bien éclairée. En passant à proximité d’une ruelle sombre, son sang se glaça et les battements de son cœur s’accélérèrent : Il entendit des hurlements étouffés d’une voix féminine. Sans faire de bruit il se plaqua contre l’angle du mur et jeta un coup d’œil : une jeune femme était en train de se faire violer. Elle essayait de se débattre tandis que son agresseur donnait de violent coups de reins tout en tentant de lui maintenir sa bouche fermée afin d’atténuer ses cris.

_Tu vas la boucler, petite s****pe ! Et il lui donna une grande gifle.

Le coup qu’elle reçue, la résigna à se laisser faire pour ne pas envenimer la situation, tout en pleurant. Brusquement, l’homme arrêta son va et vient car il perçut le son caractéristique d’un revolver que l’on venait d’armer et sentit le canon de celui-ci contre sa tempe.

_Retire-toi petit co**ard ou j’explose ta sale tête ! ordonna Gordannah, le regard sévère.

L’homme s’exécuta sur le champ, et se leva en remontant son pantalon. Sa victime se recroquevilla sur elle-même, choquée.

_De quoi te mêles-tu ? C’est qu’une petite pétasse !

Le mec ria d’une façon méprisante, presque diabolique. Alors Gordannah s’énerva et lui décocha un violent coup de poing au visage.

_Tu vas me le payer ! lança l’agresseur.

L’individu vexé tenta de se saisir d’un automatique mais n’en eut pas le temps puisque Gordannah le tenant toujours en joue pressa la détente. La balle l’atteignit en plein cœur expulsant une gerbe de sang, tout en le projetant par terre, le tuant sur le coup… Il rengaina son arme et s’agenouilla afin de prendre dans ses bras la jeune femme qui se laissa réconforter par ce sauveur inespéré. Elle enfouit honteuse sa tête dans la veste de Gordannah en sanglotant, comme une petite fille, sans faire trop de bruit. Il lui caressa le dos avec affection tout en lui proférant des paroles apaisantes.

_Là, c’est fini… Vous n’avez plus rien à craindre, chuchota-t-il doucement.

Puis elle finit par s’apaiser, les yeux rougis par les larmes.

_Je dois vous conduire dans un centre de soins, êtes-vous d’accord ?

Elle hocha la tête. Il se leva et mit sa veste sur son corps en parti dénudé et la porta dans ses bras. Ainsi après l’avoir déposé dans un centre médicalisé, il reprit son chemin…
 
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Dans une autre partie de la ville, une voiture de la police filait à vive allure en direction d’Aruna au détriment de toute prudence : en effet, partout à Hodja-Namane les piétons circulaient indifféremment sur les trottoirs ou sur les routes prévues pour les engins motorisés. Il faut dire que très peu d’entre eux pouvaient se payer un tel luxe, c’est pourquoi les voitures étaient peu nombreuses. C’est ainsi que vu la vitesse excessive du véhicule de la police, quelques personnes durent s’écarter de la route lors de son passage. Enfin ils arrivèrent aux portes d’Aruna et les gardes les laissèrent passer. A partir de cette zone les routes étaient exclusivement aériennes –situées à dix mètres du sol– et desservaient uniquement les buildings sans jamais rejoindre la terre ferme. Suivant la hauteur des constructions, les véhicules se parquaient à l’intérieur des bâtiments ou sur leurs toits. La voiture de police s’immobilisa à l’aide d’un dérapage sur le toit du commissariat. Ce n’était plus qu’un tas de tôle, criblée de balles, à se demander comment elle pouvait encore rouler ! Le conducteur sortit précipitamment et alla demander du secours. Il était touché mais ses blessures étaient superficielles en comparaison de celles de son coéquipier.

_Que s’est-il passé Ovedren ? s’exclama un collègue.

_On s’est fait accrocher du côté de la zone sud !

Des infirmiers accoururent vers la voiture pour extirper le policier. Il était salement touché et avait perdu beaucoup de sang. Le commissariat central avait obtenu les crédits nécessaires pour disposer d’un bloc chirurgical pour faire face aux urgences et il était souvent utilisé.

_Dépêchez-vous, sinon on va le perdre ! hurla l’un des médecins.

Ovedren suivit le brancard en encourageant son partenaire :

_Je t’en supplie Denton, tiens le coup !

Quelques instants après, son compagnon faisait les cent pas anxieusement devant la baie vitrée du bloc opératoire. Il n’eut pas beaucoup de temps à attendre pour savoir si son coéquipier allait s’en sortir car le cardiographe soudain indiqua un signal plat… Et ni les électrochocs, ni les massages cardiaques ne le ramenèrent à la vie.

Ovedren tapa du poing sur la vitre par dépit tout en pleurant.

_Ils ne nous ont laissé aucunes chances, ces fumiers ! maugréa-t-il.

Les autres membres de la police n’osaient pas le regarder en face et semblaient désolés pour lui. Il faut préciser que Denton était plus qu’un camarade, c’était un ami avec qui il s’était sorti plus d’une fois de positions périlleuses. Il se ressaisit et sentit la haine monter en lui. Ovedren se dirigea d’un pas déterminé vers le bureau du Commandant et y pénétra avec fracas, sans autorisation.

_C’est vous qui avait tué Denton, vous êtes le seul responsable ! cria-t-il, le pointant du doigt.

Aussitôt, un garde du corps immobilisa l’intrus en l’étranglant et en tordant son bras dans le dos. Noldreen qui savait que ses hommes travaillaient dans des conditions difficiles, fit signe au gorille de le lâcher.

_Quand allez-vous nous donner les moyens de lutter à armes égales ! continua-t-il, exaspéré.

_Malheureusement, ce n’est pas moi qui décide pour les budgets sinon on serait équipé avec du matériel plus performant depuis longtemps ! répondit le Commandant.

_Donc, vous allez attendre que l’on se fasse descendre un à un sans rien faire ?

_Expliquez-moi plutôt ce qui s’est passé ? dit-il en esquivant la question.

_Denton et moi on poursuivait un trafiquant quand notre attention a été détournée par des mouvements suspects près d’un dépôt. On a voulu aller voir de plus près de quoi il en retournait, et des hommes en tenu de guerre nous ont tirés dessus. On a du s’enfuir en vitesse en montant dans la voiture pour en réchapper ! C’est à ce moment-là qu’ils ont utilisé des armes de gros calibres et transformé notre véhicule en passoire.
 
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_Quel genre d’armes avaient-ils ! demanda Noldreen inquiet.

_Je n’ai pas eu le temps de bien voir, mais c’est certainement pas des armes que l’on peut trouver à l’armurier du coin !

_Je vous remercie, vous pouvez disposer, et soigner moi ces blessures !

Il sortit de chez son supérieur calmé, en se jurant qu’il vengerait son ami…

De plus le Commandant Noldreen n’avait pas reçu de bonnes nouvelles de la part du gouverneur : en effet il lui avait annoncé il y a quelques heures que le budget de la police se réduirait, car il n’avait pas assez d’argent pour développer le circuit de distribution d’eau. Le chef de la police comprenait bien que le liquide de vie était prioritaire sur Akéronne. Il était conscient également que le véhicule blindé dont ils avaient tant besoin n’était pas près d’être livré ! Comment mes hommes vont encaisser la nouvelle ? songea-t-il.





Gordannah était rentré dans un bar, un des plus fréquenté du coin, baptisé Al Hoonat. Les clients venaient pour se rafraîchir et se divertir. On pouvait rencontrer toutes sortes de personnes et les négociations honnêtes ou pas étaient omniprésentes chaque jour. Il essaya de gagner le bar et c’était presque un calvaire tellement il y avait du monde ! De plus la musique dont le niveau sonore était à la limite du supportable, n’arrangeait rien. Finalement il parvint à rallier le comptoir. Il dut attendre un bon quart d’heure avant qu’on ne daigne prendre sa commande et le servir. Non loin de lui, des danseuses entièrement nues juchées chacune sur des estrades individuelles se trouvant au milieu de la foule, offraient une chorégraphie très au point avec des effets de lumières et de lasers. Le corps parfait des jeunes filles le laissait rêveur, et ça le détournait un moment de son but. Le bruit parvenait même à couvrir les querelles ; quant aux pugilats qui étaient courants, personne n’y faisait plus attention car mieux valait ne pas s’y en mêler. Décidément il préférait les petits bars d’Aruna, plus calmes et intimistes et surtout mieux fréquentés. Gordannah après avoir bu une ou deux gorgées de sa boisson s’adressa au barman :

_Je cherche un dénommé Djattas, pourriez-vous lui dire que je veux lui parler ?

_Connais pas ! répondit sèchement l’homme.

_On ma dit qu’il traînait souvent par ici !

_Je vous dis que je sais rien ! dit-il agacé

Alors, Gordannah lui glissa un billet qu’il saisit rapidement, comme s’il craignit le voir disparaître !

_Allez voir Mouze de ma part, il pourra vous renseigner ! dit le barman.

_ Où est ce que je peux le trouver ?

_C’est le type aux cheveux longs violets assis sur la table du fond, fit-il en le montrant du doigt. Vous pouvez pas le rater !

_Merci, fit Gordannah.

Il prit sa bouteille et se dirigea vers la table ou quatre personnes discutaient.

_Je peux me joindre à vous ? demanda-t-il en présentant sa bouteille.

L’homme aux cheveux violets l’autorisa à s’asseoir par un signe de la main.

_Que puis-je faire pour vous étranger ?

Gordannah dévisagea l’homme : Il paraissait avoir la trentaine, un visage fin, presque féminin. Ses yeux étaient dissimulés derrière de petites lunettes noires, et ses cheveux fins et raides, colorés en violet tombaient plus bas que ses épaules. Il portait un genre de chemise noire ouverte, laissant apparaître un torse imberbe.

_Vous êtes Mouze ? interrogea Gordannah.

_ça se pourrait bien !

_C’est le patron du bar qui m’envoie vers vous ! J’aimerais rencontrer Djattas.

_Qu’est-ce que vous lui voulez ?
 
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_On raconte qu’il est bien informé sur tout ce qui se passe dans la mégapole.

_Ces tarifs sont élevés !

_C’est pas un problème, où puis-je le trouver ?

_Passez-moi votre numéro, c’est lui qui vous contactera.

Sur ce Gordannah se leva en le saluant. Mais avant de partir, il laissa sa bouteille sur la table :

_C’est ma tournée, lança-t-il avant de s’éloigner.

Le Commandant de l’armée de l’air regagna la rue qui lui semblait bien calme en comparaison du bar qu’il venait de quitter. Il eut une pensée pour Callagan : J’espère qu’il progresse bien ! se persuada-t-il. Gordannah traîna un long moment dans les rues lorsque tout d’un coup, une sonorité discrète émanant de sa ceinture lui indiqua qu’il recevait une communication. Il mit en place son écouteur à l’oreille et répondit :

_Gordannah, j’écoute !

_Continuez votre chemin comme si de rien n’était, Monsieur Gordannah ! Prenez la troisième sur votre gauche, puis postez-vous à l’angle d’une boutique rouge qui se trouve à environ soixante-dix mètres !

_Seriez-vous Djattas ?

_Absolument !

_Comment vais-je vous reconnaître ?

_C’est moi qui décide si l’on se voit ou pas, répliqua-t-il.

Gordannah mit dix bonnes minutes pour se présenter au lieu du rendez-vous. Une fois sur place, il scruta les environs de tous les côtés, à la recherche de son contact. Puis brusquement, il entendit une voix :

_J’espère que vous avez suffisamment d’argent sur vous !

Gordannah resta perplexe car il ne vit personne et il aurait juré qu’on venait de lui parler. Puis quelqu’un lui tira son pantalon lui faisant baisser les yeux. Un petit homme rondouillard se tenait à ses pieds, il devait mesurer moins d’un mètre !

_Pas de commentaire sur ma taille, hein ! fit le nain.

_Je n’en avais pas l’intention, répondit Gordannah. Vous êtes Djattas ?

_Evidemment ! Que voulez-vous savoir ?

_Allons à l’abri des regards !

Ils se dirigèrent dans une ruelle sombre. Gordannah s’agenouilla pour se mettre à la hauteur de son interlocuteur, puis décrocha un ordinateur de sa ceinture. Il lui montra une image holographique en rotation représentant le vaisseau qui avait attaqué l’Adima il y a deux nuits.

_J’aimerai avoir tous les renseignements sur cet engin, c'est-à-dire ses caractéristiques techniques, ou est-il fabriqué et qui les pilotent !

Les yeux de Djattas s’illuminèrent.

_Je suis le meilleur informateur de tout Hoja-Namane, mais ce que vous me demandez, c’est risqué et ça a un certain prix !

_Disons trois mille Osters tout de suite et sept mille de plus si vos renseignements sont intéressants !

_Marché conclut, fit-il avec enthousiasme. Mais je veux l’acompte tout de suite !

Gordannah acquiesça et après avoir pris connaissance de son numéro de compte lui transféra l’avance. Djattas vérifia bien que l’étranger n’essaya pas de le rouler !

_Quand estimez-vous avoir les infos ?

_Je n’en ai aucune idée, mais dès que j’ai quelque chose d’intéressant, je vous re-contacte !

Sur ces entrefaites, ils reprirent leurs chemins respectifs comme si de rien n’était. Gordannah était assez loin de sa voiture et il décida de la faire venir à lui : Il programma les coordonnées sur son mini ordinateur et le véhicule se mit en marche. Il était équipé de détecteurs d’obstacles et de capteurs qui enregistraient les informations au cœur de la machine. Sur la chaussée étaient disposés des émetteurs à intervalles réguliers que l’ordinateur de bord enregistrait permettant à l’engin de se mouvoir sans conducteur avec une grande précision. En peu de temps elle arriva juste à coté de Gordannah, et la portière s’ouvrit automatiquement. Il s’installa à bord et pris la direction d’Aruna.





Les exercices que David avait pratiqués toute la journée l’avaient épuisé, et il avait mal partout. Noviganni l’avait laissé décompresser une demi-heure dans son bureau avant de revenir avec des rafraîchissements.

_Je suis content de toi, tu as bien travaillé ! l’encouragea-t-il.

_J’ai jamais fait autant de sport de ma vie ! répondit David.

_Tu vas t’y habituer ! Dans quelques semaines, tu te sentiras bien mieux dans ton corps.

C’est alors que l’on frappa à la porte. Noviganni intima poliment à la personne d’entrer. David remarqua qu’il n’était pas surpris, donc il attendait forcément une visite ! Une jeune femme fit son apparition. David resta ébahi devant sa grâce : elle était blonde platine avec des yeux verts. Ces cheveux étaient mi-longs et son corps athlétique, était bien mit en valeur par une tenue de sport moulante, ce qui faisait d’elle une créature de rêve. Il resta admiratif, le regard rivé sur elle. Le Commandant fit un balayage de la main devant ses mirettes comme pour le ramener parmi eux !

_Eh oh ! Reste avec nous, lança Noviganni en riant. Je te présente Estalie, ma fiancée.

Elle lui fit la révérence.

_Je suis enchantée de faire ta connaissance Callagan.

_Moi de même !

_C’est avec elle que tu vas développer tes facultés mentales, continua Noviganni.

_Ce dont j’aurais besoin, c’est d’un bon massage après les exercices éreintants ! envoya David.

_Ne rêve pas trop ! souffla le lieutenant. Ses massages me sont uniquement réservés !

« Finalement, je ne regrette pas du tout d’être venu dans cette partie de l’univers ! » songea-t-il. Peu de temps après cet entretien, David prit le chemin du retour, non sans avoir reçu les explications nécessaires pour rallier le domicile par « le métro aérien » d’Aruna. Il traversa l’avenue piétonne pour se diriger vers le gratte-ciel d’en face et ainsi gagner l’ascenseur géant externe. Celui-ci ne desservait que deux étages, le premier pour rejoindre les parkings où se situait la voie rapide juchée à dix mètres du sol, et enfin l’un des derniers étages du building où les gens accédaient aux transports de cette partie de la ville. Il fut aspiré par la foule qui se précipitait dans le monte charge ! La montée bien que rapide lui parut longue car il était écrasé en raison de la centaine de personnes qui s’y était attroupée. Une fois arrivé au dernier étage, les gens sortaient, pressés comme s’ils n’avaient pas une minute à perdre ! J’ai fait un voyage de centaines de millions d’années lumières pour retrouver les joies du Métro Parisien, mais c’est pas vrai ! se dit-il à voix haute. Tout d’un coup il s’aperçu qu’il venait de parler le Terrien ! Il faut que je fasse attention à l’avenir ! Cela pourrait être préjudiciable ! pensa-t-il. Le Métro était devant lui, de forme tubulaire d’un seul tenant et d’une longueur de dix mètres environ. Tout l’étage de l’immeuble faisait office de station. Les vérins hydrauliques –situés sous la rame– qui le déplaçaient, faisaient beaucoup de bruit en relâchant de la pression d’air comprimé. Ensuite les portes latérales s’ouvraient mécaniquement d’où rentaient ou sortaient les habitants d’Aruna. Puis le métro s’engouffrait dans un sas où il était propulsé par un ingénieux système qui permettait de créer du semi vide régulé. La rame filait à de grandes vitesses à travers les tubes transparents qui reliaient chaque immeuble. Fort de son expérience du Métro Parisien, David décida de laisser passer plusieurs rames pour voyager plus à l’aise et non pas se retrouver comprimé comme une sardine en boite ! Il prit soin de ne pas se tromper de direction et pénétra dans l’un d’eux. Il ne remarqua pas une jeune femme brune aux cheveux longs qui le précéda…

L’intérieur était tout ce qu’il y a de plus classique, avec des sièges parfaitement disséminés dans la rame et de quoi se tenir si l’on était debout et que l’on n’avait pas la chance de s’asseoir. Sur chaque vitre l’itinéraire et la position du métro étaient directement reflétés numériquement grâce à de micro caméras. David resta debout près des portes de façon à pouvoir admirer le panorama de la ville à travers le tube avant d’atteindre la prochaine tour. A la gare suivante, au moment où les portes s’ouvrirent, David fut bousculé et entraîné hors du métro avant qu’il ne comprenne ce qui se passa. La jeune femme le regarda droit dans les yeux :

_Tu cours un grand danger, Callagan !

David fut très surpris que cette inconnue sembla le connaître.

_Qui êtes vous et comment connaissez vous mon nom ?

_Je m’appelle Horvina et je suis venue te mettre en garde ! Quant à savoir pourquoi je te connais, n’a aucune importance.

_C’est toi qui me suis depuis deux jours, n’est-ce pas ?

_Oui en effet, j’attendais la bonne occasion pour t’aborder. Ta valeur est bien plus grande que tu ne l’imagines !

_Qu’est-ce que tu veux dire ?

_Je ne peux pas t’en dire plus car je mets ma vie également en danger en te parlant ! Tiens, prend ça.

Elle lui tendit une petite capsule de verre contenant un liquide.

_Qu’est-ce que c’est ?

_C’est ton vaccin ! Si tu as te sens mal, bois-le. Tu seras définitivement tiré d’affaires !

_Mais je viens de recevoir le second sérum !

_Il est incomplet ! Et ton ami l’ignorait, c’est pour ça que je devais absolument te rencontrer.

_Tu veux parler de Gordannah ?

Elle hocha la tête.

C’est quoi cette histoire de sérum incomplet ?

_« Ils » savaient que tu réapparaîtrais car ton ami à dû t’inscrire à l’avance pour que tu puisses obtenir l’antidote juste avant ton arrivée !

_J’aimerai savoir pourquoi ils m’en veulent temps ?

_Parce que tu leur fais peur et que tu pourrais un jour vouloir venger tes Parents !

_Après 25 ans ? C’est insensé ! T’as pas une meilleure explication ?

_Ecoute, surtout ne parles à personne de notre entrevue, même pas à ton ami. Je ne peux t’en dire plus malheureusement mais on se reverra bientôt, Callagan !

_Non, attends !

Elle s’enfuit dans la rame inverse juste avant que les portes ne se refermèrent et disparue, laissant David avec de nouvelles questions. Comme il ne voulait pas rester planter là comme un idiot, il se décida à reprendre le chemin du retour…





Vingt cinq minutes plus tard, David arriva au domicile de Gordannah. Il frappa à la porte et le Commandant lui ouvrit :

_Entre, comment s’est passée ta journée ?

_Très bien, cependant l’entraînement m’a épuisé !

_C’est bon signe ! Par contre il faut que l’on enregistre ton empreinte digitale un de ces quatre pour que tu puisses rentrer ou sortir en toute liberté.
 
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Chen-Line en entendant la voix de David se précipita vers lui et le serra contre elle ; cela le troubla quelque peu mais il n’en laissa rien paraître et joua le jeu. Puis elle s’adressa à Gordannah :

_Gordi, j’aimerais emmener Callagan au restaurant de l’armée, tu veux bien ?

Il ne fit aucune objection et tendit sa carte de crédit en guise de réponse. Chen-Line ravie s’appropria la carte et entraîna David dehors avec empressement. Ils gagnèrent le rez-de-chaussée du building et pénétrèrent dans le restaurant. Il y avait déjà du monde et la majorité d’entre eux étaient en tenues militaires, souvent accompagnés par leurs femmes et leurs enfants. Chen-Line interrogea un ordinateur pour savoir où se placer. Sur un écran plat tout en verre apparut le plan de l’établissement où les places libres clignotaient. Après avoir choisi l’emplacement idéal, elle pressa l’écran tactile pour valider son choix et ils rejoignirent la table. Enfin une fois installés, ils firent leurs sélections sur les différents mets proposés et Chen-Line inséra la carte de crédit. En attendant d’être servis, ils trinquèrent.

_A ton arrivée sur Akéronne dit-elle joyeuse !

David leva son verre avec peu de conviction.

_Ta planète te manque, n’est-ce pas ?

_Beaucoup ! répondit-il.

_Tu as laissé là bas des personnes que tu aimes !

_C’est vrai, mais je retournerais un jour sur Terre.

_La Terre ? C’est comme ça que se nomme ta planète ?

_Oui.

_Parle-moi d’elle, s’il te plait ! Comment est la vie sur place ? Elle mit ses coudes sur la table et joignit ses mains pour soutenir sa tête tout en fixant Callagan.

_C’est une planète bleue, couverte d’océans et munie de vastes forêts. Les climats et températures sont différents selon les latitudes. Une multitude de peuples se partagent la planète en parlant la plupart du temps des langues différentes.

_Ah bon ! Vous n’avez pas une langue universelle ?

_Non, car les cultures sont variées.

_Mais alors comment faites-vous pour communiquer ?

_On apprend les autres langues !

_Ouh la là, c’est compliqué sur ta planète !

Chen-Line le regardait en buvant ses paroles. Puis ils furent interrompus par un serveur leur apportant leur commande.

_Dis-moi Callagan, tu as une petite amie ?

_Non, plus maintenant car on s’est séparé il y a six mois.

Puis elle baissa ses yeux dans son assiette et commença à manger, satisfaite de la réponse.

_Raconte-moi l’histoire d’Akéronne ! suggéra David.

_La légende relate que la planète a été en partie explorée par deux amis : avides de découvertes ils sont arrivés ici dans l’espoir de découvrir une vie riche et variée pour en faire un inventaire. Ils furent très déçus car Akéronne n’était qu’une planète inhospitalière dénuée de tout intérêt. Mais à leur grande surprise, elle était dotée en oxygène, donc respirable ! Alors tels des scientifiques, ils cherchèrent des explications pour savoir pourquoi la planète était devenue aride. Bref d’après eux il y a dut y avoir forcément des forêts jadis pour qu’une atmosphère se forme.

_Toute la planète a été sillonnée ?

_Non, je ne crois pas !

_Alors peut-être subsiste-t-il des oasis ?

_C’est peu probable ! On les aurait vus depuis l’espace depuis longtemps !

Puis Chen-Line revint sur son histoire :
 
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_Les deux amis qui se nommaient Hodja et Namane découvrirent que le sous-sol regorgeait de minerais en l’analysant. Namane tout excité voulu avertir sa famille, mais Hodja qui ne voulait rien partager, tira sur son ami pour garder jalousement le secret ! Dans le même temps, malheureusement pour lui, il détériora le poste de pilotage de la navette avec son arme ! Or seul Namane avait les compétences pour réparer et entretenir le vaisseau !

_Qu’est-ce qu’il est devenu alors ?

_Eh bien il réalisa qu’il était pris au piège et ne pouvait ni partir, ni avertir qui que se soit ! Après avoir épuisé les maigres réserves d’eau de la navette, il mourut de soif. Aujourd’hui Akéronne est exploitée pour ses matières premières, et la mégapole où tu vis maintenant a été baptisée de leurs noms pour leur rendre hommage.

_Chen-Line, il faut rentrer, il est tard !

_Tu as raison, on y va !

Ils se levèrent et quittèrent le restaurant puis Chen-Line s’agrippa à son bras. David la raccompagna devant sa chambre et ils s’embrassèrent.

Il n’éteignit pas tout de suite la lumière car il se perdit dans ses pensées. Le peu d’informations qu’Horvina lui révéla le tourmentait. Trois petits coups frappés à sa porte le sortirent de ces méditations.

_Oui ? répondit-il.

_C’est moi ! fit Chen-Line, je peux entrer ?

_Bien sûr !

Elle s’approcha avec prudence du lit de Callagan vêtue d’une simple chemise de nuit.

_J’ai envie d’être avec toi…

Alors elle déboutonna son chemisier, le laissa glisser le long de son corps nu jusqu’à ses chevilles. Puis elle se glissa dans le lit de Callagan pour se blottir contre lui…

Au petit matin lorsque David se réveilla, Chen-Line se rapprocha de lui tendrement et posa sa tête sur son torse. Il lui caressa ces longs cheveux blonds avec douceur tout en repensant aux péripéties de la journée d’hier : d’abord les divulgations qu’Horvina lui avaient faites et ensuite Chen-Line lui tombant dans les bras ! Décidément la vie était pleine de surprises !

_Bonjour ! fit-elle souriante, avec une petite voix.

David pour toute réponse lui apposa un baiser sur son front. Puis par habitude, regarda l’heure. Malgré qu’il se sente bien dans les bras de sa petite amie, il fallait qu’il se lève afin de poursuivre son apprentissage de l’art du combat. Pendant qu’il se douchait, elle prépara le petit déjeuner. Elle ne vit pas Gordannah, car il avait dû partir tôt ce matin, comme souvent. Peu après lorsque David fut sur le point de partir chez Noviganni, elle sauta à son cou et l’embrassa.

_Je t’aime ! lança-t-elle.

_Je t’aime aussi.

_David ! appela-t-elle.

Il fut ravi d’entendre qu’elle le nomma par son prénom.

_Tu es la première à m’appeler par mon prénom ici et ça me fait plaisir !

_Je viens te chercher ce soir, tu veux bien ?

_Evidemment !

Puis il la quitta.







4




Quelque part, dans l’un des nombreux districts pauvres d’Hodja-Namane, Aldènne jeune femme de 22 ans, s’apprêtait à rejoindre le lieu de son labeur. Elle n’était pas vilaine physiquement mais pas très bien arrangée, due à l’extrême pauvreté de la condition de son existence. Ses vêtements élimés n’avaient rien de féminins. Seuls ses longs cheveux et son visage fin permettaient de ne pas la confondre avec un homme ! L’eau étant précieuse et hors de prix pour la plupart des habitants, il fallait l’économiser le plus possible. La priorité incontestable était destinée à la consommation, vitale pour vivre. La famille d’Aldènne, tous en bonne santé travaillaient dans les mines, des enfants aux Grands Parents, ce qui leurs procuraient plus de nourritures et surtout davantage d’eau. Cela leurs accréditaient également de maintenir au minimum leurs propretés corporelles en se lavant avec la même eau à tour de rôle. Tous n’avaient pas cette chance. En effet les mines ont attiré bien plus de gens par rapport à leurs capacités de fournir du travail. Et beaucoup d’entre eux ou tombent dans la délinquance afin de survivre pour les plus forts, ou pour les plus faibles, meurent de soif et de faim dans l’indifférence totale. Aldènne quitta le logis la première pour aller travailler, en prenant des petites ruelles. De temps à autre, elle faisait des signes de la main à ses voisins en passant devant leurs masures. Ici, point de grandes avenues, ni de beaux immeubles ! Encore moins de technologie d’ailleurs. Les habitations étaient fabriquées avec des matériaux bons marchés comme les métaux, abondants sur la planète mais elles étaient dénuées de tout confort. Il n’y avait ni portes ni fenêtres de façon à créer des courant d’airs car bien entendu il n’y avait pas d’isolations et encore moins de climatisations. Après une demi-heure de marche, Aldènne fut en vue de la mine : Il y avait une grande carrière à ciel ouvert où d’énormes excavatrices et foreuses s’activaient en contrebas. Le hangar où elle se rendait, avait une architecture moderne. La mine appartenait à un dénommé Ratlingen, un milliardaire qui faisait venir l’eau directement de Thenalys. Les ouvriers qui ne l’avaient jamais vu, le détestaient car il exploitait la misère des gens en sachant la dépendance qu’ils avaient vis-à-vis de l’eau, à des fins d’enrichissement personnel. Aldènne passa un portique électronique et s‘enregistra au moyen d’une carte magnétique. Après avoir revêtit une tenue réglementaire, elle gagna son poste de travail en compagnie de son amie Léna. Leur job consistait à trier les pierres selon leurs tailles, qui arrivaient par un tapis roulant afin que celles-ci puissent parvenir dans les fourneaux, pour en extraire le métal en les chauffant à très haute température. Sur les autres tapis, des femmes et des enfants faisaient de même. Quant aux hommes, ils avaient les travaux les plus pénibles : Ils se retrouvaient à plusieurs kilomètres de profondeur, à creuser là où les machines n’avaient pas accès. Aldènne œuvrait douze heures par jour et le seul avantage qu’elle trouvait, hormis le fait de pouvoir vivre, c’était que l’usine était climatisée. Au moins, elle échappait à la chaleur insupportable d’Akéronne dans la journée. Il y avait tant de travail que personne ne parlait, de toute façon les contremaîtres veillaient au silence. L’un d’eux interpella la jeune femme :

_Aldènne ! Va apporter de l’eau aux ouvriers de la galerie 8 !

_Tout de suite chef ! répliqua-t-elle.

On lui remit un petit chariot motorisé et elle s’empressa de prendre l’ascenseur qui la conduisit à trois mille cinq cents mètres sous la surface. Les hommes attendaient avec impatience leurs rations et s’emparèrent du conteneur pour commencer la distribution.

Au fond d’une petite galerie, un vieillard qui creusait sentit des vibrations, faibles au début mais qui semblaient se rapprocher. Il cessa son travail et s’écartât légèrement pour pouvoir sentir les tremblements qui parvenaient à ses pieds. Alors un gardien le rappela à l’ordre.

_Regagne ton poste, la journée n’est pas finie !

_Y’a quelque chose qui bouge dans le sol, répondit le vieux.

_Je veux pas le savoir !

Soudain, toute la galerie trembla, manquant de déséquilibrer les hommes à proximité. Puis tout s’écroula dans un fracas épouvantable. Un énorme animal sortit des entrailles de la terre et fondit sur le vieillard en le saisissant.

_Un Sertaan ! brailla le gardien.

Le vieil homme prisonnier de la gueule du monstre, hurlait de douleur. Les dents acérées de l’animal le transperçaient de toute part. La bête d’une longueur de dix mètres ressemblait à un serpent, dont le corps était muni d’écailles et de pointes osseuses. La tête avait une gueule profilée et étudiée pour pouvoir creuser la terre. Le Sertaan coupa en deux le malheureux ouvrier dans une gerbe de sang. Puis il poussa un rugissement avant de fondre sur le gardien tétanisé. Un de ses collègues était parti chercher en urgence de quoi se défendre et tira une décharge de fusil automatique au moment ou le monstre s’attaquait à sa nouvelle proie. Les balles l’atteignirent en pleine tête, le blessant à peine mais qui eut pour effet de le faire reculer, néanmoins il ne renonça pas. Le gardien armé finalement vida le chargeur en poussant un cri de guerre, comme s’il voulait effrayer l’animal. Le Sertaan pour échapper au déluge de feu s’enfonça dans la terre et disparut. Il posa son fusil et s’occupa de son camarade qui déglutit aussitôt en voyant les deux moitiés de corps sanguinolents, dont les viscères s’étaient répandus. Tous les ouvriers cessèrent le travail dans la galerie.

_Tant que vous ne sécurisez pas les lieux face aux Sertaans, on ne reprend pas le travail, fit l’un d’eux.

_Ouais, il a raison ! ajouta un autre.

_Au lieu de dire des conneries, vous feriez mieux de reprendre le boulot ! Sinon vous serez privés d’eau ! dit le gardien.

_Eh bien, on préfère mourir de soif plutôt que de se faire bouffer par ces monstres ! Déjà qu’on se tue à la tâche, on veut pas risquer en plus davantage nos vies !

Sentant un vent de révolte gronder, les deux gardiens abdiquèrent et rendirent compte de la situation à leurs chefs.





Non loin de la mine, se dressait un building à l’allure majestueuse. Celui-ci possédait au dernier étage une serre où étaient cultivés un grand nombre de plantes et de fleurs. Seul les grandes fortunes de la planète pouvaient s’offrir un tel luxe : d’abord parce que la climatisation coûte très cher en raison du climat désertique d’Akéronne, ensuite par la nécessité de posséder de l’eau en abondance. Parmi les plantes, un homme s’en occupait méticuleusement, voire avec amour ! Le sas de la serre s’ouvrit et un individu entra avec empressement !

_Monsieur le directeur ! s’écria-t-il.

L’homme ne prit même pas le soin de se tourner vers son employé.

_J’avais pourtant dis de ne jamais venir me déranger lorsque je m’occupe de mes plantes !

_C’est important, Monsieur le directeur ! Nous avons une émeute !

_Que se passe-t-il ? répondit-il calmement toujours sans se retourner.

_Un gardien vient de me rendre compte qu’un ouvrier a été tué par un Sertaan !

_La belle affaire ! Et alors ?

_Ils cessent le travail tant que l’on n’assurera pas leur sécurité !

_Et qu’avez vous répondu ?

_Rien ! Ils étaient menaçants.

Ratlingen humait le parfum d’une fleur munie de pétales bicolores.

_elles sont magnifiques n’est-ce pas ? pointant du doigt un massif floral.

_Que dois-je faire, Monsieur ?

_Que devez vous faire ? dit-il en haussant le ton. Mais les remettre au travail tout simplement ! C’est pour ça que je vous paye, non ?

Ratlingen fatigué de devoir s’occuper de se genre de détail appela le chef de la sécurité.

_Dering ! Donnez-moi des précisions à propos de la révolte !

_Monsieur, ils ont quitté leurs postes !

_bien, je vous remercie. Et il raccrocha.

_Quels sont vos directives, Monsieur ?

_Vous virez tous ceux qui ont pris part à la sédition ! lança sans émotion Ratlingen.

_Comment ? Mais ils ont des familles à faire vivre !

_Si cela vous pose un problème, c’est vous qui vous vous retrouverez à la rue !

_A vos ordres Monsieur !

Sur ce, l’employé sortit dépité.





La fin de journée approchait et David s’entraînait avec application. Ses muscles étaient un peu douloureux, signe d’intenses efforts. Le Lieutenant Noviganni était satisfait de la bonne volonté de son élève, de plus celui-ci lui avait été confié par son ami Gordannah et il ne voulait pas décevoir ce dernier. En outre, parvenir à faire de Callagan un guerrier apte à survivre quelques soient les situations, était une grande responsabilité.

_C’est bon pour aujourd’hui, tu as bien travaillé, je suis fier de toi ! dit Noviganni. Il reste moins de deux heures pour l’initiation suivante.

_Avec Estalie ! s’enthousiasma David.

_Oui, et je te prie de te focaliser sur les exercices qu’elle va t’enseigner, lança-t-il goguenard.

_Cela ne va pas être facile !

_Vas dans la salle 5, je vous rejoins tout à l’heure.

David prit d’abord une douche, puis se dirigea vers la pièce ou l’attendait la fiancée de Noviganni. Il frappa poliment à la porte et attendit une réponse avant d’entrer.

_Entre Callagan, fit-elle. Estalie se trouvait en position de tailleur au milieu de la salle. Prend la même position que moi, s’il te plait !

David fit de même que la jeune femme, mais par manque de pratique ne trouvait pas la position très confortable.

_Quel est la suite du programme ? questionna David.

_C’est simple, tu vas essayer de vider ton esprit, de ne penser à rien. C’est un exercice difficile ! Alors concentre-toi au maximum.

David adopta la même position qu’elle.

_Fais comme moi, respire profondément, continua-t-elle. Relâche tous tes muscles et ferme les yeux. Maintenant, je vais me lever, mais toi, tu restes en place surtout !

A ces mots, elle se plaça derrière lui et mit ses mains sur ses tempes. David sentit comme un fluide traverser sa tête, puis se répandant dans tout le corps. Le bien-être était évidant, néanmoins des forces ataviques lui donnèrent un sentiment de malaise : en effet les brides d’images qu’il entrevoyait n’étaient que peur, destructions et chaos. Des images de guerriers faits pour le combat se répandirent dans son esprit, comme si c’était naturel. Soudain, il rouvrit les yeux avec stupeur et retira les mains d’Estalie de son visage.

_Que m’avez-vous fait ? demanda-t-il inquiet tout en se relevant.

_Rien sinon de révéler des instincts en toi !

_Que voulez-vous dire ?

Estalie soupira ne sachant pas comment s’y prendre pour lui expliquer. C’est cet instant que choisit Noviganni pour entrer et donner quelques explications :

_Tu fais parti d’un peuple très ancien qui a des qualités guerrières remarquables ! Estalie et moi sommes là pour t’en faire prendre conscience et développer tes pouvoirs.

_Comment savez-vous que j’ai des pouvoirs ? questionna David.
 
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_Jadis j’ai côtoyé des Guerriers d’Henndal ! Et je sais parfaitement de quoi ils sont capables.

_Des Guerriers d’Henndal ? répéta-t-il surprit.

_Tu viens d’une planète que l’on nomme Henndal. Les Guerriers d’Henndal ont une caractéristique physique.

Il s’approcha de David, lui tendant un miroir. Celui-ci vit avec stupéfaction que ses yeux avaient virés à la couleur verte assez vive, presque fluorescente.

_C’est incroyable ! reprit David. Mais pourquoi mes yeux ont-ils changés de couleurs ?

_Tous simplement parce que tu es métissé ! Le peuple qui t’a vu naître, a la particularité d’avoir des yeux verts ; en outre ta Mère était une Henndali alors qu’au contraire ton Père était de notre peuple ! Les Henndalis de part leurs rétines vertes sont reconnaissables facilement tandis que toi, tu es « un sang mélangé » ! L’avantage est que tu peux te transformer à volonté pour pouvoir utiliser tes facultés extrasensorielles. Jusqu’à présent, seul un danger soudain permettait ta métamorphose de façon instinctive. Maintenant tu dois pouvoir changer d’état comme tu le souhaites. Fais un essai !

David se concentra de toutes ses forces en expirant, et ses yeux revinrent à leurs couleurs d’origines. Puis il se retourna vers Noviganni :

_Parlez-moi de mon peuple !

_C’est pas à moi de te révéler ce genre d’informations ! Gordannah n’y tient pas pour le moment et je suis d’accord avec lui ! Dans l’immédiat, la seule chose que tu as à faire est de progresser au plus vite. De plus les Guerriers d’Henndal ne sont pas trop aimés et je te conseille de rester discret sur ce sujet, vu ?

David hocha de la tête. Estalie qui était restée neutre à la conversation s’adressa de nouveau à David.

_Bien ! On continu sur notre lancée ?

_D’accord ! dit-il.

_Je vais te bander les yeux et des petites cibles carrées vont se mouvoir au fond de la pièce. A toi de les dénombrer avec certitude !

Il fixa son attention à son comble, mais se trouva impuissant devant une perception qu’il jugeait inexistante.

_Estalie, je ne sens rien !

_Concentre-toi bien, inspire profondément et relâche tes muscles. Fais comme l’exercice de tout à l’heure !

C’est alors qu’il put les compter distinctement, sans se tromper.

_Tu vois, ce n’est pas difficile ! Bon, exercice suivant ! Maintenant, il faut que tu les détruises.

Tous les trois mirent un casque anti-bruit et on remit à David un pistolet. Il tendit le bras en direction des cibles et tira. Son score n’était pas très élevé, malgré les objectifs qui étaient fixes. Il retira son bandeau et constata les dégâts.

_C’est pas terrible, hein ? Il venait d’en toucher seulement une sur cinq !

_Tu ne maîtriseras pas du premier coup toutes tes possibilités ! On continuera demain.

_On vient de me dire qu’une jeune personne est venue te chercher ! prévint Noviganni en souriant.

Callagan, après avoir salué Estalie et Noviganni, sortit avec ardeur pour rejoindre Chen-Line. Puis tous deux regagnèrent le domicile collés l’un à l’autre. En rentrant dans le logis, Gordannah les accueillit chaleureusement. David lui fit un compte rendu complet de sa journée et relata tout ce qu’il apprit de Noviganni sur ses propres origines. Gordannah avait bien remarqué que ses deux protégés s’étaient rapprochés de façon plus intime. Il fit comme si de rien n’était car il trouvait leur union bénéfique et voir Chen-Line épanouie le remplissait de bonheur surtout après tout ce qu’elle avait endurée dans sa jeunesse.

_Gordannah ? interpella David.
 
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_Oui ?

_Pourquoi vous ne voulez rien me dire sur mes origines ?

_Il y a des vérités dont je pense que tu n’es pas prêt à entendre ! En outre, moins tu en sauras et plus tu pourras te canaliser sur ta formation. Je t’assure que le moment venu je te conterai ton histoire.

David parut satisfait de la réponse et il s’était juré de ne pas revenir sur la question.





Lorsqu’Aldènne rentra chez elle, l’ambiance générale était morose et sa Mère était en pleurs.

_Que se passe-t-il ? demanda-t-elle.

_Ton Père a été limogé cet après-midi ! répondit sa Mère.

_Mais c’est injuste ! On a tous besoin de travailler !

Aldènne tourna les talons et se dirigea d’un pas décidé hors du logis.

_ Où vas-tu ma fille ?

_Je reviens, je vais trouver un arrangement !

Elle se rendit au pas de course vers le siège principale du propriétaire de cet immense empire. Arrivée sur place, le bâtiment monumental qui se dressait devant elle l’intimidait par ces dimensions. Devant l’entrée, deux hommes armés montaient la garde. Elle s’approcha décidée et sans peur, de l’un d’eux :

_J’aimerais rencontrer le directeur, s’il vous plait !

_Rentre chez toi, tu perds ton temps !

_Mais il faut absolument que je le vois !

_On vient de te dire que ce n’est pas possible !

Aldènne comprit que les gardes resteraient inflexibles et décida de passer au plan B. Elle décocha un violent coup de genou dans les parties intimes du vigile qui s’écroula aussitôt se tordant de douleur. Son camarade qui ne s’y attendait pas, n’eut pas le réflexe de retenir la jeune femme qui profita de la diversion pour pénétrer dans l’immeuble. Elle courut dans l’immense hall ne sachant pas quelle porte emprunter. Elle savait aussi que si les gardes la rattrapaient, ils ne lui feraient pas de cadeaux. Son unique chance était de rencontrer le grand patron au plus vite. Aldènne se cacha derrière une colonne et s’accroupit afin de reprendre son souffle. Elle entendit des pas résonner et voulait regarder où se trouvaient ses poursuivants, mais se ravisa.

_ Petite ! Viens par ici, on te fera pas de mal ! dit l’une des sentinelles.

Il était hors de question pour Aldènne évidemment de se dévoiler. Puis elle distingua une autre voix peu engageante.

_Garde ! Que faites-vous là !

_Une jeune femme est entrée et je la cherche, chef !

_Imbécile ! Vous vous êtes fait avoir par une femme ? Je m’en occupe, retournez à votre poste !

_A vos ordres chef !

Dering, le chef de la sécurité fouilla le lieu soigneusement mais ne trouva personne.

_Ils se sont moqués de moi, dit-il tout haut comme s’il avait un public. Puis il s’éloigna.

Aldènne attendit quelques minutes de plus tout en retenant sa respiration. Elle aperçut une porte qui pourrait bien être l’entrée recherchée. Puis elle se risqua à jeter un coup d’œil et vit que le vigil avait abandonné sa prospection. La voie lui semblant libre, elle se releva doucement et courut dans la direction désignée. Elle poussa un cri car elle fut agrippée au cou par Dering qui manqua de l’étrangler.

_Voyez vous ce que je viens d’attraper ! dit-il triomphalement comme s’il tenait un trophée. Dis-moi ma belle, que viens tu faire par ici ?

_Je veux rencontrer le directeur !
 

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