Comment se fait-il que...
Une de mes bonnes copines de la fac nous a fait part d'un curieux phénomène. Durant les vacances de février, en montagnes avec ses parents, Lucie s'est foulée la cheville. Une descente de ski. Je donne ici des pseudos à mes collègues étudiantes. La cheville bandée, condamnée à l'immobilisme pour les trois jours restants, Lucie passe donc son temps sur son MacBook Air. Le docteur n'a pas diagnostiqué de blessures ou de lésions inquiétantes. Repos forcé. Quelques journées de repos et tout reviendra à la normale. Comme c'est bizarre. En allant sur Youtube Lucie découvre quantité de publicités concernant les blessures à la cheville. Pareil sur Instagram et sur TikTok. Tout l'éventail des différents traitements, massages, mouvements et même de la pharmacopée concernant un traumatisme osseux de la cheville. Des adresses de kinésithérapeutes, d'ostéopathes et autres chiropracteurs. Des praticiens peu scrupuleux parlant de pathologies pouvant découler de mauvais soins.
Nous en parlons devant un café à la sortie des cours. Dans le salon de thé à quelques centaines de mètres de l'université. C'est notre repère. Nous sommes les quatre copines habituelles. À peine Lucie a t-elle témoigné de cette étrangeté que Sophie narre une expérience similaire. Quelques soucis après le repas. Début janvier. Après les excès des fêtes. Des douleurs sourdes à l'estomac. Cela dure deux jours pour disparaître aussi soudainement. Sophie aussi découvre cet étrange phénomène. Sur Youtube, elle est bombardée de publicités sur différents médicaments concernant les soucis de digestion. Idem sur Instagram et sur TikTok. Depuis le Mopral jusqu'à son générique l'Homéprazol. Avec les mêmes "spécialistes" qui viennent imposer un climat anxiogène. Il faut vendre. Nous nous regardons soudain silencieuses. Toutes sortes d'explications. Depuis les théories complotistes liant les composants du vaccin Covid à l'installation de la 5G discrètement durant le confinement.
Après tout, n'ayant pas d'explications logiques, toutes les hypothèses sont envisageables. Même les plus farfelues. Mais le plus intéressant reste à venir. Solène narre son expérience. Juste avant Noël grippée, elle a gardé le lit trois jours. Je me souviens qu'à tour de rôle nous avons envoyé la teneur des cours sur son adresse mail. Afin qu'elle ne rate rien. Nous sommes restées en contacts. Solène aime aller sur Youtube pour différents tutoriels ayant trait à ses passions. Elle aussi s'est sentie ciblée par des traitements pour la grippe. De l'allopathie jusqu'à l'homéopathie. Ces échanges nous interpellent. Nous nous posons légitimement la question suivante : comment Internet peut-il deviner, anticiper et proposer des solutions à des problèmes qui restent du domaine du privé ? Qui, quoi et comment Internet peut-il interagir avec des situations qui sont du domaine de l'intime ? Préalablement partagées avec personne. Sans avoir fait la moindre recherche sur un site quelconque !
Si un informaticien pouvait éclairer ma lanterne. Je le remercie par avance. (Je précise qu'aucune recherche Internet n'a été effectuées par les protagonistes. Donc inutile d'invoquer ces fameux "cookies")
Bisou
Une de mes bonnes copines de la fac nous a fait part d'un curieux phénomène. Durant les vacances de février, en montagnes avec ses parents, Lucie s'est foulée la cheville. Une descente de ski. Je donne ici des pseudos à mes collègues étudiantes. La cheville bandée, condamnée à l'immobilisme pour les trois jours restants, Lucie passe donc son temps sur son MacBook Air. Le docteur n'a pas diagnostiqué de blessures ou de lésions inquiétantes. Repos forcé. Quelques journées de repos et tout reviendra à la normale. Comme c'est bizarre. En allant sur Youtube Lucie découvre quantité de publicités concernant les blessures à la cheville. Pareil sur Instagram et sur TikTok. Tout l'éventail des différents traitements, massages, mouvements et même de la pharmacopée concernant un traumatisme osseux de la cheville. Des adresses de kinésithérapeutes, d'ostéopathes et autres chiropracteurs. Des praticiens peu scrupuleux parlant de pathologies pouvant découler de mauvais soins.
Nous en parlons devant un café à la sortie des cours. Dans le salon de thé à quelques centaines de mètres de l'université. C'est notre repère. Nous sommes les quatre copines habituelles. À peine Lucie a t-elle témoigné de cette étrangeté que Sophie narre une expérience similaire. Quelques soucis après le repas. Début janvier. Après les excès des fêtes. Des douleurs sourdes à l'estomac. Cela dure deux jours pour disparaître aussi soudainement. Sophie aussi découvre cet étrange phénomène. Sur Youtube, elle est bombardée de publicités sur différents médicaments concernant les soucis de digestion. Idem sur Instagram et sur TikTok. Depuis le Mopral jusqu'à son générique l'Homéprazol. Avec les mêmes "spécialistes" qui viennent imposer un climat anxiogène. Il faut vendre. Nous nous regardons soudain silencieuses. Toutes sortes d'explications. Depuis les théories complotistes liant les composants du vaccin Covid à l'installation de la 5G discrètement durant le confinement.
Après tout, n'ayant pas d'explications logiques, toutes les hypothèses sont envisageables. Même les plus farfelues. Mais le plus intéressant reste à venir. Solène narre son expérience. Juste avant Noël grippée, elle a gardé le lit trois jours. Je me souviens qu'à tour de rôle nous avons envoyé la teneur des cours sur son adresse mail. Afin qu'elle ne rate rien. Nous sommes restées en contacts. Solène aime aller sur Youtube pour différents tutoriels ayant trait à ses passions. Elle aussi s'est sentie ciblée par des traitements pour la grippe. De l'allopathie jusqu'à l'homéopathie. Ces échanges nous interpellent. Nous nous posons légitimement la question suivante : comment Internet peut-il deviner, anticiper et proposer des solutions à des problèmes qui restent du domaine du privé ? Qui, quoi et comment Internet peut-il interagir avec des situations qui sont du domaine de l'intime ? Préalablement partagées avec personne. Sans avoir fait la moindre recherche sur un site quelconque !
Si un informaticien pouvait éclairer ma lanterne. Je le remercie par avance. (Je précise qu'aucune recherche Internet n'a été effectuées par les protagonistes. Donc inutile d'invoquer ces fameux "cookies")
Bisou
Dernière édition: