C
Anonyme
bonjour tout le monde !
j aimerais faire part de mon expérience car j en ai vraiment besoin ,pour moi mais aussi pour ma conscience ....
Alors voila :
Ma fille a toujours été grande. À deux ans elle me demandait si elle était encore un bébé car du fait qu'elle soit grande personne ne lui donnait son âge.
À la maison, la réponse était toute trouvée "elle tient de son papa" (1m87). Mais à 7 ans et demi, il n'y avait pas que la taille qui changeait.
J’ai remarqué qu’elle transpirait beaucoup et qu’elle sentait fort, je la trouvais petite. Pour moi c’est quand on devient ado qu’on commence à avoir tous ces désagréments. Et puis j’ai vu que sa poitrine était gonflée. J’ai commencé à me poser des questions. Je ne pensais même pas à une puberté précoce . Lors d'un examen de contrôle chez notre pédiatre, j'en ai parlé. En disant que je trouvais qu'elle était un peu jeune pour avoir des odeurs de sudation et puis je trouvais la poitrine déjà bien gonflée. La pédiatre m'a rassurée sur les odeurs en disant que cela arrive et qu'il ne faut pas s'en inquiéter, Camille étant très sportive il n'y a rien d'anormal à l'effort de transpirer. C'est sûr que de mon côté je n'ai jamais transpiré à son âge, je préférais plutôt le dessin au sport et à l'effort.
La puberté précoce a été confirmée
Elle a donc vérifié la poitrine et a confirmé l'apparition des bourgeons mammaires, en me demandant si j'avais remarqué s’il y en avait un plus gros que l'autre, si cela apparaissait et disparaissait. Je lui ai répondu que je n'avais rien remarqué de particulier. Nous avons donc convenu de nous revoir 3 mois après pour voir l'évolution. Après ses 3 mois les bourgeons étaient toujours présents. Elle a donc décidé de nous envoyer voirun pédiatre endocrinologue pour confirmer ou non cette puberté précoce.
Nous avons eu un rendez-vous rapidement. Le premier rdv a été une prise de contact pour faire connaissance avec Camille et moi. Il a regardé les courbes de croissance de Camille et a demandé à quel âge moi j'avais eu mes règles et ma poitrine qui a poussé. Il nous a ensuite convoqué à l'hôpital pour une série d'examen afin de confirmer le diagnostic.
Là les choses sont devenus un peu plus compliqué pour elle car il s'agissait d'examen un plus poussé. Elle a fait une radio du poignet pour déterminer l'âge osseux (à l'âge de 7 ans et demi elle révélait un âge osseux de 12 ans) et elle est restée une journée à l'hôpital pour des prises de sang toutes les demi-heures, (un petit cathéter a été posé pour ne pas la piquer plusieurs fois), avec une injection pour voir ce qu'il se passait chez elle. Elle a également dû faire une IRM pour vérifier l'hypophyse qui est une glande endocrine qui secrète de nombreuses hormones. Une échographie aussi et on a vu que les ovaires étaient en place à 8 ans, ce qui ne doit pas être le cas normalement.
À la fin de tous ces examens le pédiatre a confirmé la puberté précoce, et nous a expliqué ce que cela engendrait. Ce qui l'inquiétait plus c'était la croissance et pas simplement le fait qu'elle puisse avoir ses règles si tôt.
Les règles arrivaient, elle aurait arrêté de grandir mais pas de grossir
En gros, et pour faire rapide, une fois les règles arrivées les jeunes filles grandissent en moyenne encore de 4/5 cm et la croissance s'arrête mais la prise de poids continue. Camille était grande depuis toujours là elle aurait été "trop" petite et avec des problèmes de prise de poids. Qui dit puberté précoce peut dire menopose précoce Il nous a donc expliqué que pour rétablir et surtout ralentir cette puberté, il préconisait le traitement au décapeptyl.
Là, c'est tout une d'inquiétude qui prend place. Faut-il la laisser grandir ? Faut-il ralentir ? Ses injections vont -elles être douloureuses et dangereuses à un moment ?
Je me suis renseignée et j'ai essayé de trouver des témoignages. Le pédiatre a été à notre écoute et nous a rassurés. Bien entendu, quand le résultat est tombé j’ai culpabilisé. On se demande ce qu’on a mal fait, si on a été en contact avec des substances dangereuses qui perturbent le système hormonal, si on a consommé les mauvais aliments...
Je suis impressionnée par son courage
Bien sûr au fur et à mesure de tout cela, nous avons beaucoup discuté avec Camille comme nous l'avons toujours fait pour tous les sujets. Je savais qu'un jour j'allais devoir lui parler de la puberté et des règles mais je ne m'imaginais pas devoir le faire à 7 ans. J'ai essayé de trouver des mots simples et surtout de réussir à répondre à ses questions. Camille a toujours été mature elle était prête à poser des questions et à en entendre les réponses. Je lui ai expliqué pourquoi nous faisions tous ces examens et lors de la prise de la décision du traitement, j'ai voulu son avis. Je lui ai demandée si elle voulait les piqûres et pourquoi on lui ferait ?
Quels mots ? Les plus simples. Je lui ai demandée si elle comprenait pourquoi on faisait tout ça. Elle m'a répondu oui pour que j'ai pas mes règles comme ma cousine. Je lui ai demandé si elle savait ce que c'était. Elle m'a beaucoup fait rire en me répondant oui c'est quand il faut mettre une couche de grande. Je lui ai dis oui mais pourquoi on met ça. Là bien sûr elle ne savait pas. Je lui ai donc expliqué simplement.
Ma pédiatre m'avait dit tant qu'elle pose des questions il faut lui répondre elle arrêtera quand vos réponses suffiront à son besoin de connaissance. C'est ce que j'ai fait.
Le traitement était lourd
Pendant un an et demi environ je ne sais plus exactement, elle a eu une injection toutes les 28 jours. C'est une piqûre qui est très douloureuse en intramusculaire et le produit est très épais. Ca a fonctionné, la poitrine a dégonflé au bout de la troisième injection
On a mis un rituel en place avec doudou un oreiller ma main avec une petite récompense le soir (manger sur le canapé, des bonbons en dessert... un livre...) un jour doudou était perdu sous l'oreiller et c'est mon doigt qu'elle a attrapé et mordu. On a essayé d'avoir toujours la même infirmière ce qui l'a rassurait.
Ensuite le traitement a été mis tous les 3 mois jusqu'à ses 10 ans.
Entre temps elle a dû refaire des contrôles avec radio du poignet et prises de sang sur la journée pour voir si le traitement fonctionnait bien.
Et soulagement, cela a été efficace. Tout a ralenti, et elle a continué à bien grandir. Elle est retombée dans une bonne courbe équilibrée.
Aujourd'hui nous continuons les rendez-vous avec le pédiatre endocrinologue qui la voit tous les 6 mois environ. Elle va très bien. Elle n’a pas été perturbée plus que ça par ces traitements. Elle a été au contraire d’un courage et d’une maturité exemplaire. Je me pose encore des questions en espérant que ce traitement n'aura pas d'effet à un moment donné sur sa santé. Mais la voir épanouie et bien grandir me rassure.
merci beaucoup d avoir lu ou juste un morceau ,et vous avez connut un proche ou un enfant ,ou encore vous même ,merci de me le dire ,ca me rassu de savoir que je ne suis pas la seule ou c est arrive ....
merci encore ,
Marguerite
j aimerais faire part de mon expérience car j en ai vraiment besoin ,pour moi mais aussi pour ma conscience ....
Alors voila :
Ma fille a toujours été grande. À deux ans elle me demandait si elle était encore un bébé car du fait qu'elle soit grande personne ne lui donnait son âge.
À la maison, la réponse était toute trouvée "elle tient de son papa" (1m87). Mais à 7 ans et demi, il n'y avait pas que la taille qui changeait.
J’ai remarqué qu’elle transpirait beaucoup et qu’elle sentait fort, je la trouvais petite. Pour moi c’est quand on devient ado qu’on commence à avoir tous ces désagréments. Et puis j’ai vu que sa poitrine était gonflée. J’ai commencé à me poser des questions. Je ne pensais même pas à une puberté précoce . Lors d'un examen de contrôle chez notre pédiatre, j'en ai parlé. En disant que je trouvais qu'elle était un peu jeune pour avoir des odeurs de sudation et puis je trouvais la poitrine déjà bien gonflée. La pédiatre m'a rassurée sur les odeurs en disant que cela arrive et qu'il ne faut pas s'en inquiéter, Camille étant très sportive il n'y a rien d'anormal à l'effort de transpirer. C'est sûr que de mon côté je n'ai jamais transpiré à son âge, je préférais plutôt le dessin au sport et à l'effort.
La puberté précoce a été confirmée
Elle a donc vérifié la poitrine et a confirmé l'apparition des bourgeons mammaires, en me demandant si j'avais remarqué s’il y en avait un plus gros que l'autre, si cela apparaissait et disparaissait. Je lui ai répondu que je n'avais rien remarqué de particulier. Nous avons donc convenu de nous revoir 3 mois après pour voir l'évolution. Après ses 3 mois les bourgeons étaient toujours présents. Elle a donc décidé de nous envoyer voirun pédiatre endocrinologue pour confirmer ou non cette puberté précoce.
Nous avons eu un rendez-vous rapidement. Le premier rdv a été une prise de contact pour faire connaissance avec Camille et moi. Il a regardé les courbes de croissance de Camille et a demandé à quel âge moi j'avais eu mes règles et ma poitrine qui a poussé. Il nous a ensuite convoqué à l'hôpital pour une série d'examen afin de confirmer le diagnostic.
Là les choses sont devenus un peu plus compliqué pour elle car il s'agissait d'examen un plus poussé. Elle a fait une radio du poignet pour déterminer l'âge osseux (à l'âge de 7 ans et demi elle révélait un âge osseux de 12 ans) et elle est restée une journée à l'hôpital pour des prises de sang toutes les demi-heures, (un petit cathéter a été posé pour ne pas la piquer plusieurs fois), avec une injection pour voir ce qu'il se passait chez elle. Elle a également dû faire une IRM pour vérifier l'hypophyse qui est une glande endocrine qui secrète de nombreuses hormones. Une échographie aussi et on a vu que les ovaires étaient en place à 8 ans, ce qui ne doit pas être le cas normalement.
À la fin de tous ces examens le pédiatre a confirmé la puberté précoce, et nous a expliqué ce que cela engendrait. Ce qui l'inquiétait plus c'était la croissance et pas simplement le fait qu'elle puisse avoir ses règles si tôt.
Les règles arrivaient, elle aurait arrêté de grandir mais pas de grossir
En gros, et pour faire rapide, une fois les règles arrivées les jeunes filles grandissent en moyenne encore de 4/5 cm et la croissance s'arrête mais la prise de poids continue. Camille était grande depuis toujours là elle aurait été "trop" petite et avec des problèmes de prise de poids. Qui dit puberté précoce peut dire menopose précoce Il nous a donc expliqué que pour rétablir et surtout ralentir cette puberté, il préconisait le traitement au décapeptyl.
Là, c'est tout une d'inquiétude qui prend place. Faut-il la laisser grandir ? Faut-il ralentir ? Ses injections vont -elles être douloureuses et dangereuses à un moment ?
Je me suis renseignée et j'ai essayé de trouver des témoignages. Le pédiatre a été à notre écoute et nous a rassurés. Bien entendu, quand le résultat est tombé j’ai culpabilisé. On se demande ce qu’on a mal fait, si on a été en contact avec des substances dangereuses qui perturbent le système hormonal, si on a consommé les mauvais aliments...
Je suis impressionnée par son courage
Bien sûr au fur et à mesure de tout cela, nous avons beaucoup discuté avec Camille comme nous l'avons toujours fait pour tous les sujets. Je savais qu'un jour j'allais devoir lui parler de la puberté et des règles mais je ne m'imaginais pas devoir le faire à 7 ans. J'ai essayé de trouver des mots simples et surtout de réussir à répondre à ses questions. Camille a toujours été mature elle était prête à poser des questions et à en entendre les réponses. Je lui ai expliqué pourquoi nous faisions tous ces examens et lors de la prise de la décision du traitement, j'ai voulu son avis. Je lui ai demandée si elle voulait les piqûres et pourquoi on lui ferait ?
Quels mots ? Les plus simples. Je lui ai demandée si elle comprenait pourquoi on faisait tout ça. Elle m'a répondu oui pour que j'ai pas mes règles comme ma cousine. Je lui ai demandé si elle savait ce que c'était. Elle m'a beaucoup fait rire en me répondant oui c'est quand il faut mettre une couche de grande. Je lui ai dis oui mais pourquoi on met ça. Là bien sûr elle ne savait pas. Je lui ai donc expliqué simplement.
Ma pédiatre m'avait dit tant qu'elle pose des questions il faut lui répondre elle arrêtera quand vos réponses suffiront à son besoin de connaissance. C'est ce que j'ai fait.
Le traitement était lourd
Pendant un an et demi environ je ne sais plus exactement, elle a eu une injection toutes les 28 jours. C'est une piqûre qui est très douloureuse en intramusculaire et le produit est très épais. Ca a fonctionné, la poitrine a dégonflé au bout de la troisième injection
On a mis un rituel en place avec doudou un oreiller ma main avec une petite récompense le soir (manger sur le canapé, des bonbons en dessert... un livre...) un jour doudou était perdu sous l'oreiller et c'est mon doigt qu'elle a attrapé et mordu. On a essayé d'avoir toujours la même infirmière ce qui l'a rassurait.
Ensuite le traitement a été mis tous les 3 mois jusqu'à ses 10 ans.
Entre temps elle a dû refaire des contrôles avec radio du poignet et prises de sang sur la journée pour voir si le traitement fonctionnait bien.
Et soulagement, cela a été efficace. Tout a ralenti, et elle a continué à bien grandir. Elle est retombée dans une bonne courbe équilibrée.
Aujourd'hui nous continuons les rendez-vous avec le pédiatre endocrinologue qui la voit tous les 6 mois environ. Elle va très bien. Elle n’a pas été perturbée plus que ça par ces traitements. Elle a été au contraire d’un courage et d’une maturité exemplaire. Je me pose encore des questions en espérant que ce traitement n'aura pas d'effet à un moment donné sur sa santé. Mais la voir épanouie et bien grandir me rassure.
merci beaucoup d avoir lu ou juste un morceau ,et vous avez connut un proche ou un enfant ,ou encore vous même ,merci de me le dire ,ca me rassu de savoir que je ne suis pas la seule ou c est arrive ....
merci encore ,
Marguerite