"Compte tenu de la sécheresse et des risques de canicule, nous sommes très inquiets pour la deuxième partie de la saison avec les grande récoltes : châtaignier, tilleul, lavande, sapin...", détaille Henri Clément, porte-parole de l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf).
Si les abeilles ont besoin d'eau pour vivre, elles ont surtout besoin de se nourrir du nectar, un liquide sucré produit par les fleurs. Or, avec le manque d'eau, les plantes ont du mal à pousser, mettant en péril l'alimentation des abeilles. "Si les plantes souffrent, elles ne peuvent pas produire de nectar, empêchant les abeilles de le prélever pour faire du miel", explique Henri Clément.
Le manque de nourriture a ensuite des conséquences sur la population des ruches. En période de disette, la reine réduit sa ponte, ce qui signifie moins d'abeilles butineuses et une production de miel plus faible.
D'autant que la sécheresse est loin d'être la seule ennemie de ces gardiennes de la biodiversité : parasites, pollution, pesticides ou encore frelons asiatiques déciment les colonies d'abeilles en France et ailleurs. "D'un taux de mortalité de 5 % par an au milieu des années 1990, on est passé à 30 %", rappelle Henri Clément. "300 000 colonies qui disparaissent chaque année en France doivent être reconstituées par les apiculteurs", ajoute le porte-parole de l'Unaf.
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