Deux mois au bord de l'océan

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Ô douce solitude

J'adore cette météo. La douceur agréable et un ciel nuageux. Pas la moindre goutte de pluie. Je suis allée au bourg voisin ce matin. Le mardi c'est jour de marché. J'apprécie l'ambiance des marchés. Les parfums de grillades. Les odeurs des fruits. Les effluves les plus diverses auxquelles se mêlent celles ramenées par la brise de l'océan tout proche. Je peux mettre mes robes d'été. Le seul coton qui me recouvre. Cet intense sentiment de liberté que tout cela suscite. Là, je viens de faire ma petite vaisselle. Je vais rester habillée comme je le suis pour aller en ville cet après-midi. Je porte bien le mauve.

Il n'y a qu'une vingtaine de kilomètres. Il y a la braderie dans les rues piétonnes du centre historique. Là aussi, ce sont des successions de petites surprises. La saison touristique connaîtra son apogée entre le 14 juillet et le 15 août. C'est donc encore viable. Je vais en profiter pour aller à la FNAC. J'ai cassé ma paire de jumelles minuscules hier soir au port. Je vais tenter d'en trouver de nouvelles. Il me les faut toutes petites et hyper grossissantes. J'en profiterai pour aller déguster une de ces glaces aux amandes dont je raffole, spécialitées d'un glacier artisanal aux pieds de la cathédrale.

À bientôt

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Du bon temps

La seconde journée à me vautrer dans ma merveilleuse solitude. Ce matin, j'étais à l'hypermarché. Quinze kilomètres jusqu'à la zone commerciale de la ville. La saison touristique doit représenter une manne financière conséquente pour ces grandes enseignes du bord de l'océan. Comme je n'ai pas trouvé la paire de jumelles à la FNAC, hier après-midi, j'ai tenté une autre formule. J'ai bien fait. Dans la galerie commerciale, il y a une boutique "Nature et Découvertes". J'y ai trouvé l'objet de mes convoitises. Une paire de jumelles Bosco C9 12x42. Le must. Elle tient dans une pochette en bandoulière. Mon ancienne paire, cassée dimanche sur les quais du port, ne grossissait que huit fois alors que la nouvelle grossit douze fois. Je vais pouvoir en tester les qualités cet après-midi puisque je pars pour une de mes expéditions vélo.

Je retourne à la FNAC demain après-midi car l'écrivain Philippe Pascot vient y dédicacer son nouvel ouvrage "Pilleur d'État". Une enquête édifiante sur la corruption invraisemblable qui règne au plus haut sommet du macronisme. Un pouvoir aux abois et acculé à tel point qu'il semblerait que l'Élysée ferait "suicider" ceux qui dénoncent ses turpitudes. Le dernier "suicidé" en date est le député Olivier Marleix. Je me réjouis de rencontrer cet homme, Philippe Pascot. Cet homme est le président de l'association "anticor" (anticorruption). J'apprécie les hommes courageux qui osent dénoncer malgré les menaces de morts dont il font l'objet de la part des corrompus.

À bientôt

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Ci-dessous le lien d'une vidéo que je recommande. On peut très bien s'occuper à autre chose en écoutant - Il suffit de cliquer sur le mot rouge "YouTube"

 
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Running sur la plage

Il fait tellement beau ce matin. Après mon petit déjeuner, en tenue, je suis partie à bicyclette jusqu'au port. Bicyclette fermée à cadenas derrière la capitainerie. Je descends l'escalier pour me retrouver sur la plage. C'est le long des vagues de la marée montante que je pratique mon running matinal et quotidien. Une heure d'un jogging gratifiant avant de revenir à la maison. La douche. Une de mes robes d'été, fuschia à discrets motifs floraux pastels. Je vais arroser les rosiers. Je bavarde un peu avec monsieur Nathan, notre plus proche voisin. Il passe sur son tracteur le long du muret du jardin. Cet homme a la simplicité et la logique des gens de la campagne. J'adore.

Je viens de déguster des moules grillées sur le barbecue électrique de la véranda. Accompagnées de fines tranches de pommes de terre grillées en chips. Le tout avec des crudités, radis et poivron rouge et des olives noires. Cet après-midi, c'est à bicyclette que j'irai en ville. Une vingtaine de kilomètres par la piste cyclable. Je vais aller faire dédicacer le dernier livre de Philippe Pascot "Pilleur d'État". Je ne rate jamais ses vidéos sur YouTube et surtout sur Odyssée où elles ne sont pas censurées. Alors de le rencontrer physiquement à la FNAC me rend fébrile. Je ne m'y attarderai pas car je veux me faire un mini golf en fin d'après-midi.

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Du bon temps

La seconde journée à me vautrer dans ma merveilleuse solitude. Ce matin, j'étais à l'hypermarché. Quinze kilomètres jusqu'à la zone commerciale de la ville. La saison touristique doit représenter une manne financière conséquente pour ces grandes enseignes du bord de l'océan. Comme je n'ai pas trouvé la paire de jumelles à la FNAC, hier après-midi, j'ai tenté une autre formule. J'ai bien fait. Dans la galerie commerciale, il y a une boutique "Nature et Découvertes". J'y ai trouvé l'objet de mes convoitises. Une paire de jumelles Bosco C9 12x42. Le must. Elle tient dans une pochette en bandoulière. Mon ancienne paire, cassée dimanche sur les quais du port, ne grossissait que huit fois alors que la nouvelle grossit douze fois. Je vais pouvoir en tester les qualités cet après-midi puisque je pars pour une de mes expéditions vélo.

Je retourne à la FNAC demain après-midi car l'écrivain Philippe Pascot vient y dédicacer son nouvel ouvrage "Pilleur d'État". Une enquête édifiante sur la corruption invraisemblable qui règne au plus haut sommet du macronisme. Un pouvoir aux abois et acculé à tel point qu'il semblerait que l'Élysée ferait "suicider" ceux qui dénoncent ses turpitudes. Le dernier "suicidé" en date est le député Olivier Marleix. Je me réjouis de rencontrer cet homme, Philippe Pascot. Cet homme est le président de l'association "anticor" (anticorruption). J'apprécie les hommes courageux qui osent dénoncer malgré les menaces de morts dont il font l'objet de la part des corrompus.

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Ouh la la toi aussi ?
Je ne vois pas la vignette de la idéo, ça fait comme pour moi et mes partages
Donc le problème n'est pas de mon côté

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Une partie de mini golf

Ce matin, avec un ciel d'un bleu immaculé, un soleil y régnant en maître, j'ai pratiqué mon running quotidien. Une heure de pur plaisir. Je croise assez souvent les même joggeurs. Notamment cette jeune femme blonde à la plastique avantageuse. Nous nous saluons d'un sourire, d'un petit signe de la main et d'un hochement de tête. Peut-être une vacancière. Après la douche, il est dix heures, vêtue d'une de mes jupettes "tennis" noire, d'un T-shirt blanc, chaussée de baskets, direction le port. À bicyclette. J'y ai acquis de la salicorne et des crevettes. Je vais les faire griller vives sur le barbecue électrique. Pauvres bêtes mais je suis cannibale.

Après le repas, je consulte toujours le site de l'université. Le dossier d'inscription à mon Doctorat est enfin arrivé à destination. Avec le chèque conséquent. Dès la mi septembre je vais repartir pour trois années d'études. Je me réjouis, j'adore l'école. Comme j'apprécie les challenges depuis toute petite, je veux toujours être la première. Et là, pour la préparation du Doctorat, il n'y a plus de classement. C'est moi contre moi. Je vais travailler à ma thèse. C'est donc un travail principalement solitaire et personnel. Nous serons huit étudiants à être drivés par un maître de thèse. Un professeur que j'adore. Là aussi, ce ne sera que successions de plaisirs et de satisfactions.

Quatorze heures. Je prends la voiture pour aller à la FNAC. Je gare toujours l'auto sur le parking du centre Leclerc. Il y a de la place. Dix minutes du centre. Il n'y a pas trop de monde. Philippe Pascot est assis derrière une table à bavarder avec deux jeunes femmes. Des piles de son livre devant lui. Je reste stoïquement debout devant la table. Il me remarque très vite. Je suis plutôt sexy dans ma tenue sport. Je le vois s'impatienter avec les deux bavardes. Il signe leurs ouvrages et s'adresse directement à moi en remerciant les deux jeunes femmes. L'une d'elles me jette un regard acerbe et "orageux". Eh oui, je suis plus jeune et plus belle que toi. Va t-en, vilaine.

Quel plaisir de bavarder avec cet homme cultivé. Connaissant l'histoire de la France. Il m'invite à prendre place sur la chaise à côté de lui. Le coquin n'est pas seulement un érudit, un auteur de talent et un écrivain remarquable, c'est également un séducteur. Il n'est pas réellement beau. Pas du tout mon type d'homme. Mais quel entregent ! Il me fait rire avec quelques anecdotes. Durant sa carrière politique, il a accumulé quantité d'aventures plus étonnantes les unes que les autres. Aventures que notre écrivain relate dans son dernier livre. Il m'en dédicace un exemplaire en rajoutant un mot gentil. Je suis toute rouge. Ce qui l'amuse énormément.

Pour pouvoir m'enfuir, je profère un vilain mensonge. Prétextant que je suis attendue. Je me sens tellement stupide et inculte devant cet homme. Je le remercie en l'assurant d'être frustrée de ne pouvoir rester plus longtemps. De toutes façons, d'autres lecteurs attendent leur tour. Philippe Pascot me souhaite bonne chance pour mon Doctorat. Je paie l'ouvrage à la caisse. En quittant la FNAC, serrant mon livre contre ma poitrine comme une relique, je ris de l'aplomb facétieux de cet homme talentueux. Je retourne à la voiture. Encore sous le charme je prends la direction du bourg. Je suis de retour à la maison pour dix sept heures.

C'est à bicyclette que je vais jusqu'au camping à cinq kilomètres. J'adore m'offrir une partie de mini golf en fin d'après-midi. Il ne fait pas trop chaud et une brise de l'océan tempère agréablement le climat. Il n'y a jamais trop de monde. Je peux effectuer mon parcours sans stress. En jupette, j'attire les regards de ce garçon, là-bas. Il m'adresse un sourire. Je m'accroupis souvent pour récupérer la balle au fond du trou. Acte délibéré. Il semble beaucoup apprécier. Quand soudain arrive une fille blonde. Elle tient deux boîtes de Coca-Cola. A t-elle compris notre petit jeu ? Toujours est-il qu'elle me jette un regard peu avenant en entraînant son copain par le bras. Interrompant carrément sa partie. Je ris de mes exactions "golfiques" en terminant ma partie. Quand on joue seule, on est toujours gagnante.


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De bons moments

C'est une habitude quotidienne. Jogging tous les matins après le petit déjeuner. La plupart du temps vers huit heures trente. Une heure de plaisir. Sur la plage, sur le chemin des prés ou au-dessus des falaises, sur le sentier côtier. Selon mon humeur, selon mon désir. Dès la douche prise, en fonction de la météo, je choisi mon bermuda ou ma jupette du jour. T-shirts ou sweats. Baskets ou sandalettes. Puis, sur ma bicyclette c'est le rituel du port. La saison touristique connaît son apogée entre le 14 juillet et le 15 août. Et cette année les asiatiques sont probablement les plus nombreux. J'entends parler l'Anglais, le Hollandais, l'Allemand, l'Espagnol et plus rarement le Français.

La météo est exactement comme j'aime. Température moyenne de 23°. Des alternances d'ensoleillement. Ce climat septentrionale propre au littoral de l'océan. Mes après-midi sont consacrées à des découvertes. Même si je connais parfaitement les lieux, il y a toujours un nouveau coin, un nouveau sentier. Cet après-midi j'ai fait du canoé avec la fille du patron du camping. Comme quand nous étions adolescentes. Avec séquences de fous rires. Comme les deux jours précédents, ce soir je retourne sur le port. En voiture. Il y a de superbes animations à partir de 21 heures. Des concerts. La municipalité privilégie cet été de vrais groupes plutôt que ces insupportables disc-jockey.

Ce soir c'est une chanteuse de jazz accompagnées de trois musiciens. Je réserve ma place à la terrasse du salon de thé par téléphone. Les gérants connaissent bien mes ruses. Les mêmes chaque été. Ainsi, je peux profiter du spectacle dans les toutes meilleures conditions. En savourant une coupe glacée. D'assister au coucher du soleil dans un ciel aux couleurs d'arc en ciel et de le voir disparaître sous la ligne d'horizon est un must. Surtout avec de la vraie musique, jouée par de vrais musiciens. Par contre, là, c'est un ciel d'orage.

Je file



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Un séducteur de plage

Hier après-midi, après le repas, sur ma bicyclette, direction la plage. Il n'y a que quatre petits kilomètres. Le ciel est laiteux. Comme j'aime. Avec une température de 26°. Un léger vent du large. Il va être quatorze heures. Il y a du monde sur le sable. Mais les plages de l'Atlantique sont souvent tellement vastes qu'il est relativement simple de trouver à s'isoler. Je ferme ma bicyclette à cadenas derrière le magasin de souvenirs. Je marche en longeant les rochers. La marée est montante. Des gamins ont réalisé de magnifique châteaux de sable. Où alors sont-ce les papas ? J'étale mon plaid. J'ensable ma bouteille d'eau afin qu'elle reste fraîche le plus longtemps possible.

Je retire ma jupette et mon T-shirt. Mes sous-vêtements sont le bikini que je porte à la baignade. J'ai la peau naturellement mate. Le bronzage étant donc pour moi un concept abstrait. Mon petit sac à dos, contenant ma grande serviette, est le parfait oreiller. J'en tire mon livre. Je plonge très rapidement dans la lecture passionnante de l'ouvrage de Philippe Pascot "Pilleurs d'États". Il se lit comme un véritable thriller. C'est parfois tellement captivant qu'on peut relire toute une page en savourant chaque phrase. Chaque pertinence de l'auteur. Je me sens observée. Mon sixième sens fonctionne toujours d'une étonnante façon. Surtout lorsque je suis "absente" de la réalité qui m'entoure.

C'est un mec. La trentaine. Assis à une dizaine de mètres. Alors qu'il y a bien une centaine de mètres à l'entour pour s'isoler. << Bonjour ! >> lance t-il dès que je lève la tête. Je ne réponds pas. Non pas par manque de civilité mais parce que cette présence non souhaitée m'importune immédiatement. Il fume en plus. L'odeur détestable de sa cigarette arrive jusqu'à moi. Je me redresse alors qu'il me demande : << Vous voulez une cigarette ? >>. Je n'en crois pas mes oreilles. Je me lève, je plie mon plaid et je récupère mes affaires. Sans un mot je quitte l'endroit. Le type se met à m'invectiver. Le vrai, l'authentique c*n, dans toute sa splendeur. À la limite du vulgaire. Je m'installe un peu plus loin.

Là-bas, je vois le bougre qui se dirige vers ici. Je suis soulagée, il fait demi tour. Toutefois, vers dix sept heures, en partant, je reste d'une vigilance extrême. La piste cyclable est très fréquentée. Aucun risque. En tant que ceinture noire de karaté, je peux m'avérer une redoutable combattante. Ne laissant aucune chance à un agresseur éventuel. Je ne pratique pas cet art martial depuis petite dans un but de violence. Mais je sais que je n'hésiterai pas une seule seconde à me servir de mon savoir en cas de danger. Toutes les filles devraient posséder des connaissances en sports de combats. Le karaté devrait faire partie de l'éducation depuis l'école primaire. Toute mère devrait examiner très sérieusement cette activité pour sa fille...

Les crétins sont-ils de sorties les mardis après-midi ?

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La fête foraine

Avec Emma, ma copine de vacances, nous aimons partager des aventures. Nous nous connaissons depuis le début de l'adolescence. Emma est la fille des propriétaires du camping. Des gens très gentils et surtout "vieille France" comme je les aime. Dans le camping qu'ils exploitent, une piscine, un mini golf et une petite salle de fêtes. Tous les ans, entre le 14 juillet et le 21 juillet, ils accueillent les forains. Ce qui attire les gens du bourg autant que les vacanciers. Sur le terrain qui jouxte les bungalows. La sélection est extrêmement rigoureuse et ce sont chaque année les mêmes professionnels.

C'est amusant de me retrouver adolescente et de déambuler en soirée entre les manèges. Savourant un cône glacé ou, comme hier soir, une gaufre à la chantilly. Emma suit des études de droits. Son désir d'exercer dans la magistrature l'anime de la même froide détermination que la mienne. Parmi les manèges il y a celui des autos tamponneuse. Je ne m'y suis plus assise depuis au moins dix ans. Je me suis amusée comme une folle. Crise de fous rires. Emma et moi, véritables furies du volant, prenions plaisir à tamponner celles pilotées par des garçons. De préférences les "beaux gosses".

J'ai beau insister pour l'emmener en virée vélo avec moi, elle s'y refuse. Pas très sportive. Certes, son job d'été reste de seconder ses parents. C'est une bosseuse. Mais elle pourrait tout de même s'aménager quelques moments de détentes. Ses parents l'incitent à m'accompagner. Rien à faire. Elle préfère l'animation du camping, les nouveaux arrivants, les départs. Ses talents d'animatrices également. Peut-être que ce dimanche après-midi acceptera t-elle d'assister au concert philharmonique donné en plein air sur la place de l'hôtel de ville du bourg voisin ? Peut-être. Je vais la "travailler au corps"...

À bientôt

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Découverte insolite

Hier après-midi, vendredi, lors d'une de mes escapades à bicyclette, je quitte la piste cyclable pour m'engager dans le chemin de gauche. Depuis plusieurs jours, mon attention est attirée par ces grands bâtiments de briques rouges que j'aperçois à quelques centaines de mètres. Le chemin est pierreux mais en étant vigilante et prudente, il est parfaitement praticable. Mon VTC est d'ailleurs conçu pour ce genre d'épreuves. Il y a bien une centaine de moutons dans le pré. Ils m'observent avec bienveillance. Je m'arrête toujours pour chanter une chanson aux animaux. Je crois qu'ils aiment. Même si je chante faux. Une véritable crécelle désaccordée.

J'arrive à proximité des bâtiments. Ils sont à l'abandon. Dans le vaste hangar qui les jouxte, deux agriculteurs qui accrochent des remorques à leurs tracteurs. Ils me saluent de la main levé. Je fais de même. Je descends de ma machine que je pousse pour monter la rampe en béton. Elle mène à des quais contre lesquels des camions se garaient probablement en marche arrière. Les immenses volets métalliques sont levés. Personne. La proximité des deux agriculteurs est sécurisante. J'entre dans le hall en tenant ma bicyclette. Il y a là des carcasses de camionnettes et même des moteurs éclatés. À même le béton du sol. Tout est vieux. Des toiles d'araignées géantes.

Mes yeux s'habituent à l'obscurité toute relative car il fait beau. À une vingtaine de mètres au-dessus de ma tête, les poutrelles en acier de la charpente. Un toit fait de tôles ondulées. C'est plutôt sinistre. Une odeur âcre. Faite d'huiles de vidange et d'hydrocarbures. Je fais le tour, prête à sauter sur mon vélo pour filer à toute vitesse. Il faudra que j'emmène Emma pour lui montrer. Elle est aussi "exploratrice" que moi. Là, au fond, une large porte. Je reste dans l'encadrement. Ce sont des alignements de placards d'acier gris à droite, de cabines de douche à gauche et des cabinets de toilettes au fond. Le carrelage en damier noir et jaune est crevassé dans de nombreux endroits. Par les grandes fenêtres grillagées, la lumière entre à plein.

C'est glauque, dégoûtant et répugnant. Des boîtes de conserves et des emballages jonchent le sol. Les portes des toilettes arrachées dévoilent des cuvettes de faïence jaunie à moitié arrachées sur des trous noirs. Ce qui m'interpelle, c'est ce trou parfaitement rond dans la cloison du dernier cabinet. Une flèche tracée au marqueur et une inscription indiquent "Gloryhole". Environ cinq centimètres de diamètre. Cet orifice est très suggestif. Se prêtant à des fantasmes bien compréhensibles. J'en éprouve un soudain frisson. Et si "quelque chose" jaillissait soudain de cette ouverture ? Quelle serait ma réaction ? Une étrange sensation m'envahit. Qui flatte ma psyché. Je ne m'attarde pas. Ces pensées me frustrent agréablement.

En sortant du bâtiment, je découvre que le ciel se charge de nuages. Je m'arrête près des deux agriculteurs. Ils m'apprennent que c'était une entreprise de transport qui s'était installée ici jusqu'au début des années quatre vingt dix. Que depuis tout est à l'abandon. Sauf ce hangar qui sert aux exploitants de la région. Ils y entreposent leurs machines ainsi que du matériel. De retour sur la piste cyclable, je ne peux m'empêcher de penser à ce curieux trou. L'inscription. J'arrive à la maison sous les premières gouttes. À peine suis-je sous la douche que des éclairs zèbrent les cieux et que des coups de tonnerres résonnent dans un vacarme infernal. Ce soir, cinéma avec Emma. Nous allons voir Jurassick World...

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