G
Anonyme
[UWSL]Nous le voyons bien aujourd'hui, avec cette crise sociale, économique que nous traversons depuis des années, le climat général s'est quelque peu dégradé et nous sentons, même si ce n'est pas encore dramatique, une certaine crispation des esprits, un repli parfois identitaire et une suspicion vis-à-vis de celui qui est différent et arrive d'ailleurs. Lorsqu'en plus, certains, par calcul, agitent la peur et même la haine de l'autre pour plomber davantage encore ce climat, cela n'arrange rien à l'affaire surtout que tout est amplifié de manière exagérée pour créer le doute et ainsi espérer l'adhésion du plus grand nombre à des idées ou des attitudes qui sont contraires à l'esprit républicain qui fonde notre démocratie. Le danger réside bien dans l'acceptation et dans la banalisation des choses, ce qui serait dommageable à terme pour la cohésion sociale.
Comme moi, vous constatez sans doute qu'un certain discours, disons réactionnaire, qu'on n'osait pas lancer auparavant, s'affiche désormais au grand jour. Une certaine parole étonnante, choquante même, se fait jour ici ou là de manière complètement décomplexée pour imposer un point de vue radical contraire aux valeurs du "vivre ensemble". Et le danger est bien là de voir des idées extrémistes polluer petit à petit les esprits par des gens ou des mouvements déterminés et dont l'esprit de persuasion peut être énorme si l'on n'y prend garde. Concrètement, pour illustrer mon propos, nous constatons aujourd'hui une amplification de discours ou d'actes racistes et cela se confirme aussi par une montée de l'antisémitisme, de l'homophobie, de l'islamophobie. A cela s'ajoute une peur et même un rejet des étrangers, des immigrés dont certains pensent ou font penser qu'ils pourraient nous envahir. Il faudrait ainsi, selon certains, se barricader et ainsi fermer les frontières ou renvoyer ces intrus chez eux.
Face à cela, l'école, encore une fois, a une parole républicaine commune et forte à faire passer pour rappeler les fondamentaux de ce qui fait notre République et aussi notre esprit démocratique. Nous pouvons ainsi nous appuyer sur l'histoire pour montrer aux enfants et jeunes ce que des idées radicales et extrémistes ont entrainé comme drames par le passé. Par la même occasion, on peut aussi insister sur le premier devoir du citoyen qui est de voter à tous les rendez-vous électoraux pour exprimer ses idées et ne pas laisser à d'autres le soin de faire des choix pour nous, lesquels pourraient être ainsi contraires à la sauvegarde du bien commun. Oui, la prise de conscience, l'envie de débattre, de s'engager, de se battre pour préserver des valeurs fondamentales doit davantage s'apprendre à l'école, au collège et au lycée. C'est de notre devoir !
Devant le désintérêt des jeunes, et pas seulement eux d'ailleurs, pour la vie publique et politique au sens général, il faut faire prendre conscience que tout acte citoyen visant à défendre des causes, à émettre des idées ou construire des projets pour l'intérêt général, est un acte politique en soi. Cet apprentissage, que j'appelle de mes voeux depuis longtemps, doit être aussi relayé à la maison et les parents d'élèves peuvent être associés à cette démarche pour qu'il y ait ainsi une continuité qui puisse porter ses fruits à terme. Il faut montrer ainsi la fragilité de notre démocratie sans cesse attaquée et faire prendre conscience aux jeunes générations que rien n'est jamais acquis définitivement. Et puis, de montrer que chaque citoyen peut ainsi dire non à l'intolérable, à l'insupportable, qu'il peut lutter contre la haine ou le rejet de l'autre, tout en s'engageant aussi pour une cause juste, aura au final du poids, c'est formateur pour l'avenir !
Pour finir, je dirais que notre école, de par sa vocation à enseigner, à éduquer, doit devenir de plus en plus un acteur incontournable dans la défense de notre esprit républicain. Par la transmission de valeurs qui garantissent la dignité à tout être humain quelle que soit sa condition, sa façon de vivre, de penser, d'agir, sa couleur de peau etc..., nous sauvegarderons l'essentiel pour demain. Une société, si moderne soit-elle, qui oublierait les fondamentaux en route, se perdrait à terme et pourrait connaître le pire ! A quoi servirait en effet une école qui ne dispenserait aux élèves que des savoirs pour obtenir des diplômes, sans en faire des citoyens dans le futur capables de construire ou de préserver surtout une société apaisée et fraternelle ? Citoyens formateurs, enseignants, éducateurs et parents, qu'on se le dise pour défendre un bien si cher, la démocratie, Merci d'avance à tous d'y penser !
Guy GILLET[/UWSL]
Comme moi, vous constatez sans doute qu'un certain discours, disons réactionnaire, qu'on n'osait pas lancer auparavant, s'affiche désormais au grand jour. Une certaine parole étonnante, choquante même, se fait jour ici ou là de manière complètement décomplexée pour imposer un point de vue radical contraire aux valeurs du "vivre ensemble". Et le danger est bien là de voir des idées extrémistes polluer petit à petit les esprits par des gens ou des mouvements déterminés et dont l'esprit de persuasion peut être énorme si l'on n'y prend garde. Concrètement, pour illustrer mon propos, nous constatons aujourd'hui une amplification de discours ou d'actes racistes et cela se confirme aussi par une montée de l'antisémitisme, de l'homophobie, de l'islamophobie. A cela s'ajoute une peur et même un rejet des étrangers, des immigrés dont certains pensent ou font penser qu'ils pourraient nous envahir. Il faudrait ainsi, selon certains, se barricader et ainsi fermer les frontières ou renvoyer ces intrus chez eux.
Face à cela, l'école, encore une fois, a une parole républicaine commune et forte à faire passer pour rappeler les fondamentaux de ce qui fait notre République et aussi notre esprit démocratique. Nous pouvons ainsi nous appuyer sur l'histoire pour montrer aux enfants et jeunes ce que des idées radicales et extrémistes ont entrainé comme drames par le passé. Par la même occasion, on peut aussi insister sur le premier devoir du citoyen qui est de voter à tous les rendez-vous électoraux pour exprimer ses idées et ne pas laisser à d'autres le soin de faire des choix pour nous, lesquels pourraient être ainsi contraires à la sauvegarde du bien commun. Oui, la prise de conscience, l'envie de débattre, de s'engager, de se battre pour préserver des valeurs fondamentales doit davantage s'apprendre à l'école, au collège et au lycée. C'est de notre devoir !
Devant le désintérêt des jeunes, et pas seulement eux d'ailleurs, pour la vie publique et politique au sens général, il faut faire prendre conscience que tout acte citoyen visant à défendre des causes, à émettre des idées ou construire des projets pour l'intérêt général, est un acte politique en soi. Cet apprentissage, que j'appelle de mes voeux depuis longtemps, doit être aussi relayé à la maison et les parents d'élèves peuvent être associés à cette démarche pour qu'il y ait ainsi une continuité qui puisse porter ses fruits à terme. Il faut montrer ainsi la fragilité de notre démocratie sans cesse attaquée et faire prendre conscience aux jeunes générations que rien n'est jamais acquis définitivement. Et puis, de montrer que chaque citoyen peut ainsi dire non à l'intolérable, à l'insupportable, qu'il peut lutter contre la haine ou le rejet de l'autre, tout en s'engageant aussi pour une cause juste, aura au final du poids, c'est formateur pour l'avenir !
Pour finir, je dirais que notre école, de par sa vocation à enseigner, à éduquer, doit devenir de plus en plus un acteur incontournable dans la défense de notre esprit républicain. Par la transmission de valeurs qui garantissent la dignité à tout être humain quelle que soit sa condition, sa façon de vivre, de penser, d'agir, sa couleur de peau etc..., nous sauvegarderons l'essentiel pour demain. Une société, si moderne soit-elle, qui oublierait les fondamentaux en route, se perdrait à terme et pourrait connaître le pire ! A quoi servirait en effet une école qui ne dispenserait aux élèves que des savoirs pour obtenir des diplômes, sans en faire des citoyens dans le futur capables de construire ou de préserver surtout une société apaisée et fraternelle ? Citoyens formateurs, enseignants, éducateurs et parents, qu'on se le dise pour défendre un bien si cher, la démocratie, Merci d'avance à tous d'y penser !
Guy GILLET[/UWSL]