Vider mon sac

  • Auteur de la discussion Marie67410
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Marie67410
Anonyme
Bonjour,

Je n’ai jamais écrit sur ce forum, je n’ai même pas jamais écrit sur un forum de ma vie, mais aujourd’hui j’ai besoin de parler, et j’ai besoin de le faire anonymement car je suis trop fière pour en discuter avec mes proches…
Alors voilà, je n’ai jamais été heureuse. Je ne suis pas heureuse. Je n’y arrive pas. Je fais tout le temps comme si tout allait bien, je souris, je rigole, j’ignore moi-même le fait d’aller mal… Par exemple, ça doit faire des mois que je n’ai pas pleuré, mais ça fait aussi des mois que je n’ai pas eu de fou rire ou même fait un câlin à quelqu’un. Et pourtant, jusqu’à mes 17 ans j’étais une personne hypersensible.
Je ne sais pas si quelqu’un lira tout ça, mais si vous le faites svp ne partagez pas etc.. Je n’ai pas envie que ça revienne aux oreilles de mes proches ou quoi. J’aimerais juste vider mon sac, et avoir peut être un point de vue extérieur et neutre sur le sujet.
Souvent, quand les gens remarquent que je vais mal (ce qui est rare) on me dit oh arrête tu as une vie heureuse, tu as de la chance car c’est l’image que je donne de moi. La vérité, c’est que je me suis souvent demandé si le sort ne s’acharnait pas sur moi.
J’ai eu une enfance pleine de vie jusqu’à mes 6 ans environs. Cette année là mon père a trompé ma mère avec sa cousine (la cousine de ma mère qui était comme sa meilleure amie). Ma famille a explosée. Avec ma mère et mes deux petits frères de 4 et 2 ans on a habité pendant 6 mois dans une chambre chez mon oncle le temps de retrouver un endroit où vivre. Ensuite, mes parents se sont remis ensemble. La vérité c’est que je crois que j’aurais été bien plus heureuse si ils ne l’avaient pas fait : à partir de là, leur relation est devenue extrêmement malsaine. Mon père hurlait tous les soirs sur ma mère. Ça m’empêchait de dormir, je les regardais discrètement des escaliers. Mon père violentait parfois ma mère physiquement. Il était très nerveux à la maison, quand quelque chose ne lui plaisait pas il balançait des assiettes par terre. Je l’aimais quand même et j’avais une admiration sans faille pour lui. Un soir, on était que tous les deux à regarder la télé sur le canapé. Il avait bu je pense, je me rappelle qu’il sentait l’alcool. À un moment, il a pincé ma poitrine et m’a dit « c’est tout ce qui m’intéresse chez toi ». J’étais très mal à l’aise (j’avais 9-10 ans environ). Le lendemain en aidait ma mère à plier le linge je lui en ai parlé. J’avais peur que ça crée une dispute entre eux, et c’est précisément ce qui est arrivé : le soir même, ils ont hurlé. Ma mère pleurait. Je n’en ai plus jamais reparlé et on a fait comme si de rien n’était. Ensuite, à 11 ans, je suis rentrée en 6e dans un collège plutôt mal fréquenté. Dans ce collège, je me suis faite harceler sexuellement par un mec. J’en ai parlé, ça s’est arrêté.
Nous avons ensuite déménagé plusieurs fois. C’était toujours très instable chez moi. Il y avait toujours beaucoup de cris et je pensais ça normal. Quand je suis allée dormir chez mes copines, j’ai compris que ça ne l’était pas. J’étais aussi très malheureuse à l’école : j’avais toujours été très timide, je m’isolais des autres. J’avais des amies, mais à l’intérieur je me sentais seule et totalement en décalage avec ma génération.
Quand j’ai eu 15 ans, mon père a fait un AVC. J’ai cru le perdre, c’était horrible. Les médecins l’ont sauvé en urgence sur la table d’opération. On allait le voir tous les weekend à l’hôpital. Puis il est revenu chez moi, et il a commencé à hurler les soirs sur ma mère mais de manière encore plus violente. Il disait avoir peur qu’elle le trompe, que si ça arrivait il la tuerai. Il cassait constamment des objets (son téléphone, son Pc, les murs, etc). Un soir, il a pris un couteau de chasse et a voulu lui trancher la gorge avec. Mes frères et moi ont était chacun pétrifiés dans nos chambres. On entendait très bien ce qu’il se passait. Mon frère est venu me voir en pleurs puis est allé dans le salon. J’étais pétrifiée de pleurs dans ma chambre et je n’ai pas su réagir à ce moment là alors que je suis l’ainée… Je m’en veux encore aujourd’hui. Mon frère a hurlé à mon père de la lâcher, ce qu’il a fait. La nuit même, mon père a foncé à toute vitesse, ivre, dans la maison des voisins. Il fut hospitalisé. Toute la ville m’en a parlé au lycée le lendemain, je ne leur ai jamais dit ce qu’il s’était passé, mais c’était horrible de voir tout le monde venir m’en parler.
J’ai poussé ma mère à aller voir la police, mais ils lui ont dit qu’ils ne pouvaient rien faire.
Mon père a été diagnostiqué maniaco-dépressif, et il a été interné dans un centre psychologique. On allait le voir tous les week-ends. Ma mère forçait à y aller, je ne voulais pas lui parler ni le voir. Ça me détruisait de l’intérieur. J’étais en première à ce moment là, et j’ai commencé à ne plus rien faire en cours. Le reste du temps, j’évitais de rester chez moi chez mes amis. Je ne dormais plus la nuit. Je n’avais plus envie de rien faire. J’avais l’air morte. Ma mère en a parlé rapidement à un psy qui lui a dit que « ce n’était qu’un caprice d’ado et que ça allait passer. Que c’était sûrement dû au fait que j’étais trop sur mon téléphone la nuit ». Non. Je passais mes nuits à pleurer. Je pense que le pire dans tout ça, c’est qu’on a jamais discuté de ces choses en famille. Jamais, de toute ma vie, même aujourd’hui. Il y a une sorte de tabou et je sais que ça pèse sur mon plus petit frère qui a 17 ans aujourd’hui, notamment. Je me sens indigne en tant que grande sœur d’avoir laissé tout cela arriver.
Quelques mois après, le centre psychiatrique a libéré mon pere. Il menaçait ma mère. Elle est retournée voir la police. On a dû se cacher pendant trois jours dans un hôtel, sans dire à personne où on était.
Mon père est même allé voir là où ma mère est employée pour nuire à sa réputation.
Je vouais une haine inouïe à mon père.
Puis j’ai eu 17 ans, ma mère s’est mise en couple avec un autre homme, mon père était à l’autre bout de la France, et moi je travaillais depuis mes 16 ans pendant les vacances scolaires pour avoir de l’argent. Sauf que l’été 2018, j’avais 17 ans, et là où j’ai travaillé je me suis faite agresser sexuellement par l’ami de ma patronne. Il m’a bloqué dans les toilettes, je disais non, j’essayais de le repousser, et il m’a fait des attouchements. J’étais vierge, je n’avais même jamais embrassé un garçon sur la bouche, j’étais choquée. Ce qui m’a sauvé ce jour là, c’est qu’une femme est rentrée dans les toilettes et qu’il est donc parti se cacher en vitesse. J’en ai profité pour m’échapper. Je suis rentrée chez moi, je me suis douchée, je n’en ai parlé à personne, pas même mes amies. J’avais peur d’en parler à ma patronne de peur d’être virée et donc de ne pas travailler.. L’argent représentait pour moi un moyen de m’évader de chez moi.
Deux jours après, cet homme ayant la cinquantaine a recommencé. Il guettait le moment où je me rendais dans les sanitaires. J’ai pris mon courage à deux mains, je l’ai menacé d’aller en parler à sa femme si il continuait. Il a arrêté et est parti. Mais moi, tout l’été, chaque fois que je nettoyais une chambre je m’enfermais à double tour dedans. J’avais peur qu’il surgisse n’importe quand.
Ensuite, je suis partie pour la fac. J’ai rencontré mon ex, et je ne vais pas m’attarder sur notre relation mais je rêvais de me marier avec elle et pour lui je n’étais qu’une façade. C’était aussi ma faute, je me voilais la face. Mais vous comprendrez donc que quand il m’a quitté, je me suis effondrée. C’était en mai 2020, et ça restera l’une des pires périodes de ma vie non pas car je vivais ma première déception amoureuse, mais parce que toute ma vie s’est écroulée à ce moment là : il y a eu le Covid, c’était compliqué avec la fac et la notion d’avenir, puis un cancer de stade avancé a été diagnostiqué à ma mère. Elle m’a alors préparée à être prendre en charge mes frères si elle nous quittait (puisque notre père avait disparu à l’autre bout de la France et qu’il ne l’aidait pas financement ni ne pouvait nous prendre en charge).
Puis je me suis disputée avec l’homme avec qui elle était en couple (je l’ai surpris à dire des choses excrément blessantes sur moi avec mon frère dans mon dos), et c’est parti en cacahuètes : il m’a hurlé dessus, m’a insulté de p*te pendant 1h et tout ce que ma mère faisait c’était pleurer à ses pieds en l’implorant de ne pas partir. Mon frère aussi lui demandait de ne pas partir. Je me faisais insulter d’une violence inouïe et personne ne m’a défendu. Alors oui, aujourd’hui je sais que ma mère venait d’apprendre qu’elle avait un cancer et qu’elle n’avait donc pas la force de voir son couple se briser. Mais moi, qui avait déjà du mal à faire confiance aux gens, ça m’a profondément blessée. Je me suis sentie trahie. Cet homme est parti de chez moi en hurlant, a rompu avec ma mère, et à partir de là, ma relation avec ma mère s’est fortement détériorée. J’ai passé 6 mois à aller au travail ou à la fac comme un zombie la journée, et à pleurer tous les soirs dans mon lit. J’avais le cœur brisé, ma famille aussi était brisée. J’ai sérieusement pensé au suicide. J’avais l’impression que je n’allais jamais m’en sortir, et je n’avais personne à qui parler. Ma mère ne me parlait plus, ne répondait plus à mes appels, j’ai pensé à prendre mon indépendance compète et à disparaître. Je me sentais coupable quand je la voyais malade du cancer, en train de pleurer pour que le mec revienne. J’avais l’impression qu’elle me détestait, et en même temps j’étais brisée en mille morceaux.
Puis elle s’est remise avec lui. Je refusais de le voir ou de passer du temps avec eux. Elle m’a forcé à lui envoyer un message d’excuse. Aujourd’hui, deux ans après, je refuse toujours de voir le compagnon de ma mère, et elle aimerait me forcer à le faire. Elle a envoyé mes oncles et tantes m’en parler. J’ai accepté de faire un effort pour l’anniversaire de mes frères où il était présent, mais autrement c’est au dessus de mes forces.
En janvier 2021, j’ai pris la décision de reprendre contact avec mon père car mon petit frère avait gardé contact avec lui et que ça le pesait d’être le seul à le voir. Je l’ai aussi fait pour mon père, car il a une vie misérable. Il n’a pas d’argent, pas de voiture, n’avait pas de travail (jusqu’à récemment), a une santé fragile. Pendant des années il n’a mangé qu’un repas par jour car il n’avait pas d’argent pour acheter à manger. Alors, depuis 2021 à chaque fois que je vais le voir avec mon petit frère, j’amène à manger.
Ma mère me reproche aujourd’hui d’avoir pardonné à mon père mais de refuser de voir son compagnon. Je suis à la fac, et je passe tout mon temps à travailler et à ne voir presque personne puisque je n’ai ni le temps ni l’argent (surtout avec le Covid), alors j’avais hâte de rentrer dans ma famille pour profiter. Mais ma mère a voulu me forcer à passer noël avec elle et son compagnon. Ma relation avec elle s’est largement améliorée en 2021 et j’en suis très heureuse car je l’aime, mais à cause de cela j’ai l’impression que ça va se dégrader dans le futur et je n’en ai aucune envie.
Alors voilà, j’en suis là, et je suis désolée car j’ai beaucoup écrit. Je ne sais même pas si quelqu’un va lire tout ça, mais quand je ne passe pas mon temps à travailler, je me rends compte que je ne suis pas heureuse. Je ne me considère pas malheureuse non plus car après tout j´ai un toit et de quoi manger, mais je ne suis pas heureuse et c´est dur à admettre. En 2021 j´ai perdu mon groupe d´amis car ils organisaient des sorties sans moi et parlaient dans mon dos, chose que je n´aurais jamais faite… Cette histoire ne m´atteint plus, mais ça renforce le fait que je n’ai confiance en personne. Je me suis toujours sentie seule, et pourtant je ne me suis jamais sentie aussi seule. Et je refuse de parler de tout ça à qui que ce soit car j’ai peur qu’ils les utilisent ensuite contre moi. Personne ne sait tout ce que j’ai vécu. Au fond de moi, se cache une petite fille qui rêve d’une famille heureuse.
 
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Sache qu'au moins une personne aura lu tout ton texte et c'est brisant... tu as une vie dure et je ne sais même pas comment tu as fait jusque là pour tenir ! Tu es forte et c'est triste de te savoir aussi seule. Les gens son abrutis et la vie est cruelle avec les gens qui n'ont jamais rien demandé.
Je ne sais quoi te dire, à par que j'espère que tu auras une vie plus heureuse a l'avenir...
Tu as le droit de faire tes propres choix, les autres n'ont pas le droit de te forcer à faire et voir qui tu ne veux pas voir.
Si tu ne veux pas voir le compagnon de ta mère, c'est compréhensible, et si ta mère ne comprend pas le fait que tu ne veuille pas le voir, c'est triste, mais elle n'arrive pas à te comprendre.
Sache que je suis de tout cœur avec toi et que tu vas réussir à avoir l'avenir que tu souhaite si tu arrives à te libérer de tes chaînes ( qui peuvent être tes sentiments ou bien des personnes ou des objets... ).
En attendant tu peux toujours venir te plaindre ici, tu auras toujours une oreille à l'écoute qui ne te jugera pas.
Se plaindre n'est pas une honte. Et qui sont les gens pour juger ?
Voilà, ton histoire est triste et affreuse, mais tu peux changer les chose et réussir à trouver le bonheur !
 
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Bonjour,

Je n’ai jamais écrit sur ce forum, je n’ai même pas jamais écrit sur un forum de ma vie, mais aujourd’hui j’ai besoin de parler, et j’ai besoin de le faire anonymement car je suis trop fière pour en discuter avec mes proches…
Alors voilà, je n’ai jamais été heureuse. Je ne suis pas heureuse. Je n’y arrive pas. Je fais tout le temps comme si tout allait bien, je souris, je rigole, j’ignore moi-même le fait d’aller mal… Par exemple, ça doit faire des mois que je n’ai pas pleuré, mais ça fait aussi des mois que je n’ai pas eu de fou rire ou même fait un câlin à quelqu’un. Et pourtant, jusqu’à mes 17 ans j’étais une personne hypersensible.
Je ne sais pas si quelqu’un lira tout ça, mais si vous le faites svp ne partagez pas etc.. Je n’ai pas envie que ça revienne aux oreilles de mes proches ou quoi. J’aimerais juste vider mon sac, et avoir peut être un point de vue extérieur et neutre sur le sujet.
Souvent, quand les gens remarquent que je vais mal (ce qui est rare) on me dit oh arrête tu as une vie heureuse, tu as de la chance car c’est l’image que je donne de moi. La vérité, c’est que je me suis souvent demandé si le sort ne s’acharnait pas sur moi.
J’ai eu une enfance pleine de vie jusqu’à mes 6 ans environs. Cette année là mon père a trompé ma mère avec sa cousine (la cousine de ma mère qui était comme sa meilleure amie). Ma famille a explosée. Avec ma mère et mes deux petits frères de 4 et 2 ans on a habité pendant 6 mois dans une chambre chez mon oncle le temps de retrouver un endroit où vivre. Ensuite, mes parents se sont remis ensemble. La vérité c’est que je crois que j’aurais été bien plus heureuse si ils ne l’avaient pas fait : à partir de là, leur relation est devenue extrêmement malsaine. Mon père hurlait tous les soirs sur ma mère. Ça m’empêchait de dormir, je les regardais discrètement des escaliers. Mon père violentait parfois ma mère physiquement. Il était très nerveux à la maison, quand quelque chose ne lui plaisait pas il balançait des assiettes par terre. Je l’aimais quand même et j’avais une admiration sans faille pour lui. Un soir, on était que tous les deux à regarder la télé sur le canapé. Il avait bu je pense, je me rappelle qu’il sentait l’alcool. À un moment, il a pincé ma poitrine et m’a dit « c’est tout ce qui m’intéresse chez toi ». J’étais très mal à l’aise (j’avais 9-10 ans environ). Le lendemain en aidait ma mère à plier le linge je lui en ai parlé. J’avais peur que ça crée une dispute entre eux, et c’est précisément ce qui est arrivé : le soir même, ils ont hurlé. Ma mère pleurait. Je n’en ai plus jamais reparlé et on a fait comme si de rien n’était. Ensuite, à 11 ans, je suis rentrée en 6e dans un collège plutôt mal fréquenté. Dans ce collège, je me suis faite harceler sexuellement par un mec. J’en ai parlé, ça s’est arrêté.
Nous avons ensuite déménagé plusieurs fois. C’était toujours très instable chez moi. Il y avait toujours beaucoup de cris et je pensais ça normal. Quand je suis allée dormir chez mes copines, j’ai compris que ça ne l’était pas. J’étais aussi très malheureuse à l’école : j’avais toujours été très timide, je m’isolais des autres. J’avais des amies, mais à l’intérieur je me sentais seule et totalement en décalage avec ma génération.
Quand j’ai eu 15 ans, mon père a fait un AVC. J’ai cru le perdre, c’était horrible. Les médecins l’ont sauvé en urgence sur la table d’opération. On allait le voir tous les weekend à l’hôpital. Puis il est revenu chez moi, et il a commencé à hurler les soirs sur ma mère mais de manière encore plus violente. Il disait avoir peur qu’elle le trompe, que si ça arrivait il la tuerai. Il cassait constamment des objets (son téléphone, son Pc, les murs, etc). Un soir, il a pris un couteau de chasse et a voulu lui trancher la gorge avec. Mes frères et moi ont était chacun pétrifiés dans nos chambres. On entendait très bien ce qu’il se passait. Mon frère est venu me voir en pleurs puis est allé dans le salon. J’étais pétrifiée de pleurs dans ma chambre et je n’ai pas su réagir à ce moment là alors que je suis l’ainée… Je m’en veux encore aujourd’hui. Mon frère a hurlé à mon père de la lâcher, ce qu’il a fait. La nuit même, mon père a foncé à toute vitesse, ivre, dans la maison des voisins. Il fut hospitalisé. Toute la ville m’en a parlé au lycée le lendemain, je ne leur ai jamais dit ce qu’il s’était passé, mais c’était horrible de voir tout le monde venir m’en parler.
J’ai poussé ma mère à aller voir la police, mais ils lui ont dit qu’ils ne pouvaient rien faire.
Mon père a été diagnostiqué maniaco-dépressif, et il a été interné dans un centre psychologique. On allait le voir tous les week-ends. Ma mère forçait à y aller, je ne voulais pas lui parler ni le voir. Ça me détruisait de l’intérieur. J’étais en première à ce moment là, et j’ai commencé à ne plus rien faire en cours. Le reste du temps, j’évitais de rester chez moi chez mes amis. Je ne dormais plus la nuit. Je n’avais plus envie de rien faire. J’avais l’air morte. Ma mère en a parlé rapidement à un psy qui lui a dit que « ce n’était qu’un caprice d’ado et que ça allait passer. Que c’était sûrement dû au fait que j’étais trop sur mon téléphone la nuit ». Non. Je passais mes nuits à pleurer. Je pense que le pire dans tout ça, c’est qu’on a jamais discuté de ces choses en famille. Jamais, de toute ma vie, même aujourd’hui. Il y a une sorte de tabou et je sais que ça pèse sur mon plus petit frère qui a 17 ans aujourd’hui, notamment. Je me sens indigne en tant que grande sœur d’avoir laissé tout cela arriver.
Quelques mois après, le centre psychiatrique a libéré mon pere. Il menaçait ma mère. Elle est retournée voir la police. On a dû se cacher pendant trois jours dans un hôtel, sans dire à personne où on était.
Mon père est même allé voir là où ma mère est employée pour nuire à sa réputation.
Je vouais une haine inouïe à mon père.
Puis j’ai eu 17 ans, ma mère s’est mise en couple avec un autre homme, mon père était à l’autre bout de la France, et moi je travaillais depuis mes 16 ans pendant les vacances scolaires pour avoir de l’argent. Sauf que l’été 2018, j’avais 17 ans, et là où j’ai travaillé je me suis faite agresser sexuellement par l’ami de ma patronne. Il m’a bloqué dans les toilettes, je disais non, j’essayais de le repousser, et il m’a fait des attouchements. J’étais vierge, je n’avais même jamais embrassé un garçon sur la bouche, j’étais choquée. Ce qui m’a sauvé ce jour là, c’est qu’une femme est rentrée dans les toilettes et qu’il est donc parti se cacher en vitesse. J’en ai profité pour m’échapper. Je suis rentrée chez moi, je me suis douchée, je n’en ai parlé à personne, pas même mes amies. J’avais peur d’en parler à ma patronne de peur d’être virée et donc de ne pas travailler.. L’argent représentait pour moi un moyen de m’évader de chez moi.
Deux jours après, cet homme ayant la cinquantaine a recommencé. Il guettait le moment où je me rendais dans les sanitaires. J’ai pris mon courage à deux mains, je l’ai menacé d’aller en parler à sa femme si il continuait. Il a arrêté et est parti. Mais moi, tout l’été, chaque fois que je nettoyais une chambre je m’enfermais à double tour dedans. J’avais peur qu’il surgisse n’importe quand.
Ensuite, je suis partie pour la fac. J’ai rencontré mon ex, et je ne vais pas m’attarder sur notre relation mais je rêvais de me marier avec elle et pour lui je n’étais qu’une façade. C’était aussi ma faute, je me voilais la face. Mais vous comprendrez donc que quand il m’a quitté, je me suis effondrée. C’était en mai 2020, et ça restera l’une des pires périodes de ma vie non pas car je vivais ma première déception amoureuse, mais parce que toute ma vie s’est écroulée à ce moment là : il y a eu le Covid, c’était compliqué avec la fac et la notion d’avenir, puis un cancer de stade avancé a été diagnostiqué à ma mère. Elle m’a alors préparée à être prendre en charge mes frères si elle nous quittait (puisque notre père avait disparu à l’autre bout de la France et qu’il ne l’aidait pas financement ni ne pouvait nous prendre en charge).
Puis je me suis disputée avec l’homme avec qui elle était en couple (je l’ai surpris à dire des choses excrément blessantes sur moi avec mon frère dans mon dos), et c’est parti en cacahuètes : il m’a hurlé dessus, m’a insulté de p*te pendant 1h et tout ce que ma mère faisait c’était pleurer à ses pieds en l’implorant de ne pas partir. Mon frère aussi lui demandait de ne pas partir. Je me faisais insulter d’une violence inouïe et personne ne m’a défendu. Alors oui, aujourd’hui je sais que ma mère venait d’apprendre qu’elle avait un cancer et qu’elle n’avait donc pas la force de voir son couple se briser. Mais moi, qui avait déjà du mal à faire confiance aux gens, ça m’a profondément blessée. Je me suis sentie trahie. Cet homme est parti de chez moi en hurlant, a rompu avec ma mère, et à partir de là, ma relation avec ma mère s’est fortement détériorée. J’ai passé 6 mois à aller au travail ou à la fac comme un zombie la journée, et à pleurer tous les soirs dans mon lit. J’avais le cœur brisé, ma famille aussi était brisée. J’ai sérieusement pensé au suicide. J’avais l’impression que je n’allais jamais m’en sortir, et je n’avais personne à qui parler. Ma mère ne me parlait plus, ne répondait plus à mes appels, j’ai pensé à prendre mon indépendance compète et à disparaître. Je me sentais coupable quand je la voyais malade du cancer, en train de pleurer pour que le mec revienne. J’avais l’impression qu’elle me détestait, et en même temps j’étais brisée en mille morceaux.
Puis elle s’est remise avec lui. Je refusais de le voir ou de passer du temps avec eux. Elle m’a forcé à lui envoyer un message d’excuse. Aujourd’hui, deux ans après, je refuse toujours de voir le compagnon de ma mère, et elle aimerait me forcer à le faire. Elle a envoyé mes oncles et tantes m’en parler. J’ai accepté de faire un effort pour l’anniversaire de mes frères où il était présent, mais autrement c’est au dessus de mes forces.
En janvier 2021, j’ai pris la décision de reprendre contact avec mon père car mon petit frère avait gardé contact avec lui et que ça le pesait d’être le seul à le voir. Je l’ai aussi fait pour mon père, car il a une vie misérable. Il n’a pas d’argent, pas de voiture, n’avait pas de travail (jusqu’à récemment), a une santé fragile. Pendant des années il n’a mangé qu’un repas par jour car il n’avait pas d’argent pour acheter à manger. Alors, depuis 2021 à chaque fois que je vais le voir avec mon petit frère, j’amène à manger.
Ma mère me reproche aujourd’hui d’avoir pardonné à mon père mais de refuser de voir son compagnon. Je suis à la fac, et je passe tout mon temps à travailler et à ne voir presque personne puisque je n’ai ni le temps ni l’argent (surtout avec le Covid), alors j’avais hâte de rentrer dans ma famille pour profiter. Mais ma mère a voulu me forcer à passer noël avec elle et son compagnon. Ma relation avec elle s’est largement améliorée en 2021 et j’en suis très heureuse car je l’aime, mais à cause de cela j’ai l’impression que ça va se dégrader dans le futur et je n’en ai aucune envie.
Alors voilà, j’en suis là, et je suis désolée car j’ai beaucoup écrit. Je ne sais même pas si quelqu’un va lire tout ça, mais quand je ne passe pas mon temps à travailler, je me rends compte que je ne suis pas heureuse. Je ne me considère pas malheureuse non plus car après tout j´ai un toit et de quoi manger, mais je ne suis pas heureuse et c´est dur à admettre. En 2021 j´ai perdu mon groupe d´amis car ils organisaient des sorties sans moi et parlaient dans mon dos, chose que je n´aurais jamais faite… Cette histoire ne m´atteint plus, mais ça renforce le fait que je n’ai confiance en personne. Je me suis toujours sentie seule, et pourtant je ne me suis jamais sentie aussi seule. Et je refuse de parler de tout ça à qui que ce soit car j’ai peur qu’ils les utilisent ensuite contre moi. Personne ne sait tout ce que j’ai vécu. Au fond de moi, se cache une petite fille qui rêve d’une famille heureuse.
Hey hey

Bon je sais pas pourquoi je me permets de répondre, et puis en plus j'ai rien de bien aidant à te dire alore euh je sais pas ce que je foue ;-;

C'est vraiment horrible tout ce que t'as vécu, avec tes parents, ta famille...et je suis sincèrement désolée, mais sincèrement désolée...

Mais ce qui m'a le plus choqué dans tout ce que tu as dit, c'est le fait que la police n'ait rien pu faire, et notamment la psy qui t'as envoyé boulé comme je sais pas qui !
C'est vraiment pas humain, ils sont censés être là pour t'aider, pas pour te répondre "oue c'est un caprice d'ado", "on peut rien faire désolé". Je pense que si ils avaient fait quelque chose, n'importe quoi, ça aurait franchement été plus percutant que vous envoyer bouler.

Enfin peut être que c'était un peu plus compliqué que ça, mais franchement les gens comme ça, ça sert pas à grand chose...

Dsl si tout ce que j'ai dit n'a franchement rien d'important ;_;

Mais je te conseille aussi de continuer à écrire, à t'exprimer mais pas forcément à l'oral. Écrire est un bon moyen de vider son sac comme tu le dis toi même. Pas forcément le dire à tout le monde mais écrire dans un carnet ou sur ton téléphone avec un bloc note (pas forcément à tout le monde car les gens peuvent utiliser ce que tu dis et que la plupart du temps on ne sait pas trop quoi répondre 😅 j'en suis la preuve même).

Mais bien sûr, faut pas que tu baisses les bras !! La vie est peut être compliqué, voire insupportable mais ça finit toujours par s'arranger. Comme on dit, après la pluie le beau temps ! ☀️☀️🌈
Je te souhaite sincèrement beaucoup de courage, que tu trouves ta voie, que tu trouves l'amour véritable et que tu vives ta vie comme tu le sens ! ʕっ•ᴥ•ʔっ💕💕✨💕✨✨✨💕💕💕✨

On est la, sur Fofo si t'as besoin de te confier, on juge personne ici alors n'est pas peur !!

Voilà ce que j'avais à dire (pas intéressant comme dab quoi (en plus j'ai trop écrit c grave)).

Passe une bonne journée 💕✨
 
J
Juliette☆
Anonyme
Bonjour,

Je n’ai jamais écrit sur ce forum, je n’ai même pas jamais écrit sur un forum de ma vie, mais aujourd’hui j’ai besoin de parler, et j’ai besoin de le faire anonymement car je suis trop fière pour en discuter avec mes proches…
Alors voilà, je n’ai jamais été heureuse. Je ne suis pas heureuse. Je n’y arrive pas. Je fais tout le temps comme si tout allait bien, je souris, je rigole, j’ignore moi-même le fait d’aller mal… Par exemple, ça doit faire des mois que je n’ai pas pleuré, mais ça fait aussi des mois que je n’ai pas eu de fou rire ou même fait un câlin à quelqu’un. Et pourtant, jusqu’à mes 17 ans j’étais une personne hypersensible.
Je ne sais pas si quelqu’un lira tout ça, mais si vous le faites svp ne partagez pas etc.. Je n’ai pas envie que ça revienne aux oreilles de mes proches ou quoi. J’aimerais juste vider mon sac, et avoir peut être un point de vue extérieur et neutre sur le sujet.
Souvent, quand les gens remarquent que je vais mal (ce qui est rare) on me dit oh arrête tu as une vie heureuse, tu as de la chance car c’est l’image que je donne de moi. La vérité, c’est que je me suis souvent demandé si le sort ne s’acharnait pas sur moi.
J’ai eu une enfance pleine de vie jusqu’à mes 6 ans environs. Cette année là mon père a trompé ma mère avec sa cousine (la cousine de ma mère qui était comme sa meilleure amie). Ma famille a explosée. Avec ma mère et mes deux petits frères de 4 et 2 ans on a habité pendant 6 mois dans une chambre chez mon oncle le temps de retrouver un endroit où vivre. Ensuite, mes parents se sont remis ensemble. La vérité c’est que je crois que j’aurais été bien plus heureuse si ils ne l’avaient pas fait : à partir de là, leur relation est devenue extrêmement malsaine. Mon père hurlait tous les soirs sur ma mère. Ça m’empêchait de dormir, je les regardais discrètement des escaliers. Mon père violentait parfois ma mère physiquement. Il était très nerveux à la maison, quand quelque chose ne lui plaisait pas il balançait des assiettes par terre. Je l’aimais quand même et j’avais une admiration sans faille pour lui. Un soir, on était que tous les deux à regarder la télé sur le canapé. Il avait bu je pense, je me rappelle qu’il sentait l’alcool. À un moment, il a pincé ma poitrine et m’a dit « c’est tout ce qui m’intéresse chez toi ». J’étais très mal à l’aise (j’avais 9-10 ans environ). Le lendemain en aidait ma mère à plier le linge je lui en ai parlé. J’avais peur que ça crée une dispute entre eux, et c’est précisément ce qui est arrivé : le soir même, ils ont hurlé. Ma mère pleurait. Je n’en ai plus jamais reparlé et on a fait comme si de rien n’était. Ensuite, à 11 ans, je suis rentrée en 6e dans un collège plutôt mal fréquenté. Dans ce collège, je me suis faite harceler sexuellement par un mec. J’en ai parlé, ça s’est arrêté.
Nous avons ensuite déménagé plusieurs fois. C’était toujours très instable chez moi. Il y avait toujours beaucoup de cris et je pensais ça normal. Quand je suis allée dormir chez mes copines, j’ai compris que ça ne l’était pas. J’étais aussi très malheureuse à l’école : j’avais toujours été très timide, je m’isolais des autres. J’avais des amies, mais à l’intérieur je me sentais seule et totalement en décalage avec ma génération.
Quand j’ai eu 15 ans, mon père a fait un AVC. J’ai cru le perdre, c’était horrible. Les médecins l’ont sauvé en urgence sur la table d’opération. On allait le voir tous les weekend à l’hôpital. Puis il est revenu chez moi, et il a commencé à hurler les soirs sur ma mère mais de manière encore plus violente. Il disait avoir peur qu’elle le trompe, que si ça arrivait il la tuerai. Il cassait constamment des objets (son téléphone, son Pc, les murs, etc). Un soir, il a pris un couteau de chasse et a voulu lui trancher la gorge avec. Mes frères et moi ont était chacun pétrifiés dans nos chambres. On entendait très bien ce qu’il se passait. Mon frère est venu me voir en pleurs puis est allé dans le salon. J’étais pétrifiée de pleurs dans ma chambre et je n’ai pas su réagir à ce moment là alors que je suis l’ainée… Je m’en veux encore aujourd’hui. Mon frère a hurlé à mon père de la lâcher, ce qu’il a fait. La nuit même, mon père a foncé à toute vitesse, ivre, dans la maison des voisins. Il fut hospitalisé. Toute la ville m’en a parlé au lycée le lendemain, je ne leur ai jamais dit ce qu’il s’était passé, mais c’était horrible de voir tout le monde venir m’en parler.
J’ai poussé ma mère à aller voir la police, mais ils lui ont dit qu’ils ne pouvaient rien faire.
Mon père a été diagnostiqué maniaco-dépressif, et il a été interné dans un centre psychologique. On allait le voir tous les week-ends. Ma mère forçait à y aller, je ne voulais pas lui parler ni le voir. Ça me détruisait de l’intérieur. J’étais en première à ce moment là, et j’ai commencé à ne plus rien faire en cours. Le reste du temps, j’évitais de rester chez moi chez mes amis. Je ne dormais plus la nuit. Je n’avais plus envie de rien faire. J’avais l’air morte. Ma mère en a parlé rapidement à un psy qui lui a dit que « ce n’était qu’un caprice d’ado et que ça allait passer. Que c’était sûrement dû au fait que j’étais trop sur mon téléphone la nuit ». Non. Je passais mes nuits à pleurer. Je pense que le pire dans tout ça, c’est qu’on a jamais discuté de ces choses en famille. Jamais, de toute ma vie, même aujourd’hui. Il y a une sorte de tabou et je sais que ça pèse sur mon plus petit frère qui a 17 ans aujourd’hui, notamment. Je me sens indigne en tant que grande sœur d’avoir laissé tout cela arriver.
Quelques mois après, le centre psychiatrique a libéré mon pere. Il menaçait ma mère. Elle est retournée voir la police. On a dû se cacher pendant trois jours dans un hôtel, sans dire à personne où on était.
Mon père est même allé voir là où ma mère est employée pour nuire à sa réputation.
Je vouais une haine inouïe à mon père.
Puis j’ai eu 17 ans, ma mère s’est mise en couple avec un autre homme, mon père était à l’autre bout de la France, et moi je travaillais depuis mes 16 ans pendant les vacances scolaires pour avoir de l’argent. Sauf que l’été 2018, j’avais 17 ans, et là où j’ai travaillé je me suis faite agresser sexuellement par l’ami de ma patronne. Il m’a bloqué dans les toilettes, je disais non, j’essayais de le repousser, et il m’a fait des attouchements. J’étais vierge, je n’avais même jamais embrassé un garçon sur la bouche, j’étais choquée. Ce qui m’a sauvé ce jour là, c’est qu’une femme est rentrée dans les toilettes et qu’il est donc parti se cacher en vitesse. J’en ai profité pour m’échapper. Je suis rentrée chez moi, je me suis douchée, je n’en ai parlé à personne, pas même mes amies. J’avais peur d’en parler à ma patronne de peur d’être virée et donc de ne pas travailler.. L’argent représentait pour moi un moyen de m’évader de chez moi.
Deux jours après, cet homme ayant la cinquantaine a recommencé. Il guettait le moment où je me rendais dans les sanitaires. J’ai pris mon courage à deux mains, je l’ai menacé d’aller en parler à sa femme si il continuait. Il a arrêté et est parti. Mais moi, tout l’été, chaque fois que je nettoyais une chambre je m’enfermais à double tour dedans. J’avais peur qu’il surgisse n’importe quand.
Ensuite, je suis partie pour la fac. J’ai rencontré mon ex, et je ne vais pas m’attarder sur notre relation mais je rêvais de me marier avec elle et pour lui je n’étais qu’une façade. C’était aussi ma faute, je me voilais la face. Mais vous comprendrez donc que quand il m’a quitté, je me suis effondrée. C’était en mai 2020, et ça restera l’une des pires périodes de ma vie non pas car je vivais ma première déception amoureuse, mais parce que toute ma vie s’est écroulée à ce moment là : il y a eu le Covid, c’était compliqué avec la fac et la notion d’avenir, puis un cancer de stade avancé a été diagnostiqué à ma mère. Elle m’a alors préparée à être prendre en charge mes frères si elle nous quittait (puisque notre père avait disparu à l’autre bout de la France et qu’il ne l’aidait pas financement ni ne pouvait nous prendre en charge).
Puis je me suis disputée avec l’homme avec qui elle était en couple (je l’ai surpris à dire des choses excrément blessantes sur moi avec mon frère dans mon dos), et c’est parti en cacahuètes : il m’a hurlé dessus, m’a insulté de p*te pendant 1h et tout ce que ma mère faisait c’était pleurer à ses pieds en l’implorant de ne pas partir. Mon frère aussi lui demandait de ne pas partir. Je me faisais insulter d’une violence inouïe et personne ne m’a défendu. Alors oui, aujourd’hui je sais que ma mère venait d’apprendre qu’elle avait un cancer et qu’elle n’avait donc pas la force de voir son couple se briser. Mais moi, qui avait déjà du mal à faire confiance aux gens, ça m’a profondément blessée. Je me suis sentie trahie. Cet homme est parti de chez moi en hurlant, a rompu avec ma mère, et à partir de là, ma relation avec ma mère s’est fortement détériorée. J’ai passé 6 mois à aller au travail ou à la fac comme un zombie la journée, et à pleurer tous les soirs dans mon lit. J’avais le cœur brisé, ma famille aussi était brisée. J’ai sérieusement pensé au suicide. J’avais l’impression que je n’allais jamais m’en sortir, et je n’avais personne à qui parler. Ma mère ne me parlait plus, ne répondait plus à mes appels, j’ai pensé à prendre mon indépendance compète et à disparaître. Je me sentais coupable quand je la voyais malade du cancer, en train de pleurer pour que le mec revienne. J’avais l’impression qu’elle me détestait, et en même temps j’étais brisée en mille morceaux.
Puis elle s’est remise avec lui. Je refusais de le voir ou de passer du temps avec eux. Elle m’a forcé à lui envoyer un message d’excuse. Aujourd’hui, deux ans après, je refuse toujours de voir le compagnon de ma mère, et elle aimerait me forcer à le faire. Elle a envoyé mes oncles et tantes m’en parler. J’ai accepté de faire un effort pour l’anniversaire de mes frères où il était présent, mais autrement c’est au dessus de mes forces.
En janvier 2021, j’ai pris la décision de reprendre contact avec mon père car mon petit frère avait gardé contact avec lui et que ça le pesait d’être le seul à le voir. Je l’ai aussi fait pour mon père, car il a une vie misérable. Il n’a pas d’argent, pas de voiture, n’avait pas de travail (jusqu’à récemment), a une santé fragile. Pendant des années il n’a mangé qu’un repas par jour car il n’avait pas d’argent pour acheter à manger. Alors, depuis 2021 à chaque fois que je vais le voir avec mon petit frère, j’amène à manger.
Ma mère me reproche aujourd’hui d’avoir pardonné à mon père mais de refuser de voir son compagnon. Je suis à la fac, et je passe tout mon temps à travailler et à ne voir presque personne puisque je n’ai ni le temps ni l’argent (surtout avec le Covid), alors j’avais hâte de rentrer dans ma famille pour profiter. Mais ma mère a voulu me forcer à passer noël avec elle et son compagnon. Ma relation avec elle s’est largement améliorée en 2021 et j’en suis très heureuse car je l’aime, mais à cause de cela j’ai l’impression que ça va se dégrader dans le futur et je n’en ai aucune envie.
Alors voilà, j’en suis là, et je suis désolée car j’ai beaucoup écrit. Je ne sais même pas si quelqu’un va lire tout ça, mais quand je ne passe pas mon temps à travailler, je me rends compte que je ne suis pas heureuse. Je ne me considère pas malheureuse non plus car après tout j´ai un toit et de quoi manger, mais je ne suis pas heureuse et c´est dur à admettre. En 2021 j´ai perdu mon groupe d´amis car ils organisaient des sorties sans moi et parlaient dans mon dos, chose que je n´aurais jamais faite… Cette histoire ne m´atteint plus, mais ça renforce le fait que je n’ai confiance en personne. Je me suis toujours sentie seule, et pourtant je ne me suis jamais sentie aussi seule. Et je refuse de parler de tout ça à qui que ce soit car j’ai peur qu’ils les utilisent ensuite contre moi. Personne ne sait tout ce que j’ai vécu. Au fond de moi, se cache une petite fille qui rêve d’une famille heureuse.
Chère Marie67410,
Ton texte m'a beaucoup touché. Je n'en avais jamais lu de pareil, et jamais je n'ai imaginé qu'une telle vie serait possible. Je pensais que c'était réservé aux romans ou aux films.
C'est comme les autres qui ont répondu sur ce forum, je ne pas trop quoi te dire.
Je pense que tu as les ressources pour te sortir de ce dans quoi tu es embourbée. Et ce n'est pas parce que tu as un toit et de quoi manger que tu n'as pas le droit de vouloir changer de vie.
Et si tu as besoin ou envie de vider ton sac, de discuter, d'avoir des conseils, d'être réconfortée sans être jugée, le forum peut être un bon outil.
Je te souhaite une suite de vie lumineuse et entourée 🌟
 
Psanony
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Personnalisation pseudo
Ton histoire est si triste.
Malgré les choses horribles qu'à fait ton père j'espère que vous garder contact
Pour ta mère j'espère qu'elle va bien et je ne sais pas si tu as déjà essayer de lui parler sérieusement de ce que tu ressens mais tu devrais
Malheureusement je ne peux pas vraiment te conseiller car les choses que j'ai vécu ne sont pas dans la même situation que toi
Tu es forte, tu dois certainement l'être. Je te respecte pour avoir réussi à parler de tout ça
 
Hombre
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Pour avoir très mal pris le divorce de mes parents, je me permets de te répondre. Tu as eu la patience de dessiner ta vie passée. Déjà, tu sens une certaine libération et tu peux te relire autant de fois que tu le désire. Pour m'en sortir, j'ai cessé d'y penser et me suis mis à fond dans ce que je faisais. Ma béquille est le Judo et toute la philosophie qui vient avec lui. Tu le dis, tu camoufle ton état d'esprit et montre une image positive. Quantité de gens le font et courent au désastre. Maintenant que tu as visualisé ton passé, tu peux t'occuper à rectifier ton présent, selon ce que tu y découvriras d'intéressant pour toi. Je suis certain que tu souhaite le meilleur et tu as un grand cœur. L'espoir est là.
 
B
Baby bitch...
Anonyme
bienvenue au club!!!!!!!
j'esppere que u va arriver au bou du tunnel 😪
 
Fleur 18
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Bonjour,

Je n’ai jamais écrit sur ce forum, je n’ai même pas jamais écrit sur un forum de ma vie, mais aujourd’hui j’ai besoin de parler, et j’ai besoin de le faire anonymement car je suis trop fière pour en discuter avec mes proches…
Alors voilà, je n’ai jamais été heureuse. Je ne suis pas heureuse. Je n’y arrive pas. Je fais tout le temps comme si tout allait bien, je souris, je rigole, j’ignore moi-même le fait d’aller mal… Par exemple, ça doit faire des mois que je n’ai pas pleuré, mais ça fait aussi des mois que je n’ai pas eu de fou rire ou même fait un câlin à quelqu’un. Et pourtant, jusqu’à mes 17 ans j’étais une personne hypersensible.
Je ne sais pas si quelqu’un lira tout ça, mais si vous le faites svp ne partagez pas etc.. Je n’ai pas envie que ça revienne aux oreilles de mes proches ou quoi. J’aimerais juste vider mon sac, et avoir peut être un point de vue extérieur et neutre sur le sujet.
Souvent, quand les gens remarquent que je vais mal (ce qui est rare) on me dit oh arrête tu as une vie heureuse, tu as de la chance car c’est l’image que je donne de moi. La vérité, c’est que je me suis souvent demandé si le sort ne s’acharnait pas sur moi.
J’ai eu une enfance pleine de vie jusqu’à mes 6 ans environs. Cette année là mon père a trompé ma mère avec sa cousine (la cousine de ma mère qui était comme sa meilleure amie). Ma famille a explosée. Avec ma mère et mes deux petits frères de 4 et 2 ans on a habité pendant 6 mois dans une chambre chez mon oncle le temps de retrouver un endroit où vivre. Ensuite, mes parents se sont remis ensemble. La vérité c’est que je crois que j’aurais été bien plus heureuse si ils ne l’avaient pas fait : à partir de là, leur relation est devenue extrêmement malsaine. Mon père hurlait tous les soirs sur ma mère. Ça m’empêchait de dormir, je les regardais discrètement des escaliers. Mon père violentait parfois ma mère physiquement. Il était très nerveux à la maison, quand quelque chose ne lui plaisait pas il balançait des assiettes par terre. Je l’aimais quand même et j’avais une admiration sans faille pour lui. Un soir, on était que tous les deux à regarder la télé sur le canapé. Il avait bu je pense, je me rappelle qu’il sentait l’alcool. À un moment, il a pincé ma poitrine et m’a dit « c’est tout ce qui m’intéresse chez toi ». J’étais très mal à l’aise (j’avais 9-10 ans environ). Le lendemain en aidait ma mère à plier le linge je lui en ai parlé. J’avais peur que ça crée une dispute entre eux, et c’est précisément ce qui est arrivé : le soir même, ils ont hurlé. Ma mère pleurait. Je n’en ai plus jamais reparlé et on a fait comme si de rien n’était. Ensuite, à 11 ans, je suis rentrée en 6e dans un collège plutôt mal fréquenté. Dans ce collège, je me suis faite harceler sexuellement par un mec. J’en ai parlé, ça s’est arrêté.
Nous avons ensuite déménagé plusieurs fois. C’était toujours très instable chez moi. Il y avait toujours beaucoup de cris et je pensais ça normal. Quand je suis allée dormir chez mes copines, j’ai compris que ça ne l’était pas. J’étais aussi très malheureuse à l’école : j’avais toujours été très timide, je m’isolais des autres. J’avais des amies, mais à l’intérieur je me sentais seule et totalement en décalage avec ma génération.
Quand j’ai eu 15 ans, mon père a fait un AVC. J’ai cru le perdre, c’était horrible. Les médecins l’ont sauvé en urgence sur la table d’opération. On allait le voir tous les weekend à l’hôpital. Puis il est revenu chez moi, et il a commencé à hurler les soirs sur ma mère mais de manière encore plus violente. Il disait avoir peur qu’elle le trompe, que si ça arrivait il la tuerai. Il cassait constamment des objets (son téléphone, son Pc, les murs, etc). Un soir, il a pris un couteau de chasse et a voulu lui trancher la gorge avec. Mes frères et moi ont était chacun pétrifiés dans nos chambres. On entendait très bien ce qu’il se passait. Mon frère est venu me voir en pleurs puis est allé dans le salon. J’étais pétrifiée de pleurs dans ma chambre et je n’ai pas su réagir à ce moment là alors que je suis l’ainée… Je m’en veux encore aujourd’hui. Mon frère a hurlé à mon père de la lâcher, ce qu’il a fait. La nuit même, mon père a foncé à toute vitesse, ivre, dans la maison des voisins. Il fut hospitalisé. Toute la ville m’en a parlé au lycée le lendemain, je ne leur ai jamais dit ce qu’il s’était passé, mais c’était horrible de voir tout le monde venir m’en parler.
J’ai poussé ma mère à aller voir la police, mais ils lui ont dit qu’ils ne pouvaient rien faire.
Mon père a été diagnostiqué maniaco-dépressif, et il a été interné dans un centre psychologique. On allait le voir tous les week-ends. Ma mère forçait à y aller, je ne voulais pas lui parler ni le voir. Ça me détruisait de l’intérieur. J’étais en première à ce moment là, et j’ai commencé à ne plus rien faire en cours. Le reste du temps, j’évitais de rester chez moi chez mes amis. Je ne dormais plus la nuit. Je n’avais plus envie de rien faire. J’avais l’air morte. Ma mère en a parlé rapidement à un psy qui lui a dit que « ce n’était qu’un caprice d’ado et que ça allait passer. Que c’était sûrement dû au fait que j’étais trop sur mon téléphone la nuit ». Non. Je passais mes nuits à pleurer. Je pense que le pire dans tout ça, c’est qu’on a jamais discuté de ces choses en famille. Jamais, de toute ma vie, même aujourd’hui. Il y a une sorte de tabou et je sais que ça pèse sur mon plus petit frère qui a 17 ans aujourd’hui, notamment. Je me sens indigne en tant que grande sœur d’avoir laissé tout cela arriver.
Quelques mois après, le centre psychiatrique a libéré mon pere. Il menaçait ma mère. Elle est retournée voir la police. On a dû se cacher pendant trois jours dans un hôtel, sans dire à personne où on était.
Mon père est même allé voir là où ma mère est employée pour nuire à sa réputation.
Je vouais une haine inouïe à mon père.
Puis j’ai eu 17 ans, ma mère s’est mise en couple avec un autre homme, mon père était à l’autre bout de la France, et moi je travaillais depuis mes 16 ans pendant les vacances scolaires pour avoir de l’argent. Sauf que l’été 2018, j’avais 17 ans, et là où j’ai travaillé je me suis faite agresser sexuellement par l’ami de ma patronne. Il m’a bloqué dans les toilettes, je disais non, j’essayais de le repousser, et il m’a fait des attouchements. J’étais vierge, je n’avais même jamais embrassé un garçon sur la bouche, j’étais choquée. Ce qui m’a sauvé ce jour là, c’est qu’une femme est rentrée dans les toilettes et qu’il est donc parti se cacher en vitesse. J’en ai profité pour m’échapper. Je suis rentrée chez moi, je me suis douchée, je n’en ai parlé à personne, pas même mes amies. J’avais peur d’en parler à ma patronne de peur d’être virée et donc de ne pas travailler.. L’argent représentait pour moi un moyen de m’évader de chez moi.
Deux jours après, cet homme ayant la cinquantaine a recommencé. Il guettait le moment où je me rendais dans les sanitaires. J’ai pris mon courage à deux mains, je l’ai menacé d’aller en parler à sa femme si il continuait. Il a arrêté et est parti. Mais moi, tout l’été, chaque fois que je nettoyais une chambre je m’enfermais à double tour dedans. J’avais peur qu’il surgisse n’importe quand.
Ensuite, je suis partie pour la fac. J’ai rencontré mon ex, et je ne vais pas m’attarder sur notre relation mais je rêvais de me marier avec elle et pour lui je n’étais qu’une façade. C’était aussi ma faute, je me voilais la face. Mais vous comprendrez donc que quand il m’a quitté, je me suis effondrée. C’était en mai 2020, et ça restera l’une des pires périodes de ma vie non pas car je vivais ma première déception amoureuse, mais parce que toute ma vie s’est écroulée à ce moment là : il y a eu le Covid, c’était compliqué avec la fac et la notion d’avenir, puis un cancer de stade avancé a été diagnostiqué à ma mère. Elle m’a alors préparée à être prendre en charge mes frères si elle nous quittait (puisque notre père avait disparu à l’autre bout de la France et qu’il ne l’aidait pas financement ni ne pouvait nous prendre en charge).
Puis je me suis disputée avec l’homme avec qui elle était en couple (je l’ai surpris à dire des choses excrément blessantes sur moi avec mon frère dans mon dos), et c’est parti en cacahuètes : il m’a hurlé dessus, m’a insulté de p*te pendant 1h et tout ce que ma mère faisait c’était pleurer à ses pieds en l’implorant de ne pas partir. Mon frère aussi lui demandait de ne pas partir. Je me faisais insulter d’une violence inouïe et personne ne m’a défendu. Alors oui, aujourd’hui je sais que ma mère venait d’apprendre qu’elle avait un cancer et qu’elle n’avait donc pas la force de voir son couple se briser. Mais moi, qui avait déjà du mal à faire confiance aux gens, ça m’a profondément blessée. Je me suis sentie trahie. Cet homme est parti de chez moi en hurlant, a rompu avec ma mère, et à partir de là, ma relation avec ma mère s’est fortement détériorée. J’ai passé 6 mois à aller au travail ou à la fac comme un zombie la journée, et à pleurer tous les soirs dans mon lit. J’avais le cœur brisé, ma famille aussi était brisée. J’ai sérieusement pensé au suicide. J’avais l’impression que je n’allais jamais m’en sortir, et je n’avais personne à qui parler. Ma mère ne me parlait plus, ne répondait plus à mes appels, j’ai pensé à prendre mon indépendance compète et à disparaître. Je me sentais coupable quand je la voyais malade du cancer, en train de pleurer pour que le mec revienne. J’avais l’impression qu’elle me détestait, et en même temps j’étais brisée en mille morceaux.
Puis elle s’est remise avec lui. Je refusais de le voir ou de passer du temps avec eux. Elle m’a forcé à lui envoyer un message d’excuse. Aujourd’hui, deux ans après, je refuse toujours de voir le compagnon de ma mère, et elle aimerait me forcer à le faire. Elle a envoyé mes oncles et tantes m’en parler. J’ai accepté de faire un effort pour l’anniversaire de mes frères où il était présent, mais autrement c’est au dessus de mes forces.
En janvier 2021, j’ai pris la décision de reprendre contact avec mon père car mon petit frère avait gardé contact avec lui et que ça le pesait d’être le seul à le voir. Je l’ai aussi fait pour mon père, car il a une vie misérable. Il n’a pas d’argent, pas de voiture, n’avait pas de travail (jusqu’à récemment), a une santé fragile. Pendant des années il n’a mangé qu’un repas par jour car il n’avait pas d’argent pour acheter à manger. Alors, depuis 2021 à chaque fois que je vais le voir avec mon petit frère, j’amène à manger.
Ma mère me reproche aujourd’hui d’avoir pardonné à mon père mais de refuser de voir son compagnon. Je suis à la fac, et je passe tout mon temps à travailler et à ne voir presque personne puisque je n’ai ni le temps ni l’argent (surtout avec le Covid), alors j’avais hâte de rentrer dans ma famille pour profiter. Mais ma mère a voulu me forcer à passer noël avec elle et son compagnon. Ma relation avec elle s’est largement améliorée en 2021 et j’en suis très heureuse car je l’aime, mais à cause de cela j’ai l’impression que ça va se dégrader dans le futur et je n’en ai aucune envie.
Alors voilà, j’en suis là, et je suis désolée car j’ai beaucoup écrit. Je ne sais même pas si quelqu’un va lire tout ça, mais quand je ne passe pas mon temps à travailler, je me rends compte que je ne suis pas heureuse. Je ne me considère pas malheureuse non plus car après tout j´ai un toit et de quoi manger, mais je ne suis pas heureuse et c´est dur à admettre. En 2021 j´ai perdu mon groupe d´amis car ils organisaient des sorties sans moi et parlaient dans mon dos, chose que je n´aurais jamais faite… Cette histoire ne m´atteint plus, mais ça renforce le fait que je n’ai confiance en personne. Je me suis toujours sentie seule, et pourtant je ne me suis jamais sentie aussi seule. Et je refuse de parler de tout ça à qui que ce soit car j’ai peur qu’ils les utilisent ensuite contre moi. Personne ne sait tout ce que j’ai vécu. Au fond de moi, se cache une petite fille qui rêve d’une famille heureuse.
Je n'ai pas là même histoire mais je suis sur que ça ta fait du bien de vidé ton sac
 
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