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Anonyme
Il y a toujours en France la Cour et la Ville. Mais le souverain n'est plus dans la Cour, parce que Le Souverain, c'est le Peuple. Un Roi est toujours la dupe de ses courtisans, et celui-là plus que tout autre. Les courtisans occupent le palais et tirent de leur maître au-delà de tout. Pour un des leurs qui disparaît, banni, dix autres attendent. C'est le maire du Palais qui décide, il a la confiance du Souverain et Il est leur patron. (On a même vu des maires du Palais chasser leur maître du trône et prendre sa place) Il trompe son maître, mais s'en méfie. Les courtisans se déchirent, mais sont plutôt solidaires lorsqu'il s'agit de tirer des bontés du Souverain. Une des factions de la courtisanerie est autre et a pour nom "Médias", plus près du souverain, voir favori, plus libre de ses paroles, qui lui a accordé ce privilège, il n'en est pas moins flatteur mais sa fonction très appréciée du Roi est qu'il n'hésite pas à dénoncer à l'oint du Seigneur la fausseté de tel ou tel serviteur, ce qui peut lui rapporter quelques bienfaits et quelque honneur, en particulier lorsqu'il s'agit de la spoliation des biens de la Couronne. Si celle-ci se fâche, alors sa colère devient terrible, mais elle ne dure guère. Les autres courtisans tremblent, puis se rassurent et fourbissent déjà une nouvelle turpitude. Les courtisans, pour complaire au Maître, en bons connaisseur de ses moeurs, éditent sans cesse des lois supposées le protéger ; bien qu'ils les méprise, ils viennent souvent annoncer au Peuple combien ils entendent se soumettre à ces dernières, et le favori, sans être dupe, régisseur des audiences, les aide dans cette complaisance qui donne lieu à une sorte de chanson de geste déclarative, au pied même des marches du trône Cependant, Ils ne tirent et ne tireront jamais la moindre leçon de la disgrâce de l'un des leurs, car c'est leur nature même d'être vile et cupide . et nul n'échappe à celle-ci.