J'ai l'impression que notre amitié me tue.

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N
nire
Anonyme
J'ai l'impression que notre amitié me tue. Ces mots sont durs, j'en ai conscience, d'autant plus lorsque l'on sait que je parle de mon meilleur ami. Meilleur ami avec qui je viens d'entamer une colocation.
Ce message risque d'être très long, de ne pas être lu, de ne pas recevoir la moindre réponse, je le sais ... Mais, j'éprouvais depuis un temps le besoin de m'exprimer à ce sujet.

Lui et moi, nous nous connaissons depuis cinq ans. Et dès le commencement, être amie avec lui s'est révélé être une épreuve pour moi. Lorsque nous nous sommes rencontrés, il en avait déjà une... de meilleure amie. Ils formaient depuis la 6e un duo inséparable. Et sous couvert qu'elle m'apprécierait également, il m'a intégré à ce duo, devenu alors un supposé trio. En réalité, cette situation était terriblement angoissante et rabaissante. Je les voyais eux, sous mes yeux, discuter et rire sans arrêt... tous les jours ; et moi, qui se sentais totalement exclue, je n'osais rien dire, rien faire. Mais, j'en ai fais fi. Un an plus tard, notre " trio " se casse. Sa meilleure amie le " largue " pour des raisons que je ne développerai pas ici. Au plus bas, je le soutiens. Malgré le fait qu'à cette époque, je n'étais pas non plus bien - souffrante d'anxiété sociale, de TCA, en mauvais termes avec ma famille, en plein déni concernant ma bisexualité et tentant de me remettre du harcèlement vécu en primaire / 6e, et de guérir d'autres traumatismes d'enfance. ( à savoir : il ne sait rien de tout cela à l'heure actuelle ) Nous devenons proches, nous devenons meilleurs amis. Je m'éloigne de mes autres ami.e.s qu'il n'appréciait pas, ils me mettent en garde ; il m'isole d'après eux. Je ne les écoute pas et les perd de vue... Il me confie alors qu'il est hypersensible, qu'il a de l'anxiété sociale, qu'il est en mauvais termes avec son père, qu'il a souffert d'harcèlement en 6e, qu'il est mal dans sa peau à cause de son genre. Je l'écoute, je le soutiens et à aucun moment, je n'ai le temps de lui répondre " moi aussi, je suis mal. Moi aussi, ça m'est arrivé ". Il finit par ne plus venir au collège à la fin de la troisième. Je passe alors trois mois seule, sans mon meilleur ami, ayant perdu la plupart de mes autres amis.

Vient alors le lycée.
Mon meilleur ami transitionne : il est plus heureux que jamais. Je suis au plus bas. Sa mère étant professeure, nous sommes dans la même classe de la seconde jusqu'à la terminale. Il ne désire pas parler aux personnes qui étaient dans notre collège, ayant peur qu'ils révèlent sa transidentité, son deadname... Il me demande si je pourrais en faire d'autant, je le comprend parfaitement et ne leur adresse plus la parole. Nous nous faisons alors un groupe d'ami.e.s en seconde : nous sommes cinq et inséparables je croyais. En première, nous sommes séparés, le Covid nous sépare d'autant plus. Comme beaucoup d'élèves, je finis par souffrir de l'isolement et finis en dépression. Je perds goût à tout, me réconforte dans le sommeil et la nourriture, puis dans la cigarette (ayant une seule chose en tête, que les effets les plus indésirables de celle-ci m'atteignent) et l'alcool. Et je n'ose rien dire ; je me sens comme une sous-m*rde. Les quatre autres - dont, tout particulièrement mon meilleur ami - vivent très bien ce confinement, adoreraient qu'il n'y ait pas de fin à tout cela. Pendant que moi, je ne pense qu'à une seule chose ; crever. Je fais une tentative de suicide : celle-ci ne me vaut qu'un détour à l'hôpital et un suivi par un psy. Après cela, les choses commencent à aller mieux. Mais, une nouvelle fois, je ne dis rien, à personne. Et je ne sais toujours pas pourquoi.
Le lycée en présentiel reprend : le choc est insoutenable. Je suis en terminale. Je dois savoir quelles études je ferais mais, je ne parviens pas à me projeter dans l'avenir, je n'aime rien et ne veut rien aimer. Je finis, par dépit et contrainte par mes parents, par choisir un double-cursus à Paris qu'avait choisi mon meilleur ami puis abandonné, au profit d'une prestigieuse école de l'Art à Paris.

Vient alors les études supérieurs.
Nous obtenons tous deux notre baccalauréat avec la mention TB + félicitations des jurys et les voeux Parcoursup désirés. Il est très heureux. Sous-entend qu'il l'est un peu moins pour moi ; il est supposé être le plus intelligent du groupe et moi, réputée être en seconde place. Je ne dis rien, j'accuse le coup et souris. Entre temps, celui-ci m'avait proposé de faire une colocation puisque nous comptions tous les deux aller à Paris. Je refuse tout d'abord, il insiste, j'accepte sous la pression, sous la perspective d'un avenir, seule, dans une chambre étudiante insalubre de 9m2 à Paris, une ville à 11km de chez moi. En effet, je ne me doute pas un seul instant que cela serait le début d'un véritable Enfer. Les derniers moments auprès de ma famille et de mes ami.e.s filent à la vitesse de la lumière... Le moment est venu de partir. Je sais que je ne les reverrais plus pendant un an.

A mon arrivée, nous emménageons dans notre appartement.
Jusque là, sa mère s'était occupée de la recherche de l'appartement, je n'avais eu droit qu'à un petit aperçu de celui-ci à travers des photos. Il est spacieux, lumineux, bien entretenu et cher. Le véritable Enfer commence alors.
Une " dispute " survient. Depuis 5 ans, nous nous étions " disputés " qu'une seule fois par message ... sur un film d'animation japonaise, A Silent Voice - pour les non-connaisseurs, il traite de l'handicap et de l'harcèlement. Je l'appréciais, lui non. Nous avons un peu débattu sur la question. Puis, à la fin de la conversation, il s'absente un instant, revient 15 minutes plus tard et me dit " J'ai fait une crise d'angoisse à cause de toi. Je ne te comprend pas. J'ai été harcelé en cinquième, je sais très bien ce que cela fait, moi. Alors que tu apprécies ce film... je ne te pensais pas comme si conne. " Je lis ce message. J'angoisse. Je pleure. Je n'ose pas lui dire qu'il n'est pas le seul à avoir été harcelé. Je n'ose pas lui dire que j'ai été blessée. Je ne répond pas, chamboulée. Une heure plus tard, je reçois un message " J'espère que l'on est encore amis. J'ai été un peu dur ^^ ". Il ne s'excuse pas mais tant pis. Il a fait un pas en avant, alors je lui pardonne. Et depuis cette " dispute ", je n'ai plus jamais osé dire mon avis. Et lorsque je m'aventure à le dire, je finis toujours par dire " tu as raison ".
Revenons à nos moutons : une " dispute " survient... sur Koh-Lanta, oui... cette émission de télé-réalité française qui ne m'a jamais particulièrement intéressé. Grand fan incontesté du show, il me supplie de le regarder avec lui et comme d'habitude, je capitule. Pour les vingt-ans de l'émission, 2 000 euros sont offerts à un téléspectateur par tirage au sort. On discute de la somme : je lui dis alors que ces 2 000 euros ne seraient pas de refus, ayant une mère qui se tue au travail pour payer mes études et mon loyer - avec un salaire plutôt bas, un père à la retraite, qui ont encore à leur charge mon petit-frère. Qu'ainsi, je pourrais subvenir à mes propres besoins sans que mes parents n'aient à dépenser quoi que ce soit. Il me rétorque alors, avec un grand dédain dans la voix, que cet argent ne serait pas le mien, que je n'aurais pas travaillé pour le recevoir et n'aurait aucun mérite. Il répète, trois voire quatre fois, que " c'est bien une mentalité de pauvre " (à savoir : il est de " classe aisée "). Je me tais. Je ne bouge pas. Les larmes me montent aux yeux mais je les retiens. J'ai du mal à respirer. Ma gorge est en feu. J'ai besoin de ma ventoline. Un silence passe. Il se lève, va un instant aux toilettes et revient en disant qu'il est " désolé ", qu'il est hypersensible et que ce genre de conversation l'angoisse, qu'il était sur le point de faire une crise. Je souris et m'excuse. Je lui dis que c'est de ma faute, que je le savais. Il sourit, rallume la TV et ajoute : " la prochaine fois, tu devrais réfléchir avant de dire quelque chose aussi... ".
Depuis notre emménagement, je ne reçois que ce genre de critiques. Tous les jours. Notamment, vis-à-vis de mon physique ; ayant pris du poids pendant le confinement et étant déjà, à l'origine, en surpoids c'est littéralement l'objet de la plupart de ses remarques avec ... mes ongles rongés, ma peau acnéique, jusqu'à ma façon de " trop bien m'habiller " selon lui. Mais encore, il ne s'arrête pas à là... qu'importe ce que je pense, ce que je dis ou ce que je fais... il y a toujours à critiquer - sans oublier qu'il a toujours raison.
Depuis notre emménagement, j'ai également le droit à une sorte de " jalousie ", de " possessivité ". Tant bien que mal, j'ai réussi à me faire des ami.e.s à la fac. Des ami.e.s avec qui je sors lors de mon temps libre, que ce soit dans des boîtes, dans des bars, dans des expos ou des centres commerciaux. Mais cette idée ne semble pas particulièrement lui plaire puisque lui, n'est pas parvenu à faire connaissance avec d'autres personnes dans son école. A chaque fois que je sors, je reçois une remarque désobligeante, je reçois un message me pressant de rentrer, un ou deux appels, voire trois lorsque je ne répond pas.

Depuis notre emménagement, j'étouffe, j'angoisse, je pleure. Mais, je n'ose rien dire. Je n'ai pas le droit de le dire.

Cependant, ce n'est pas juste ça ... Les deux derniers événements qui me sont restés en travers de la gorge ne s'est déroulé qu'il y a trois jours.
Depuis la seconde comme je l'ai dit précédemment, j'ai trois autres ami.e.s avec qui nous avons créé un groupe de conversation sur Instagram afin de garder des liens malgré notre séparation. Et ce n'est que récemment, par mégarde - et sous l'emprise de l'alcool, que j'ai confié à mon meilleur ami que j'étais bisexuelle. Seul lui était au courant. Et je ne me sentais pas prête de l'annoncer aux autres, étant donné que j'étais amoureuse de l'une, hétérosexuelle, et que cet amour - que je n'ai encore jamais avoué - est encore présent et douloureux, mais encore, que j'estimais que d'autres personnes dont j'étais plus proche devaient être au courant avant eux... Il me fallait donc du temps. Mais qu'elle ne fût pas ma surprise lorsque j'ai appris qu'il l'avait répété et que la fille que j'aimais s'était exclamée " eh bien, alors comme ça... on est plus hétéro ? ". Je me suis sentie tout simplement trahie.
Le deuxième événement s'est déroulé hier soir. Après avoir rencontrés deux filles de notre âge et sympathisés avec elles, nous sommes partis dans un bar. J'ai été obligé de le surveiller la moitié de la soirée puisque celui-ci, ayant bu un verre et un shot, ne tient pas l'alcool. Lorsqu'il a fini par désaouler, je suis partie avec une de nos nouvelles amies danser sur la piste de danse. Je suis alors sortie fumé, ayant l'impression d'étouffer. Trois hommes m'ont alors abordé, m'ont cerné dans un coin. L'un me demandait son numéro, les deux autres m'empêchaient de m'échapper. J'ai gentiment décliné mais, il a fini par m'agripper par l'avant-bras et ne voulait plus me laisser partir. Pensant qu'on venait alors me sauver, mon meilleur ami est arrivé et a lancé " Elle est célibataire. Vous avez raison de tenter votre chance. Elle ne refusera pas. ", en riant et est reparti aussi vite. J'ai alors eu le droit à une main m'agrippant fermement par le cou, une autre dans mon dos et à la voix d'un homme me chuchotant des saletés à l'oreille. J'ai réussi à me défaire d'eux quand un inconnu est venu me demander si tout allait bien. Je suis partie presqu'en courant et me suis effondrée en larmes deux rues plus loin, consolée par cet inconnu. Mon meilleur ami et nos deux nouvelles amies m'ont retrouvé. Et lui, n'a trouvé à dire qu'une chose " tu n'avais qu'à ne pas boire trois shots d'affilée et aller fumer ". Je me suis sentie humiliée.

Je me suis dit : est-ce qu'il est réellement mon ami ? Est-ce que je ne serais pas le problème, en fin de compte ?
 
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J'ai l'impression que notre amitié me tue. Ces mots sont durs, j'en ai conscience, d'autant plus lorsque l'on sait que je parle de mon meilleur ami. Meilleur ami avec qui je viens d'entamer une colocation.
Ce message risque d'être très long, de ne pas être lu, de ne pas recevoir la moindre réponse, je le sais ... Mais, j'éprouvais depuis un temps le besoin de m'exprimer à ce sujet.

Lui et moi, nous nous connaissons depuis cinq ans. Et dès le commencement, être amie avec lui s'est révélé être une épreuve pour moi. Lorsque nous nous sommes rencontrés, il en avait déjà une... de meilleure amie. Ils formaient depuis la 6e un duo inséparable. Et sous couvert qu'elle m'apprécierait également, il m'a intégré à ce duo, devenu alors un supposé trio. En réalité, cette situation était terriblement angoissante et rabaissante. Je les voyais eux, sous mes yeux, discuter et rire sans arrêt... tous les jours ; et moi, qui se sentais totalement exclue, je n'osais rien dire, rien faire. Mais, j'en ai fais fi. Un an plus tard, notre " trio " se casse. Sa meilleure amie le " largue " pour des raisons que je ne développerai pas ici. Au plus bas, je le soutiens. Malgré le fait qu'à cette époque, je n'étais pas non plus bien - souffrante d'anxiété sociale, de TCA, en mauvais termes avec ma famille, en plein déni concernant ma bisexualité et tentant de me remettre du harcèlement vécu en primaire / 6e, et de guérir d'autres traumatismes d'enfance. ( à savoir : il ne sait rien de tout cela à l'heure actuelle ) Nous devenons proches, nous devenons meilleurs amis. Je m'éloigne de mes autres ami.e.s qu'il n'appréciait pas, ils me mettent en garde ; il m'isole d'après eux. Je ne les écoute pas et les perd de vue... Il me confie alors qu'il est hypersensible, qu'il a de l'anxiété sociale, qu'il est en mauvais termes avec son père, qu'il a souffert d'harcèlement en 6e, qu'il est mal dans sa peau à cause de son genre. Je l'écoute, je le soutiens et à aucun moment, je n'ai le temps de lui répondre " moi aussi, je suis mal. Moi aussi, ça m'est arrivé ". Il finit par ne plus venir au collège à la fin de la troisième. Je passe alors trois mois seule, sans mon meilleur ami, ayant perdu la plupart de mes autres amis.

Vient alors le lycée.
Mon meilleur ami transitionne : il est plus heureux que jamais. Je suis au plus bas. Sa mère étant professeure, nous sommes dans la même classe de la seconde jusqu'à la terminale. Il ne désire pas parler aux personnes qui étaient dans notre collège, ayant peur qu'ils révèlent sa transidentité, son deadname... Il me demande si je pourrais en faire d'autant, je le comprend parfaitement et ne leur adresse plus la parole. Nous nous faisons alors un groupe d'ami.e.s en seconde : nous sommes cinq et inséparables je croyais. En première, nous sommes séparés, le Covid nous sépare d'autant plus. Comme beaucoup d'élèves, je finis par souffrir de l'isolement et finis en dépression. Je perds goût à tout, me réconforte dans le sommeil et la nourriture, puis dans la cigarette (ayant une seule chose en tête, que les effets les plus indésirables de celle-ci m'atteignent) et l'alcool. Et je n'ose rien dire ; je me sens comme une sous-m*rde. Les quatre autres - dont, tout particulièrement mon meilleur ami - vivent très bien ce confinement, adoreraient qu'il n'y ait pas de fin à tout cela. Pendant que moi, je ne pense qu'à une seule chose ; crever. Je fais une tentative de suicide : celle-ci ne me vaut qu'un détour à l'hôpital et un suivi par un psy. Après cela, les choses commencent à aller mieux. Mais, une nouvelle fois, je ne dis rien, à personne. Et je ne sais toujours pas pourquoi.
Le lycée en présentiel reprend : le choc est insoutenable. Je suis en terminale. Je dois savoir quelles études je ferais mais, je ne parviens pas à me projeter dans l'avenir, je n'aime rien et ne veut rien aimer. Je finis, par dépit et contrainte par mes parents, par choisir un double-cursus à Paris qu'avait choisi mon meilleur ami puis abandonné, au profit d'une prestigieuse école de l'Art à Paris.

Vient alors les études supérieurs.
Nous obtenons tous deux notre baccalauréat avec la mention TB + félicitations des jurys et les voeux Parcoursup désirés. Il est très heureux. Sous-entend qu'il l'est un peu moins pour moi ; il est supposé être le plus intelligent du groupe et moi, réputée être en seconde place. Je ne dis rien, j'accuse le coup et souris. Entre temps, celui-ci m'avait proposé de faire une colocation puisque nous comptions tous les deux aller à Paris. Je refuse tout d'abord, il insiste, j'accepte sous la pression, sous la perspective d'un avenir, seule, dans une chambre étudiante insalubre de 9m2 à Paris, une ville à 11km de chez moi. En effet, je ne me doute pas un seul instant que cela serait le début d'un véritable Enfer. Les derniers moments auprès de ma famille et de mes ami.e.s filent à la vitesse de la lumière... Le moment est venu de partir. Je sais que je ne les reverrais plus pendant un an.

A mon arrivée, nous emménageons dans notre appartement.
Jusque là, sa mère s'était occupée de la recherche de l'appartement, je n'avais eu droit qu'à un petit aperçu de celui-ci à travers des photos. Il est spacieux, lumineux, bien entretenu et cher. Le véritable Enfer commence alors.
Une " dispute " survient. Depuis 5 ans, nous nous étions " disputés " qu'une seule fois par message ... sur un film d'animation japonaise, A Silent Voice - pour les non-connaisseurs, il traite de l'handicap et de l'harcèlement. Je l'appréciais, lui non. Nous avons un peu débattu sur la question. Puis, à la fin de la conversation, il s'absente un instant, revient 15 minutes plus tard et me dit " J'ai fait une crise d'angoisse à cause de toi. Je ne te comprend pas. J'ai été harcelé en cinquième, je sais très bien ce que cela fait, moi. Alors que tu apprécies ce film... je ne te pensais pas comme si conne. " Je lis ce message. J'angoisse. Je pleure. Je n'ose pas lui dire qu'il n'est pas le seul à avoir été harcelé. Je n'ose pas lui dire que j'ai été blessée. Je ne répond pas, chamboulée. Une heure plus tard, je reçois un message " J'espère que l'on est encore amis. J'ai été un peu dur ^^ ". Il ne s'excuse pas mais tant pis. Il a fait un pas en avant, alors je lui pardonne. Et depuis cette " dispute ", je n'ai plus jamais osé dire mon avis. Et lorsque je m'aventure à le dire, je finis toujours par dire " tu as raison ".
Revenons à nos moutons : une " dispute " survient... sur Koh-Lanta, oui... cette émission de télé-réalité française qui ne m'a jamais particulièrement intéressé. Grand fan incontesté du show, il me supplie de le regarder avec lui et comme d'habitude, je capitule. Pour les vingt-ans de l'émission, 2 000 euros sont offerts à un téléspectateur par tirage au sort. On discute de la somme : je lui dis alors que ces 2 000 euros ne seraient pas de refus, ayant une mère qui se tue au travail pour payer mes études et mon loyer - avec un salaire plutôt bas, un père à la retraite, qui ont encore à leur charge mon petit-frère. Qu'ainsi, je pourrais subvenir à mes propres besoins sans que mes parents n'aient à dépenser quoi que ce soit. Il me rétorque alors, avec un grand dédain dans la voix, que cet argent ne serait pas le mien, que je n'aurais pas travaillé pour le recevoir et n'aurait aucun mérite. Il répète, trois voire quatre fois, que " c'est bien une mentalité de pauvre " (à savoir : il est de " classe aisée "). Je me tais. Je ne bouge pas. Les larmes me montent aux yeux mais je les retiens. J'ai du mal à respirer. Ma gorge est en feu. J'ai besoin de ma ventoline. Un silence passe. Il se lève, va un instant aux toilettes et revient en disant qu'il est " désolé ", qu'il est hypersensible et que ce genre de conversation l'angoisse, qu'il était sur le point de faire une crise. Je souris et m'excuse. Je lui dis que c'est de ma faute, que je le savais. Il sourit, rallume la TV et ajoute : " la prochaine fois, tu devrais réfléchir avant de dire quelque chose aussi... ".
Depuis notre emménagement, je ne reçois que ce genre de critiques. Tous les jours. Notamment, vis-à-vis de mon physique ; ayant pris du poids pendant le confinement et étant déjà, à l'origine, en surpoids c'est littéralement l'objet de la plupart de ses remarques avec ... mes ongles rongés, ma peau acnéique, jusqu'à ma façon de " trop bien m'habiller " selon lui. Mais encore, il ne s'arrête pas à là... qu'importe ce que je pense, ce que je dis ou ce que je fais... il y a toujours à critiquer - sans oublier qu'il a toujours raison.
Depuis notre emménagement, j'ai également le droit à une sorte de " jalousie ", de " possessivité ". Tant bien que mal, j'ai réussi à me faire des ami.e.s à la fac. Des ami.e.s avec qui je sors lors de mon temps libre, que ce soit dans des boîtes, dans des bars, dans des expos ou des centres commerciaux. Mais cette idée ne semble pas particulièrement lui plaire puisque lui, n'est pas parvenu à faire connaissance avec d'autres personnes dans son école. A chaque fois que je sors, je reçois une remarque désobligeante, je reçois un message me pressant de rentrer, un ou deux appels, voire trois lorsque je ne répond pas.

Depuis notre emménagement, j'étouffe, j'angoisse, je pleure. Mais, je n'ose rien dire. Je n'ai pas le droit de le dire.

Cependant, ce n'est pas juste ça ... Les deux derniers événements qui me sont restés en travers de la gorge ne s'est déroulé qu'il y a trois jours.
Depuis la seconde comme je l'ai dit précédemment, j'ai trois autres ami.e.s avec qui nous avons créé un groupe de conversation sur Instagram afin de garder des liens malgré notre séparation. Et ce n'est que récemment, par mégarde - et sous l'emprise de l'alcool, que j'ai confié à mon meilleur ami que j'étais bisexuelle. Seul lui était au courant. Et je ne me sentais pas prête de l'annoncer aux autres, étant donné que j'étais amoureuse de l'une, hétérosexuelle, et que cet amour - que je n'ai encore jamais avoué - est encore présent et douloureux, mais encore, que j'estimais que d'autres personnes dont j'étais plus proche devaient être au courant avant eux... Il me fallait donc du temps. Mais qu'elle ne fût pas ma surprise lorsque j'ai appris qu'il l'avait répété et que la fille que j'aimais s'était exclamée " eh bien, alors comme ça... on est plus hétéro ? ". Je me suis sentie tout simplement trahie.
Le deuxième événement s'est déroulé hier soir. Après avoir rencontrés deux filles de notre âge et sympathisés avec elles, nous sommes partis dans un bar. J'ai été obligé de le surveiller la moitié de la soirée puisque celui-ci, ayant bu un verre et un shot, ne tient pas l'alcool. Lorsqu'il a fini par désaouler, je suis partie avec une de nos nouvelles amies danser sur la piste de danse. Je suis alors sortie fumé, ayant l'impression d'étouffer. Trois hommes m'ont alors abordé, m'ont cerné dans un coin. L'un me demandait son numéro, les deux autres m'empêchaient de m'échapper. J'ai gentiment décliné mais, il a fini par m'agripper par l'avant-bras et ne voulait plus me laisser partir. Pensant qu'on venait alors me sauver, mon meilleur ami est arrivé et a lancé " Elle est célibataire. Vous avez raison de tenter votre chance. Elle ne refusera pas. ", en riant et est reparti aussi vite. J'ai alors eu le droit à une main m'agrippant fermement par le cou, une autre dans mon dos et à la voix d'un homme me chuchotant des saletés à l'oreille. J'ai réussi à me défaire d'eux quand un inconnu est venu me demander si tout allait bien. Je suis partie presqu'en courant et me suis effondrée en larmes deux rues plus loin, consolée par cet inconnu. Mon meilleur ami et nos deux nouvelles amies m'ont retrouvé. Et lui, n'a trouvé à dire qu'une chose " tu n'avais qu'à ne pas boire trois shots d'affilée et aller fumer ". Je me suis sentie humiliée.

Je me suis dit : est-ce qu'il est réellement mon ami ? Est-ce que je ne serais pas le problème, en fin de compte ?
Hey. Déjà, bravo d'avoir réussi à en parler ici.
Hm, pour faire simple, non. Il n'est pas ton ami. C'est quelqu'un de toxique et visiblement manipulateur. Tu n'es absolument pas le problème. C'est toujours toi qui encaisse, toi qui est rabaissée.
Il ne t'aide même pas alors que tu te fais harcelée par des hommes malintentionnés.
Il te rabaisse pour se sentir plus fort. C'est malsain, pervers.
Tu ne peux pas continuer à vivre en silence, sans affirmer ton avis ou autre. Ton "ami" se sert de toi.
Il faut que tu t'éloignes le plus vite possible de lui. Ta situation est compliquée et ne permet peut-être pas de partir tout de suite. Mais franchement, vivre dans un 9m2 à Paris, c'est pas si mal à côté de ton "ami". Ou bien ai le courage de t'opposer une bonne fois pour toute à lui, et bien que tu sois en colocation avec lui, prend tes distances.
Il cherche à te faire culpabiliser, alors que c'est LUI qui est en tord.
Ou bien essaye d'en parler à quelqu'un. Tes amies ? Ta famille ? Il te faut en parler, il va te détruire.
J'espère que tu vas y arriver.
Si tu as besoin de parler, n'hésite pas, nous sommes toujours là.
Courage.
 
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Très compliqué! Un cheminement sans cheminée et plein de chemineaux! Qu'est-ce qui va m'arriver avec des gens plus vieux que moi?
 
M
MASSART
Anonyme
J'ai l'impression que notre amitié me tue. Ces mots sont durs, j'en ai conscience, d'autant plus lorsque l'on sait que je parle de mon meilleur ami. Meilleur ami avec qui je viens d'entamer une colocation.
Ce message risque d'être très long, de ne pas être lu, de ne pas recevoir la moindre réponse, je le sais ... Mais, j'éprouvais depuis un temps le besoin de m'exprimer à ce sujet.

Lui et moi, nous nous connaissons depuis cinq ans. Et dès le commencement, être amie avec lui s'est révélé être une épreuve pour moi. Lorsque nous nous sommes rencontrés, il en avait déjà une... de meilleure amie. Ils formaient depuis la 6e un duo inséparable. Et sous couvert qu'elle m'apprécierait également, il m'a intégré à ce duo, devenu alors un supposé trio. En réalité, cette situation était terriblement angoissante et rabaissante. Je les voyais eux, sous mes yeux, discuter et rire sans arrêt... tous les jours ; et moi, qui se sentais totalement exclue, je n'osais rien dire, rien faire. Mais, j'en ai fais fi. Un an plus tard, notre " trio " se casse. Sa meilleure amie le " largue " pour des raisons que je ne développerai pas ici. Au plus bas, je le soutiens. Malgré le fait qu'à cette époque, je n'étais pas non plus bien - souffrante d'anxiété sociale, de TCA, en mauvais termes avec ma famille, en plein déni concernant ma bisexualité et tentant de me remettre du harcèlement vécu en primaire / 6e, et de guérir d'autres traumatismes d'enfance. ( à savoir : il ne sait rien de tout cela à l'heure actuelle ) Nous devenons proches, nous devenons meilleurs amis. Je m'éloigne de mes autres ami.e.s qu'il n'appréciait pas, ils me mettent en garde ; il m'isole d'après eux. Je ne les écoute pas et les perd de vue... Il me confie alors qu'il est hypersensible, qu'il a de l'anxiété sociale, qu'il est en mauvais termes avec son père, qu'il a souffert d'harcèlement en 6e, qu'il est mal dans sa peau à cause de son genre. Je l'écoute, je le soutiens et à aucun moment, je n'ai le temps de lui répondre " moi aussi, je suis mal. Moi aussi, ça m'est arrivé ". Il finit par ne plus venir au collège à la fin de la troisième. Je passe alors trois mois seule, sans mon meilleur ami, ayant perdu la plupart de mes autres amis.

Vient alors le lycée.
Mon meilleur ami transitionne : il est plus heureux que jamais. Je suis au plus bas. Sa mère étant professeure, nous sommes dans la même classe de la seconde jusqu'à la terminale. Il ne désire pas parler aux personnes qui étaient dans notre collège, ayant peur qu'ils révèlent sa transidentité, son deadname... Il me demande si je pourrais en faire d'autant, je le comprend parfaitement et ne leur adresse plus la parole. Nous nous faisons alors un groupe d'ami.e.s en seconde : nous sommes cinq et inséparables je croyais. En première, nous sommes séparés, le Covid nous sépare d'autant plus. Comme beaucoup d'élèves, je finis par souffrir de l'isolement et finis en dépression. Je perds goût à tout, me réconforte dans le sommeil et la nourriture, puis dans la cigarette (ayant une seule chose en tête, que les effets les plus indésirables de celle-ci m'atteignent) et l'alcool. Et je n'ose rien dire ; je me sens comme une sous-m*rde. Les quatre autres - dont, tout particulièrement mon meilleur ami - vivent très bien ce confinement, adoreraient qu'il n'y ait pas de fin à tout cela. Pendant que moi, je ne pense qu'à une seule chose ; crever. Je fais une tentative de suicide : celle-ci ne me vaut qu'un détour à l'hôpital et un suivi par un psy. Après cela, les choses commencent à aller mieux. Mais, une nouvelle fois, je ne dis rien, à personne. Et je ne sais toujours pas pourquoi.
Le lycée en présentiel reprend : le choc est insoutenable. Je suis en terminale. Je dois savoir quelles études je ferais mais, je ne parviens pas à me projeter dans l'avenir, je n'aime rien et ne veut rien aimer. Je finis, par dépit et contrainte par mes parents, par choisir un double-cursus à Paris qu'avait choisi mon meilleur ami puis abandonné, au profit d'une prestigieuse école de l'Art à Paris.

Vient alors les études supérieurs.
Nous obtenons tous deux notre baccalauréat avec la mention TB + félicitations des jurys et les voeux Parcoursup désirés. Il est très heureux. Sous-entend qu'il l'est un peu moins pour moi ; il est supposé être le plus intelligent du groupe et moi, réputée être en seconde place. Je ne dis rien, j'accuse le coup et souris. Entre temps, celui-ci m'avait proposé de faire une colocation puisque nous comptions tous les deux aller à Paris. Je refuse tout d'abord, il insiste, j'accepte sous la pression, sous la perspective d'un avenir, seule, dans une chambre étudiante insalubre de 9m2 à Paris, une ville à 11km de chez moi. En effet, je ne me doute pas un seul instant que cela serait le début d'un véritable Enfer. Les derniers moments auprès de ma famille et de mes ami.e.s filent à la vitesse de la lumière... Le moment est venu de partir. Je sais que je ne les reverrais plus pendant un an.

A mon arrivée, nous emménageons dans notre appartement.
Jusque là, sa mère s'était occupée de la recherche de l'appartement, je n'avais eu droit qu'à un petit aperçu de celui-ci à travers des photos. Il est spacieux, lumineux, bien entretenu et cher. Le véritable Enfer commence alors.
Une " dispute " survient. Depuis 5 ans, nous nous étions " disputés " qu'une seule fois par message ... sur un film d'animation japonaise, A Silent Voice - pour les non-connaisseurs, il traite de l'handicap et de l'harcèlement. Je l'appréciais, lui non. Nous avons un peu débattu sur la question. Puis, à la fin de la conversation, il s'absente un instant, revient 15 minutes plus tard et me dit " J'ai fait une crise d'angoisse à cause de toi. Je ne te comprend pas. J'ai été harcelé en cinquième, je sais très bien ce que cela fait, moi. Alors que tu apprécies ce film... je ne te pensais pas comme si conne. " Je lis ce message. J'angoisse. Je pleure. Je n'ose pas lui dire qu'il n'est pas le seul à avoir été harcelé. Je n'ose pas lui dire que j'ai été blessée. Je ne répond pas, chamboulée. Une heure plus tard, je reçois un message " J'espère que l'on est encore amis. J'ai été un peu dur ^^ ". Il ne s'excuse pas mais tant pis. Il a fait un pas en avant, alors je lui pardonne. Et depuis cette " dispute ", je n'ai plus jamais osé dire mon avis. Et lorsque je m'aventure à le dire, je finis toujours par dire " tu as raison ".
Revenons à nos moutons : une " dispute " survient... sur Koh-Lanta, oui... cette émission de télé-réalité française qui ne m'a jamais particulièrement intéressé. Grand fan incontesté du show, il me supplie de le regarder avec lui et comme d'habitude, je capitule. Pour les vingt-ans de l'émission, 2 000 euros sont offerts à un téléspectateur par tirage au sort. On discute de la somme : je lui dis alors que ces 2 000 euros ne seraient pas de refus, ayant une mère qui se tue au travail pour payer mes études et mon loyer - avec un salaire plutôt bas, un père à la retraite, qui ont encore à leur charge mon petit-frère. Qu'ainsi, je pourrais subvenir à mes propres besoins sans que mes parents n'aient à dépenser quoi que ce soit. Il me rétorque alors, avec un grand dédain dans la voix, que cet argent ne serait pas le mien, que je n'aurais pas travaillé pour le recevoir et n'aurait aucun mérite. Il répète, trois voire quatre fois, que " c'est bien une mentalité de pauvre " (à savoir : il est de " classe aisée "). Je me tais. Je ne bouge pas. Les larmes me montent aux yeux mais je les retiens. J'ai du mal à respirer. Ma gorge est en feu. J'ai besoin de ma ventoline. Un silence passe. Il se lève, va un instant aux toilettes et revient en disant qu'il est " désolé ", qu'il est hypersensible et que ce genre de conversation l'angoisse, qu'il était sur le point de faire une crise. Je souris et m'excuse. Je lui dis que c'est de ma faute, que je le savais. Il sourit, rallume la TV et ajoute : " la prochaine fois, tu devrais réfléchir avant de dire quelque chose aussi... ".
Depuis notre emménagement, je ne reçois que ce genre de critiques. Tous les jours. Notamment, vis-à-vis de mon physique ; ayant pris du poids pendant le confinement et étant déjà, à l'origine, en surpoids c'est littéralement l'objet de la plupart de ses remarques avec ... mes ongles rongés, ma peau acnéique, jusqu'à ma façon de " trop bien m'habiller " selon lui. Mais encore, il ne s'arrête pas à là... qu'importe ce que je pense, ce que je dis ou ce que je fais... il y a toujours à critiquer - sans oublier qu'il a toujours raison.
Depuis notre emménagement, j'ai également le droit à une sorte de " jalousie ", de " possessivité ". Tant bien que mal, j'ai réussi à me faire des ami.e.s à la fac. Des ami.e.s avec qui je sors lors de mon temps libre, que ce soit dans des boîtes, dans des bars, dans des expos ou des centres commerciaux. Mais cette idée ne semble pas particulièrement lui plaire puisque lui, n'est pas parvenu à faire connaissance avec d'autres personnes dans son école. A chaque fois que je sors, je reçois une remarque désobligeante, je reçois un message me pressant de rentrer, un ou deux appels, voire trois lorsque je ne répond pas.

Depuis notre emménagement, j'étouffe, j'angoisse, je pleure. Mais, je n'ose rien dire. Je n'ai pas le droit de le dire.

Cependant, ce n'est pas juste ça ... Les deux derniers événements qui me sont restés en travers de la gorge ne s'est déroulé qu'il y a trois jours.
Depuis la seconde comme je l'ai dit précédemment, j'ai trois autres ami.e.s avec qui nous avons créé un groupe de conversation sur Instagram afin de garder des liens malgré notre séparation. Et ce n'est que récemment, par mégarde - et sous l'emprise de l'alcool, que j'ai confié à mon meilleur ami que j'étais bisexuelle. Seul lui était au courant. Et je ne me sentais pas prête de l'annoncer aux autres, étant donné que j'étais amoureuse de l'une, hétérosexuelle, et que cet amour - que je n'ai encore jamais avoué - est encore présent et douloureux, mais encore, que j'estimais que d'autres personnes dont j'étais plus proche devaient être au courant avant eux... Il me fallait donc du temps. Mais qu'elle ne fût pas ma surprise lorsque j'ai appris qu'il l'avait répété et que la fille que j'aimais s'était exclamée " eh bien, alors comme ça... on est plus hétéro ? ". Je me suis sentie tout simplement trahie.
Le deuxième événement s'est déroulé hier soir. Après avoir rencontrés deux filles de notre âge et sympathisés avec elles, nous sommes partis dans un bar. J'ai été obligé de le surveiller la moitié de la soirée puisque celui-ci, ayant bu un verre et un shot, ne tient pas l'alcool. Lorsqu'il a fini par désaouler, je suis partie avec une de nos nouvelles amies danser sur la piste de danse. Je suis alors sortie fumé, ayant l'impression d'étouffer. Trois hommes m'ont alors abordé, m'ont cerné dans un coin. L'un me demandait son numéro, les deux autres m'empêchaient de m'échapper. J'ai gentiment décliné mais, il a fini par m'agripper par l'avant-bras et ne voulait plus me laisser partir. Pensant qu'on venait alors me sauver, mon meilleur ami est arrivé et a lancé " Elle est célibataire. Vous avez raison de tenter votre chance. Elle ne refusera pas. ", en riant et est reparti aussi vite. J'ai alors eu le droit à une main m'agrippant fermement par le cou, une autre dans mon dos et à la voix d'un homme me chuchotant des saletés à l'oreille. J'ai réussi à me défaire d'eux quand un inconnu est venu me demander si tout allait bien. Je suis partie presqu'en courant et me suis effondrée en larmes deux rues plus loin, consolée par cet inconnu. Mon meilleur ami et nos deux nouvelles amies m'ont retrouvé. Et lui, n'a trouvé à dire qu'une chose " tu n'avais qu'à ne pas boire trois shots d'affilée et aller fumer ". Je me suis sentie humiliée.

Je me suis dit : est-ce qu'il est réellement mon ami ? Est-ce que je ne serais pas le problème, en fin de compte ?
Déjà, sur quoi basez vous vos choix de relations ? Sur quels critères sélectifs, faites vous le choix d'un garçon ? Comment mesurez vous le pour et le contre. Peut être faudrait il le plus que possible, que vous mesuriez bien de savoir ce que sont de vrai amis(es), à savoir qu'entre le fait de rêver les choses, nos désirs, nos attentes des autres et la réalité de ce qui peut en être en réalité, il y a une marge, parfois, dirais je même un gouffre pour ne pas dire mieux. Le mieux, c'est que vous pensiez avant toutes choses, à vous, de rester pieds sur terre, du mieux en tous cas que vous pouvez le faire. Rêver, une nécessité pour tout un chacun, fantasmer aussi, sachant que rien ni personne est parfait, loin de là. Sachez au mieux que cela vous puissiez faire, bien cibler vos désirs réels, vos besoins, vos objectifs.... Le reste se fera en conséquence. Peut être que cette vision des chose qu'est la mienne, ne vous correspondra pas, mais bon ! A voir.
 
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