L'embouteillage se produit en cas de saturation du trafic, trop de voitures, plus que ce que peut supporter la route. Donc ce qui les favorise, c'est le fait que tout le monde se déplace en même temps, ait les mêmes horaires de travail et de loisir, les mêmes zones résidentielles et les mêmes zones d'emploi, mais pas seulement.
Déjà, on peut citer la péri-urbanisation, phénomène dû à la démocratisation de la voiture (surtout présent dans les pays développés donc). Les gens s'établissent plus loin de la ville où ils travaillent pour accéder à la propriété, avoir une maison avec jardin, + confortable qu'un appartement de ville, généralement à l'âge où la situation professionnelle se stabilise et ou on commence à penser à avoir des enfants, on se dit qu'il est meilleur pour ceux-ci de les élever dans une grande maison où chacun aura sa chambre et où ils pourront jouer dans le jardin. Or, rares sont les gens ayant les moyens d'être propriétaires d'une telle maison en centre-ville, surtout dans les métropoles, il faut être très riche. De plus, beaucoup veulent, en vivant là, avoir un meilleur accès à la nature, pouvoir se promener en forêt en partant à pied, raison de plus de s'éloigner du centre. Or, ces gens continuent de travailler dans les centres urbains voisins, d'y faire les courses, d'y voir leurs amis dans un bar, d'y effectuer des sorties culturelles, etc. ces activités étant généralement impossibles dans les petits bleds où les gens s'installent, faute d'équipements nécessaires. Ainsi, tout le monde se déplace aux mêmes heures entre les grandes villes et les patelins autour, générant un surplus de trafic à ces heures-là.
Autre facteur, le manque d'infrastructures, routières comme de transports en commun. En effet, si ces derniers desservent bien la ville dense, ils ne desservent généralement pas les villages autour. Résultat, ces déplacements n'ont pas d'alternatives à la voiture. S'il y en avait, ça désengorgerait sûrement les routes, les usagers se partageant entre chaque mode de transport possible (en aménagement du territoire, on connaît ce principe, sous la phrase "l'usager s'adapte à l'infrastructure" : personne ne se déplacera que en voiture, que en vélo ou que en train, les gens prennent juste le mode de transport qui semble le + adapté, s'il n'y a pas d'alternative à la voiture, tout le monde se déplacera donc en voiture, dans les villes où il y a un métro, la part modale de la voiture est très basse). Or, parfois, la seule infrastructure est une route mal aménagée, et il n'y a pas d'alternative. Exemple : sur l'axe Nantes-Bordeaux, il y a une autoroute intégrale, mais qui fait un détour par Niort pour des raisons écologiques (le chemin le + court passe par le Marais Poitevin, deuxième plus grande zone humide de France après la Camargue en superficie, des espèces endémiques auraient pu disparaître si on leur avait construit une autoroute sur la gueule). Or, ce même trajet le + court desservirait la ville de La Rochelle, ville balnéaire et portuaire importante, seul accès à l'Île de Ré très touristique, et ville + peuplée que Niort. Eh bien, essayez de rejoindre cette ville par le Nord, en arrivant de Vendée/Loire-Atlantique/Maine-et-Loire sans avoir de bouchons, à moins de passer à 3 heures du matin, c'est peine perdue. Il n'y a qu'une route à deux voies traversant des villages, et donc parsemées de feux rouges et autres ronds-points.
De plus, cette adaptation est biaisée, chaque usager réfléchissant comme s'il n'y avait personne d'autre sur la route, entraînant ce qu'on appelle en aménagement du territoire le paradoxe de Braess : chacun veut prendre la route qui lui semble la + rapide, entraînant sa saturation, les routes secondaires autour se trouvant vides, y compris si l'on supprime la route principale (explication simple ici :
https://couleur-science.eu/?d=be49e...ss-ou-comment-aller-plus-vite-en-ralentissant ).
Enfin, un embouteillage ponctuel peut aussi être causé par une perturbation telle qu'un accident, qui force tout le monde à rester arrêté le temps de secourir les blessés et de virer le ou les véhicule(s) qui n'est/ne sont plus en état de marche, ou bien un truc qui force les usagers à freiner, genre un feu rouge quand il y a beaucoup de trafic en amont de ce feu, voire un animal qui traverserait la route, obligeant les conducteurs à piler pour l'éviter, ceux qui sont derrière voient le trafic ralentir et ralentissent aussi, parfois même après que l'animal ait fini de traverser, juste parce que devant ça avance moins vite et qu'ils s'adaptent pour ne pas avoir d'accident. Dans ce cas, comme l'a dit Ary, ça prend du temps pour que le trafic reparte à la normale.