Cinquante nuances de Grey épisode 1(adaptation de l'adaptation cinématographique de la trilogie éponyme en série de récits.)

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"-Qui dois-je annoncer ?", me lança la secrétaire du milliardaire. Le son de sa voix m'a fait sursauter légèrement. Étant naturellement anxieuse dans les interactions sociales, une telle directivité me met mal à l'aise. Survivrai-je à cette entrevue avec l'une des plus grandes fortunes de Grande-Bretagne ? Je pratique rapidement quelques exercices de respiration pour calmer mes nerfs, tout en prenant le pouls de mon propre cœur. Je relâche légèrement mon chignon parfait, trouvant un peu de réconfort dans le geste, à la fois physiquement et mentalement.
"-Steele. Anastasia. Je remplace Katherine Kavanagh pour l'interview de Monsieur Grey. Je vais attendre dans la salle d'attente jusqu'à ce qu'il soit disponible. Ne vous inquiétez pas, je ne prends pas beaucoup de place."
Ma voix est calme mais intérieurement, je me sens en ébullition. La secrétaire hoche la tête respectueusement. Elle se dirige vers la porte du bureau du milliardaire, frappe doucement, puis m'annonce. Je me demande si cet homme est aussi froid qu'on le prétend. Si c'est le cas, je le serai encore plus que lui, c'est certain. Mes professeurs de langues anciennes m'ont toujours reproché mon manque d'émotion, ou ma difficulté à réciter des textes sous le poids du stress. J'ai toujours oscillé entre deux extrêmes : soit je bégaye, rougis et tremble, soit je deviens une coquille vide et glacée, dépourvue de toute émotion. Ma confiance en moi est mince, et mes problèmes d'anxiété ne font qu'aggraver les choses. Je ne peux osciller qu'entre ces deux facettes, sauf en présence de ma famille ou de Kath.

À ce stade, vous devez sûrement vous demander comment j'ai obtenu cette interview avec Christian Grey ? Bien que ce soit le rêve de nombreuses jeunes journalistes idéalisant le jeune et beau milliardaire, je n'ai pas du tout désiré cette audience, bien au contraire. Je ne suis même pas une journaliste. En réalité, je remplace ma meilleure amie, Katherine Kavanagh qui est malencontreusement tombée malade trois jours avant aujourd'hui. Voici comment cela s'est produit :

Alors que je savourais mon thé fumé et dégustais mes œufs au plat, mon téléphone a sonné, m'interrompant dans ma routine matinale.
"-Salut Kath! Pourquoi m'appelles-tu? As-tu un souci, ou simplement envie de discuter? Tu sais que mes cours à la fac commencent très tôt..."
Une pause.
"-Oh, euh, pourrais-tu me rendre un tout petit service, Ana?" demande-t-elle timidement. "Tout ce que tu veux, tu le sais bien, les amis sont là pour ça!" répondis-je avec enthousiasme. "Eh bien, j'ai attrapé une bronchite asthmatique. Je ne serai pas en état de tenir l'interview de Monsieur Grey. Est-ce que ma meilleure amie pourrait le faire à ma place ?"
La nouvelle me frappe comme une tonne de briques.
"Kath... Tu me connais. Tu sais très bien que je ne suis pas à l'aise socialement. Tu sais très bien que ça va mal se passer. Tu devrais reporter. De plus, c'est une occasion en or pour une jeune journaliste qui débute!"
Je tente de la convaincre de reconsidérer sa demande, mais elle insiste : "Il serait très déplacé de reporter, Ana! S'il te plaît, fais ça pour moi, ça te boostera!" Je sens la pression monter, mais je reste ferme : "Tu ne sembles pas comprendre. Je n'ai aucune compétence en journalisme et je souffre d'anxiété sociale. Ce n'est pas juste de la timidité !" Elle supplie encore, mais je maintiens mon refus.
"-Non... Je ne veux pas insister..."
Elle promet de me le revaudra un jour et raccroche rapidement, me laissant avec un sentiment de malaise.
"-Kath... Kath ! KATH!" Je m'égosille dans le téléphone, mais seule la tonalité vide me répond.

Je n'avais plus la force d'affronter les cours. Épuisée et dévastée, une crise de panique menaçait de s'emparer de moi. Non, pas encore. Heureusement, j'ai réussi à la stopper juste à temps. Sortant de mon appartement, les clefs de ma Coccinelle Volkswagen en main, je cherchais un répit. En cours, j'ai failli faire un malaise. C'était si éprouvant. Bien plus que je ne l'avais pensé. De retour chez moi, j'ai décidé de me plonger dans quelques épisodes de ma série préférée sur Netflix avant de sombrer dans un sommeil agité, espérant oublier cette terrible journée.

Trois jours ont passé, aussi brutalement que les émotions qui m'ont assaillie. J'ai fini par accepter la situation et pardonner à Katherine. Bien que je sache que cela aurait été plus judicieux de ne pas le faire, ma répugnance pour les conflits a pris le dessus. Je me déteste pour cette faiblesse, même si, au fond de moi, je sais que j'avais raison. La secrétaire m'a tirée de mes pensées, m'invitant à entrer dans le bureau de Christian Grey. Prendre une grande inspiration, voilà ce qu'il me fallait.
 
jolyne
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"-Qui dois-je annoncer ?", me lança la secrétaire du milliardaire. Le son de sa voix m'a fait sursauter légèrement. Étant naturellement anxieuse dans les interactions sociales, une telle directivité me met mal à l'aise. Survivrai-je à cette entrevue avec l'une des plus grandes fortunes de Grande-Bretagne ? Je pratique rapidement quelques exercices de respiration pour calmer mes nerfs, tout en prenant le pouls de mon propre cœur. Je relâche légèrement mon chignon parfait, trouvant un peu de réconfort dans le geste, à la fois physiquement et mentalement.
"-Steele. Anastasia. Je remplace Katherine Kavanagh pour l'interview de Monsieur Grey. Je vais attendre dans la salle d'attente jusqu'à ce qu'il soit disponible. Ne vous inquiétez pas, je ne prends pas beaucoup de place."
Ma voix est calme mais intérieurement, je me sens en ébullition. La secrétaire hoche la tête respectueusement. Elle se dirige vers la porte du bureau du milliardaire, frappe doucement, puis m'annonce. Je me demande si cet homme est aussi froid qu'on le prétend. Si c'est le cas, je le serai encore plus que lui, c'est certain. Mes professeurs de langues anciennes m'ont toujours reproché mon manque d'émotion, ou ma difficulté à réciter des textes sous le poids du stress. J'ai toujours oscillé entre deux extrêmes : soit je bégaye, rougis et tremble, soit je deviens une coquille vide et glacée, dépourvue de toute émotion. Ma confiance en moi est mince, et mes problèmes d'anxiété ne font qu'aggraver les choses. Je ne peux osciller qu'entre ces deux facettes, sauf en présence de ma famille ou de Kath.

À ce stade, vous devez sûrement vous demander comment j'ai obtenu cette interview avec Christian Grey ? Bien que ce soit le rêve de nombreuses jeunes journalistes idéalisant le jeune et beau milliardaire, je n'ai pas du tout désiré cette audience, bien au contraire. Je ne suis même pas une journaliste. En réalité, je remplace ma meilleure amie, Katherine Kavanagh qui est malencontreusement tombée malade trois jours avant aujourd'hui. Voici comment cela s'est produit :

Alors que je savourais mon thé fumé et dégustais mes œufs au plat, mon téléphone a sonné, m'interrompant dans ma routine matinale.
"-Salut Kath! Pourquoi m'appelles-tu? As-tu un souci, ou simplement envie de discuter? Tu sais que mes cours à la fac commencent très tôt..."
Une pause.
"-Oh, euh, pourrais-tu me rendre un tout petit service, Ana?" demande-t-elle timidement. "Tout ce que tu veux, tu le sais bien, les amis sont là pour ça!" répondis-je avec enthousiasme. "Eh bien, j'ai attrapé une bronchite asthmatique. Je ne serai pas en état de tenir l'interview de Monsieur Grey. Est-ce que ma meilleure amie pourrait le faire à ma place ?"
La nouvelle me frappe comme une tonne de briques.
"Kath... Tu me connais. Tu sais très bien que je ne suis pas à l'aise socialement. Tu sais très bien que ça va mal se passer. Tu devrais reporter. De plus, c'est une occasion en or pour une jeune journaliste qui débute!"
Je tente de la convaincre de reconsidérer sa demande, mais elle insiste : "Il serait très déplacé de reporter, Ana! S'il te plaît, fais ça pour moi, ça te boostera!" Je sens la pression monter, mais je reste ferme : "Tu ne sembles pas comprendre. Je n'ai aucune compétence en journalisme et je souffre d'anxiété sociale. Ce n'est pas juste de la timidité !" Elle supplie encore, mais je maintiens mon refus.
"-Non... Je ne veux pas insister..."
Elle promet de me le revaudra un jour et raccroche rapidement, me laissant avec un sentiment de malaise.
"-Kath... Kath ! KATH!" Je m'égosille dans le téléphone, mais seule la tonalité vide me répond.

Je n'avais plus la force d'affronter les cours. Épuisée et dévastée, une crise de panique menaçait de s'emparer de moi. Non, pas encore. Heureusement, j'ai réussi à la stopper juste à temps. Sortant de mon appartement, les clefs de ma Coccinelle Volkswagen en main, je cherchais un répit. En cours, j'ai failli faire un malaise. C'était si éprouvant. Bien plus que je ne l'avais pensé. De retour chez moi, j'ai décidé de me plonger dans quelques épisodes de ma série préférée sur Netflix avant de sombrer dans un sommeil agité, espérant oublier cette terrible journée.

Trois jours ont passé, aussi brutalement que les émotions qui m'ont assaillie. J'ai fini par accepter la situation et pardonner à Katherine. Bien que je sache que cela aurait été plus judicieux de ne pas le faire, ma répugnance pour les conflits a pris le dessus. Je me déteste pour cette faiblesse, même si, au fond de moi, je sais que j'avais raison. La secrétaire m'a tirée de mes pensées, m'invitant à entrer dans le bureau de Christian Grey. Prendre une grande inspiration, voilà ce qu'il me fallait.
J ai pas compris trop de mot pour moi
 
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