Sémantique : La théorie et l'idéologie.

Haeresis
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Alors, sujet sensible.
Concernant un amalgame qui revient de façon très récurrente dans l'histoire de l'humanité.
Que l'on nomme "théologie"
Qui se trouve être l'amalgame de la théorie et de l'idéologie.
En fin de compte, l'amalgame entre des états de faits, et des idéaux.
L'amalgame entre la science, et la religion.
Et, sur ce topic, on va dissiper cet amalgame.
C'est pas compliqué, mais encore faut-il le faire.
Semblerait qu'une majorité de doubles doctorants en soient incapables.
Alors on va prendre le temps.
Pour ce faire, on va contextualiser dans le domaine de la psychiatrie.

L'exercice d'un psychiatre se divise en deux étapes.

Premièrement, une étape théorique, dresser un diagnostic.
Un diagnostic, c'est établir les propriétés qui caractérisent l'individu.
Donc, justifier et définir l'état de l'individu.
Et les réactions types, relatives à ces propriétés.
Donc justifier et définir le comportement de l'individu.

De la même façon qu'un chimiste diagnostiquerait les propriétés du fer.
"Le fer rouille quand on le met dans l'eau... c'est ce qui le caractérise".
Le psychiatre diagnostique les propriétés de l'individu.
"Le bipolaire pleure quand on le rejette... c'est ce qui le caractérise."


Seulement, il faut bien comprendre que ce diagnostic, en soi, n'implique aucune déontologie.
Il est purement factuel. Il ne connait aucune dimension morale. Il n'implique aucune notion de pathologie.
Il est exclusivement théorique.
Donc il n'implique aucun traitement.
Il reconnait entière légitimité à l'élément de réagir comme il le fait... puisqu'il est caractérisé par des propriétés qui le justifient.
" Le fer rouille quand on le mouille ? ... c'est logique... c'est du fer."
"Le bipolaire pleure quand on le rejette ? ... c'est logique... il est bipolaire."
Ce sont des états de faits.

Pour pouvoir parler de pathologie..
Donc introduire une notion morale à ce diagnostic, afin d'invoquer une déontologie...
Le psychiatre compare ces états de faits... à des standards idéologiques.
C'est là tout l'intérêt de ce post.
Ces standards idéologiques sont établis de façon tout à fait arbitraire.

Le standard idéologique en question....
C'est "l'individu doit être responsable de son comportement."
C'est ça, le standard universel du corps psychanalytique.
Un malade mental, c'est un irresponsable.
N'étant pas responsable de son comportement, il représente un danger pour soi et pour les autres.
Toutes les pathologies mentales ne sont que les diverses déclinaisons de "l'irresponsabilité".
En l'occurrence, en ce qui concerne le bipolaire, le psychiatre spécule qu'il doit être responsable de son bonheur, et qu'il doit cesser de pleurer, parceque pleurer c'est triste.
(Je vous jure, ça vole pas plus haut)

Donc la deuxième étape de l'exercice du psychiatre...
Consiste à comparer son diagnostic, à ses standards idéologiques.
Il en déduit que " le bipolaire pleure parcequ'il est bipolaire... alors que pleurer c'est triste et qu'il faut être responsable de son bonheur...."
Ce qui lui permet alors de justifier sa déontologie : "il faut qu'il arrête d'être bipolaire, comme ça il pourra cesser de pleurer"
Déontologie qui se trouve être :" j'vais lui bousiller la tronche à grands coups de neuroleptiques jusqu'à qu'il oublie autant sa libido que ses glandes lacrymales."
( " C'est la vertu")


Ce qu'il faut comprendre.
C'est que ce standard idéologique qui lui permet de moraliser son diagnostic...
Encore une fois, est établi de façon tout à fait arbitraire.
Rien ne permet, factuellement, objectivement, de parler de vice et de vertu.
Rien ne permet d’affirmer que le bipolaire devrait cesser de pleurer.
En fait... tout justifie qu'il le fasse.

Ce que je suis en train de vous dire...
C'est qu'à l'instar du fait que tout justifie le fait que le fer rouille quand on le met dans l'eau.
Tout justifie le fait que le bipolaire pleure quand on le rejette.
C'est d'ailleurs précisément la raison pour laquelle on appelle du fer " du fer", et la raison pour laquelle on apelle un bipolaire " un bipolaire".
Un chat, c'est un chat.
Et le chat miaule. C'est ce qui le caractérise.
S'il aboyait, on appellerait ça un chien.
Or c'est un chat.
Le fait qu'il soit un chat, justifie le fait qu'il miaule.
Le fait qu'il miaule, justifie qu'il soit un chat.
Le chat justifie son état par son comportement, et justifie son comportement par son état.
Le chat se justifie, de lui-même, par sa propre existence.

Et le boulot du psychiatre c'est :
Justifier, par la science, théoriquement, la raison pour laquelle l'individu pleure.
Et Justifier, par la morale, idéologiquement, la raison pour laquelle il devrait cesser de le faire.
Concrètement : " Si tout justifie le fait que le bipolaire pleure... moi, je vais faire en sorte qu'il arrête de le faire... en me justifiant avec rien."
Puisque rien ne justifie son idéologie.
Concrètement, les faits sont justifiés par les faits.
Et le psychiatres altère ces états de faits.... en vertu d'un idéal que rien ne justifie.

.
Voilà, c'est extrêmement vulgaire.
Le but c'est pas de pousser la sémantique jusqu'à devenir analphabète.
Je voulais juste qu'on comprenne qu'un psychiatre, dans l'exercice de sa fonction, il fait l'amalgame entre la théorie et l'idéologie.
J'voudrais aussi qu'on apprenne à dissiper cet amalgame. A distinguer les faits et les idéaux...
Le fer rouille, c'est un état de fait.
Le fer doit devenir de l'inox... c'est un idéal.
C'est pas parceque le fer rouille que l'on peut systématiser la vertu de l'inox.
(En tant que travailleur du bois, d'ailleurs, je m'en porte garant, vous me ferrez pas bosser avec vos aciers inoxydables.)

Tout cela étant dit, l'on retrouve cet amalgame dans beaucoup de domaines.
Par exemple, l'anthropologie, levi-strauss nous dit que, "comme le racisme c'est pas logique, alors le metissage c'est la vertu."
J'en sais rien si c'est la vertu ou pas. Mais quand on lit ce mec, on fait plus la différence entre les états de faits et les idéaux.
Ou encore, aurelien barreau nous explique que les chiffres invoquent la responsabilité des gens.
Et que ses graphiques justifient une certaine déontologie politique.
J'en sais rien, moi, de ce que racontent les chiffres.
Mais quand on ecoute ce mec, on pourrait croire que la science nous dicte l'incontestable bonne conduite.... alors que non, la science présente des états de faits, les conclusions qu'on en tire, elles appartiennent à chacun.
Et l'astro-physique, d'accord... mais l'astro-politique, je sais pas d'où tu sors ça mon copain, je crois que t'as trop bu.
Bref. La théologie, l'amalgame entre les faits et les idéaux... qui justifient d'invoquer la responsabilité des gens.... c'est loin d'être terminé.
Et je vous invite à prendre le temps, d'analyser. Ce qui est théorique, et ce qui est idéologique.

A bon entendeur.
 
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Alors, sujet sensible.
Concernant un amalgame qui revient de façon très récurrente dans l'histoire de l'humanité.
Que l'on nomme "théologie"
Qui se trouve être l'amalgame de la théorie et de l'idéologie.
En fin de compte, l'amalgame entre des états de faits, et des idéaux.
L'amalgame entre la science, et la religion.
Et, sur ce topic, on va dissiper cet amalgame.
C'est pas compliqué, mais encore faut-il le faire.
Semblerait qu'une majorité de doubles doctorants en soient incapables.
Alors on va prendre le temps.
Pour ce faire, on va contextualiser dans le domaine de la psychiatrie.

L'exercice d'un psychiatre se divise en deux étapes.

Premièrement, une étape théorique, dresser un diagnostic.
Un diagnostic, c'est établir les propriétés qui caractérisent l'individu.
Donc, justifier et définir l'état de l'individu.
Et les réactions types, relatives à ces propriétés.
Donc justifier et définir le comportement de l'individu.

De la même façon qu'un chimiste diagnostiquerait les propriétés du fer.
"Le fer rouille quand on le met dans l'eau... c'est ce qui le caractérise".
Le psychiatre diagnostique les propriétés de l'individu.
"Le bipolaire pleure quand on le rejette... c'est ce qui le caractérise."


Seulement, il faut bien comprendre que ce diagnostic, en soi, n'implique aucune déontologie.
Il est purement factuel. Il ne connait aucune dimension morale. Il n'implique aucune notion de pathologie.
Il est exclusivement théorique.
Donc il n'implique aucun traitement.
Il reconnait entière légitimité à l'élément de réagir comme il le fait... puisqu'il est caractérisé par des propriétés qui le justifient.
" Le fer rouille quand on le mouille ? ... c'est logique... c'est du fer."
"Le bipolaire pleure quand on le rejette ? ... c'est logique... il est bipolaire."
Ce sont des états de faits.

Pour pouvoir parler de pathologie..
Donc introduire une notion morale à ce diagnostic, afin d'invoquer une déontologie...
Le psychiatre compare ces états de faits... à des standards idéologiques.
C'est là tout l'intérêt de ce post.
Ces standards idéologiques sont établis de façon tout à fait arbitraire.

Le standard idéologique en question....
C'est "l'individu doit être responsable de son comportement."
C'est ça, le standard universel du corps psychanalytique.
Un malade mental, c'est un irresponsable.
N'étant pas responsable de son comportement, il représente un danger pour soi et pour les autres.
Toutes les pathologies mentales ne sont que les diverses déclinaisons de "l'irresponsabilité".
En l'occurrence, en ce qui concerne le bipolaire, le psychiatre spécule qu'il doit être responsable de son bonheur, et qu'il doit cesser de pleurer, parceque pleurer c'est triste.
(Je vous jure, ça vole pas plus haut)

Donc la deuxième étape de l'exercice du psychiatre...
Consiste à comparer son diagnostic, à ses standards idéologiques.
Il en déduit que " le bipolaire pleure parcequ'il est bipolaire... alors que pleurer c'est triste et qu'il faut être responsable de son bonheur...."
Ce qui lui permet alors de justifier sa déontologie : "il faut qu'il arrête d'être bipolaire, comme ça il pourra cesser de pleurer"
Déontologie qui se trouve être :" j'vais lui bousiller la tronche à grands coups de neuroleptiques jusqu'à qu'il oublie autant sa libido que ses glandes lacrymales."
( " C'est la vertu")


Ce qu'il faut comprendre.
C'est que ce standard idéologique qui lui permet de moraliser son diagnostic...
Encore une fois, est établi de façon tout à fait arbitraire.
Rien ne permet, factuellement, objectivement, de parler de vice et de vertu.
Rien ne permet d’affirmer que le bipolaire devrait cesser de pleurer.
En fait... tout justifie qu'il le fasse.

Ce que je suis en train de vous dire...
C'est qu'à l'instar du fait que tout justifie le fait que le fer rouille quand on le met dans l'eau.
Tout justifie le fait que le bipolaire pleure quand on le rejette.
C'est d'ailleurs précisément la raison pour laquelle on appelle du fer " du fer", et la raison pour laquelle on apelle un bipolaire " un bipolaire".
Un chat, c'est un chat.
Et le chat miaule. C'est ce qui le caractérise.
S'il aboyait, on appellerait ça un chien.
Or c'est un chat.
Le fait qu'il soit un chat, justifie le fait qu'il miaule.
Le fait qu'il miaule, justifie qu'il soit un chat.
Le chat justifie son état par son comportement, et justifie son comportement par son état.
Le chat se justifie, de lui-même, par sa propre existence.

Et le boulot du psychiatre c'est :
Justifier, par la science, théoriquement, la raison pour laquelle l'individu pleure.
Et Justifier, par la morale, idéologiquement, la raison pour laquelle il devrait cesser de le faire.
Concrètement : " Si tout justifie le fait que le bipolaire pleure... moi, je vais faire en sorte qu'il arrête de le faire... en me justifiant avec rien."
Puisque rien ne justifie son idéologie.
Concrètement, les faits sont justifiés par les faits.
Et le psychiatres altère ces états de faits.... en vertu d'un idéal que rien ne justifie.

.
Voilà, c'est extrêmement vulgaire.
Le but c'est pas de pousser la sémantique jusqu'à devenir analphabète.
Je voulais juste qu'on comprenne qu'un psychiatre, dans l'exercice de sa fonction, il fait l'amalgame entre la théorie et l'idéologie.
J'voudrais aussi qu'on apprenne à dissiper cet amalgame. A distinguer les faits et les idéaux...
Le fer rouille, c'est un état de fait.
Le fer doit devenir de l'inox... c'est un idéal.
C'est pas parceque le fer rouille que l'on peut systématiser la vertu de l'inox.
(En tant que travailleur du bois, d'ailleurs, je m'en porte garant, vous me ferrez pas bosser avec vos aciers inoxydables.)

Tout cela étant dit, l'on retrouve cet amalgame dans beaucoup de domaines.
Par exemple, l'anthropologie, levi-strauss nous dit que, "comme le racisme c'est pas logique, alors le metissage c'est la vertu."
J'en sais rien si c'est la vertu ou pas. Mais quand on lit ce mec, on fait plus la différence entre les états de faits et les idéaux.
Ou encore, aurelien barreau nous explique que les chiffres invoquent la responsabilité des gens.
Et que ses graphiques justifient une certaine déontologie politique.
J'en sais rien, moi, de ce que racontent les chiffres.
Mais quand on ecoute ce mec, on pourrait croire que la science nous dicte l'incontestable bonne conduite.... alors que non, la science présente des états de faits, les conclusions qu'on en tire, elles appartiennent à chacun.
Et l'astro-physique, d'accord... mais l'astro-politique, je sais pas d'où tu sors ça mon copain, je crois que t'as trop bu.
Bref. La théologie, l'amalgame entre les faits et les idéaux... qui justifient d'invoquer la responsabilité des gens.... c'est loin d'être terminé.
Et je vous invite à prendre le temps, d'analyser. Ce qui est théorique, et ce qui est idéologique.

A bon entendeur.
Théologie, mais aussi théosophie
 
L
La voie de la conscience
Anonyme
Le philosophe des sciences Karl Popper, connais tu ?